Toute l'Europe (Paris, Berlin, Vienne, Milan, Bruxelles, Glasgow....), toutes les déclinaisons des styles historiques et toutes les inventions de l'ère industrielle se donnent rendez-vous à Metz du Second Empire à la fin du Deuxième Reich pour faire de la Vieille Ville et de la Nouvelle Ville un fascinant kaléidoscope architectural et décoratif. Les immeubles grandioses aux riches façades, les villas pittoresques comme les somptueux bâtiments publics et édifices cultuels sont les symboles du pouvoir triomphant de cette période prospère.
Richement documenté et illustré, ce livre retrace une aventure urbaine urbi et orbi absolument unique et apprécie la nouveauté et l'esthétique d'une ville rêvée sous le règne de Napoléon III et réalisée sous celui de Guillaume II. Dans un climat apaisé après plus de 50 ans de rivalités franco-allemandes, il propose de partir à la quête des acteurs qui ont donné à Metz un nouveau visage et à la recherche, sans parti pris, d'un patrimoine urbain, architectural et décoratif souvent décrié parce que méconnu.
Après sa thèse en histoire de l'art dont ce livre est le reflet, Christiane Pignon-Feller a collaboré à de nombreuses publications, actes de colloques et catalogues d'exposition sur le patrimoine messin du XIXe siècle et de l'époque de l'Annexion.
In 1902 Metz, annexed to the German Empire since 1871, opened up to the south by embarking on the most far-reaching planned extension in its history and on an unprecedented transformation of its urban landscape. Kaiser Wilhelm II wanted to make it his western capital. Thus an experimental new town conceived as a total work of art-modern and picturesque, opulent and multicultural-was born, linked to the historic city by walkways and gardens.?
It was endowed with palaces and prestigious monuments emblematic of the emperor's pride and will to power. The Nouvelle Ville thus became a genuine architectural kaleidoscope and henceforth confirmed the European importance of the bimillenary city. Between 1918 and 1939, Metz, once again part of France, completed the initial urban project without interruption. With its unique architectural heritage, fortunately spared from destruction, the Nouvelle Ville now bears witness to the past good fortune and the art of living of a city that was an exceptional melting pot of influences.
In the first part of the book, the author recounts this part of the history of Metz, then provides a guide in 4 itineraries to help the visitor discover the city.
En 1902, Metz, annexée à l¿Empire allemand depuis 1871, s¿ouvre vers le sud en se lançant dans la plus vaste extension programmée de son histoire et dans une métamorphose sans précédent de son paysage urbain. Le Kaiser Guillaume II souhaitant en faire sa capitale de l¿Ouest, naît une Nouvelle Ville, expérimentale, pensée comme une ¿uvre d¿art totale, moderne et pittoresque, opulente et pluriculturelle, reliée à la ville historique par des promenades et des jardins. Elle est dotée de palais et de monuments prestigieux emblématiques de l¿orgueil et de la volonté de puissance de l¿Empereur. La nouvelle ville devient aussi un véritable kaléidoscope architectural et confirme dès lors l¿importance européenne de la cité bimillénaire. Entre 1918 et 1939, Metz, revenue à la France, achève sans hiatus l¿¿uvre urbaine. Jouissant d¿un patrimoine unique, heureusement préservée des destructions, la nouvelle ville raconte aujourd¿hui les heurts et l¿art de vivre d¿une ville, exceptionnel creuset d¿influences.
Dans la première partie, l¿auteur retrace ce pan de l¿histoire messine avant de guider en 4 itinéraires le visiteur dans la découverte de la ville.
Après sa thèse en Histoire de l'art dont ce livre est le reflet, Christiane Pignon-Feller a collaboré à de nombreuses publications, actes de colloques et catalogues d'exposition sur le patrimoine messin du xixe siècle et de l'époque de l'Annexion.
> La Nouvelle Ville de Metz, vitrine impériale et modèle d¿urbanisme.
> A découvrir: la gare, les postes, des immeubles et des villas.
> Le 1er guide touristique sur le patrimoine messin.
> 4 itinéraires pour parcourir la Nouvelle Ville construite selon le principe de l¿unité dans la diversité.
> Abondamment illustré et d¿un format commode, un guide de visite indispensable.
Nombreux sont les écrivains qui ont illustré par leur oeuvre la ville de Metz, certains n'ayant pas manqué de la décrire et de nous en laisser une image d'autant plus précieuse qu'elle n'a cessé de se modifier à travers les siècles.
Ce livre est né d'un constat, l'absence d'un ouvrage consacré à la ville de Metz vue par les écrivains. Un travail collectif dû à la plume de quelque quarante membres de l'Académie nationale de Metz comble cette lacune. L'éventail est élargi à des écrivains d'autres horizons, allemands certes mais aussi anglais, suisses, luxembourgeois, belges, danois, polonais. Ainsi le lecteur trouvera-t-il dans ces pages, à côté de Philippe de Vigneulles, Rabelais, Bossuet, Madame de Staël, Chateaubriand, Balzac, Barrès ou Verlaine, des étrangers en nombre comme Casanova, Alexander von Humboldt, Mary Shelley, Charles Dickens Jr, D.H. Lawrence, Joseph Roth, et bien d'autres. C'est ce regard d'écrivains venus d'ailleurs qu'il est intéressant de confronter avec celui de ceux qui sont nés ou ont vécu à Metz, francophones ou germanophones. Une place est réservée, à côté des grands auteurs reconnus, à de petits maîtres souvent fort oubliés mais dont certains, comme le pasteur évangélique allemand, Wilhelm Ludwig Steinbrenner, ou Ludwig Emil Grimm, illustrateur des contes de ses célèbres frères, ont su évoquer notre cité avec une précision, une richesse de détails, un sens du pittoresque et de la vie qu'on ne rencontre pas toujours chez les plus grands.
Plus d'une fois, des regards croisés et contrastés sur Metz sont mis en parallèle selon le vécu propre d'écrivains contemporains les uns des autres, en particulier pour la période de l'Annexion et des deux guerres mondiales, où des descriptions parfois opposées évoquent la ville, selon qu'on a le coeur du côté allemand ou français ou qu'on est déchiré de devoir choisir. Dans le déploiement des siècles, le lecteur verra la ville se transformer, prendre de nouveaux visages, et pourra confronter la cité d'aujourd'hui avec les étapes de son histoire à travers le temps.
En plus de 300 photographies, l'ouvrage nous convie à une visite intime des intérieurs de Metz. Palais et hôtels de la République, temples des arts, chapelles et sanctuaires ont ouvert leurs portes pour dévoiler un patrimoine intérieur étonnant. Demeures et hôtels particuliers, riches intérieurs classiques et bourgeois, appartements d'esthètes nous offrent en partage une découverte inédite d'un patrimoine et d'un art de vivre jamais montrés.
Lorsqu'en 1744, Louis XV arrive en visite officielle à Metz, c'est une ville en complète mutation qui s'offre à lui. Tout au long du XVIIIe siècle, les plus grands ingénieurs militaires, dont Cormontaigne, les plus prestigieux noms des architectures civile et religieuse, dont Jacques-François Blondel, les artistes et artisans d'art les plus renommés, vont faire de Metz une place forte parmi les plus modernes d'Europe et une élégante ville royale et classique marquée notamment de l'empreinte du maréchal de Belle-Isle. C'est ce patrimoine exceptionnel, hérité du siècle des Lumières, que nous présente ce beau-livre inédit, abondamment illustré de plus de 260 photographies, tableaux, cartes, plans et documents d'archives.
Les appellations Metz Royale et Metz Impériale, maîtres-mots du dossier que la Ville de Metz présente à l'UNESCO, caractérisent les périodes de développement majeurs de la ville - au XVIIIe siècle et plus tard pendant la première annexion, de 1871 à 1918 - qui ont vu se construire parmi les plus beaux fleurons de l'architecture messine. Il reste cependant qu'au lendemain de la Grande Guerre, avec le retour à la France, Metz va traverser une autre période de dévelop-pement urbain tout aussi importante qui durera deux décennies jusqu'à l'avènement de la seconde guerre mondiale.
Ainsi, de 1919 à 1939, la ville connaît un essor sans précédent manifestement négligé dans l'histoire urbaine de Metz. En 20 années seulement, Metz se placera au rang des villes modernes qui procurent à leurs habitants bien-être et beauté. Ces « vingt prometteuses », période féconde de création architecturale, ouvriront en quelque sorte la voie à la modernité des « Trente Glorieuses ».
Même si personne ne peut prétendre qualifier Metz de ville Art déco, il n'en demeure pas moins que la ville n'a pas échappé à ce mouvement qui s'empare de l'Europe. Rappelons que Metz faisait figure de précurseur puisqu'on y voyait déjà, avant 1914, une évolution des bâtiments vers une simplicité des lignes et un apurement de l'ornementation, une architecture débarrassée de ses fioritures qui avait commencé à transformer le paysage architectural en s'affranchissant d'un historicisme dépassé et d'un Art nouveau - ou Jugendstil - déjà moribonds.
Dans Metz au temps de l'Art déco / Urbanisme et architecture / 1919-1939 à paraître en novembre 2016 aux éditions Serge Domini, l'étude réalisée par Christiane Massel, Pierre Maurer et Christiane Pignon-Feller nous montre et nous révèle ce Metz méconnu qui verra s'élever des bâtiments où se conjuguent art et industrie, simplicité et élégance, pureté pour un meilleur usage, matériaux industriels et/ou précieux, dans la lignée des réalisations des plus grands architectes du moment, tels Henri Prost, les frères Perret, Jean Prouvé, Tony Garnier et Roger-Henri Expert, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, etc.
Cette période riche et inventive fait le lien entre le Metz Impérial et la vague de mo-dernité discutable de l'immédiat après-guerre. Nous appellerons cela le « chaînon manquant » à mettre en lumière dans l'histoire urbaine de Metz. Il constitue pour la ville une richesse architecturale, et artistique, indiscutable par la variété et la typicité des immeubles dans l'espace public, l'ornementation des façades, la présence d'un art « moderne » dans la cité.