Dans Sido, Colette évoque le souvenir de sa mère, l'inoubliable « Sido », qui régna sur son enfance et l'initia aux joies d'être au monde. Elle nous parle aussi de son père, « le capitaine », de sa soeur aînée, « l'étrangère », et de ses deux frères, « les sauvages », de l'amour qui unissait ses parents et de son enfance heureuse. Les Vrilles de la vigne, collection de courts textes, anecdotes, dialogues, donnent à lire une Colette en pleine émancipation, souhaitant s'affranchir de son mariage avec Willy et s'affirmer en tant que femme et autrice.Ces oeuvres, rédigées à différentes époques de la vie de Colette, ont en commun un irrésistible élan vital. Elle y fait montre d'une curiosité insatiable à l'égard du monde et de ses semblables, d'une sensualité sans cesse convoquée à travers des évocations de la nature, et nous raconte avec émotion et nostalgie son enfance.« Sido » est un mythe, mais c'est à ce mythe que nous devons l'un de nos écrivains les plus libres et téméraires. Antoine Compagnon.Préface inédite d'Antoine Compagnon.
« Son ami plongea brusquement, saisit un pied de Vinca et la tira sous la vague. Ils burent ensemble, reparurent crachant, soufflant, et riant comme s'ils oubliaient, elle ses quinze ans tourmentés d'amour pour son compagnon d'enfance, lui ses seize ans dominateurs, son dédain de joli garçon et son exigence de propriétaire précoce. »
Colette La Maison de Claudine «Les souvenirs d'enfance sont toujours difficiles à définir et à décrire. [.] Qu'y a-t-il au fond des plus beaux de tous, qui sont ceux de Mme Colette ? Vraiment rien. [.] nulle part d'événements, seulement un mot, une attitude, une situation, qui sont demeurés dans l'esprit de l'adulte comme symboles de son enfance. Ils devraient ne rien signifier pour nous, ne nous intéresser aucunement. Par la magie d'un art incomparable, ces souvenirs deviennent les nôtres.» Robert Brasillach.
En juillet 1927, Colette quitte Paris pour Saint-Tropez le temps d'un été. Tout en relisant les lettres de sa mère Sido dont elle extrait «quelques joyaux», elle s'émerveille de la végétation méditerranéenne luxuriante et repense avec mélancolie à sa vie passée. C'est le temps de la réflexion, mais aussi celui des amitiés estivales et de la dernière exaltation amoureuse.Mi-songe mi-récit, La Naissance du jour (1928) célèbre la métamorphose de l'écrivain Colette qui renonce à l'amour pour embrasser le monde et naviguer en eaux profondes, au plus près d'elle-même.
Cesse-t-on jamais d'être de son village ? En « vingt arrondissements et deux rives de fleuve », Colette a cherché à retrouver à Paris sa province perdue. Jusqu'à découvrir le Palais-Royal. D'abord entre 1926 et 1930, dans son « tunnel », un sombre entresol aux fenêtres en demi-lune ; puis, de 1938 à sa mort en 1954, dans la « seigneurie retrouvée », un premier étage dont les hautes baies donnent directement sur le jardin « Ma Province de Paris » écrit Colette à propos de cette enclave de verdure en plein coeur de la capitale.
Un village en somme avec ses autochtones, ses habitants anonymes ou illustres (Cocteau, Bérard, Bove etc.), ses lieux de rencontres, ses boutiques et ses restaurants (le Grand Véfour).
Immobilisée par l'arthrose à partir de la fin des années 40, l'écrivaine, devenue pour tous « la bonne dame du Palais-Royal », observe le monde depuis son lit-radeau. Elle restitue avec un émerveillement sans cesse renouvelé, le petit monde du Palais-Royal. Ses spectacles petits et grands. Toujours à la recherche du « mot meilleur que meilleur » et de cet accord sensible avec le monde qui est la marque de son style.
Les Monuments nationaux rendront hommage à « la bonne dame du Palais-Royal » au travers d'une exposition qui sera présentée dans les jardins à l'automne 2014.
« KIKI-LA-DOUCETTE : Elle a voulu - j'étais petit - me purger avec l'huile. Je l'ai si bien griffée et mordue qu'Elle n'a pas recommencé. Elle a cru, une minute, tenir le démon sur ses genoux. Je me suis roulé en spirale, j'ai soufflé du feu, j'ai multiplié mes vingt griffes par cent, mes dents par mille, et j'ai fui, comme par magie.
TOBY-CHIEN : Je n'oserais pas. Je l'aime, tu comprends. Je l'aime assez pour lui pardonner même le supplice du bain. »
''He must know by now, I should think, that I can give as good as I get!'' This is the story of Gigi, educated as a future courtesan in Paris, her days are filled with cigars, lobster, lace and superstitions. Bored and unconvinced by what she''s taught, Gigi surprises everyone with her earnest approach to love. In this classic turn-of-the-century novella, Colette unveils Gigi''s journey into womanhood in rich and supple prose. Meet ten of literature''s most iconic heroines, jacketed in bold portraits by female photographers from around the world.
«Tout est foutu! J'ai trente ans!»:exaltation et désespoir de Chéri, alors qu'il revient de la Grande Guerre et ne reconnaît plus le monde qu'il a quitté. L'heure est au négoce et à l'appât du gain. Son épouse, autrefois muette et effrayée, gère désormais les affaires du couple. Son ancienne maîtresse est devenue une vieille femme obèse qui a tiré un trait sur sa vie passée. En retournant à son existence oisive d'avant-guerre, Chéri ne sait plus quel rôle tenir et découvre son incapacité à s'adapter. Désoeuvré et apathique, enfermé dans une solitude complète et étranger aux valeurs auxquelles se raccroche la société, le jeune homme choisira la mort.Représentant de cette génération ravagée par un nouveau mal du siècle, Chéri prend place parmi les grandes figures romanesques de l'immédiat après-guerre, aux côtés des héros de Mauriac, de Radiguet, de Cocteau; de ceux, en somme, qui ont donné la parole à l'adolescence inquiète et aux enfants terribles.
Des yeux noirs superbes, des cheveux si blonds qu'ils paraissent argentés, élancée, Minne est une ravissante personne adorée par sa maman. Elle suit les cours des demoiselles Souhait pour y rencontrer des jeunes filles bien élevées et s'y instruire à l'occasion...
Tout a été arrangé pour que Minne ait une vie des plus douillettes. Mais Minne rêve d'autre chose, elle veut connaître ce qu'elle appelle l'Aventure.
Mariée, déçue, humiliée mais maintenant renseignée et ayant compris que l'Aventure, c'est l'Amour, Minne va alors chercher avec détermination l'homme qui lui donnera ce bonheur merveilleux dont toutes les femmes qu'elle connaît parlent et tous les livres aussi.
«Très jeune... non, je ne suis plus très jeune. J'ai gardé ma taille, ma liberté de mouvements ; j'ai toujours mon vêtement de chair étroite qui m'habille sans un pli... j'ai changé tout de même. Je me connais si bien ! Mes cheveux couleur de châtaigne étoffent toujours, nombreux, pressés en boucles rondes, l'angle un peu trop aigu d'un menton qu'on s'accorde à trouver spirituel. La bouche a perdu de sa gaîté et, au-dessous de l'orbite plus voluptueuse mais aussi plus creusée, la joue s'effile, longue, moins veloutée, moins remplie : le jour frisant y indique déjà le sillon - fossette encore, ou ride déjà ? - qu'y modèle patiemment le sourire...»
«Son mouvement libéra le mari inquiet, qui, rendu à une jalousie active et normale, recommença de penser et se leva sans précipitation pour suivre sa femme.Elle est ici pour quelqu'un, avec quelqu'un. Dans moins d'une heure, je saurai tout.Cent cagoules, violettes ou vertes, lui garantissaient qu'il ne serait ni remarqué, ni reconnu.»
«Crois-moi, il se peut que je cesse d'exister à cause de ton absence, puisque je t'aime.»Renée regarde l'amour comme une aventure légère et agréable, quoiqu'un peu douloureuse parfois. Comme une parenthèse, jamais comme une entrave.Mais elle rencontre Jean et, bien vite, elle sent le poids de cet homme peser sur son coeur. Elle résiste, tente de préserver sa liberté. Mais doit-elle lutter? Ne doit-elle pas accepter de se plier à ce nouvel amour, si différent de tous les autres? A-t-elle seulement le choix?Journal intime de la métamorphose d'une femme qui apprend à accepter sa dépendance vis-à-vis de son amant, L'Entrave est l'un des romans les plus touchants de Colette.
« J'ai rassemblé des bêtes dans ce livre, comme dans un enclos où je veux qu'il n'y ait pas guerre... » Avec ces saynètes publiées en 1916, au plus fort du massacre, la romancière de Sido et de La Vagabonde trouve une fois de plus un recours, comme elle le fait face aux désarrois du sentiment, dans la proximité de nature et de la vie animale.
Par la grâce de l'écrivain, les chiens et les chats qui vivent dans ces pages sont merveilleusement eux-mêmes, saisis avec un extraordinaire bonheur d'expression, en même temps qu'ils apparaissent comme des êtres doués de raison et de parole. Ils délivrent une vérité parfois cruelle, certes, mais innocente - subtile ambiguïté qui est un des thèmes les plus profonds et les plus continus de toute l'oeuvre de Colette.
«Vingt ans après la mort de ma tante, Colette de Jouvenel, unique enfant de Colette et de mon grand-père Henry de Jouvenel, l'heure me paraît venue de publier la correspondance qu'elle échangea avec sa mère. Elle me la laissa avec mission de le faire le plus tard possible. En quelque sorte elle s'en libérait. Il me fallut cependant une grande détermination. Les lettres ont pour moi un caractère si intime que j'en étais retenue. Colette elle-même ne s'écrie-t-elle pas à l'occasion de la vente d'une de ses lettres à Robert de Montesquiou-Fezensac:Une lettre est un objet sacré qu'aucune vente ne doit profaner:c'est un scandale intolérable que de disperser aux quatre vents des pensées, des impressions, connues seulement de deux personnes. Pendant longtemps aussi, j'ai reculé devant l'ardu travail de chronologie (Colette ne datait presque jamais ses lettres):j'ouvrais les classeurs et les refermais comme un chirurgien au-dessus d'un cas désespéré. Si je me suis laissé convaincre d'ordonner les quelques six cents cinquante pièces de ce puzzle, c'est pour montrer un aspect de Colette inconnu et faire revivre la Petite Colette qui repose à côté de sa mère, au cimetière du Père-Lachaise, à Paris. À mon tour, je me délivrais du poids d'un héritage exceptionnel...Ce que je ne pouvais imaginer, c'est que les originaux allaient disparaître de chez moi, au moment même où le travail s'achevait et partait pour l'imprimerie. Un vol ciblé puisque seul le coffre qui les contenait a disparu. Cette correspondance, publiée dans son intégralité, forme le seul témoignage du lien unique entre Colette et sa fille, témoignage d'autant plus précieux aujourd'hui que les lettres sont à présent dans des mains indélicates. Puisse le cambrioleur se rappeler la phrase de Colette déjà citée plus haut...»Anne de Jouvenel.
Il faut se méfier, dit Colette, des gens insignifiants qui se collent à vous, tel l'anatife, ce parasite des mers, et qui servent souvent de tremplin pour vous précipiter malgré vous dans l'aventure.
Parce que Lucette d'Orgeville renonce à six semaines de paradis avec son bien-aimé Luigi en échange d'une poignée de diamants, Colette se retrouvera à X...-les-Bains, locataire horrifiée d'un chalet hideux et, par voie de conséquence, ayant fui cette laideur, pensionnaire de l'hôtel du lieu. Ainsi entrent dans sa vie la bourgeoise Mme Haume et son mari Gérard, le protagoniste de Chambre d'hôtel.
Souvenir encore, mais d'une rencontre plus étrange, La Lune de pluie introduit dans le quotidien les mirages mortels de la sorcellerie.
D'un récit à l'autre, le talent de Colette déploie tous ses prestiges de peintre et de conteur.
Colette suit, pour l'essentiel, les étapes de sa vie telles que les révèlent ses domiciles, de la rue Jacob (temps de son premier mariage) à la rue de Villejust puis dans le quartier des Ternes (logis d'après la séparation d'avec Willy). L'époque Jouvenel correspond au singulier chalet de Passy, puis à l'hôtel particulier du boulevard Suchet, en bordure du bois de Boulogne.
La séparation d'avec Jouvenel la conduit à un entresol du Palais-Royal, puis à l'hôtel Claridge, sur les Champs-Élysées, et rue de Marignan, dans le même quartier, avant le « modeste miracle » qui lui permet de revenir au Palais-Royal, mais cette fois à l'étage noble du même immeuble, lieu d'où est écrit, 4 ans plus tard, le texte que nous lisons.
« Non, je ne voulais pas écrire. Quand on peut pénétrer dans le royaume enchanté de la lecture, pourquoi écrire ? Cette répugnance, que m'inspirait le geste d'écrire, n'était-elle pas un conseil providentiel ? Il est un peu tard pour que je m'interroge là-dessus. Ce qui est fait est fait. Mais dans ma jeunesse, je n'ai jamais, jamais désiré écrire. Non, je ne me suis pas levée la nuit en cachette pour écrire des vers au crayon sur le couvercle d'une boîte à chaussures ! Non, je n'ai pas jeté au vent d'ouest et au clair de lune des paroles inspirées ! Non, je n'ai pas eu 19 ou 20 pour un devoir de style, entre douze et quinze ans ! Car je sentais, chaque jour mieux, je sentais que j'étais justement faite pour ne pas écrire. Je n'ai jamais envoyé, à un écrivain connu, des essais qui promettaient un joli talent d'amateur ; pourtant, aujourd'hui, tout le monde le fait, puisque je ne cesse de recevoir des manuscrits. J'étais donc bien la seule de mon espèce, la seule mise au monde pour ne pas écrire. Quelle douceur j'ai pu goûter à une telle absence de vocation littéraire ! » Colette, Journal à rebours (1941).
Cette édition des oeuvres de Colette comprend trois volumes.
Le tome 1, Romans, récits, souvenirs (1900-1919), contient : Claudine à l'école, Claudine à Paris, Claudine en ménage, Claudine s'en va, La Retraite sentimentale, Les Vrilles de la vigne, L'Ingénue libertine, La Vagabonde, L'Envers du music-hall, L'Entrave, La Paix chez les bêtes, Les Heures longues, Dans la foule, Mitsou.
Le tome 3, Romans, récits, souvenirs (1941-1949). Critique dramatique (1934-1938), contient : Journal à rebours, Julie de Carneilhan, De ma fenêtre, Le Képi, Trois... six... neuf..., Gigi, Belles saisons, L'Étoile Vesper, Pour un herbier, Le Fanal bleu, Autres bêtes, En pays connu, La Jumelle noire.
« C'est folie de croire que les périodes vides d'amour sont les « blancs » d'une existence de femme. Bien au contraire. Que demeure-t-il, à le raconter, d'un attachement passionné ? L'amour parfait se raconte en trois lignes : Il m'aima, je L'aimai, Sa présence supprima toutes les autres présences ; nous fûmes heureux, puis Il cessa de m'aimer et je souffris... [...] Ces « blancs » qui se chargèrent de me fournir l'anecdote, les personnages émus, égarés, illisibles ou simples qui me saisissaient par la manche, me prenaient à témoin puis me laissaient aller, je ne savais pas, autrefois, que j'aurais dû justement les compter pour intermèdes plus romanesques que le drame intime. Je ne finirai pas ma tâche d'écrivain sans essayer, comme je veux le faire ici, de les tirer d'une ombre où les relégua l'impudique devoir de parler de l'amour en mon nom personnel. » Bella-Vista regroupe quatre nouvelles. Suivant une sorte d'itinéraire personnel dans l'espace et le temps, Colette y dépeint des lieux familiers : le Midi de la France dans « Bella-Vista » ; l'univers du music-hall parisien - auquel elle appartint de 1906 à 1912 - avec « Gribiche » ; l'Afrique du Nord, où elle fit de nombreux séjours, dans « Le rendez-vous » ; enfin, sa Bourgogne natale dans « Le sieur Binard ».
Autrefois, le rossignol ne chantait pas la nuit. C'est pour avoir manqué de périr, prisonnier de la vigne enroulée autour de lui tandis qu'il dormait, qu'il écoute désormais sa voix afin de rester en éveil...
Lorsqu'en 1908 Colette publie ce recueil de textes brefs - dialogues de bêtes, évocations de la nature, méditations sur l'amour, la solitude, le passage du temps... -, elle s'est séparée de Willy, son premier mari, définitivement résolue à imposer son indépendance d'artiste et de femme. «Je ne connais plus le somme heureux, mais je ne crains plus les vrilles de la vigne», dit-elle. Et c'est bien en effet la voix libre et singulière d'un écrivain qui se fait entendre dans ces pages bouleversantes de poésie, de tendresse, de hardiesse aussi, où la romancière de Chéri et de La Vagabonde a réuni en bouquet les thèmes de toute son oeuvre.
Edition d'Anne Chareille.
Colette Sido suivi de Les Vrilles de la vigne Dans Sido, la première partie du livre, Colette évoque le souvenir de sa mère tant aimée. Elle nous parle aussi de son père, « le capitaine », second mari de Sido, de sa soeur aînée, « l'étrangère », et de ses deux frères, « les sauvages », de l'amour qui unissait ses parents et de son enfance heureuse.
Des confidences, des anecdotes, des dialogues sur tous les thèmes chers à Colette : l'amour, l'indépendance, la solitude, les souvenirs, les bêtes, la nature, composent Les Vrilles de la vigne, la seconde partie du volume.
Grâce à ce style dru, savoureux, propre à Colette, ces récits, d'une extraordinaire poésie, sont parmi les plus beaux de notre littérature.
Présentation d'Alain Brunet.
À vingt ans, Colette, petite provinciale sans fortune mais riche d'une enfance exceptionnelle, épouse Henry Gauthier-Villars, dit Willy, plus habile à faire travailler autrui qu'à écrire des textes que pourtant il signe. Sous sa surveillance, Colette va relater ses souvenirs d'écolière dans Claudine à l'école. Devant le succès de l'entreprise, elle est invitée à poursuivre la série des Claudine, mais ressent bientôt l'impérieux besoin de se libérer de la tutelle de Willy. Le premier volume, qui nous conduit jusqu'en 1919, voit naître les premiers romans de Colette livrée à son génie personnel : La Retraite sentimentale, La Vagabonde, L'Entrave. Le deuxième volume, qui s'étend d'une guerre à l'autre, nous montre un écrivain au sommet de sa gloire. La guerre a ralenti la production de Colette mais enrichi son expérience et mûri son talent. C'est à cette époque qu'elle écrit ses livres les plus célèbres - La Maison de Claudine, Sido, Douze dialogues de bêtes - et celui qu'elle considère comme le meilleur de son oeuvre, Le Pur et l'Impur. Le dernier volume que « Bouquins » consacre à Colette regroupe des oeuvres de l'âge mûr, telles Gigi, Belles saisons ou L'Étoile Vesper, celles d'une femme qui, pour ressusciter tout ce qui a façonné sa vie, éprouve le besoin de se pencher sur son passé.
Le tome I contient : Claudine à l'école - Claudine à Paris - Claudine en ménage - Claudine s'en va - La Retraite sentimentale - Les Vrilles de la vigne - L'Ingénue libertine - La Vagabonde - L'Envers du music-hall - L'Entrave - La Paix chez les bêtes - Les Heures longues - Dans la foule - Mitsou.
CoIette rencontre Gaston Baheux dit « Tonton de Montmartre », le génial animateur du cabaret Le Liberty's, par l'intermédiaire de leur amie commune Marguerite Moreno, en 1942. C'est aussitôt le début d'une vraie amitié et d'une correspondance importante qui ne cessera qu'avec la mort de l'écrivain en 1954.À travers ces lettres inédites à son « parfait ami », Colette se fait plus intime et dévoile certaines de ses secrètes inquiétudes durant les années de guerre, celles d'une femme généreuse, toute sa vie hantée par la peur de manquer.