Le destin d'un ouvrier parisien à l'accent d'Arletty, échoué à la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans une Ukraine soviétique.
Gaston est un enfant des Batignolles. Un titi parisien à l'accent d'Arletty qui a connu la guerre, puis le travail obligatoire en Allemagne où il rencontre Louba. Amoureux, il l'épouse et la suit en Ukraine à la fin de 1945. Nous sommes en URSS, Gaston a vingt-cinq ans et le rideau de fer retombe sur lui. Privé de sa nationalité française, sans droit de retour, assigné à la citoyenneté soviétique, Gaston Thivet devient Gaston Charlovitch.
Les misères et les espoirs de l'après-guerre dans le secret et l'intimité d'une ville de province soviétique... La vie extraordinaire d'un homme ordinaire. C'est un destin digne d'un roman d'Alexandre Dumas, que raconte Yves Gauthier dans un texte tendre et bouleversant.
Parmi les exploits authentiques, il convient de saluer celui de Gleb Travine, ouvrier soviétique qui, en 1927, seul, sans assistance, accomplit à vélo le tour de l'URSS. Parti du Kamtchatka, il gagne Vladivostok, traverse le Caucase et l'Asie centrale, la Crimée, l'Ukraine, atteint Mourmansk d'où il s'élance dans une stupéfiante épopée arctique, roulant sur la banquise, se nourrissant de ce qu'il chasse ou pêche, s'amputant luimême de ses orteils gelés. Quatre ans plus tard, le Centaure de l'Arctique, « l'homme qui chevauche un renne de fer » - comme le décrivent les autochtones -, a bouclé son périple, et rapporte le journal où il a consigné les péripéties du voyage. Hélas, Staline est au pouvoir, les exploits individuels sont proscrits - et le livre qu'écrira Travine sera mis à l'index.
1812 : Nicolas Savin, un briscard de Napoléon, est fait prisonnier sur la Bérézina en pleine retraite de Russie. Il finira ses jours à plus de cent ans près de la Volga. Mais, au soir de sa vie, on redécouvre « le Gelé ».
Les journaux en font une star, « une espèce de colonel Chabert ». Ils s'étonnent de sa longévité. L'opinion s'émeut. La France lui octroie une pension. Députés et ministres lui tendent la main. On s'émerveille de son épopée : les études chez les jésuites, la peinture au Louvre dans les ateliers de David, l'engagement chez les hussards, l'Égypte, Austerlitz, Iéna, la captivité sous l'Inquisition, l'évasion à travers l'Espagne, Moscou, la Bérézina, puis quatre-vingt-deux ans d'exil en Russie à enseigner l'escrime, la langue française et les beauxarts...
Un roman que sa vie.
Le 12 avril 1961, un inconnu de vingt-sept ans, Youri Gagarine, réalise l'un des rêves les plus fous de l'humanité. Pour la première fois, un homme voyage dans l'espace. Tel un héros de conte russe, cet ancien petit paysan devenu aviateur côtoie les tsars de son temps en exhibant son éternel sourire. Pourtant, il n'ignore rien des souffrances endurées par les protagonistes de la conquête russe de l'espace, et surtout par Sergueï Korolev (1907-1966), son mentor et père symbolique. Mis au secret jusqu'à sa mort, le concepteur du premier vaisseau spatial habité dut subir les affres du goulag, tenir tête à Staline, manipuler Khrouchtchev et prendre Kennedy de vitesse pour que Gagarine puisse enfin ouvrir le chemin du cosmos.
Une première mouvementée, comme le prouvent aujourd'hui nombre de documents déclassés auxquels se mêlent des témoignages inédits. Il n'est qu'à lire dans ces pages le rapport secret du cosmonaute pour revivre son aventure. D'abord bienveillant envers ce « Colomb de l'espace », le destin se retournera finalement contre lui. Encensé par son peuple, statufié et instrumentalisé à son corps défendant par les dirigeants de son pays, Gagarine périra dans des circonstances dramatiques où se mêleront le mystère, la fatalité et la coupable négligence de ses pairs.
Restent les archives et les témoins, qui parlent. Gagarine, ou le rêve russe de l'espace s'abreuve aux sources russes originales et réunit en un récit épique des pièces inconnues, introuvables ou dispersées.
Chanteur brûlé par la vie, compositeur passionné, acteur excessif sur scène comme à l'écran, Vladimir Vyssotski, dans sa quête de vérité, embrassa tous les genres où pouvaient s'exprimer son baryton écorché, son corps d'athlète, son esprit dissident, son sens dramatique et sa guitare.
Non pas en touche-à-tout éclectique et dispersé, mais en artisan d'un surgenre dont l'horizon était sa poésie ancrée dans la terre et l'âme russe, jusqu'à celle des anciens du Goulag qui l'appréciaient tant, mais si universelle qu'il n'hésita pas à la dévoiler au monde entier, de l'Europe, où il mêla son destin à celui de Marina Vlady, aux Amériques en passant par l'Océanie.
un adolescent rame sur l'immense lac ladoga.
dans ce décor de flots sans fin, le bateau de croisière youri gagarine va et vient entre moscou et saint-pétersbourg sur le "volga-baltique", réseau fluvial né du gigantisme hydrotechnique de l'ère soviétique. a bord : un capitaine stalinien, un pilote cosaque, un commissaire de bord amateur de polars, des touristes français aussi râleurs qu'enthousiastes, une directrice de croisière théâtromane. et puis jehan, conférencier amoureux des livres et des femmes - d'alexandra surtout, guide carélienne au caractère rétif, à l'esprit nature, spécialiste en hydrométéorologie.
entre écluses, pont métallique et statue de mère volga, par jeu amoureux, jehan imagine le scénario de la rupture d'un grand barrage, aboutissement d'un plan terroriste visant à rendre aux rivières leurs lits d'origine, ce qui est aussi le vieux dessein d'écologistes révoltés par la submersion massive de régions entières à l'époque stalinienne, et prétendument prêts à noyer la capitale. mais cette fiction catastrophe s'emballe au point qu'elle intéresse bientôt à la fois les acteurs du vrai terrorisme et de l'antiterrorisme.
dans des pages romanesques superbement écrites, yves gauthier, familier de tous les lieux visités, nous en révèle les données culturelles, humaines, historiques avec ce supplément d'âme qui emporte et charme autant que l'arrière-plan d'églises à bulbes, de berges encore prises par les glaces ou sur lesquelles pointent les fleurs annonçant les célèbres nuits blanches.
Montréal, 1948. La noirceur est partout, tant dans le monde politique que dans la vie quotidienne, une noirceur oppressante, voire suffocante. Seul refuge possible pour échapper à la lourdeur de cet environnement, l'imaginaire. C'est l'époque de l'absurde en littérature et de l'abstrait en art. La Librairie qui ouvre ses portes au 67, rue Sainte-Catherine Ouest n'est pas une quelconque librairie. Non seulement peut-on y bouquiner mais aussi y entendre son propriétaire, Henri Tranquille, grand amateur des débats et des confrontations d'idées, discourir sur tous les sujets possibles. La librairie devient rapidement l'un des lieux incontournables de la bohème littéraire et artistique montréalaise et Henri Tranquille, l'un de ses acteurs principaux. S'y déroule notamment le lancement de ce qui va devenir l'un des écrits-phares de la période, le manifeste Refus global. Passionné de littérature, Monsieur livre - ainsi consacré en 1980 par le Salon du livre de Montréal - est aussi ami des artistes. Il fait une large place à l'art dans sa librairie, dont le décor est d'ailleurs réalisé par Alfred Pellan. Elle accueille régulièrement des expositions et des oeuvres parmi lesquelles celles du groupe Prisme d'Yeux et des Automatistes dont Riopelle, Mousseau, Ferron et Borduas.Résolument épris de liberté, opposé à toutes formes de censure, anticlérical, frondeur, Henri Tranquille a été un libraire engagé. Il a partagé sa passion avec ses contemporains afin de les aider à prendre conscience de leurs opinions, de leurs rêves, de leur libre-arbitre, pavant ainsi la voie à l'ouverture de la société québécoise.
Un tour d'horizon complet du monde d'aujourd'hui pour en saisir les évolutions et les enjeux : mondialisation de l'économie, essor de la Chine, émergence de nouvelles puissances, retour de la Russie, pandémie, crise financière et malaise des démocraties...
- La référence indispensable pour comprendre les évolutions qui ont changé l'équilibre du monde.
- Des résumés introductifs et des photographies en début de chapitre, de nombreuses cartes et schémas en font un outil facile à utiliser.
- Un index des noms propres pour retrouver les personnages marquants du XXe siècle.
Entre les premiers aventuriers cosaques franchissant l'Oural et l'ouvrier stalinien qui parcourt à vélo le Taïmyr, ce véritable continent qu'est la Sibérie vit progresser nombre d'explorateurs. Étrangers au service des tsars, décembristes d'Irkoutsk curieux du lieu de leur exil, cartographes infatigables accompagnés de guides indigènes dévoués, ils réduisirent les taïgas inquiétantes, les toundras désolées, les montagnes inconnues, à une carte dont le Baïkal est le fleuron, à un pays que ne limitent plus que l'Amour et les océans Arctique et Pacifique.
Attachement... le mot est à la mode! Mais que recouvre-t-il? En fait, l'attachement consiste en ces relations qui se construisent dans les premières années de vie entre le parent et l'enfant. Il s'agit d'un besoin d'apaisement et de sécurité que l'enfant trouve auprès de ses parents et qui constitue, lorsque satisfait, le fondement même de sa personnalité et de son développement à l'âge adulte.
Ce livre montre de façon concrète comment fut élaborée la théorie de l'attachement. Il traite ensuite de sujets actuels qui sont en lien avec l'attachement : garderie, garde partagée, famille recomposée... Les auteurs s'attardent également sur les moyens de prévenir les conséquences d'une organisation familiale incohérente.
Ce livre ne vous dira pas quoi faire et quoi ne pas faire. Il vous permettra de mieux comprendre comment nos petits perçoivent la vie et nous perçoivent en tant qu'adultes qui prennent soin d'eux. - Les auteurs
Les historiens le savent bien, et les écrivains plus encore : il n'est pas rare depuis des siècles que la France et la Russie se regardent l'une dans l'autre comme dans un miroir. Du sourire à la grimace, de la pique subtile à la charge grotesque, il y a de tout dans cette vaste Galerie des glaces où l'on se livre à un jeu d'image dominé par la fascination, mais avec toutes les dérives possibles telles que la jalousie, la colère, la mauvaise foi, la déformation, l'exagération... En la matière, la tradition franco-russe, ou russo-française, juge les sentiments à l'aune du talent de ceux qui les expriment plutôt que de leur sagesse : elle fait fi du " politiquement correct " !
Côté français, on connaît l'esprit aventurier d'un Margeret (XVIIe), la curiosité d'un Diderot venu voir si Catherine avait bien su marier les Lumières à son trône (XVIIIe), l'irascibilité d'un marquis de Custine à peine tempérée par le russophile Mérimée (XIXe), la réserve dubitative d'un Gide (XXe). Mais côté russe ? Il fallait un livre pour explorer cette rangée-là de la Galerie des glaces.
S'il faut attendre le règne de Pierre Ier pour voir apparaître le premier écrit d'un Russe sur la France et les Français, les témoignages qui se multiplièrent au cours des siècles suivants révèlent un intérêt passionné qui ne se démentira presque jamais. Le lecteur aura cependant la surprise de découvrir que si la gallophilie des Russes n'est pas un mythe mais une réalité historique, nombre d'auteurs, depuis Fonvizine au XVIIIe siècle jusqu'à Blok au XXe, n'ont pas ménagé leur esprit critique, voire leur sarcasme, pour faire fondre quelques idées reçues.
Ce portrait russe des Français, qui fait la part belle aux hommes de lettres, semble confirmer la réflexion du poète Valéri Brioussov : si l'Allemagne a été pour la Russie une " épouse " que l'on trouvait ennuyeuse à mourir ou que l'on détestait en son for intérieur pour l'encenser en public, la France fut au contraire pour elle une " amante " sur laquelle on pouvait lancer toutes les saillies possibles, sans qu'elle s'en offusque outre mesure, mais qui ne cessait jamais d'émouvoir.
Vous avez envie de retrouver la forme? Après moult hésitations, ça y est! Vous avez résolu de faire de la course à pied. Vous êtes un coureur occasionnel et vous souhaitez faire votre premier demi-marathon? Vous êtes un fervent de la course à pied et vous cherchez un programme d'entraînement à votre mesure? COURIR AU BON RYTHME est pour vous. Les auteurs, un entraîneur et un passionné de course à pied, présentent un programme en 10 niveaux, adapté aux objectifs et aux besoins de chacun. Plus qu'un simple programme d'entraînement, COURIR AU BON RYTHME, c'est aussi une nouvelle façon de voir la mise en forme et la pratique de la course à pied. Nul besoin de s'épuiser, il suffit de courir au bon rythme!
Par suite d'une histoire géologique complexe, le littoral de la corse est très varié.
Les côtes rocheuses révèlent, à l'ouest et au sud-est, les multiples aspects de la corse cristalline oú dominent les granites, interrompus par les magnifiques formations volcaniques du golfe de porto, tandis que le cap corse est constitué par les roches plissées de la corse alpine. les calcaires miocènes forment les collines inclinées de saint-florent et les spectaculaires falaises de bonifacio. a l'est, la côte présente des cordons sableux, des marais, des étangs et des estuaires.
Les habitats littoraux de la corse, immergés et émergés, sont peuplés d'une belle flore et d'une riche faune. beaucoup des espèces rencontrées sont, d'ailleurs, soit spéciales aux îles méditerranéennes, soit des endémiques. le grand intérêt écologique, la grande fragilité des sites et biotopes observés et les nombreuses menaces pesant sur eux sont soulignés à chaque pas. a cet égard, les auteurs convient le lecteur à une prise de conscience écologique, afin de chercher à préserver ce littoral.
Je m'appelle Maxime. J'ai six ans. Six ans, et pas de maman. Juste un papa. Et Aurélie, sa copine. Elle est gentille, Aurélie. Et j'adore papa. Mais une maman, je n'en ai plus. On n'a qu'une maman, et si on la perd, on ne la retrouve plus. Comme un trésor dans une poche trouée. C'est comme ça. Une fois parti, c'est pour toujours. Une histoire touchante sur la perte d'une mère, illustrée avec une grande sensibilité.
Vous pratiquez assidûment la course à pied depuis deux ans sans interruption? Les programmes de COURIR AU BON RYTHME 2 ont été conçus pour vous, que vous ayez ou non suivis ceux du premier livre, devenu la référence dans le domaine.
Vous y trouverez de nouveaux programmes d'entraînement et un nouveau rythme (R5), ainsi que des conseils pour pousser un peu plus loin la pratique de votre sport. Planification biennale, conseils pour se préparer aux compétitions, pratique de la course à pied chez les enfants, bilan de saison, les auteurs traitent d'une foule de sujets qui touchent directement les coureurs confirmés. Au passage, ils en profitent pour répondre aux questions les plus courantes que leur ont adressé les lecteurs.
Une analyse approfondie et critique des dispositions du Code des sociétés relatives à la société anonyme.
Ce traité propose une analyse approfondie et critique des dispositions du Code des sociétés relatives à la société anonyme. Il livre également un examen complet de la jurisprudence et de la doctrine auxquelles elles ont donné lieu.
Le numéro d'hiver de Continuité, «Le patrimoine, source d'inspiration. Passé recomposé», célèbre les rapports fructueux qu'entretiennent patrimoine et création. Entre autres articles, on brosse un portrait de la manière dont des artistes se sont inspirés du patrimoine à travers le temps; on présente des outils pour guider les architectes qui doivent intervenir sur des bâtiments anciens et on réfléchit à la manière dont le patrimoine inspire l'architecture. En marge du dossier, la chronique «Collection» nous fait découvrir Carlotta, danseuse professionnelles des années 1930 à 1950; la chronique «Restauration» porte sur la maison Jacques-Richer-dit-Louveteau; et on souligne le 100e anniversaire des Cercles des fermières du Québec.
« La musique des objets » explore l'univers inouï de musiciens actifs sur la scène québécoise, canadienne et internationale qui font de la musique avec des objets du quotidien. Sont décrits comme « patenteux » des créateurs comme Nicolas Bernier, Jean-François Laporte et le groupe Sonde, qui font de la musique en bricolant, détournant, inventant et transformant leur environnement. À lire aussi, l'analyse spectromorphologique de La plénitude du vide de Jean-François Laporte par Cléo Palacio-Quintin et le compte-rendu de Maxime McKinley du documentaire de Caroline Martel Le chant des ondes : sur la piste de Maurice Martenot.
Le numéro août-novembre du Magazine Gaspésie consacre un dossier aux artistes de la péninsule gaspésienne. Qu'ils en soient natifs ou qu'ils soient tombés sous son charme lors d'un séjour, bien des artistes ont de la Gaspésie fait leur muse. La revue vous invite à la rencontre de plusieurs d'entre eux, photographe, poète, artiste visuel, musicien ou tout à la fois. Elle vous convie à la découverte de leurs oeuvres et de leurs inspirations. Rencontrez Elmina Lefebvre, Françoise Bujold, Blanche Lamontagne, Thomas Fenwick, Paul Strand, Claude Rioux, Paul Almond, Jean-Robert Drouillard, la troupe du Bon Vieux Temps menée par Mme Édouard Bolduc, Manuel Brault, les groupes Quimorucru et The Gaspé Project et les scènes gaspésiennes de Lawren Harris du Groupe des Sept. Dans la rubrique Nos objets, retrouvez le standard téléphonique de l'Auberge Caribou, dans la rubrique Nos personnages, Napoléon Lelièvre, pêcheur, puis marchand et dans la rubrique Nos Gaspésiennes, la comédienne Nicole Leblanc.