Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Le bouddhisme a plus de 2500 ans d'histoire. Aussi la plupart des textes auxquels se sont référés tous les courants jusqu'à aujourd'hui ont-ils été rédigés à l'origine en sanskrit. Il s'agit toujours d'une approche conceptuelle, buissonnante, argumentée, constituant l'un des plus formidables corpus de philosophie que l'humanité ait jamais constitué.
La plupart des interdits alimentaires retenus par la loi musulmane ont trait au régime carné, la raison étant que toute nourriture influence physiquement et spirituellement celui qui l'absorbe : manger certaines catégories animales revient à prendre le ri
L'extase n'est pas le tout de la vie mystique ; celle-ci est progressive. La première étape, c'est l'indifférence à tout désir ; le yogi n'a plus qu'un rêve : le Nirvâna. Il sait le vrai bien, et il ne veut que lui. La seconde étape, c'est l'indifférence à tout concept ou jugement ; la vie intellectuelle a disparu, mais il reste la vie affective : il subsiste en l'âme une incomparable joie. Ceci est trop encore, car cette joie est personnelle. Un troisième échelon nous en délivrera ; il ne persiste plus dès lors qu'un vague sentiment cénesthésique, une conscience sourde de l'être, d'ordre physiologique. Enfin cette conscience même s'en va : tout a disparu, jusqu'au sentiment de l'indifférence. C'est l'impassibilité absolue. Ou déjà la mort sur la terre.
Où va la société moderne? Vers un filet enchevêtré (réseau de réseaux), vers quelque catastrophe de grande ampleur? Ou vers une maîtrise progressive de cet univers fluide de la communication, dans lequel, pour le meilleur et pour le pire, nous sommes aujourd'hui entrés? Un philosophe s'interroge.
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Les conséquences de l'effondrement des régimes communistes dans les pays de l'Europe centrale n'ont pas encore été examinées sur le plan des savoirs, en particulier celui des sciences sociales. Celles-ci ont été à la fois le creuset de l'héroïsme hérétique des dissidents historiques, et de la lâche soumission à la pensée totalitaire. Face sombre de l'ombre et intelligence lucide font la nouvelle matière des recompositions et des reconversions à l'oeuvre depuis la chute du mur de Berlin. Les savoirs ont-ils perdu leur âme et leur devoir critique face à un socialisme qui se voulait scientifique ? Sont-ils désormais dans un rapport de fascination à l'égard des théories occidentales ? Portant sur un moment rare de mutation intellectuelle, ce livre n'entend pas donner de réponses définitives à ces questions. Il les déploie au contraire en les incarnant dans des portraits, des projets, des fragments de vie quotidienne qui restituent l'atmosphère des premières années d'ouverture et les béances d'un avenir incertain. En sillonnant villes, institutions scientifiques, politiques et culturelles, ce voyage où se mêlent compréhension, compassion et ironie prend la forme d'un récit d'expérience guidé par une conviction : l'exercice de la raison, le débat critique et la pluralité des savoirs sont au fondement de l'Europe scientifique, et plus encore le principe des démocraties naissantes.
La grande pensée moderne qu'inaugure Descartes et que Leibniz conduit à des sommets suppose une lecture transcendantale aboutissant, par Kant, à Schopenhauer.
À l'heure où la philosophie requestionne le malaise de sa condition, et est tentée de diagnostiquer une collusion de la science et de la barbarie, cet ouvrage se présente à la fois comme une enquête sur les sources de cette situation, et comme une réflexion sur la crise et les perspectives du logos philosophique. Il s'agit en effet de comprendre comment le champ de la pratique philosophique s'est restreint au point de ne plus étreindre qu'un fragment de sa propre histoire. Dégager les racines historiques de la restriction du champ philosophique permet de comprendre, en quelque sorte positivement, les mutilations imposées tant par l'ontologie de la physique classique, que par la bifurcation qui donna naissance à deux cultures opposées et à une esthétique négative. C'est une parole de philosophie à la première personne qui, à partir d'une méditation sur le statut encyclopédique du savoir et l'universalité, rend possible une lecture de cette crise. Dans le sillage de cette enquête engagée dans la pratique philosophique, se trouvent examinées les conditions de possibilité d'une nouvelle donne philosophique qui permette au philosophe d'habiter sa propre culture, sans renoncer au projet séculaire de l'unité du savoir.
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Au-delà de l'information historique sur une époque essentielle de l'histoire de la pensée, cet ouvrage vise à définir l'une des directions fondamentales de la pensée britannique : la définition d'un idéal républicain où le pouvoir politique est lié aux principes de consentement, de gouvernement mixte et de liberté.
Philosophe, traducteur et exégète de la Bible, Moses Mendelssohn (1729-1786) fut le plus éminent initiateur de la Haskala allemande, ce mouvement des Lumières dans la pensée et la littérature hébraïques. Son itinéraire religieux et philosophique, ses rapports avec Lessing, Dohm et Michaelis, ses disciples et les réactions juives et non juives à son oeuvre jusqu'à aujourd'hui.
Cet ouvrage fouille les doctrines et les programmes de la deuxième Internationale et débouche sur une réflexion théorique portant sur les notions de mythe et d'utopie, sur le caractère antinomique des idéologies modernes et sur la nature de la foi militante.
Dès la fin de la guerre civile en 1921, l'intelligentsia soviétique est invitée par le Parti à se mobiliser sur le troisième front de la lutte des classes : il faut unifier la théorie marxiste, chasser l'idéalisme de ses derniers réduits, consolider l'acquis et former les nouvelles générations dans l'esprit du matérialisme militant. En philosophie, ce programme se heurte dès le départ à de profondes dissensions parmi ceux-là mêmes qui se réclament du marxisme : tout au long des années 20, liquidationnistes, mécanistes, dialecticiens et bolchevisateurs s'affrontent sur le statut et le contenu de la dialectique, ainsi que sur les rapports entre le marxisme et le développement de l'URSS. Peu à peu se dégagent les lignes de force qui aboutiront en 1931 à l'apparition d'une idéologie d'État sous le couvert de l'étape léniniste du marxisme. Le lecteur trouvera dans ce livre composé par René Zapata les textes majeurs qui ont scandé ces discussions. C'est la première fois qu'ils sont traduits en français. Grâce au grand appareil de notes historiques et bibliographiques, de notices sur les hommes et les institutions rédigées par le traducteur, c'est tout un pan de l'histoire de l'Union soviétique et du marxisme qui s'ouvre à l'analyse historique. Est-il nécessaire, ainsi que le fait remarquer Dominique Lecourt dans l'avant-propos, de souligner que cette histoire importe à notre présent le plus brûlant ?
Il y a aujourd'hui un ministre de la Culture, il n'y a plus de ministre des Cultes. Ce transfert d'une ferveur religieuse refoulée, dont témoignent festivals, musées - fussent-ils « imaginaires » -, marchés lucratifs de la peinture, de la chanson, ou de l'« audiovisuel », coïncide depuis un siècle avec l'émergence croissante d'une philosophie de l'Imaginaire, jusqu'ici « part maudite » de nos pédagogies, de nos politiques et de nos catéchèses. La notion d'archétype - avec toutes les allergies passionnelles qu'elle réveille encore - marque bien la frontière de cette impitoyable Guerre Sainte qui, à travers Freud, Nietzsche, Wagner, Cassirer, Jung, Baudouin, Bachelard, Eliade, Lévi-Strauss ou Corbin, consacre et légitime les nouvelles ferveurs. Ce livre montre, une fois de plus, l'efficacité de l'analyse archétypique éclairant les reflets de bien des styles de la peinture européenne. Puis il se penche sur ces deux moments - le XVIIe et le XVIIIe ainsi que la fin du XIXe siècle - qu'illustre la re-mythologisation opératique. Enfin, à l'aube du XXe siècle, à travers le « cas » Wagner, l'auteur se demande si État, École et Églises concordataires ne se sont pas déconsidérés pour s'être rangés dans la « postérité » progressiste, séculière et unidimensionnelle du mythe de Joachim de Flore.
Souvent on a voulu voir et juger la foi de Paul Claudel, tel un bloc sans faille, définitivement établie depuis sa conversion. Mais c'est là une image d'immobilité qui selon M. Jacques Andrieu ne s'applique pas plus à Claudel qu'à tout autre créateur. Aussi arrive-t-il à discerner une évolution dans la religiosité claudelienne dont il voudrait montrer les lignes de force Dès lors on comprendra qu'il ait engagé son investigation au niveau de ce que depuis quelques années il est convenu d'appeler l'expérience vécue. L'oeuvre de Claudel, en effet, n'est pas seulement une oeuvre d'imagination, mais encore la transposition d'une expérience de vie. Sans avoir rien de l'impudeur de certains journaux intimes, elle nous permet d'assister au surgissement et aux développements de la foi dans l'âme d'un homme. Dès lors, l'auteur s'est moins attaché à une pure étude de sources qu'à un essai de reconstitution psychologique, ce qui l'a amené à rapprocher l'expérience religieuse de Claudel de quelques grandes expériences humaines, comme celles de Pascal et Kierkegaard. Le fait que ces auteurs ne soient pas des sources directes de Claudel ne les empêche peut-être pas d'avoir une parenté d'âme profonde avec lui. A l'égard d'un auteur aussi réfractaire à l'analyse littéraire que Claudel, M. Andrieu a voulu concilier les droits de la critique historique avec le respect de cette totalité indissoluble que forme la vie de tout homme de génie.
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Le confessionnalisme luthérien est une réalité de plus en plus efficace qui ne fera que progresser avec le temps. Il n'est animé d'aucune hostilité ni d'aucun esprit de prosélytisme et de conquête à l'égard des autres familles chrétiennes. Mais, saisissant de mieux en mieux quel est le rôle de l'Église luthérienne, il n'accepte pas l'idée que cette Église, même là où elle est minoritaire, puisse être absorbée par d'autres groupes protestants qui, plus ou moins marqués de libéralisme doctrinal, ne sont pas toujours animés par un esprit de respect et de tolérance.
L'Évangile de Jean présente un portrait de Jésus qui lui est propre. En théologien et en poète, il exploite la parabole du père et du fils, déjà connue des autres Évangiles. Au titre de fils, Jésus est envoyé par le père et mandaté pour accomplir son oeuvre. L'expression « faire l'oeuvre de Dieu » devient ainsi une formule christologique précise. On en comprendra sans peine ensuite la portée éthique. L'essai que nous présentons met en valeur pour la première fois ce concept fondamental du IVe Évangile. Au moyen de l'étude de plusieurs grands textes johanniques et de thèmes voisins, il cherche à en tracer les contours et à en définir le contenu. L'oeuvre de Dieu accomplie par Jésus, puis par tout homme qui croit, s'apparente à l'oeuvre d'art ; elle est oeuvre d'amour, au plus haut niveau de l'agir humain.