Filtrer
Le choix de Deborah
-
Dans les hauteurs d'un petit village de montagne vient s'installer un jour d'automne Emilia. Par la fenêtre de la maison d'en face, Bruno, le maître d'école, l'épie, bien résolu à défendre son espace de tranquillité. La jeune femme finit pourtant par entrer dans sa vie, tout en ne dévoilant rien d'elle-même. Pourquoi est-elle là? A-t-elle quelque chose à cacher? Et lui, pourquoi n'a-t-il jamais quitté ce hameau perdu? Chacun devine chez l'autre un abîme pareil au sien mais rien ne semble pouvoir faire tomber les masques. Le village de Sassaia est leur refuge, la seule solution pour échapper au passé. Et pour bâtir un avenir auquel tous deux ont cessé de croire.
-
«Comme toutes les familles, nous avions un secret. Ce secret, c'était que la nuit, nous ne dormions pas.» Dans un village de l'Essonne, à la fin des années 1990, une petite fille grandit au sein d'une famille en apparence sans histoires. Pourtant, elle perçoit confusément une menace. Il y a d'abord ce secret familial bien gardé, ces insomnies qui rendent les journées électriques. Il y a ces mots redoutables - lotissement, couloir aérien - qui résonnent comme de mauvais augures. Et puis il y a le père, irascible et distant, qui demeure un mystère pour la fillette. À mesure que les mois passent, le huis clos familial se fait oppressant. Jusqu'à ce qu'un drame survienne, que personne ne nomme... Ressuscitant le monde de l'enfance et son inquiétante étrangeté, Clothilde Salelles explore dans Nos insomnies la question du tabou et le pouvoir ambivalent des mots, destructeurs et salutaires.
-
Armer la rage : Pour une littérature de combat
Marie-Pier Lafontaine
- Heliotrope
- Serie K
- 7 Février 2025
- 9782898221729
Armer la rage est une charge contre la culture du viol, la violence familiale et une société qui, plutôt que d'apprendre aux femmes à contre-attaquer en cas d'agression sexuelle, préfère les mettre en garde contre le risque de se défendre.
Cet essai jette un regard à la fois intime et politique sur les traumas sexuels dans leurs différentes modalités (directe, indirecte et insidieuse), sur le droit des femmes à l'autodéfense et sur le pouvoir de l'écriture pour un sujet qui n'a su qu'à l'âge adulte qu'il existe des familles préservées de la terreur. -
Aussi âpre que bouleversante,
une histoire de liberté et de meurtre,
de silence et d'amitié,
au coeur d'un hameau breton.
Allongée au bord de la rivière, cachée par les saules pleureurs, Marie, dix-sept ans, semble paisible, endormie, ce que démentent les marques sombres sur son cou.
Sa mort brutale ébranle toute la communauté, et surtout Marguerite, une petite fille solitaire que tous croient simple d'esprit. Ses parents, peu enclins à manifester leur affection, travaillent leur terre du matin au soir. Livrée à elle-même, maltraitée à l'école, elle aime se réfugier au bord de la rivière, où elle se sent en sécurité sous les saules.
Cette nuit-là, elle a vu quelque chose. Elle voudrait bien aider Marie, la seule qui était gentille avec elle. Mais voilà, Marguerite ne parle pas, ou presque jamais. Mutique derrière sa chevelure sale et emmêlée, elle observe l'agitation des adultes qui, gendarmes ou habitants, mènent l'enquête. Mais comment discerner la vérité parmi les rumeurs, les rivalités familiales et les rancoeurs tissées de longue date ?
Une nouvelle voix à découvrir absolument ! -
Mon vrai nom est Elisabeth
Adèle Yon
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Fiction
- 6 Février 2025
- 9782364689572
Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C'est à peu près tout. Les enfants d'Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n'en parlent pas à leurs enfants qui n'en parlent pas à leurs petits-enfants. "C'était un nom qu'on ne prononçait pas. Maman, c'était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c'était un non-sujet.'
Mon vrai nom est Elisabeth est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l'enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l'essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l'hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d'une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets. -
Le temps d'un hiver absolu qui fait de leur village une île isolée, la danse de vie et de mort des habitants d'un monde où chacun se définit, entièrement et exclusivement, par son Occupation. Où, dans l'écrasement des individualités, la lutte pour tenir et garder sa place cristallise les liens, les conflits, les élans. Sculpté dans la légende d'un langage perdu, un conte futuriste fascinant sur le rapport des forces entre les corps et les mots, sur notre incapacité grandissante à voir et à penser l'autre et l'ailleurs et sur l'irrésistible appel de la liberté.
-
La maison hantée
Michèle Audin
- Éditions de Minuit
- Roman Francais Minuit
- 2 Janvier 2025
- 9782707355966
Je voulais écrire un roman de Strasbourg pendant son annexion par le IIIe Reich.
Pas l'histoire haletante d'un réfractaire poursuivi par la Gestapo. Non, simplement un roman de la vie quotidienne.
Mais il n'y a plus de témoins.
Et puis, dans un carton d'archives, j'ai découvert Emma... et les fantômes de la rue Dunat-Diehr. -
Se peut-il que l'amour s'achève avec la mort ? Persuadés qu'il est au contraire infini, les deux amants Chloé et Corvus font le serment, au Ier siècle, de se retrouver dans la succession d'existences que tout individu, veulent-ils croire, est amené à vivre. Mais sauront-ils se reconnaître sous des apparences différentes, tandis que le hasard les réunit du Moyen Âge jusqu'au XXe siècle, dans la bibliothèque d'un couvent dominicain ; au coeur du quartier juif d'Amsterdam ; parmi les forêts des environs de Nijni-Novgorod ; sur la lande du Wessex ; ou encore à proximité du front au cours de la Première Guerre mondiale ?
Ce voyage à travers les siècles, qui emporte le lecteur, est aussi un puissant hommage à l'amour tantôt charnel, tantôt spirituel, ou encore fraternel, que connaissent les deux personnages principaux de rencontre en rencontre. Tout en abordant sur le mode romanesque le thème de la transmigration des âmes, Qui tu aimes jamais ne perdras offre, au fil de ces histoires qui n'en forment qu'une, à la fois des variations stylistiques inattendues et un vibrant éloge de la littérature, du rêve et du pouvoir de l'imagination. -
«Au moment où s'ouvre ce livre, je romps une promesse. Lorsque je l'ai faite, c'est idiot, j'étais sûre que je la tiendrais. Enfin, idiot, je ne sais pas. La moindre des choses, quand on fait une promesse, n'est-ce pas d'y croire ?» Que s'est-il passé avec son compagnon pour que la romancière Claire Lancel doive se défendre devant un tribunal ? Au fil du récit, elle raconte comment elle s'est peu à peu laissé entraîner dans une histoire faite de manipulations et de mensonges. Dans ce roman haletant comme un thriller, Camille Laurens questionne le narcissisme contemporain, l'absence d'empathie, et se demande comment sauver l'amour de ses illusions. Elle nous invite à le célébrer et à le vivre, au-delà des promesses trahies.
-
La mécanique du livre : Nos coulisses de l'édition
Collectif
- Éditions du commun
- 17 Janvier 2025
- 9791095630814
Ce livre explore en 8 chapitres les coulisses du monde du livre depuis la position des Éditions du commun. La place des auteurices, des lecteurices, le travail de diffusion, de distribution, de libraire, la relecture, la gestion comptable d'une maison d'édition indépendante composent la trame de ce podcast pensé comme un échange avec des professionnels. Aujourd'hui en coopérative, nous publions une dizaine de livres par an et nous attachons à partager nos pratiques éditoriales. Ce livre est un des outils que nous souhaitons mettre à disposition du plus grand nombre pour désacraliser le monde du livre. Ce livre est une retranscription du podcast du même nom qui fait référence sur le sujet.
-
Un hommage bouleversant de Jacques Gamblin à sa mère, où le rire n'est pourtant jamais loin, prêt à déferler sur la grève.
Je n'ai plus que la mémoire de l'instant , dit-elle.
Elle reste assise de longues heures, les rideaux à peine ouverts.
Elle veut bien voir le dehors mais que le dehors ne la voie pas.
Elle se met du rouge à lèvres quand elle reçoit une visite.
Son premier baiser, elle l'a donné entre les casseroles et les pinces multiprises.
Elle rêvait de jouer le jazz.
Un jour, elle est montée à la grande échelle.
Comment tu vas te déguiser au prochain carnaval ? Elle répond :
En courant d'air.
Elle a commencé à perdre l'audition il y a quelques années. La mémoire a suivi et couru à sa perte. Sans bruit. Sans choc. Avec la vie qui change de volume.
Pour combler les phrases qu'elle ne prononce plus, j'écris. J'attrape son silence au vol, le fais rebondir, pour l'aimer encore, autrement, pour l'aimer mieux.
Un hommage bouleversant à la mère, où le rire n'est pourtant jamais loin, prêt à déferler sur la grève. -
Je me regarderai dans les yeux
Rim Battal
- Bayard Recits
- Litterature Interieure
- 8 Janvier 2025
- 9782227502925
À dix-sept ans, à l'âge des romans à l'eau de rose, des serments d'amitié et des poèmes de Rimbaud, une jeune fille fume une cigarette à la fenêtre de sa chambre. Cette transgression déclenche la violente fureur de sa mère - puis, comme un envol effaré, la fugue de la narratrice.
Un ultimatum lui est alors posé : elle devra produire un certificat de virginité. L'examen gynécologique forcé sera sa « première fois ».
Comment sortir de l'enfance quand tous les adultes nous trahissent ? Comment aimer quand ceux qui nous aiment nous détruisent ?
Porté par une écriture puissante qui n'oublie ni l'ardeur ni la drôlerie, le récit de Rim Battal dit les premières fois, le désir, la générosité et la force qui président à la naissance d'une femme et d'une écrivaine. -
xxx
-
L'histoire vraie de Joan de Leeds, la nonne qui a bravé tous les interdits pour vivre librement
Angleterre, 1318.
Joan de Leeds fait le pari fou de s'évader de l'abbaye bénédictine de Saint-Clément, où elle est cloîtrée depuis l'enfance.
À la lueur d'une chandelle, la jeune femme dévoile son plan à quelques soeurs de confiance : puisque seule la mort peut défaire une moniale de son serment, elle simulera la sienne pour déjouer la vigilance de ses supérieures.
Débute alors l'incroyable quête de Joan, qui la mènera jusqu'à Londres, à la découverte de ce que les écritures lui avaient caché : le plaisir, la connaissance et la liberté.
Il lui faudra cependant échapper à la vengeance de l'impitoyable abbesse, prête à tout pour rattraper la fugitive. -
Le roman graphique d'une grande figure du Paris intellectuel de l'entre-deux-guerres : Sylvia Beach, une Américaine, fondatrice de la fameuse librairie Shakespeare and Company.
Elle a changé l'histoire de la littérature européenne du XXe siècle.
Cette femme, c'est Sylvia Beach, une Américaine, amoureuse des livres et de Shakespeare depuis son plus jeune âge. Installée à Paris à l'aube des années 1920, elle rencontre la libraire Adrienne Monnier, qui devient sa compagne et l'introduit dans le monde intellectuel de l'entre-deux-guerres.
Adrienne tient une librairie rue de l'Odéon. Sylvia ouvre la sienne juste en face. Derrière la porte de Shakespeare and Company, on croise Hemingway, T. S. Eliot, Gertrude Stein, mais aussi André Gide, Paul Valéry ou Louis Aragon, en quête des chefs-d'oeuvre de la littérature anglo-saxonne. C'est aussi là qu'en 1922, dans ce refuge des écrivains d'avant-garde, est publiée l'édition originale du sulfureux Ulysse de James Joyce, contre les vents et les marées de la censure.
De son enfance américaine aux heures sombres de l'Occupation, défile l'odyssée douce et délicate d'une femme d'exception, dont l'engagement a ouvert de nouveaux horizons à toute une génération d'écrivains et de lecteurs. -
" J'écris pour que les êtres et les liens qui les unissent cessent de se distendre et de disparaître. "
Le bruit d'un téléphone, l'odeur de l'eau de Javel, le goût d'un nescafé... Philippe Manevy tire le fil du souvenir et tisse l'étoffe d'un roman familial sur quatre générations en commençant justement par le personnage d'Alice, sa grand-mère maternelle, tisseuse de métier. Pointilleuse et déterminée, elle devint la figure de proue d'un mouvement ouvrier au lendemain de la victoire du Front Populaire. Très vite, René, son époux, fait son apparition dans le récit. Ancien sportif, il fut un typographe possiblement engagé, avec d'autres héros de l'ombre, dans un acte spectaculaire de résistance. Tous deux parents dévoués de Martine, ils seront prêts à tout pour assurer le futur de leur fille studieuse et appliquée.
Chaque chapitre met en lumière un membre de la famille aux prises avec les épreuves que lui réservent son époque et l'existence. Apparaissent progressivement des liens entre eux et des échos que l'auteur consigne ici, sans rien cacher des doutes qui surgissent au fil de son travail d'écriture. Et l'on traverse ainsi deux guerres mondiales, des crises économiques, les Trente glorieuses, les espoirs et les désillusions du XXème siècle.
Déclaration d'amour et hommage vibrant à la classe ouvrière, La colline qui travaille revigore le genre de la chronique familiale et offre au lecteur un sentiment de réconfort et de douce nostalgie. -
Le Signal : Récit d'un amour et d'un immeuble
Sophie Poirier
- Actes Sud
- Babel
- 5 Février 2025
- 9782330200060
Une histoire d'amour hors du commun, entre une écrivaine et un immeuble : Le Signal. L'histoire d'un rêve immobilier ayant viré au cauchemar, du fait de l'érosion marine. Comment habiter un lieu abandonné, comment l'aimer, que retenir de sa dégradation - qu'arracher à l'oubli de sa disparition : une enquête menée par Sophie Poirier, alliant sociologie et poésie.
-
« Je viens sauver quelqu'un, se répétait-il, et maintenant qu'il se trouvait à deux heures de Prague, il sentait monter en lui une vive anxiété. »
Une échappée belle de Paris à Prague, d'un studio de radio à des ruelles hostiles, d'un cachot glacé à une académie de billard, d'une école de bonnes soeurs aux bureaux obscurs de la République.
Chacun des Pelletier, à son heure, devra choisir entre son intérêt et son devoir, et pour certains entre la raison du coeur et la raison d'État.
Un dilemme parfois déchirant, sauf pour le chat Joseph, qui lui a choisi depuis longtemps.
Passionnant, intense, bouleversant. Un grand roman de Pierre Lemaitre. -
Cholet, Maine-et-Loire. Elliot, bientôt trente ans, revient chercher du travail dans la ville de son enfance et s'installe en périphérie, dans la maison vide de son grand-père. Lulu, bientôt soixante ans, est employée de caisse chez Carrefour. Plexiglas est l'histoire de leur amitié, mais aussi celle d'une galerie commerciale en bord de route et de la communauté de ses travailleurs. Ces derniers se retrouvent catapultés en première ligne lors d'une année qui ne va pas leur faire de cadeau...
Dans un territoire peu présent en littérature, l'auteur met en scène des personnages humains, dont on se sent immédiatement proche, affrontant la violence du monde du travail. Un roman lumineux, porté par une lucidité mordante. -
«Expat'» installés dans les Balkans et Macédoniens en exil se croisent dans l'entrelacs de ces histoires, qui toutes mettent en scène des moments de séparation, de découverte ou de retrouvailles avec un lieu. Que ce soit volontairement ou contre leur gré, les personnages de ces nouvelles quittent une terre pour tenter d'en trouver une autre, qui serait plus accueillante. Hélas pour eux - mais heureusement pour nous -, il n'en est rien, et ces déplacements sont l'occasion d'une étude acérée, qui va du désopilant au tragique, des conséquences personnelles et politiques de ces exils contraints ou fantasmés. Après le succès de Mon cher mari (Gallimard, 2022), le talent de Rumena BuZarovska se déploie de nouveau dans cette mosaïque de voyages et de déracinements, confirmant que sa plume est l'une des plus prometteuses de sa génération.
-
1627, sur la route des Indes. La folle aventure est en marche et s'apprête à réunir trois héros ordinaires lors d'une tempête dantesque. Belle à faire mourir de jalousie les femmes de résiniers, Marie se réfugie dans une communauté de pilleurs d'épaves pour échapper aux autorités qui la traquent sur la côte landaise. Au Brésil, Diogo, orphelin, s'engage dans la guérilla pour reprendre Salvador de Bahia aux Hollandais. À Goa, le jeune Fernando est quant à lui enrôlé de force dans l'armée portugaise et cherche désespérément à fuir. Dans la fureur d'une ville assiégée, dans le dédale des marais et des dunes battues par le vent, à une époque où les marins apprennent à prier avant de savoir nager, leur infatigable quête de liberté s'annonce sans retour.
-
Les féministes t'encouragent à quitter ton mari, tuer tes enfants, pratiquer la sorcellerie, détruire le capitalisme et devenir trans-pédé-gouine
Alex Tamécylia
- Le Nouvel Attila
- 10 Janvier 2025
- 9782493213884
Inspiré d'une citation d'un télé-évangéliste de droite américain, Pat Robertson, cet essai féministe ultra documenté considère que la famille est une secte, la maternité, du salariat déguisé, et l'hétérosexualité, le cheval de Troie du capitalisme.
Nouveau Scum manifesto, ce texte aborde sans compromis (mais avec un humour libératoire) la violence, le militantisme, l'amour, la sexualité, la création... C'est une charge antipatriarcale, qui interroge aussi le féminisme et les us et coutumes du milieu queer et lesbien de l'intérieur. -
« Elle ne ressent rien de particulier en sa présence, si ce n'est une envie irrépressible de lui plaire. Elle se sent exister dans son regard sans nuance.»
À quarante ans, Lauren trompe son mari pour la première fois, sans la moindre culpabilité. Maxime, son amant, est un séducteur sans vergogne. Nadia, sa femme, brillante avocate en burn-out, est troublée par Emma, leur baby-sitter, elle-même tombée sous le charme de son professeur, Jean, respectable universitaire tiraillé entre son attirance pour son élève et l'amour qu'il porte à sa femme, Lauren.
Tous sont liés par le désir dans une boucle impossible.
Avec humour et précision, Céline Robert entraîne ses personnages dans une danse finement menée et signe un grand roman sur l'amour et la séduction. -
En arrivant à New York pour effectuer un stage dans une institution culturelle française, Alice s'attendait à vivre un quotidien exaltant. C'était avant la déception et le retour à la réalité : son job l'ennuie à mourir, et être une jeune Française aux États-Unis est moins facile qu'elle ne l'imaginait. Ainsi, le jour où elle rencontre Léonore - l'héritière d'une famille riche - et ses deux admirateurs dévoués, Ben et Nathan, Alice est fascinée. Léonore, Ben et Nathan ont un point commun. Étudiants en photographie aux dents longues, ils ont élaboré une théorie qui, selon eux, marquera l'histoire artistique : la «photographie réelle». Pour vivre plus intensément, être leur amie et appartenir au groupe, Alice est prête à beaucoup de choses, y compris à devenir leur muse. Mais occuper ce rôle n'est pas sans risque, surtout quand on a affaire à des extrémistes de l'art... Est-elle sûre, d'ailleurs, de les connaître vraiment ? Porté par une construction subtile, Les négatifs ausculte les mécanismes de l'emprise et la façon dont nos idéaux peuvent se dévoyer, et nous pose une question : quelle part de nous-mêmes sommes-nous prêts à abdiquer par conformisme ?