... en premier lieu, une île mystérieuse pour l'îe déserte :
Au cours de la guerre de Sécession, cinq Nordistes : l'ingénieur Cyrus Smith et son chien Top, le reporter Gédéon Spilett, le Noir Nab, le marin Pencroff et le jeune Harbert, prisonniers des troupes séparatistes, se sont enfuis en balIon. Pris dans la tempête, ils échouent sur une île déserte, en plein océan Pacifique.
Ingénieux, persévérants, les cinq compagnons, pourtant privés de tout, ne tardent pas à s'organiser, à vivre presque normalement. D'ailleurs, l'île, qu'ils baptisent du nom de Lincoln, offre des ressources admirables et tout à fait inattendues. Mais une série de faits inexplicables, des coïncidences troublantes les obligent à croire à la présence d'une puissance mystérieuse qui les épie sans cesse et conduit leur destinée, leur imposant sa volonté par des voies détournées, intervenant pour les sauver aux moments critiques...
L'Ile mystérieuse, un des très grands romans de Jules Verne, cet enchanteur aux charmes inépuisables.
« Que celui qui pourrait écrire un tel livre serait heureux, pensais-je, quel labeur devant lui ! Pour en donner une idée, c'est aux arts les plus élevés et les plus différents qu'il faudrait emprunter des comparaisons ; car cet écrivain, qui d'ailleurs pour chaque caractère en ferait apparaître les faces opposées, pour montrer son volume, devrait préparer son livre minutieusement, avec de perpétuels regroupements de forces, comme une offensive, le supporter comme une fatigue, l'accepter comme une règle, le construire comme une église, le suivre comme un régime, le vaincre comme un obstacle, le conquérir comme une amitié, le suralimenter comme un enfant, le créer comme un monde sans laisser de côté ces mystères qui n'ont probablement leur explication que dans d'autres mondes et dont le pressentiment est ce qui nous émeut le plus dans la vie et dans l'art. Et dans ces grands livres-là, il y a des parties qui n'ont eu le temps que d'être esquissées et qui ne seront sans doute jamais finies, à cause de l'ampleur même du plan de l'architecte. Combien de grandes cathédrales restent inachevées ! » Marcel Proust, Le Temps retrouvé.
Je vois encore Douglas, debout, le dos au feu, les mains dans les poches, le regard baissé sur son interlocuteur. «Jusqu'à présent, personne d'autre que moi n'en a entendu parler.
C'est par trop horrible.» Plusieurs voix s'étant naturellement élevées pour déclarer que cela donnait le plus grand prix à la chose, notre ami nous regarda les uns après les autres avec un art consommé et poursuivit, ménageant son triomphe : «Cela surpasse tout. Je ne connais rien qui s'en rapproche.» Je me rappelle avoir demandé : «Rien d'aussi franchement terrifiant ?» Il eut l'air de dire que cela n'était pas si simple, de se trouver en peine de qualificatif. Il se passa la main sur les yeux et fit une petite grimace : «Rien d'aussi épouvantablement... épouvantable !» «Oh, quel délice !» s'écria quelqu'un - une femme.
Henry James Le Tour d'écrou est unanimement considéré comme le chef-d'oeuvre d'Henry James. Borges a même écrit que, selon lui, «aucune époque ne possède des romans de sujet aussi admirable que Le Tour d'écrou...» Une intrigue serrée, un mode narratif subtilement ouvragé, des personnages plus vrais que nature, une atmosphère étouffante : le fantastique rejoint le quotidien et s'impose comme une version possible de la réalité.
Pour la première fois, grâce à la magie d'une traduction réussie, l'univers de James devient directement accessible au lecteur français.
Le charmant projet que Montaigne a eu de se peindre naïvement comme il l'a fait ; car il a peint la nature humaine [...] Un gentilhomme campagnard du temps de Henri iii, qui est savant dans un temps d'ignorance, philosophe parmi les fanatiques, et qui peint sous son nom mes faiblesses et mes folies, est un homme qui sera toujours aimé. » Voltaire « Montaigne est le plus parfait écrivain que le monde ait produit. Je le lis littéralement chaque semaine, à la façon dont les gens lisent la Bible, pas très longtemps ; j'ouvre mon Montaigne, lis une page ou deux, au moins une fois par semaine, pour le plaisir, comme ça. Pour moi, il n'y a pas de plus grande joie au monde. En français, pour le plaisir d'être en sa compagnie. Ce n'est pas tellement pour ce qu'il raconte, mais c'est un peu comme d'attendre un ami, vous savez. Pour moi, c'est quelque chose de merveilleux, de très cher. J'ai de l'affection pour Montaigne. C'est un grand ami de ma vie. » Orson Welles Edition du texte de 1595, établie, présentée et annotée par Jean Céard avec la collaboration de Denis Bjaï, Bénédicte Boudou et Isabelle Pantin.
«Madeleine écoutait, haletante. J'étais assis derrière elle, aussi près que le permettait le dossier de son fauteuil, où je m'appuyais. Elle s'y renversait aussi de temps en temps, au point que ses cheveux me balayaient les lèvres. Elle ne pouvait pas faire un geste de mon côté que je ne sentisse aussitôt son souffle inégal, et je le respirais comme une ardeur de plus... Chaque respiration de sa poitrine, en se communiquant du siège à mon bras, m'imprimait à moi-même un mouvement convulsif tout pareil à celui de ma propre vie. C'était à croire que le même souffle nous animait à la fois d'une existence indivisible, et que le sang de Madeleine et non plus le mien circulait dans mon coeur entièrement dépossédé par l'amour.»
Peinture acerbe d'une France du XIX? siècle devenue esclave des codes de la bourgeoisie, L'Éducation sentimentale trace le parcours amoureux d'un jeune homme, Frédéric, épris d'une femme mariée, Madame Arnoux, dont l'image ne le quitte plus. Par sentimentalisme, le héros se complait dans un amour romantique. Mais Frédéric n'est pas à la hauteur de la passion qu'il éprouve : les mesquineries humaines ne cessent de le rattraper, et achèvent de maculer l'attachement céleste qu'il croit ressentir. Dans une France où s'annonce la Révolution de 1848, Flaubert n'épargne rien à ces amants anachroniques, en faisant de Frédéric un idéaliste fourvoyé et de Madame Arnoux une Princesse de Clèves égarée. C'est pourtant chez ces êtres décalés que Flaubert décèle la grâce émouvante des amours boiteuses.
En rade / par J.-K. Huysmans ; eaux-fortes en couleurs et bois originaux de Paul Guignebault Date de l'édition originale : 1911 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
«Sur le pont, je passai derrière une forme penchée sur le parapet, et qui semblait regarder le fleuve. De plus près, je distinguai une mince jeune femme, habillée de noir. Entre les cheveux sombres et le col du manteau, on voyait seulement une nuque, fraîche et mouillée, à laquelle je fus sensible. Mais je poursuivis ma route, après une hésitation. [...] J'avais déjà parcouru une cinquantaine de mètres à peu près, lorsque j'entendis le bruit, qui, malgré la distance, me parut formidable dans le silence nocturne, d'un corps qui s'abat sur l'eau. Je m'arrêtai net, mais sans me retourner. Presque aussitôt, j'entendis un cri, plusieurs fois répété, qui descendait lui aussi le fleuve, puis s'éteignit brusquement.»
Balzac Le Lys dans la vallée « Les femmes les plus vertueuses ont en elles quelque chose qui n'est jamais chaste. » Cette remarque de Balzac peut s'appliquer à Mme de Mortsauf, lys blanc et pavot rouge. Félix de Vandenesse souffre de la réserve d'Henriette de Mortsauf à qui il voue depuis son adolescence un amour total ; il tue pourtant cette femme en l'idéalisant, en lui imposant une pureté contre laquelle elle se révolte au moment de son agonie. Le Lys dans la vallée est le roman des désirs qui se croisent et des lettres qui ne parviennent pas à créer un véritable échange.
Dans une longue confession épistolaire - qui constitue la plus grande partie du roman - destinée à sa fiancée Natalie, Félix fait le récit de cet amour. L'ironique réponse de Natalie consacrera la rupture des fiançailles.
Le Lys dans la vallée est le roman de toutes les ambiguïtés. La blanche Henriette est aussi un stratège politique machiavélique qui apprend à Félix l'art du pouvoir. Alors qu'elle est monarchiste et légitimiste, elle ne peut s'empêcher d'admirer Napoléon. Roman écrit sous la Monarchie de Juillet, par un auteur qui prône une réforme de l'aristocratie tout en la défendant, Le Lys dans la vallée laisse entrevoir la critique de la Restauration dans une scène de la vie privée.
Edition de Gisèle Séginger.
À la fin du xixe siècle, par un froid dimanche de novembre, un garçon de quinze ans, François Seurel, qui habite auprès de ses parents instituteurs une longue maison rouge -l'école du village-, attend la venue d'Augustin que sa mère a décidé de mettre ici en pension pour qu'il suive le cours supérieur: l'arrivée du grand Meaulnes à Sainte-Agathe va bouleverser l'enfance finissante de François...
Lorsqu'en 1913 paraît le roman d'AlainFournier, bien des thèmes qu'il met en scène -saltimbanques, fêtes enfantines, domaines mystérieux- appartiennent à la littérature passée, et le lecteur songe à Nerval et à Sylvie. Mais en dépassant le réalisme du xixe siècle pour s'établir, entre aventure et nostalgie, aux frontières du merveilleux, il ouvre à un monde d'une sensibilité toujours frémissante, et qui n'a pas vieilli.
Les murs de la City ne résonnent plus que des incroyables exploits de la " Marque Jaune ". Ce mystérieux criminel multiplie les actions spectaculaires : raid contre la banque d'Angleterre, vol du Gainsborough de la National Galery, et même vol de la couronne royale d'Angleterre...
Rien ne semble pouvoir l'arrêter. Son audace va jusqu'à prévenir à l'avance la police du lieu de l'accomplissement de ses forfaits, ridiculisant à chaque fois un peu plus Scotland Yard.
L'apparente facilité avec laquelle il se déjoue des dispositifs policiers finit par inquiéter les plus hautes instances du pays. Le capitaine Francis Blake est dépêché par le Home Office auprès de Scotland Yard pour élucider l'affaire et découvrir l'identité de l'homme qui se cache derrière la Marque Jaune.
Le capitaine s'adjoint tout de suite les services de son vieil ami, le professeur Philip Mortimer, dont les connaissances scientifiques s'avéreront précieuses dans cette affaire extrêmement complexe.
Mais voici qu'aux vols succèdent les enlèvements. Un médecin réputé, un éditorialiste fameux, un juge éminent, disparaissent tour à tour, enlevés sous les yeux impuissants de la police. Les trois hommes se connaissaient. Ils faisaient tous trois partis du " Centaur Club " et étaient amis, ainsi que le professeur Septimus. Ce dernier, psychiatre de renom, est persuadé que la Marque Jaune est un génie du mal et qu'il sera le prochain de la liste...
Qui se cache derrière la Marque Jaune ? Quels sont ses mobiles, ses motivations ?...
Blake et Mortimer auront fort à faire pour venir à bout de l'inquiétant individu aux pouvoirs quasi-surnaturels...