Qui était vraiment charlie parker (1920-1955), homme aux cent visages ?
Personne, même parmi ceux qui l'ont côtoyé et aimé, n'a complètement réussi à cerner la complexité du personnage.
Reconnu très tôt parmi ses pairs, surnommé d'abord yardbird puis bird, comme l'oiseau qui a su faire chanter le jazz, parker a toujours entretenu cette dualité entre la perfection sans faille d'une oeuvre et les contours psychologiques d'une existence chaotique, souvent irrationnelle, dans le plus profond mépris des contingences et ne se laissant guider que par les caprices de son instinct.
Le saxophoniste précoce -premières apparitions publiques dès l'âge de dix-sept ans - a rayonné au fil de sa très courte carrière sur toute la création jazzistique, tantôt comme compositeur de génie, multipliant les innovations, notamment dans l'utilisation renouvelée du champ harmonique et des schémas rythmiques.
Cette biographie s'attache, par-delà le mythe, à percer le mystère en s'efforçant de démêler les anecdotes contradictoires, par une relecture de tous les témoignages existants, et surtout par une réécoute permanente de l'oeuvre enregistrée de celui que l'on peut considérer comme l'un des créateurs les plus marquants du siècle.
Be-Bop est sans doute la première véritable histoire du bop, trente-cinq ans exactement après ce qu'Alain Tercinet désigne comme sa fin symbolique : la mort accidentelle de Clifford Brown, en 1956 - tandis qu'il date sa naissance de la première rencontre entre Parker et Gillepsie, en 1939, à Kansas City. Alain Tercinet met à dégager les temps forts et les logiques de ce courant décisif du jazz toutes les qualités qu'on lui avait internationalement reconnues à l'occasion de son célèbre West Coast Jazz. Car il fallait, pour entreprendre ce travail historique d'envergure, pour mener le grand récit de ces années d'incandescence créatrice, une érudition sans faille ainsi qu'un art éprouvé de la mise en perspective des faits et des personnes. Voici une somme, gorgée d'informations exposées limpidement, une étude qui corrige avec délicatesse bon nombre d'idées reçues et remet à leur juste place des musiciens longtemps tenus pour mineurs.
Les riches heures musicales des voyages de Corto Maltese ... Un livre magnifiquement illustré, qui compte 160 pages, accompagne les 3 CDs audio des musiques de Corto. Au programme, émerveillement, raffinement, originalité, exotisme, à travers des morceaux musicaux et chantés issus de tous les continents et des traditions de nombreuses civilisations. En écho à cette exploration, de très nombreuses images de Pratt, planches, cases d'albums ou illustrations, viennent enrichir le voyage, sous tous les vents du monde. Mais il ne faut pas oublier, évidemment, d'accompagner sa lecture par une immersion dans l'incroyable florilège sonore (l'époque dont on parle n'avait pas encore adopté le mot « compilation ») rassemblé sur disque pour la circonstance. Ainsi passera-t-on de la chanson gitane (l'empreinte maternelle de l'héritage familial de Corto) et des « lambeaux psalmodiés des sea shanties », mélodies sans âge issues de l'univers de son père, aux mélopées des griots et à l'énergie du ragtime en passant par les chants maoris, les airs d'opéra, l'envoûtement du tango et tant d'autres...