150 ans de photo-littérature pour les enfants ! Ce genre, prisé des enfants, est longtemps demeuré méconnu. De 1866 à aujourd'hui, chaque double-page de ce livre propose un arrêt sur un ouvrage particulièrement novateur, éclairant un genre de production, des avancées techniques, des courants pédagogiques, esthétiques, politiques, depuis la fin du 19e. Le lecteur retrouvera des noms familiers d'auteurs - Marcel Aymé, Jacques Prévert, Suzy Morgenstern, Timothée de Fombelle - ou de photographes - Robert Doisneau, Ergy Landau, Sarah Moon - et croisera d'autres noms plus surprenants, célèbres ou amateurs, qui ont également apporté une pierre essentielle à l'histoire de ces livres.
" - Où crois-tu aller comme ça ? C'est par là pour les gens de ton espèce ! Nelson, perplexe, fixa le contrôleur. Il se demanda si c'était bien à lui que l'on s'adressait avec cette brutalité. L'homme, un sourire sarcastique aux lèvres, lui désigna un panneau indiquant le chemin que Nelson devait suivre. Ce dernier leva les yeux et découvrit une grosse tête noire, avec des cheveux frisottés et de grosses lèvres rouges, figurant sous la mention " Hommes noirs ". Nelson ressentit soudain un violent choc. Etait-ce ainsi que les hommes blancs le voyaient ? Sous des traits aussi grossiers ? Ce jour-là, Nelson Mandela sentit germer en lui la graine du combat qu'il allait mener toute sa vie pour abolir les différences entre les hommes blancs et les hommes noirs de son pays, l'Afrique du Sud. Il ne le savait pas, mais il deviendrait le plus célèbre prisonnier du monde et le plus farouche combattant de la liberté. "
Lorsque Briac et Maëlle posent leurs pieds sur le sol marocain, ils sont loin de se douter que ce qui devait être un paisible voyage jusqu'à Marrakech, va se transformer en une course poursuite après un étrange individu.
Que trafique-t-il à la tombée de la nuit dans les ruelles de Tanger ? Que cherche-t-il dans les ruines de Volubilis ? D'autant qu'il semblerait que les enfants ne soient pas tout seuls sur les traces de cet homme.
Photographe née en 1896, immigrée juive hongroise dans le Paris des années 1920, Ergy Landau ouvre son studio et trouve sa place dans un milieu masculin et très compétitif en travaillant pour la publicité et la presse. Excellente technicienne, d'abord séduite par les expérimentations formelles de la Nouvelle Vision, elle affirme bientôt un style plus personnel. Mais contrairement à ses compatriotes (Moholy-Nagy, Kertész, Brassaï...), son nom reste peu présent dans l'histoire de la photographie. Ce livre entend rétablir Ergy Landau à sa juste place à travers une approche à la fois biographique et thématique de son oeuvre. Surtout il retrace le chemin de vie singulier d'une des premières femmes photographes du XXe siècle que sa disparition sans héritier, en 1967, avait effacé du paysage.
Soulaïmane vit seul avec Chahiba, sa mère, dans un village où elle est considérée comme une sorcière. « L'enfant de la sorcière porte malheur », disent les villageois à leur progéniture. El Hadj Moussa est son seul ami. Quand le jeune Soulaïmane demandait au vieillard pourquoi les villageois traitent Chahiba de sorcière et interdisent aux enfants de jouer avec lui, El Hadj Moussa faisait la sourde oreille. Mais Soulaïmane restait persuadé que sa mère cachait un secret.
Ali, un petit marchand d'oranges égyptien, partage l'enthousiasme des habitants du Caire qui se pressent pour admirer le défilé des troupes syriennes. Les soldats du général Shrirkuh et de son neveu Saladin ont repoussé les armées franques. La ville est sauvée. Ali ne le sait pas que son destin sera lié à celui qui va devenir le maître de l'Egypte et de la Syrie unifiées, le conquérant de Jérusalem, l'ennemi des rois d'Occident, le grand et puissant Saladin.
Une petite campagnarde est arrachée à sa famille (avec l'accord explicite de son père) pour aller travailler à Marrakech dans une famille fortunée. Tout est fait pour la rendre malheureuse. Elle mange les maigres restes de la famille, travaille du soir au matin, subit les remarques et les coups de sa patronne, et les deux enfants de la famille s'ingénient à l'humilier et à augmenter sa charge de travail. Seul le père de famille, souvent retenu loin du foyer par ses occupations professionnelles, montre un peu d'humanité envers la petite bonne. Martyrisée, elle finit par s'échapper et échoue dans la rue où elle rencontre une bande d'enfants qui compte plusieurs filles au destin semblable au sien. Elle trouve dans ce groupe chaleur et solidarité. Elle s'en sortira grâce à une association qui prend en charge les enfants des rues.