Nous sommes en 1997. Après avoir passé quelques années à l'écart pour se faire oublier, loin de Londres et du bruit du monde, Tomas Nevinson accepte une nouvelle mission et redevient un agent des services secrets britanniques. Il doit se rendre dans une ville du nord-ouest de l'Espagne pour identifier et neutraliser une femme originaire d'Irlande du Nord qui s'y cacherait sous les traits de trois personnes différentes. On sait qu'elle est rusée et dangereuse ; on sait que son nom est associé à des attentats sanglants de l'IRA et de l'ETA, et qu'elle pourrait, elle aussi, reprendre du service à tout moment si l'une des organisations terroristes le lui demandait. Tomas Nevinson va devoir la confondre, mais la tâche ne sera pas aisée, car s'immiscer dans la vie d'autrui n'est pas sans risques, surtout quand on ignore jusqu'où cela peut nous entraîner.Derrière ce jeu de masques, qui se double d'un jeu de séduction, Javier Marias nous offre une réflexion passionnante sur ce qui peut être fait au nom du bien commun et sur la difficulté à déterminer ce qu'est le mal et comment l'on peut ou l'on doit le combattre. «Tu ne tueras point sauf si...» : voilà l'impératif moral qui hante les jours et les nuits de notre protagoniste, un héros aux mille visages, comme les grands comédiens, qui croyait avoir déjà tout vécu et à qui, apparemment, plus rien ne pouvait arriver.
Ils étaient si jeunes, quand ils se sont rencontrés, qu'ils ne pouvaient imaginer leur destin. La Madrilène Berta Isla et l'Hispano-Britannique Tomas Nevinson pensaient que leur histoire serait celle de beaucoup de couples de leur époque et de leur condition. Mais il suffit parfois d'une journée - d'une journée quelconque - pour voir sa vie basculer et se retrouver ensuite dans une relation distante, condamnée au secret et à la dissimulation, au faux-semblant et aux conjectures. Ainsi qu'il l'avait fait dans Comme les amours (2013), Javier Marias donne ici la parole à un personnage féminin qui vit de ses souvenirs, aux prises avec l'impossibilité de connaître vraiment celui qu'elle aime. Quant à Tomas Nevinson, son récit est celui d'un Ulysse qui, progressivement, devient «personne» et dont l'existence, au service de l'Histoire, avec une majuscule, se transforme en une interminable fantasmagorie. Avec Berta Isla, ample roman en dix parties au titre aussi mélodieux qu'intrigant, Javier Marias creuse brillamment son sillon et offre au lecteur non seulement un formidable portrait de femme, mais également une nouvelle peinture du couple comme l'un des laboratoires les plus secrets de la vie contemporaine.
Juan vient d'épouser Luisa, traductrice et interprète comme lui. Jeune homme sans histoires, il a tout pour être heureux. Il a toutefois, au retour de son voyage de noces, le sentiment que quelque chose va se produire, et éprouve un certain malaise. Vient-il des propos ambigus que lui a tenus son père après la cérémonie, d'une scène surprise à La Havane pendant le voyage, ou tout simplement d'une histoire familiale gardée jusqu'alors secrète ?
Le roman de Javier Marías s'ouvre sur un suicide magistralement conté et se referme sur une révélation en coups de théâtre successifs selon les jeux subtils du mensonge et de la vérité, des secrets et des soupçons. Usant tour à tour de l'ironie, du drame, de la farce, du tableau de moeurs, Marías invente une forme neuve pour rendre compte d'un cheminement intellectuel inédit.
Madrid, 1980. Après quarante années de dictature, le vent du changement souffle sur la société espagnole. Le jeune Juan de Vere vient d'être embauché comme secrétaire par le célèbre réalisateur Eduardo Muriel. Celui-ci lui présente sa femme, la belle et inquiétante Beatriz, lui fait connaître son cercle d'amis et lui ouvre sans le savoir une porte dérobée sur son intimité et ses souvenirs. D'abord fasciné par la vie de son patron, Juan découvre progressivement que le brillant décor a un envers bien plus obscur : pourquoi Eduardo Muriel déteste-til sa femme? Où se rend cette dernière lors de ses longues promenades en ville sans but apparent? Qui est en réalité le docteur Van Vechten, ce vieil ami de la famille, et faut-il croire ce qu'on raconte à son sujet? Le jeune secrétaire va essayer d'éclaircir ces mystères, et bien d'autres, au cours d'une enquête captivante qui servira de cadre à son éducation sentimentale, dans ces années où Madrid s'est transformé en une interminable fête.
Après le succès mondial de Comme les amours (Gallimard, 2013), Javier Marías signe une éblouissante fable moderne sur les frontières souvent incertaines entre la passion et la haine, entre la justice et le désir de vengeance, entre l'oubli et l'impossibilité du pardon.
Chaque matin, dans le café où elle prend son petit déjeuner, l'éditrice madrilène María Dolz observe un couple qui, par sa complicité et sa gaieté, irradie d'un tel bonheur qu'elle attend avec impatience, jour après jour, le moment d'assister en secret à ce spectacle rare et réconfortant.
Or, l'été passe et, à la rentrée suivante, le couple n'est plus là. María apprend alors qu'un malheur est arrivé. Le mari, Miguel Desvern, riche héritier d'une compagnie de production cinématographique, a été sauvagement assassiné dans la rue par un déséquilibré. Très émue, elle décide de sortir de son anonymat et d'entrer en contact avec sa femme, Luisa, qui est devenue un être fragile, comme anesthésié par la tragédie. Dans l'entourage de Luisa, María rencontre Javier Díaz-Varela, le meilleur ami de Miguel, et elle comprend vite que les liens que cet homme tisse avec la jeune veuve ne sont pas sans ambiguïté. Bien au contraire : cette relation jette une ombre troublante sur le passé du couple, sur la disparition de Miguel, sur l'avenir de Luisa et même sur celui de María.
Servie par une prose magistrale, habile à sonder les profondeurs de l'âme humaine mais aussi à tenir son lecteur en haleine, cette fable morale sur l'amour et la mort ne peut que nous rappeler, par son intensité, les meilleures pages d'Un coeur si blanc ou de Demain dans la bataille pense à moi. Comme par le passé, Javier Marías y dialogue avec les tragédies de Shakespeare mais également avec Le Colonel Chabert de Balzac dont il nous offre ici une lecture brillante, complètement inattendue et strictement contemporaine.
Excellente porte d'entrée vers l'univers de Marias, ces Nouvelles complètes rassemblent pour la première fois les histoires de Ce que dit le majordome et de Quand j'étais mortel, ainsi que huit nouvelles inédites. Le lecteur y rencontrera de mystérieux médecins, gardes du corps, fantômes, doublons, une actrice porno en herbe, une femme et un homme assassiné par une lance africaine, un majordome de New York enfermé dans un ascenseur, l'admirateur d'une jeune femme qu'il filme sans cesse, un couple de mafieux tombé en disgrâce, ou encore un tueur à gages qui tente de dissuader ceux qui veulent l'embaucher.
Parmi les textes inédits émerge un joyau, Mauvaise nature, sorte de bref roman qui a donné son nom au recueil dans son édition espagnole :
Lors du tournage au Mexique d'un film avec Elvis Presley, l'artiste et son entourage abandonnent leur traducteur dans une cantina miteuse remplie de criminels enragés.
Souvent dérangeants, toujours captivants, les nouvelles de Javier Marias plongent le lecteur dans un état permanent d'enchantement et d'inquiétude dont il est difficile de s'extraire.
Un ténor, surnommé «Le Lion de Naples», revient quatre ans en arrière et s'efforce de reconstruire les relations d'un trio aperçu dans un train puis retrouvé à Madrid lors d'une répétition de l'Otello de Verdi : Manur, un banquier flamand, sa femme Natalia, et Dato, le secrétaire de Manur. Cette reconstitution du trio, dans lequel le ténor finit par s'insinuer, est entrecoupée de mille petits drames qui font l'existence du chanteur d'opéra : du sparadrap qu'il colle sur ses lèvres la veille d'une première à la prostituée de passage dépêchée par le portier d'un grand hôtel.
Avec cet esprit cosmopolite qui le caractérise, la finesse extrême de l'analyse et l'étude du burlesque, Javier Marías traite dans L'homme sentimental des «grands sentiments» sous l'angle de la comédie. Il y aborde l'exil, l'errance et la jalousie, et livre un roman sophistiqué, et parfois pervers, qui, une fois refermé, continue de résonner.
« En fait, on ne peut rien imposer à un écrivain de fiction, et il n'a même pas à demander la permission pour introduire dans ladite fiction toute personne ou tout épisode réel de sa connaissance, et s'il décide de le faire, rien ni personne ne pourra l'en empêcher. Nous ne sommes pas gens de confiance et il y a parmi nous des êtres sans foi ni loi, je ne crois pas en faire partie. J'éprouvais de l'amitié pour le professeur et je n'allais pas m'opposer exprès à ses désirs. Je tentai de le convaincre, pour ma convenance et ma commodité personnelles plus que pour autre chose. Le professeur d' Un coeur si blanc était comme il était, et de plus il m'aurait fallu dactylographier de nouveau le chapitre entier avec son nouveau nom, j'aime les ratures mais je les déteste dans la version finale et je ne possède ni n'utilise d'ordinateur. La barbe. » Après la publication de son Roman d'Oxford , Javier Marías nous fait partager ses impressions d'écrivain et nous livre une brillante réflexion sur la postérité et l'oubli, la fiction et la réalité.
Un roman sur le roman.
Divorcé depuis peu, Víctor, scénariste pour la télévision, et nègre à l'occasion, est invité un soir à dîner chez Marta, mariée, mère d'un enfant. Alors qu'ils sont dans la chambre «à demi vêtus et à demi dévêtus», Marta se sent de plus en plus mal, jusqu'à agoniser et mourir. À trois heures du matin, dans un appartement inconnu à Madrid, que doit faire Víctor? Se débarrasser du cadavre? Prévenir le mari? Réveiller l'enfant endormi? Víctor choisira de fuir. Avant de se laisser mener par les événements, certains inoffensifs, d'autres périlleux.
Sur une trame d'une extrême originalité, Javier Marías réussit une intense variation sur des sujets qui nous touchent tous : la dissimulation, le mensonge, l'ignorance de ce qui nous fait agir, le rejet de ceux que nous avons aimés.
Faulkner à cheval, Conrad à terre, Isak Dinesen et la vieillesse, Joyce et ses gestes, Stevenson parmi les bandits, Conan Doyle devant des femmes, Wilde en prison, Tourgueniev, Mann, Lampedusa, Rilke, Nabokov, Madame du Deffand, Rimbaud, Henry James, le grand Laurence Sterne... Jusqu'à vingt génies de la littérature sont ressuscités dans ces biographies brèves et inhabituelles, qui se lisent comme de petites nouvelles grâce à la précision, la vivacité et l'élégance de la prose de Javier Marías. Tous ces classiques sont traités ici comme des personnages de fiction, avec un humour et avec une ironie non dénués d'ambiguïté ni de profondeur.
Le volume est complété par six portraits de femmes fugitives ou femmes en fuite, dépeintes avec autant d'intensité que de minutie.
Au fil des pages, ces vingt-six portraits brefs et irrévérencieux de grands écrivains deviennent l'invitation la plus amusante, mélancolique et fascinante à les lire ou les relire.
Les dix nouvelles qui composent ce volume ont été écrites sur une période de quinze ans. D'une écriture sèche, rapide, brillante, à mi-chemin entre sérieux et humour, Javier Marías nous offre une pléthore de personnages aussi normaux qu'excentriques. Un majordome diplômé de magie noire fait la conversation dans un ascenseur en panne ; un fantôme indigné décide de démissionner toutes les nuits ; un homme rencontre son parfait sosie et détruit sa prometteuse biographie... À chaque page, on retrouve ce jeu des frontières incertaines et des vérités minées. Javier Marías oscille vers le fantastique sans jamais vraiment pousser la porte jusqu'au bout.
Dans Littérature et fantôme, Javier Marias nous ouvre les portes de sa bibliothèque et de son atelier littéraire.
Il commente avec intelligence et humour les vies et les oeuvres de ses auteurs préférés - Joyce, Faulkner, Shakespeare, Nabokov ou Flaubert - mais il nous parle également d'autres passions plus secrètes - Quiroga, Stevenson, Cervantès ou Melville. Chaque essai est une lecture novatrice et très personnelle par laquelle Marias illumine un aspect peu ou mal connu de l'auteur ou de l'oeuvre qui l'intéresse.
La fascination de Flaubert pour la bêtise humaine (et son culte presque religieux de l'intelligence), la destinée tragique de Quiroga et de sa famille ou bien la folie chez Faulkner sont autant de thèmes qui retiennent son attention et qui de ce fait nous invitent à lire ou à relire Marias sous une autre lumière : celle qui projette sur son oeuvre l'ombre de ces géants. Mais le romancier espagnol est aussi un formidable chroniqueur et un observateur attentif et amusé de la vie contemporaine.
A côté des essais et de brillants exercices de critique littéraire, nous retrouvons aussi d'autres textes, plus proches de la chronique ou de l'article, comme les trois petits bijoux qui composent la "Série anglaise" au début du recueil. Ils sont, tout simplement, un bonheur de lecture. Ce délicieux petit livre permet ainsi de découvrir les autres visages du romancier espagnol, mais, également, l'alchimie secrète qui a présidé à la composition de chefs-d'oeuvre tels que Le roman d'Oxford, Un coeur si blanc ou, plus récemment, Ton visage demain.
Qui est réellement Sir Peter Wheeler ? Ce sympathique professeur retraité d'Oxford, spécialiste de la guerre d'Espagne, que le narrateur et protagoniste de cette histoire a tant de plaisir à fréquenter ? Ou plutôt un homme hanté par d'obscurs souvenirs et qui garde peut-être un secret inavouable ? Il arrive que l'on découvre soudain que ceux qu'on aime et qu'on croyait connaître cachent, en réalité, bien des mystères. Jaime ou Jacobo ou Jacques Deza, l'ancien lecteur espagnol du Roman d'Oxford, retourne en Angleterre après plusieurs années d'absence et retrouve le vieux professeur Wheeler lors d'une soirée mondaine - les high tables des universitaires britanniques. Il discerne peu à peu dans le passé de son collègue des zones d'ombre qui éveillent sa curiosité et qu'il va s'employer à éclairer. Mais c'est toute sa vie qui va basculer ce soir-là lorsque Wheeler le présentera à l'étrange Mr Tupra et qu'il apprendra qu'il partage avec lui et quelques autres un don rare, une qualité énigmatique : la capacité de lire en profondeur dans la conscience d'un homme et de savoir à l'avance à quoi resemblera, demain, tel visage aujourd'hui si proche, si familier. Javier Marias tisse dans ce roman une histoire dense et passionnante qui, en empruntant ses ressorts aux meilleurs romans d'espionnage, est aussi, comme l'ensemble de son oeuvre, une vaste méditation sur l'essence de la nature humaine et sur les rapports entre la vérité et le langage.
Qui est réellement Sir Peter Wheeler ? Ce sympathique professeur retraité d'Oxford, spécialiste de la guerre d'Espagne, que le narrateur et protagoniste de cette histoire a tant de plaisir à fréquenter ? Ou plutôt un homme hanté par d'obscurs souvenirs et qui garde peut-être un secret inavouable ? Il arrive que l'on découvre soudain que ceux qu'on aime et qu'on croyait connaître cachent, en réalité, bien des mystères. Jaime ou Jacobo ou Jacques Deza, l'ancien lecteur espagnol du Roman d'Oxford, retourne en Angleterre après plusieurs années d'absence et retrouve le vieux professeur Wheeler lors d'une soirée mondaine - les high tables des universitaires britanniques. Il discerne peu à peu dans le passé de son collègue des zones d'ombre qui éveillent sa curiosité et qu'il va s'employer à éclairer. Mais c'est toute sa vie qui va basculer ce soir-là lorsque Wheeler le présentera à l'étrange Mr Tupra et qu'il apprendra qu'il partage avec lui et quelques autres un don rare, une qualité énigmatique : la capacité de lire en profondeur dans la conscience d'un homme et de savoir à l'avance à quoi resemblera, demain, tel visage aujourd'hui si proche, si familier. Javier Marías tisse dans ce roman une histoire dense et passionnante qui, en empruntant ses ressorts aux meilleurs romans d'espionnage, est aussi, comme l'ensemble de son oeuvre, une vaste méditation sur l'essence de la nature humaine et sur les rapports entre la vérité et le langage.
Avons-nous une âme capable de supporter ce que nous devons vivre ? Devons-nous toujours raconter ce qui nous arrive ? Connaissons-nous vraiment celle ou celui qui vit à nos côtés ? Pourquoi nous trompons-nous si souvent ? Connaissons-nous le véritable prix de nos erreurs ? Et si nous le connaissions, serions-nous prêts à le payer ? Conclusion idéale d'un travail prodigieux, peut-être le plus réussi d'un auteur qui compte parmi les grands d'aujourd'hui, ce troisième volume achève le roman Ton visage demain et nous pose une série de questions cruciales auxquelles le plus souvent nous n'aimerions pas avoir à répondre.
Le lecteur retrouve le héros-narrateur, Jaime (ou Jack ou Jacques) Deza, en train de regarder par une nuit pluvieuse plusieurs enregistrements d'actes d'une violence extrême perpétrés en toute impunité contre des dirigeants politiques, des célébrités ou de simples citoyens. Deza comprend alors quelle est la véritable nature du travail qu'il effectue pour son patron, le laconique et dangereux Mr Tupra, au sein de la mystérieuse équipe de traducteurs-analystes-espions, sise dans le " bâtiment sans nom " du prestigieux MI6, les services secrets britanniques.
Il quitte sans regret le groupe et rentre aussitôt à Madrid. Mais l'ombre de Mr Tupra va le poursuivre, car en Espagne débute pour notre protagoniste une autre vie (ou une autre descente en enfer ?) qui lui fera découvrir qu'il porte en lui, comme nous tous, si raisonnables, la possibilité de devenir Sir Death ou Sir Punishment, l'ange noir de la violence et de la mort. La métamorphose de Deza n'est cependant qu'une des multiples histoires de ce roman riche et haletant, qui se lit d'une traite, comme un roman d'espionnage.
C'est l'oeuvre d'un auteur au sommet de son art, une sorte de synthèse qui est à la fois un condensé de son travail et son expression la plus aboutie.
B>«Matar no es tan extremo ni tan difícil e injusto si se sabe a quién.»/b>br>b>Tras la aclamada Berta Isla,/b>br>b>llega la nueva y esperada novela de Javier Marías./b>br>b>Una intriga absorbente que explora el envés del «No matarás».br>br>/b>«Yo fui educado a la antigua, y nunca creí que me fueran a ordenar un día que matara a una mujer. A las mujeres no se las toca, no se les pega, no se les hace daño#»br>br>Dos hombres, uno en la ficción y otro en la realidad, tuvieron la oportunidad de matar a Hitler antes de que éste desencadenara la Segunda Guerra Mundial. A partir de este hecho, Javier Marías explora el envés del «No matarás». Si esos hombres quizá debieron disparar contra el Führer, ¿cabe la posibilidad de hacerlo contra alguien más? Como dice el narrador de Tomás Nevinson, «ya se ve que matar no es tan extremo ni tan difícil e injusto si se sabe a quién».br>br>Tomás Nevinson, marido de Berta Isla, cae en la tentación de volver a los Servicios Secretos tras haber estado fuera, y se le propone ir a una ciudad del noroeste para identificar a una persona, medio española y medio norirlandesa, que participó en atentados del IRA y de ETA diez años atrás. Estamos en 1997. El encargo lleva el sello de su ambiguo ex-jefe Bertram Tupra, que ya, mediante un engaño, había condicionado su vida anterior.br>br>La novela, más allá de su trama, es una profunda reflexión sobre los límites de lo que se puede hacer, sobre la mancha que casi siempre trae la evitación del mal mayor y sobre la dificultad de determinar cuál es ese mal. Con el trasfondo de episodios históricos de terrorismo, Tomás Nevinson es también la historia de qué le sucede a quien ya le había sucedido todo y a quien, aparentemente, nada más podía ocurrir. Pero, mientras no terminan, todos los días llegan#b>br>/b>br>b>ENGLISH DESCRIPTION/b>br>br>b>After his acclaimed Berta Isla, comes Javier Marías long-awaited new novel. It is a mesmerizing intrigue that explores the underside of "Thou shalt not kill."/b>br> br> Two men, one in fiction and one in reality, had the opportunity to kill Hitler before he unleashed World War II. Based on this fact, Javier Marías explores the basis of "You shalt not kill." As its narrator put it, "you can see that killing is not so extreme or so difficult and unfair depending on who your target is."br> br> Tomas Nevinson, Berta Isla''s husband, falls into the temptation of returning to the Secret Services. In 1997, after having been away for a while, he was assigned to go to a northwestern city in search of a suspect who participated in attacks made by the IRA and ETA ten years before.br> br> The novel is a deep reflection on the limits and restraints of what can be done, on the stain that comes with avoiding the greatest evil, and on the struggle of determining what that evil is. Against the background of historical terrorist attacks, Tomas Nevinson is also the story of what happens to someone who has already had everything happen to him, and to whom, apparently, nothing else could happen.
Après les dix nouvelles écrites de 1975 à 1990 et rassemblées sous le titre " ce que dit le majordome ", " quand j'étais mortel " est le travail, l'expression de javier marias nouvelliste, entre 1991 et 1995.
Les personnages et les situations resteront dans notre mémoire d'autant plus vivement qu'on les a croisés dans ses romans. là, dans le temps " court " de la nouvelle, l'étrangeté des histoires est soutenue par un style qui atteint une tension et un fini empêchant le lecteur de souffler.