« L'air du square Cabot ne dégage aucune senteur. Pourtant, le vent l'a porté sur des milliers de kilomètres à travers Nitassinan. Il a traversé des forêts et des centaines de lacs et de rivières, mais il n'en a rien gardé. »Élie Mestenapeo sort de prison après avoir purgé sa peine pour le meurtre de son père, un homme alcoolique et violent. Sa communauté innue de Nutashkuan l'a banni. Il débarque à Montréal et se retrouve très vite dans la rue. Il y croisera des personnes d'autres nations, Inuit, Cris, Atikamekw, venues comme lui s'échouer dans la métropole, et il fera des rencontres déterminantes, qui l'aideront à se reconstruire. Tiohtiá:ke, c'est aussi la réalité de tous ces Autochtones qui se regroupent dans les villes pour reformer la communauté qu'ils ont perdue. La seule chance de s'en sortir réside parfois dans l'attachement à des valeurs plus grandes que soi.
Voici le témoignage d'un père divorcé en 3 parties : avant, pendant et après la séparation.
À travers l'histoire de cet homme, c'est un thème brûlant et actuel qui nous est proposé.
Avec des mots simples et beaucoup d'humilité, celui-ci tente d'apporter aide et soutien à tous ceux qui traversent cette épreuve.
Un regard qui s'appuie sur l'expérience vécue...
Réalisée dans le cadre d'une mission confiée par le directeur des relations du travail au ministère de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale et qui s'est déroulée de septembre 2000 à novembre 2001, cette étude sur les sanctions en droit du travail, remise en décembre 2001, dresse un état des lieux appréhendé tant sous l'angle juridique des trois catégories de sanctions - civiles, pénales et administratives - que sous l'angle sociologique des pratiques professionnelles de l'inspection du travail et de l'inspection de la formation professionnelle (livre I).
Elle décrit quelques systèmes de sanctions en vigueur dans les législations étrangères et plus particulièrement chez nos partenaires européens (livre II). Son auteur esquisse enfin, à titre personnel, et au terme d'une analyse approfondie, les voies d'une évolution possible du système de sanctions en vue de rendre plus effectif le droit du travail (livre III). Cet ouvrage intéresse un large public : organisations professionnelles et syndicales, institutions représentatives du personnel, employeurs et salariés, avocats, magistrats, officiers, agents et fonctionnaires de police judiciaire, organismes sociaux, universitaires et étudiants en droit social, agents de contrôle...
« Il n'y a personne ce matin, à la fenêtre de l'autre côté du boulevard. Elle dort. Parce que c'est le soir qu'elle regarde, dans l'obscurité, vers la station qui brille de tous ses feux, éclairant les pompes, le trottoir et les branches du platane bruissant du battement d'ailes des oiseaux noctambules.
Je l'aurais invitée à rester un moment avec moi, à boire du café de ma machine, pas du lyophilisé, du «synthétique a priori», de la marque «Raison Pure», non, du vrai, qui gronde et monte en pression, râle et finit par gicler sous le couvercle.
Elle aurait effleuré la tasse de ses lèvres et l'aurait reposée, avec la mousse qui lui ferait comme une moustache. Elle aurait dit : «c'est bon», et peut-être même «je peux en avoir un autre ?» »
Habiter trois villes différentes ? Posséder trois identités reconnues ? Aimer trois femmes intensément ?
Avoir trois vies par semaine.
Pour tirer les fils de ce nouveau suspense qui mêle les thèmes de l'exil, la vengeance, la multiplicité d'une vie... l'unique Michel Bussi.
Un mort.
Deux disparus.
Trois femmes amoureuses.
Un corps est retrouvé dans la vallée de la Meuse, au coeur des Ardennes. Accident, suicide, meurtre ?
La révélation de l'identité de la victime plonge la capitaine Katel Marelle dans la sidération.
Renaud Duval menait-il... trois vies par semaine ?
Trois femmes attendent son retour. Chacune revendique d'être son unique amour.
Ensemble, elles vont tenter de percer l'énigme d'une impossible triple vie...
Mais comme dans un théâtre d'illusions, des ombres rôdent, prêtes à se venger.
Qui sait la vérité ? Qui manipule ? Qui tire les ficelles ?
Méfiez-vous des fils invisibles...
Une intrigue vertigineuse pour un grand suspense de Michel Bussi.
Le 29 septembre 1759, le navire La Virginie fait naufrage. Seul rescapé, Robinson échoue sur une île déserte où il tente de survivre à une nature hostile en déployant des trésors d'ingéniosité. Mais son existence solitaire bascule le jour où un autre être humain fait son apparition sur l'île:Vendredi, le sauvage... .
Dans son nouveau thriller, Michel Bussi nous emmène des favelas de Rio au Kazakhstan, des confins de l'Himalaya à Tristan da Cunha, l'île la plus isolée, de Samarcande à la jungle de Birmanie... et dans bien d'autres lieux, dans un monde qui ressemble beaucoup au nôtre, mais où la technologie permet désormais aux humains d'être à la fois ici... et ailleurs.
Sur une île privée paradisiaque, de riches retraités se font assassiner alors qu'il était impossible de pénétrer leur royaume. Première fêlure dans une société idyllique où les distances, les frontières... et les embouteillages ont été abolis.
Trois policiers, mais aussi un journaliste ambitieux et une institutrice nostalgique, se lancent dans l'enquête. Une course contre la montre s'engage pour pister un mystérieux tueur blond qui semble ne pas avoir d'identité dans une démocratie mondialisée où l'on sait pourtant à chaque instant où vous êtes, d'où vous venez, où vous allez.
Et avant que ne soit déclenchée... la nouvelle Babel.
Il est le livre le plus traduit au monde, après la Bible, et l'un des plus vendus, conte étrange et fascinant.
Il est l'incarnation universelle de l'enfance, petit garçon blond, mordu mortellement par un serpent...
Mais la vérité est-elle aussi simple ? S'est-on vraiment déjà posé la question : « Qui a tué le Petit Prince ? » Saint-Exupéry n'aurait-il pas dissimulé l'identité de l'assassin dans son roman, lui dont la mort, quelques mois après la parution de son livre, reste tout aussi mystérieuse ?
Code 612 : Qui a tué le Petit Prince ? passe en revue hypothèses, coupables et mobiles, pour enfin révéler la vérité stupéfiante sur le secret de Saint-Exupéry, et de son double de papier.
Si vous décidez de la croire...
Contrairement à une idée reçue, le blanc est une couleur à part entière, au même titre que le rouge, le bleu, le vert ou le jaune. Le livre de Michel Pastoureau retrace sa longue histoire en Europe, de l'Antiquité la plus reculée jusqu'aux sociétés contemporaines. Il s'intéresse à tous ses aspects, du lexique aux symboles, en passant par la culture matérielle, les pratiques sociales, les savoirs scientifiques, les morales religieuses, la création artistique.
Avant le XVIIe siècle, jamais le blanc ne s'est vu contester son statut de véritable couleur. Bien au contraire, de l'Antiquité jusqu'au coeur du Moyen Âge, il a constitué avec le rouge et le noir une triade chromatique jouant un rôle de premier plan dans la vie quotidienne et dans le monde des représentations. De même, pendant des siècles, il n'y a jamais eu, dans quelque langue que ce soit, synonymie entre « blanc » et « incolore » : jamais blanc n'a signifié « sans couleur ». Et même, les langues européennes ont longtemps usé de plusieurs mots pour exprimer les différentes nuances du blanc. Celui-ci n'a du reste pas toujours été pensé comme un contraire du noir : dans l'Antiquité classique et tout au long du Moyen Âge, le vrai contraire du blanc était le rouge. D'où la très grande richesse symbolique du blanc, bien plus positive que négative : pureté, virginité, innocence, sagesse, paix, beauté, propreté.
Accompagné d'une abondante iconographie, cet ouvrage est le sixième d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe.
" Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l'amour ", écrivait récemment Michel Houellebecq. Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d'ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman - son double inversé), l'échec des idéaux de leur jeunesse, l'espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue.
Ce roman sur les ravages d'un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret.
C'était il y a dix ans. Jour pour jour.
Un matin d'été, sur la plage de Saint-Jean-de-Luz, le petit Esteban disparaissait.
Maddi, sa mère, ne s'est jamais pardonné d'avoir baissé la garde. Et puis, dix ans plus tard, même plage, même âge : ce garçon qui lui ressemble tant... Même silhouette de crevette, même maillot indigo, même tache de naissance. Sosie ? Jumeau ? Pour Maddi, aucun doute : ce garçon, ce « Tom », c'est son fils - Esteban réincarné. Pour le suivre, le protéger, elle laissera tout derrière elle. Car rien ne s'efface.
Ni l'amour d'une mère ni la haine...
Dans une France assez proche de la nôtre, un homme s'engage dans la carrière universitaire. Peu motivé par l'enseignement, il s'attend à une vie ennuyeuse mais calme, protégée des grands drames historiques. Cependant les forces en jeu dans le pays ont fissuré le système politique jusqu'à provoquer son effondrement. Cette implosion sans soubresauts, sans vraie révolution, se développe comme un mauvais rêve.
Le talent de l'auteur, sa force visionnaire nous entraînent sur un terrain ambigu et glissant ; son regard sur notre civilisation vieillissante fait coexister dans ce roman les intuitions poétiques, les effets comiques, une mélancolie fataliste.
Ce livre est une saisissante fable politique et morale.
Michel, chercheur en biologie rigoureusement déterministe, incapable d'aimer, gère le déclin de sa sexualité en se consacrant au travail, à son Monoprix et aux tranquillisants.
Une année sabbatique donne à ses découvertes un tour qui bouleversera la face du monde. Bruno, de son côté, s'acharne en une quête désespérée du plaisir sexuel. Un séjour au " Lieu du Changement ", camping post-soixante-huitard tendance New Age, changera-t-il sa vie ? Un soir, une inconnue à la bouche hardie lui fait entrevoir la possibilité pratique du bonheur. Par leur parcours familial et sentimental chaotique, les deux demi-frères illustrent de manière exemplaire la société d'aujourd'hui et la quête complexe de l'amour vrai.
Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l'histoire, il commencerait par vous parler d'une panne de chauffe-eau.
Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passa seul de nombreux réveillons de Noël. Il évoquerait Olga, une très jolie Russe rencontrée lors d'une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin "la carte est plus intéressante que le territoire". C'était avant que le succès mondial n'arrive avec la série des "métiers", portraits de personnalités de tous milieux, dont l'écrivain Michel Houellebecq.
Il dirait aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle. L'art, l'argent, l'amour, le rapport au père, la mort, le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman, résolument classique et ouvertement moderne.
Certains ouvrages ont enchanté des générations de lecteurs, transformé nos connaissances, posé les fondements d'un monde nouveau. D'autres au contraire se sont révélés odieux ou nocifs. Aux uns et aux autres sont consacrées des thèses et des études savantes. Il existe en revanche des livres dont on ne parle jamais, des livres « ordinaires », certes bien plus nombreux mais qui peu de temps après leur parution tombent dans l'oubli.
C'est sur l'un de ces livres discrets que se penche aujourd'hui Michel Pastoureau. À dire vrai, s'il est quelque peu oublié, il n'est pas totalement anodin puisqu'il s'agit de sa première publication, La Vie quotidienne au temps des chevaliers de la Table Ronde, parue chez Hachette, dans une collection célèbre, en 1976. Elle était consacrée à la légende arthurienne et à la société chevaleresque des XIIe et XIIIe siècles. Raconter aujourd'hui l'histoire de cet ouvrage de jeunesse est pour l'auteur l'occasion d'évoquer un certain nombre de souvenirs, de rendre une dernière visite au roi Arthur, et surtout de faire oeuvre historiographique. Que signifiait alors publier un premier livre ? Comment un jeune historien inconnu pouvait-il affronter les moeurs étranges de l'édition française ? Quel était alors le statut de la vulgarisation historique ? Et qu'est-elle devenue aujourd'hui ?
Le jour paraît sur Giverny.
Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes... Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l'une, les yeux couleur nymphéas, rêve d'amour et d'évasion ; l'autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au coeur d'un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé...
C'est l'histoire d'un putsch progressif. Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au coeur de l'État. Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics... : les cabinets de conseil sont à la manoeuvre dans tous les ministères.
L'histoire de cette infiltration n'a jamais été racontée. Et cette prise de pouvoir encore moins démocratiquement approuvée. Les choses se sont faites par acceptations ou résignations successives. Il ne s'agit en rien d'une conspiration. L'État a été parfaitement consentant. Il a payé pour se dissoudre. Et dépense chaque année toujours plus pour s'effacer. Ce livre relate ce suicide assisté.
Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre sont grands reporters à L'Obs.
«Tous ceux qui m'ont connu, tous sans exception me croient mort. Ma propre conviction que j'existe a contre elle l'unanimité. Quoi que je fasse, je n'empêcherai pas que dans l'esprit de la totalité des hommes, il y a l'image du cadavre de Robinson. Cela suffit - non certes à me tuer - mais à me repousser aux confins de la vie, dans un lieu suspendu entre ciel et enfers, dans les limbes, en somme...Plus près de la mort qu'aucun autre homme, je suis du même coup plus près des sources mêmes de la sexualité.»
Kiss the skyAvant de devenir le plus célèbre guitariste de tous les temps, Jimi Hendrix fut un gamin laminé par une enfance à la Dickens puis un obscur musicien au parcours semé de galères et d'humiliations. C'est cette part sombre de sa vie et sa soif désespérée de reconnaissance que raconte cette première partie du portrait intime que lui consacrent Mezzo et JM Dupont, auteurs du remarqué Love in Vain. Entre lyrisme et réalisme, ce récit explore non seulement l'âme tourmentée de la future rock star mais aussi toutes les étapes d'un itinéraire musical méconnu qui lui a fait croiser, au cours de son apprentissage, des artistes de légende comme Little Richard, Ike & Tina Turner, BB King, Curtis Mayfield, Sam Cooke, Wilson Pickett, Bob Dylan et les Rolling Stones.
Les aventures de Bug le puceron : héros malgré lui d'une civilisation en plastok.Le monde des insectes a survécu aux humains, qui n'ont laissé qu'une montagne de plastique derrière eux ! C'est autour de cette matière « divine », qu'est née une nouvelle Société où coccinelles, papillons, fourmis ou abeilles dirigent le monde. Sur l'île d'Hexapoda où l'on a pris soin d'ériger des temples en l'honneur de l'Homme disparu, la grande prêtresse Anasta veille sur ses sujets en sa qualité de cheffe spirituelle. Son dévoué serviteur, Bug le puceron, n'est jamais loin, et cette proximité a le don d'agacer certains fidèles. Mais alors que la vénérable maîtresse s'apprête à nommer son successeur, elle s'écroule victime d'un empoisonnement ! Tous les regards se tournent alors vers Bug. Accusé puis arrêté, il ne devra son salut qu'à une collègue de cellule qui le sauve in extremis de la peine capitale à laquelle il était promis. Commence alors une cavale sauvage pour ce puceron et son acolyte qui s'est attachée à ce nuisible... Malgré sa gentillesse, Bug fait partie de ces insectes jugés inférieurs. Dans une Société hiérarchisée, il devra croire en son destin s'il veut découvrir la vérité et prouver son innocence. Il se pourrait d'ailleurs qu'avant de succomber, Anasta lui ait transmis un savoir inestimable...
Maud Michel et Nicolas Signarbieux s'appuient sur les ressorts narratifs du conte dans le premier tome de cette fable socio-écologique, qui fait dialoguer des insectes anthropomorphes sous le trait vif de Nicolas Signarbieux. Une trilogie avec un univers graphique bien à part, aussi visuelle que sensorielle qui nous plonge dans le monde de l'infiniment petit pour un grand moment de lecture.
Années 1960. Que sont devenus les rêves des piliers du Club des incorrigibles optimistes ? Michel, étudiant de dix-sept ans, souhaite rejoindre Camille dans un kibboutz en Israël. Son ami Igor, un médecin russe dissident et de confession juive, recherche sa famille, disparue après avoir été victime d'une trahison. Quant à Franck, le frère aîné de Michel, il est à Alger depuis la proclamation de l'indépendance.
De la décolonisation à l'effondrement du bloc communiste, des mirages de la société de consommation aux tentations mystiques, de Paris à Saint-Pétersbourg en passant par Tel Aviv et Alger, Jean-Michel Guenassia retrace l'épopée intime d'une génération.
Voici l'odyssée désenchantée d'un informaticien entre deux âges, jouant son rôle en observant les mouvements humains et les banalités qui s'échangent autour des machines à café.