Première véritable incursion de Dada dans le domaine du récit, L'Autruche aux yeux clos porte une magnifique exigence libertaire qui n'épargne rien, et surtout pas les conventions du genre : courses autour du monde, faux exotisme, poursuites amoureuses à la conclusion sans cesse différée, action improbable imprégnée d'humour noir.
Déjà jadis, ou du mouvement dada à l'espace abstrait... c'est le temps qui passe, c'est ce que l'auteur, en 1958, regarde par-dessus son épaule, derrière lui, ce qui paraît encore si proche et se trouve si loin.
Georges Ribemont-Dessaignes a assisté au grand tournant de l'art moderne, il a vu les écoles se culbuter l'une l'autre. Puis Dada les a toutes culbutées, et tout a continué, mais jamais plus comme avant.
Dada est-il mort ? Le surréalisme est-il mort ? L'abstraction est-elle morte ? Aujourd'hui ? C'est déjà presque hier... c'est déjà jadis.
Ce volume rassemble trois pièces sauvages de l'auteur désigné par André Breton comme l'un des seuls "vrais dadas" : L'Empereur de Chine (1916), The Mute Canary (1920) et Le bourreau du Pérou ( 1928). Les deux premiers sont depuis longtemps reconnus comme des moments forts dans la contribution du mouvement Dada au théâtre, mais ces pièces font également écho au travail d'autres surréalistes dissidents de l'époque, tels Georges Bataille et André Masson. Ces oeuvres théâtrales troublantes étaient des anticipations significatives du théâtre de la cruauté et du théâtre de l'absurde d'Antonin Artaud des années 1960.
Arbresarbreschevaux sauvages et sagesà la crinière verteau grand galop discretdans le vent vous piaffezdebout dans le soleil vous dormezet rêvez