Alain Régus
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L'amour est universel, un sentiment qui touche tous les hommes. Même les pires d'entre eux.
En 1929, celui qu'on appelle déjà le Führer n'est pas encore reconnu comme le monstre qui marquera le XX e siècle de son empreinte sanglante. Lorsqu'il pousse la porte de la boutique où travaille la jeune Eva, elle est, comme tant d'autres, aussitôt fascinée par cet homme à l'aura magnétique. Trois ans plus tard, elle devient sa maîtresse et tire un trait sur ses rêves de mariage pour se mettre au service d'Hitler qui, lui, a épousé le destin délirant d'une Allemagne fantasmée. Prisonnière de son ombre impérieuse, elle le suivra jusqu'aux ténèbres.
Compilant témoignages et archives, Alain Régus nous livre un journal intime romancé, tel qu'il aurait pu être écrit de la main même d'Eva Braun...
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À dix ans Grégoire affirme être l'incarnation du démon Vassago. Il choisit ses adeptes. Et il choisit sa victime. Ce sera Elie. Une lutte va s'engager entre eux qui durera trente ans. L'enjeu : la survie, ou une descente inexorable vers l'Enfer.
Dans L'OMBRE et les deux nouvelles qui lui succèdent on ne trouvera pas les effets sanguinolents du fantastique ordinaire, ni aucun château hanté, pas davantage de nuit d'encre où se tapit un monstre aux dents acérées. Ces trois récits nous effrayent d'autant plus qu'ils s'inscrivent dans la banalité du quotidien, comme si la réalité visible se réduisait à une surface mince et friable dans laquelle on pourrait ouvrir une trappe pour que surgissent nos pires démons, nos peurs les plus ancestrales.
Alain Régus nous présente des personnages si déroutés par la vie même qu'on finit par se demander si l'enfer dans lequel ils sombrent n'est pas davantage le fruit de leurs propres névroses que de l'intervention de forces extérieures invisibles et meurtrières. Chaque lecteur répondra à cette question.
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A l'âge de six mois Damien échappe par miracle à l'accident de voiture qui tue ses parents. Il est élevé par son oncle, un veuf sans enfant et profondément croyant qui voit dans ce miraculé un être touché par la grâce de Dieu. Mais dès l'adolescence, Damien se révèle un garçon solitaire, asocial, d'un calme inquiétant et apparemment sans affect.
Dès sa majorité il quitte son oncle désabusé et se force à accepter les codes d'une société qu'il méprise. Il trouve un travail dans une banque et se marie.
Mais à la mort de son oncle sa vraie nature reprend le dessus. Il abandonne femme et emploi pour réaliser sa seule ambition depuis toujours: écrire un roman policier. Sa rencontre avec Chance, un vieil homme atypique, intelligent et pervers va le mettre sur le chemin d'un synopsis cohérent.
Malgré cela, l'impulsion de l'écriture le fuit.
Ne trouvant pas l'inspiration Damien se perd dans les rues et sur les sites de rencontres d'internet. C'est là qu'il croise son alter ego féminin : Ordalie, pseudonyme d'une jeune danoise mariée à un homme qu'elle méprise. Leur relation, basée sur un pacte de soumission à la fois intellectuel et sexuel, va les isoler de plus en plus d'un monde social qu'ils honnissent. Profondément asociaux, ils n'acceptent les codes et obligations de la vie en société que pour des raisons matérielles. Ils vont se perdre dans une relation amoureuse exclusive dont les bases sont le plaisir des sens et un rejet total des contraintes. Ils se soumettent l'un à l'autre et ne veulent plus obéir qu'à leurs propres lois. Dans le cercle de plus en plus fermé de cet amour, Damien trouve enfin l'inspiration pour écrire le roman pour lequel il a abandonné son épouse et son travail, Ordalie y puise le courage de démissionner d'un poste bien payé. Pour se détacher définitivement du monde, ils seront poussés à des extrémités où vont se mêler poésie et décadence, jusqu'au meurtre et à ses terribles conséquences lorsqu'ils élaborent le meurtre du riche mari d'Ordalie.
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Il y eut quelques héros. Il y eut quelques salauds.
Mais surtout la masse anonyme de ceux qui firent le gros dos dans la tempête:
Les humbles.
La plupart de celles et ceux qui ont connu la guerre ne sont pas vraiment bavards sur cette expérience.
Ils semblent avoir recouvert d'un voile opaque des souvenirs traumatisants : l'Occupation, la peur des bombes, les restrictions. Ma mère et ma grand-mère ne furent pas de ceux-là.
Bien au contraire, beaucoup de repas de famille servaient de cadre à l'évocation de cette période douloureuse. Étonnamment, tous les souvenirs n'étaient pas négatifs, certains même réconciliaient avec l'espèce humaine, comme si la poésie arrivait toujours à se frayer un chemin dans les méandres de la haine, de la colère et de l'angoisse.
À travers les récits de ma mère et de ma grandmère, c'est à tous les civils anonymes, à tous les humbles, que j'ai souhaité donner la parole et rendre un hommage en les sortant de l'ombre où l'Histoire, qui a besoin de « figures » , a tendance à les réduire.
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