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Bobitch M
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Quatre femmes, quatre comédiennes, qui mènent des vies complètement différentes, se rencontrent soudain en un même lieu, invitées à jouer dans le nouveau film du fameux réalisateur Boris Pavlovic.
S'agissant d'amour, nous désirons tous, parfois, jouer le rôle principal. Mais on ne choisit pas le scénario : c'est la vie elle-même qui le fait à votre place. " Chaque fois que je débarque quelque part, quelqu'un d'autre y est arrivé avant moi ", dit un des personnages de ce conte moderne. En quête de l'unique phrase qui donne un sens à toute leur existence, les quatre comédiennes se rendent à ce tournage pour prononcer le monologue de leur vie.
Le réalisateur, Boris Pavlovic, ce séducteur fatal, fait également le bilan de son existence. Tout ce que tu sais de moi, c'est vraiment peu de chose... Ce couplet qui, comme une litanie amère, accompagne les héroïnes de ce roman, deviendra, par le miracle de la vie, par l'expiation d'un homme, l'hymne de leur bonheur retrouvé.
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« Tout était comme d'habitude. La vie continuait. C'était encore une journée ordinaire.
Je me mis à poil, sortis dans le jardin et plongeai dans la piscine. Je flottais. C'était vraiment une scène de Gatsby le Magnifique. Si quelqu'un était venu me tirer dans la nuque, comme dans le roman, rien n'aurait été différent.
J'étais déjà mort. » La Faim est un roman sur l'argent, sur la faim pour l'argent, la possession, l'amour, le sexe, c'est le roman de toutes nos faims, de nos regrets et de nos hontes, de l'ascension et de la chute, le roman d'un Gatsby de Serbie, amer et déçu par sa ville natale, Belgrade, qui, pourtant, le rendra meilleur et fera de lui un homme.
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Journal d'une jeune menagere serbe
Miriana Bobitch
- L'Age D'Homme
- Vent D'est-vent D'ouest
- 4 Octobre 2001
- 9782825115466
" Les films n'étaient vraiment qu'une pâle copie, pas même une esquisse de ce que nous vivions.
" La Serbie des années 90, c'est l'irréel devenu quotidien. Qui saurait dire, pourtant, comment ce pays a vécu les séismes historiques dont il aura été l'épicentres Avec ce Journal, Miriana Bobitch nous livre le premier aperçu réel de ce qu'être serbe veut dire. Son héroïne, Andjelka, nous raconte la gloire trompeuse du communisme titiste, où l'on vivait aux crochets du monde entier, sacrifiant l'avenir aux facilités de l'heure, les peurs causées par la récession et les crises nationales, les motifs de son propre engagement en faveur d'un nationalisme manipulé.
Puis les années de blocus et de pénurie, des guerres et des catastrophes défilant comme des cauchemars, une inflation débridée, le bombardement de son pays tout entier... Mais la grande histoire, en l'occurrence, n'est que le cadre où se loge et se débat la petite, celle qui est la vérité des gens et des romanciers : comment affronter un tel destin quand on a les mêmes espérances, les mêmes goûts que toutes les jeunes femmes d'Europe ? Comment régler sa vie familiale, amoureuse, professionnelle, quand on est sans cesse guetté par la misère ? Peut-être grâce à cet art de vivre particulier, fait d'humour, de désinvolture et de bravade, qui est le trait le plus distinctif de ses compatriotes.
Auteur de théâtre, peintre, journaliste, Miriana Bobitch a vécu, passionnément, sans rien en laisser perdre, une existence peu concevable, et pourtant ordinaire. Elle nous dépeint la psychologie des générations élevées en régime totalitaire, leurs destins hésitants, leurs amours tronquées, et l'enlaidissement des âmes sous le communisme. Grâce à Andjelka, tout cela est restitué avec beaucoup d'art plus encore : avec infiniment d'âme.
Avec sa simplicité, sa franchise, sa candeur, le Journal d'une jeune ménagère serbe est une réponse bouleversante à tous ceux qui, sans les connaître, s'emploient à juger les gens et les nations.
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