Le choix de Sophie
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Soixante kilos de soleil
Hallgrimur Helgason
- GALLIMARD
- Du Monde Entier
- 11 Janvier 2024
- 9782072873133
«Les Islandais avaient beau habiter depuis mille ans un des endroits les plus neigeux du monde, ils continuaient à espérer que cet épais manteau n'était qu'un phénomène passager et n'avaient jamais conçu des outils efficaces pour lutter contre la neige. C'est un exemple criant de l'infatigable optimisme de notre nation. Elle se contente d'affronter une tempête à la fois et imagine toujours que le temps finira par se lever.» Eilifur Guðmundsson rentre chez lui au fin fond de son fjord pour découvrir sa maison emportée par une avalanche, et son fils Gestur seul survivant du drame. Ainsi commence la vie du garçon, dont l'existence va incarner la naissance d'une nation. Après avoir échoué à émigrer en Amérique, après avoir perdu son père tué lors d'une campagne de pêche au requin, Gestur est recueilli un moment par un riche marchand. Il est ensuite renvoyé à la pauvreté du fjord, pour être attiré à nouveau par le petit port de Fanneyri quand les Norvégiens arrivent avec la pêche au hareng, apportant avec eux l'espoir, la richesse et l'avenir. Soixante kilos de soleil se déroule dans l'un des pays les plus froids, les plus pauvres et les plus sombres d'Europe à l'aube du XX? siècle, où la vie en hiver n'était qu'une quarantaine sans fin. Par le portrait d'un petit village et d'un individu, Hallgrimur Helgason raconte avec un souffle prodigieux l'histoire d'une nation entière, dans un style où l'humour caustique alterne avec des moments d'une grande poésie.
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Dès sa conception, une nuit de 1951, la petite Ruby Lennox a senti qu'on se serait bien passé d'elle... Ce qui ne l'empêche pas de nous raconter, avec un humour et une lucidité féroces, l'histoire des siens - une famille anglaise moyenne, mais tout sauf ordinaire, dont notre jeune narratrice est bien décidée à dévoiler les secrets.
Acclamée dans le monde entier comme un chef-d'oeuvre, cette saga familiale haute en couleur retrace la vie de quatre générations d'hommes et de femmes qui traversent deux guerres mondiales, des couronnements, des drames et du bonheur, dans l'Angleterre du xxe siècle. -
Premières plumes
Charlie Gilmour
- Editions Métailié
- Bibliotheque Anglo-Saxonne
- 12 Janvier 2024
- 9791022613323
Quelque part dans une zone industrielle de Londres, un oisillon tombe par terre. Quelqu'un le voit, le prend, le protège. Un homme, qui ne s'est jamais intéressé aux animaux, commence à s'en occuper. Mais il n'a aucune idée de comment l'élever, il sait juste que si on nourrit un corbeau, il peut nous crever les yeux. Il sait aussi que, 30 ans plus tôt, un autre oiseau tombé d'un nid s'est retrouvé entre les mains de l'homme qui allait devenir son père.
Premières plumes est un récit émouvant sur la façon dont un animal sauvage peut changer nos vies et nous aider à comprendre d'où on vient. Un livre sur ce qui unit et ce qui sépare quand on est lié par le sang, sur la transmission et la liberté, sur la filiation et l'attention à l'autre. Surprenant de bout en bout, ce premier récit drôle, profond, poétique, est superbement écrit : un livre capable de modifier notre regard sur la nature qui nous entoure. Mais, avant tout, c'est l'incroyable histoire d'amour entre un homme et une pie appelée Benzene. -
Perdre est une question de méthode
Santiago Gamboa
- Editions Métailié
- Suites
- 21 Juin 2024
- 9791022613781
Bogotá est une ville violente, synonyme de drogue, mais pour le jeune journaliste Victor Silanpa, c'est aussi la ville où il vit et tient la rubrique des faits divers pour le journal qui l'emploie. En compagnie d'un petit fonctionnaire à la recherche de son frère, il enquête sur l'identification d'un cadavre horriblement empalé et crucifié. Couple don quichottesque, les deux hommes essaient de lutter contre la corruption ordinaire de toutes les grandes métropoles.
Avec un grand sens de l'humour, Gamboa construit un héros mélancolique, amoureux abandonné parce que toujours en retard, d'une fidélité vacillante et qui perd méthodiquement sa vie personnelle à lutter contre les puissants.
Avec une intrigue bien menée, des personnages complexes, un extraordinaire sens du dialogue, ce très jeune romancier ne nous laisse pas nous ennuyer un seul instant et nous montre une Colombie inhabituelle où il ne faut cependant pas prendre un taxi avec un spray pour les maux de gorge... -
Un prix Nobel de littérature, un destin familial dramatique et la traversée de toutes les tragédies de la première moitié du siècle dernier : la vie de Thomas Mann, racontée de l'intérieur par Colm Tóibin, se mue en une véritable fresque. Grâce à son épouse, la fascinante Katia Pringsheim, l'écrivain construit patiemment une oeuvre protéiforme et mène une existence en apparence confortable, qui le protège de ses démons. Mais pour ses enfants, il restera à jamais ce chef distant d'une famille où l'on ne sait pas très bien comment s'aimer. Christopher Isherwood, Alma Mahler, Franklin Delano Roosevelt joueront un rôle dans la mue du grand bourgeois conservateur en intellectuel engagé face à la montée du nazisme, qui connaîtra l'épreuve de l'exil. Tóibin évoque ici les élans intimes d'un homme seul en quête d'un bonheur impossible, d'un génie qu'on appelait Le Magicien.
Une longue vie d'écriture, d'engagements politiques et de secrets restitués avec brio. Un tour de force qui laisse entrevoir que « le magicien » n'est pas toujours celui que l'on croit. Olivia Mauriac, Madame Figaro.
Un hommage lucide et passionnant qui éclaire ce paradoxe de la modernité mannienne : opposer toujours l'ambiguïté aux certitudes et aux identités. Nicolas Weill, Le Monde des livres.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Anna Gibson.
Prix David Cohen for Literature / Prix Folio -
Avant cette conversation avec le professeur de philosophie de son fils, les jours s'écoulaient selon un rythme immuable pour le narrateur de ce bref et saisissant roman d'un ébranlement : issu d'une bonne famille lyonnaise, marié depuis près de vingt ans à Madeleine avec qui il est venu s'installer à Sète, Clément Bontemps est un être d'habitude, bon mari et bon père, heureux d'ouvrir à horaires fixes son officine de pharmacien.
Il a pourtant suffi que le professeur Almassy évoque, avec une grande délicatesse, le désarroi dans lequel le mutisme du père plonge le fils, pour que la surface lisse de l'existence de Clément se craquèle. Seul dans la maison familiale en ce mois de juillet, celui qui ne s'est jamais posé de questions, bien trop soucieux de se prémunir contre toute émotion, se retrouve confronté aux silences de sa propre histoire. Il comprend qu'il lui faudra aborder enfin les non-dits avec lesquels il a vécu jusque-là : son mariage de convenance, les origines hongroises de sa mère...
Georges Almassy, dont le nom dit les racines hongroises elles aussi, lui sera d'une aide providentielle pour assembler les pièces d'un puzzle familial qui, des bords de la Méditerranée, vont le conduire, de manière totalement inattendue, vers les eaux du Danube juste après la deuxième guerre mondiale... -
L'oiseau des Français
Yasmina Liassine
- Sabine Wespieser Éditeur
- Litterature
- 4 Avril 2024
- 9782848055237
À Alger, dans les années 60, la narratrice savoure le bonheur de l'éternel présent, propre à l'enfance. Sa mère est française, son père algérien, elle appartient à l'une de ces familles dont les femmes ont épousé en pleine guerre des Algériens venus étudier en France et les ont suivis dans le pays à reconstruire, avec pour horizon l'avenir radieux de l'Algérie indépendante, où chacun trouverait enfin sa place.
À peine se demande-t-elle pourquoi leurs petits voisins les traitent, elle et ses soeurs, de « filles de la Française » ; pourquoi son père ne parle arabe que dans la rue ; et pour quelle raison la cousine Anissa se méfie tant de ces « oiseaux des Français » dont sa voisine pied-noir lui a confié la garde au moment de son départ précipité.
Devenue adulte, alors que l'utopie d'une société plurielle a disparu, la jeune femme, désormais installée en France, scrute ses souvenirs. Elle cherche à comprendre le décalage entre l'histoire officielle et son intuition profonde qu'existe un autre pays, où cohabitent véritablement époques et communautés. Et nous entraîne dans son « labyrinthe Algérie », avec pour fil les destinées de ces femmes qui, depuis toujours, ont tissé ensemble le passé et le présent, se transmettant des savoirs sur les plantes, la terre, les animaux, les étoffes ou la nourriture.
Dans l'entrelacs des émotions, des sensations et des confidences chuchotées émerge la possibilité d'une identité partagée, et c'est toute la beauté de ce premier roman des origines que de l'interroger avec tant de subtilité. -
Bastien, inspecteur du travail à Lyon, est amené à enquêter sur un accident : un ouvrier employé dans une usine de traitement des déchets est mort broyé dans une compacteuse.
Maïa, journaliste scientifique, se rend au Cern, le prestigieux centre de recherche nucléaire à Genève, pour écrire un article sur le cristal scintillateur, un nouveau matériau dont les propriétés déconcertent ses inventeurs.
Bastien apprend que l'accident est en réalité un homicide. Maïa, elle, découvre que l'expérience a mal tourné. Sa tante, physicienne dans la grande institution suisse, lui demande de l'aider à se débarrasser de ce cristal devenu toxique.
Ce roman addictif qui emprunte aux codes de la série et du thriller est aussi une histoire d'amour. Une rencontre inattendue entre un homme, vaguement catholique et passablement alcoolique, et une femme, orpheline et fière, qui a érigé son indépendance en muraille. -
Chez les Planchon, les soirées télé lors des matchs de l'équipe locale étaient classées à haut risque. Prudent, le jeune Éric tirait une chaise à équidistance de son père (angle sud-est du séjour) et de sa mère (angle sud-ouest), chacun dans son virage, concentré tel un groupe d'ultras à lui tout seul. Parfois sommé de commenter une action de jeu ou une décision arbitrale, il marmonnait quelques paroles consensuelles. C'est pas faux, approuvait l'un. Ce gosse ira loin, remarquait l'autre.
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Les machines du monde tournent grâce à des programmes informatiques qu'on appelle le code. J'ai passé l'âge mais je veux apprendre à coder. En Python, à cause du nom, mais surtout pour comprendre ce qui se passe sous les doigts des codeurs qui pianotent jour et nuit. Car les codeurs sont optimistes, à défaut d'aimer la vie, ils aiment le futur, l'avenir commence ici. - Très bien, alors écris un biopic, l'histoire d'un codeur qui fait fortune, ce sera romanesque, les gens aiment ça. - Non, je veux comprendre comment ça marche. Par où commencer ? Je ne sais pas, je me noie, mais Python m'obsède alors je m'obstine. Je prends des cours, je me faufile parmi des bataillons de geeks. Python devient le nom d'une initiation, de cette soute où je descends pour mieux voir vivre entre eux les garçons.
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«Il m'a semblé que vieillir n'était ni un naufrage, ni une performance à accomplir, mais le simple, délicat et doux refuge qu'il nous fallait construire. Une cathédrale de brindilles, ouvrage commun d'un "nous" qui nous tienne ensemble, parfaitement inclusif, hommes et femmes, attaché·e·s à cette oeuvre ultime. Ici, pas de bilan, rien d'une vie n'est compté, pas même le temps, et la mélancolie elle-même finit par être suave.» J. S.
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«Mon père était un homme d'une autre génération, aurait-on dit pour excuser sa misogynie ou son pédantisme, un homme dont les succès justifiaient l'arrogance, dont l'affabilité surprenait autant que la fureur, dont la tendresse excessive, baroque, totalement débridée, trahissait l'excentricité ou expliquait en partie l'attachement qu'il inspirait en dépit de ses abominables défauts. J'étais sa petite dernière, sa numéro huit, avait-il coutume de dire pour me présenter dans le grand monde. Dans l'intimité, il m'appelait son petit ange.» Après avoir mis en scène le personnage de sa mère dans Fugitive parce que reine, Violaine Huisman se penche sur celui de son père, à la fois philosophe et businessman, figure hors norme, emblématique des Trente Glorieuses. Mais du portrait d'un iconoclaste follement attachant surgit un autre livre : une enquête familiale autour de Georges Huisman, le grand-père de l'autrice. Haut fonctionnaire juif, le directeur des Beaux-Arts du ministre Jean Zay joua un rôle central dans la création du Festival de Cannes en 1939, avant de connaître la traque durant la Seconde Guerre mondiale. Avec émotion, l'écriture de Violaine Huisman transforme dans Les monuments de Paris la matière de la mémoire et du temps. L'intimité du souvenir s'y conjugue à l'autorité de l'histoire pour ressusciter les destins oubliés.
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«On aurait voulu que je dise, je le sais bien, on aurait voulu que je dise : Tu ne mourras pas, je te sauverai. Et ce n'était pas parce que je l'aurais sauvé en effet, pas parce que j'aurais fait mon métier et que j'aurais fait ce qu'il fallait : envoyer les secours. Pas parce que j'aurais fait ce qu'on doit faire. On aurait voulu que je le dise, au moins le dire, seulement le dire. Mais moi j'ai dit : Tu ne seras pas sauvé.» En novembre 2021, le naufrage d'un bateau de migrants dans la Manche a causé la mort de vingt-sept personnes. Malgré leurs nombreux appels à l'aide, le centre de surveillance n'a pas envoyé les secours. Inspiré de ce fait réel, le roman de Vincent Delecroix, oeuvre de pure fiction, pose la question du mal et celle de la responsabilité collective, en imaginant le portrait d'une opératrice du centre qui, elle aussi, aura peut-être fait naufrage cette nuit-là. Personne ne sera sauvé, et pourtant la littérature permet de donner un visage et une chair à toutes les figures de l'humanité.
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Par deux fois, la famille Herbet est convoquée à la préfecture de Marseille. Dès le premier courrier, Célestin, le fils aîné, a pressenti un danger. Dans un pays où, cinquante ans plus tôt, on encourageait les immigrés à s'assimiler, voici qu'un fonctionnaire demande à ses parents de reprendre leur nom d'origine. C'est le point de bascule. Ce patronyme, devenu synonyme d'altérité, bouleverse la vie de toute la famille, la met en danger, la fait cible des milices citoyennes qui s'organisent. Célestin, qui entretient un rapport particulier avec le réel, s'échappe une nuit par les toits.
Commence alors un long voyage, une succession de jours durant lesquels le jeune homme se faufile dans une région quadrillée de contrôles policiers. Au cours de cette cavale, il va devoir apprendre le renoncement, comprendre l'exil.
Denis Lachaud compose depuis vingt ans une oeuvre forte et singulière, ancrée dans l'actualité. Et écrit encore une fois, avec cette fable contemporaine glaçante, toutes les déviances de l'humanité.
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Nouvelle extraite du recueil Le mur
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Si tu perds, c'est que tu ne voulais pas vraiment gagner.
Eddie Felson est une énigme. On rapporte des parties de billard extraordinaires, un joueur au talent incroyable. Seulement, personne ne l'a jamais vu tirer. Le bruit court qu'il veut s'attaquer à Chicago, mais ses faits d'armes sont remis en question par Grand John, vétéran de l'académie Bennington. Pour lui, Fast Eddie n'est qu'un arriviste imbu de lui-même, un roublard qui n'a pas la moindre chance contre des légendes comme Minnesota Fats, peut-être moins doué qu'Eddie mais bien plus expérimenté. De toute façon, les arnaques auxquelles se livre Eddie vont forcément lui jouer de mauvais tours. -
Le dernier tome de la monumentale biographie de Reiner Stach : les années de jeunesse et de formation, ou comment Franz devient Kafka.
Conclusion de la vaste enquête biographique de Reiner Stach, ce troisième tome est consacré aux années 1883 à 1911, de la naissance de Kafka à la veille de sa grande percée créatrice. Années d'enfance et de silence, années de balbutiements, de premières tentatives littéraires et de lente maturation.
Autant qu'un récit de formation, ce volume est le portrait d'une ville et d'une époque. La ville : Prague, avec son conflit historique de plus en plus brûlant entre Allemands et Tchèques, qui place les Juifs entre le marteau et l'enclume. L'époque : le tournant du xxe siècle, où la montée des conflits sociaux, des idéologies et de l'antisémitisme, les bouleversements intellectuels, scientifiques et technologiques font peu à peu tomber les structures sociales anciennes.
C'est au milieu de ces ruptures que naît et grandit Franz Kafka, enfant isolé pris entre le conflit avec son père et la pression de l'autorité scolaire. Il trouve bientôt dans l'écriture une échappatoire qui, à terme, le ramènera au monde et lui permettra de dénuder la vérité de son époque et de la nôtre. De son premier projet de roman à l'ouverture décisive de son journal, on voit ici, au fil d'une narration virtuose, Franz devenir Kafka. -
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Jacques Gamblin a interprété le facteur Cheval au cinéma en 2018. Rentrer dans la peau de cet homme marqué par les drames, obsédé par l'édi?cation de son Palais idéal, a bouleversé l'acteur. Pour l'interroger comme pour le remercier, il écrit cette intense lettre, lue à la radio en 2020 et jusqu'ici restée inédite.
Les mots reviennent sur son appropriation du rôle qui dessine - fort des tourments que l'exercice in?ige - une existence rude et hors du commun. Comment marcher dans les pas d'un homme entièrement dévoué à glori?er, par la pierre et l'empreinte, la beauté du monde ? Peut-être en décelant dans ce projet monumental, physique et granitique, toute la magni?cence des idéaux mystiques qui l'ont fondé et se sont révélés en silence. Le Facteur et l'acteur se confondent, un costume de souffrance et d'abnégation ?nit par pénétrer la peau et y déposer sa folie, «cette folie qui fait du bien et du bon». -
Au travail avec Eric Rohmer : entretiens avec ses collaborateurs
Victorien Daout
- Capricci
- La Premiere Collection
- 16 Février 2024
- 9791023907919
Au travail avec Éric Rohmer rassemble une quarantaine d'entretiens, réalisés entre avril 2021 et septembre 2022, avec les principaux collaborateurs d'Éric Rohmer : comédiens, directeurs de la photographie, ingénieurs du son, monteurs, producteurs... Les figures indispensables de l'univers rohmérien ont répondu présent, d'Arielle Domsballe à André Dussollier, de la productrice Françoise Etchegaray à la monteuse Mary Stephens. Leurs témoignages, complémentaires, jettent un éclairage renouvelé sur ce que l'on pourrait appeler "l'atelier d'Éric Rohmer" et nous plongent dans les coulisses des plus grands films du cinéaste : La Collectionneuse, Ma nuit chez Maud, Les Nuits de la pleine lune, les Contes des quatre saisons...
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Framboise : Quelques hypothèses sur Françoise Dorléac
Aurélien Ferenczi
- Actes Sud
- Institut Lumiere
- 1 Mai 2024
- 9782330192945
Au début de l'été 1967, Françoise Dorléac disparait. Elle avait vingt-cinq ans mais était déjà une actrice accomplie qu'on avait admirée dans L'Homme de Rio, La Peau douce ou Les Demoiselles de Rochefort.
Comme sa soeur Catherine Deneuve, elle avait tout pour réussir : le talent, la beauté, la jeunesse. Le mystère Françoise Dorléac, c'est la trajectoire-météore d'une jeune femme de son temps, sans doute même en avance, reflet d'une feinte insouciance, aujourd'hui disparue.
Ce livre est un exercice d'admiration. Il cherche à raconter l'avènement d'une enfant du 16e arrondissement de Paris, devenue, en quelques films, une grande actrice.