Il faut se rendre à l'évidence : il se passe quelque chose de nouveau sous le soleil. Les majestueux processus physiques et chimiques qui organisent le système Terre, la trajectoire évolutive du vivant, la composition des sols, des eaux, tout cela porte désormais la marque des activités humaines. Des indications scientifiques, collectées par une myriade de dispositifs d'observation et de mesure répartis autour de la Terre, nous permettent d'appréhender l'ampleur du bouleversement en cours.
Les relations de l'homme au milieu naturel ont longtemps été pensées dans le cadre d'une opposition terme à terme entre nature et société. La crise écologique nous invite à interroger ce partage, à revenir sur le sens et les limites de ce clivage. Ce livre vise à éclairer les ambiguïtés du rapport à la nature des modernes à partir de trois oeuvres majeures?: Les formes élémentaires de la vie religieuse d'Émile Durkheim, La pensée sauvage de Claude Lévi-Strauss et Par-delà nature et culture de Philippe Descola.
En quoi peut-on parler de la nature comme d'un fait social?? Quelle signification et quelle valeur accorder aux sociétés restées indifférentes au «?grand partage?»?? Quels concepts mobiliser aujourd'hui pour faire face à la transformation de nos rapports collectifs à la nature?? Alors que la nature est de plus en plus humanisée et que les affaires humaines doivent en retour toujours davantage composer avec elle, l'opposition du naturel et du social semble perdre toute pertinence.
Sous la forme d'une magistrale enquête philosophique et historique, ce livre propose une histoire inédite : une histoire environnementale des idées politiques modernes. Il n'ambitionne donc pas de chercher dans ces dernières les germes de la pensée écologique (comme d'autres l'ont fait), mais bien de montrer comment toutes, qu'elles se revendiquent ou non de l'idéal écologiste, sont informées par une certaine conception du rapport à la terre et à l'environnement.
Il se trouve que les principales catégories politiques de la modernité se sont fondées sur l'idée d'une amélioration de la nature, d'une victoire décisive sur ses avarices et d'une illimitation de l'accès aux ressources terrestres. Ainsi la société politique d'individus libres, égaux et prospères voulue par les Modernes s'est-elle pensée, notamment avec l'essor de l'industrie assimilé au progrès, comme affranchie vis-à-vis des pesanteurs du monde.
Or ce pacte entre démocratie et croissance est aujourd'hui remis en question par le changement climatique et le bouleversement des équilibres écologiques. Il nous revient donc de donner un nouvel horizon à l'idéal d'émancipation politique, étant entendu que celui-ci ne peut plus reposer sur les promesses d'extension infinie du capitalisme industriel.
Pour y parvenir, l'écologie doit hériter du socialisme du XIXe siècle la capacité qu'il a eue de réagir au grand choc géo-écologique de l'industrialisation. Mais elle doit redéployer l'impératif de protection de la société dans une nouvelle direction, qui prenne acte de la solidarité des groupes sociaux avec leurs milieux dans un monde transformé par le changement climatique.
La situation politique de l'écologie interroge. Apparemment fixés depuis une génération sous la forme d'un parti impliqué dans la représentation démocratique - Les Verts, puis EELV -, le discours et le mouvement écologiques débordent pourtant largement ce cadre. Mais si l'écologie n'appartient à aucun parti, comment se repérer ? Il s'agit d'interroger la façon dont les trois grands blocs idéologiques modernes principaux intègrent dans leurs discours des éléments environnementaux. La différenciation entre libéraux, conservateurs et socialistes peut être décrite comme une divergence quant à l'usage du monde, une divergence entre trois façons de nouer le destin des hommes et des choses.
Ce volume est le septième de la collection « Les anciennes mesures locales d'après les Tables de conversion », née de la constatation faite à un colloque tenu en 1981, qu'une bonne connaissance des anciennes mesures était nécessaire pour des recherches locales. Mais elles constituaient un maquis difficilement pénétrable. Il convenait donc d'adopter la voie de pénétration offerte par l'équivalence entre ces mesures et le système métrique par lequel la Révolution de 1789 entendait les remplacer. L'ensemble de la population était alors concerné par ce changement. C'est pourquoi des commissions départementales, formées d'hommes de savoir, furent chargées d'élaborer des tables indiquant les rapports entre les deux générations de mesures. Ce sont ces Tables de conversion épaulées par d'autres renseignements métrologiques qui font l'objet de cette collection.
In this pathbreaking book, Pierre Charbonnier opens up a new intellectual terrain: an environmental history of political ideas. His aim is not to locate the seeds of ecological thought in the history of political ideas as others have done, but rather to show that all political ideas, whether or not they endorse ecological ideals, are informed by a certain conception of our relationship to the Earth and to our environment. The fundamental political categories of modernity were founded on the idea that we could improve on nature, that we could exert a decisive victory over its excesses and claim unlimited access to earthly resources. In this way, modern thinkers imagined a political society of free individuals, equal and prosperous, alongside the development of industry geared towards progress and liberated from the Earth's shackles. Yet this pact between democracy and growth has now been called into question by climate change and the environmental crisis. It is therefore our duty today to rethink political emancipation, bearing in mind that this can no longer draw on the prospect of infinite growth promised by industrial capitalism. Ecology must draw on the power harnessed by nineteenth-century socialism to respond to the massive impact of industrialization, but it must also rethink the imperative to offer protection to society by taking account of the solidarity of social groups and their conditions in a world transformed by climate change. This timely and original work of social and political theory will be of interest to a wide readership in politics, sociology, environmental studies and the social sciences and humanities generally.
L'histoire de la sociologie et de l'anthropologie est dominée par l'opposition de la nature et de la société. Les Formes élémentaires de la vie religieuse de Durkheim, les travaux de Granet sur la Chine ancienne et de Vernant sur la Grèce antique, l'oeuvre de Lévi-Strauss, les recherches de la génération poststructuraliste marquée par les apports du marxisme illustrent quatre séquences historiques et autant de façons d'envisager les rapports entre l'homme et son environnement.
Cet ouvrage ne se réduit pas à une tranche d'histoire des idées, il questionne les notions de vérité et d'autorité qui permettent de parler au nom d'une nature stable, uniforme et normative. Les travaux de Philippe Descola et de Bruno Latour ont fait de la nature un lieu décisif pour mesurer la capacité des sociétés modernes à se réinventer.
9782905287311 Titre de l'ouvrage: L'apôtre Thomas et la christianisation de l'Asie Auteur:
Ilaria Ramelli Pierre Perrier Editeur: Association pour l'Eglise en Détresse Date de publication: 10/10/2013 Reliure: Broché Prix public/catalogue hors taxes: EUR 18,96 TVA: 5.5% Prix public taxes comprises: EUR 20,00 Nombre de pages: 221 Langue: français Sujet: Spiritualités / Histoire des religions Description: Les récits traditionnels relatifs aux pérégrinations en Asie de l'un des douze apôtres, Thomas, sont-ils fondés ? Que sait-on aujourd'hui de sa venue en Chine puis de son retour en Inde ? Et au sujet des suites de son action au service de l'Evangile ? Le seul colloque international qui ait jamais abordé de telles questions s'est tenu fin 2012 à Paris. Cette première mondiale a regroupé les recherches les plus novatrices et pointues sur ces sujets, relancées ou initiées par les découvertes faites récemment en matière d'archéologie et d'historiographie chinoises. Il en ressort une convergence impressionnante de documents provenant de disciplines diverses, qui permet de retracer de manière assez précise la partie la plus étonnante de l'épopée de l'apôtre Thomas : ses trois années en Chine. Les plus importants d'entre eux sont présentés dans cet ouvrage qui constitue ainsi un outil inégalé pour la communauté scientifique, ainsi que pour tous ceux que passionnent les grands enjeux humains. En effet, la masse des documents sinologiques et autres, qui retrace les traditions relatives à l'action de cet apôtre, éclaire d'un jour nouveau l'ensemble de la question des origines chrétiennes : on sort enfin des images habituelles pour redécouvrir la dimension universelle et multiculturelle du christianisme. Celle-ci est illustrée dans la seconde partie de l'ouvrage par des témoins engagés aujourd'hui sur les pas de ce voyageur extraordinaire qui a parcouru la Mésopotamie, l'Iran, l'Inde, et la Chine.
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Le Forex ou marché des devises est le plus grand marché financier au monde (plus de 4 500 milliards de dollars chaque jour). Marché de spéculation il est aussi le lieu où les entreprises achètent et vendent des devises en permanence afin de régler leurs dettes fournisseurs étrangers ou convertir les produits de leurs ventes à l'étranger dans leur devise de comptabilité.
Toutes les entreprises ayant une activité à l'international sont confrontées à plus ou moins grande échelle à la problématique de gestion du change. Si les multinationales sont plutôt bien armées pour y faire face, avec un accès facilité aux salles de marché des grandes banques commerciales, les PME sont souvent confrontées à un manque de ressources humaines et de connaissance technique en interne et à une déconsidération des banques du fait de leurs faibles volumes de transaction.
S'il est donc essentiel de suivre de près l'évolution du cours des devises afin d'exécuter au meilleur cours ses opérations de change et de gérer activement son risque de change (au risque de voir fondre ses marges bénéficiaires en cas d'évolution défavorable du marché), on s'aperçoit donc qu'il existe encore de nombreuses entreprises ne gérant pas correctement leur problématique de change.
Si la plupart des entreprises passent donc encore par les banques commerciales pour réaliser leurs opérations de change, de couverture contre le risque de change et leurs paiements internationaux, elles sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers des établissements spécialisés, nouveaux acteurs de ce marché en constante évolution.