Situé à l'ouest du Massif central, le département de la Corrèze est divisé en trois ensembles, d'où un étagement topographique et une diversité bioclimatique, propices à des milieux naturels d'une beauté surprenante.
Pays de l'arbre et de l'eau, la Corrèze se singularise à plus d'un titre : le squelette le plus complet d'un néandertalien, trois papes, de fameux troubadours, un « blanc manteau » d'églises, une cathédrale, certes amputée, mais qui du haut de ses soixantetreize mètres, en impose ; deux présidents de la République, un Mémorial unique en France, un apôtre de la réconciliation franco-allemande et de l'Union européenne, des cascades qui ne peuvent qu'être « admirées par tous ceux qui ne ferment pas leurs yeux aux merveilles de la nature ».
Gilbert Beaubatie vous invite à ouvrir les yeux, afin de découvrir et d'admirer des beautés et des curiosités, souvent mal connues, voire insoupçonnées, et de faire la connaissance d'illustres Corréziens.
Si « les amis de la ligne droite et des rues correctes » ne trouvent pas à Tulle leur compte, ils sont par contre assurés d'y trouver du pittoresque et de l'imprévu.
C'est ce que l'évêque Mascaron a fait savoir à Mlle de Scudéry le 23 juin 1672 en lui adressant une lettre, dont voici un extrait : « S'il ne fallait venir à Tulle, elle serait une jolie ville. Le vallon où elle est située est très beau et on trouve, au sortir des portes, des prairies, des collines couvertes de bois, des enfoncements, des ruisseaux qui sont très propres à faire rêver...
La ville est haute et basse... Les maisons sont beaucoup plus belles qu'à Limoges et qu'à Poitiers ».
Gilbert Beaubatie nous invite à découvrir certaines de ces curiosités naturelles et architecturales, sans oublier le chemin de la mémoire et de l'histoire.
Tulle, écrit René Fage, n'est pas une ville riante comme Brive, ni une ville sottement jolie comme il s'en trouve en France, bien alignée et compassée, tracée au cordeau, qu'on voit d'un coup d'oeil et qui ne laisse aucune impression dans l'esprit. Non, les amis de la ligne droite et des rues correctes ne trouveront pas ici leur compte. » Et d'ajouter : « Le pittoresque et l'imprévu dominent », comme dans l'ouvrage de Gilbert et Yannick Beaubatie. En effet, l'un et l'autre, connaissant Tulle dans les moindres détails, proposent un ensemble de thèmes oscillant entre le sérieux et l'anecdotique lorsqu'ils évoquent notamment les inondations et la place Pigalle. Derrière l'originalité incontestable des sujets, au traitement inattendu et jamais ennuyeux, se cache un travail méticuleux qui permet aux Tullois de découvrir leur ville sous un autre jour.
Pour retourner le compliment que Gilbert et Yannick Beaubatie adressent dans les remerciements à Jean-Pierre Dufaure, à qui l'on doit les nombreuses photographies du livre, les auteurs de Tulle de A à Z savent rendre « visible », sans mièvrerie ni complaisance, ce que les familiers du lieu eux-mêmes, sans doute par habitude, ont désappris de voir.
Dans cet ouvrage 24 historiens reviennent sur l'histoire de la Première et de la Seconde Guerres mondiales en Périgord. 14-18 : le cas de la commune de Chenaud et les prémices de la mobilisation, le travail des femmes, le retour des soldats morts et la réaction des familles, les profiteurs de guerre qui se sont enrichis lors de cet événement tragique comme Jean Galmot... 39-45 : la persécutions des Juifs, le monde rural pendant la guerre et la pénurie, la collaboration en Périgord, le monde des cheminots... Autant de questions traitées par des spécialistes après 7 années de recherches dans les archives nationales et départementales. Un livre qui rassemble des témoignages et des documents inédits pour tout savoir des deux guerres mondiales en Périgord.