L'argument central de l'ouvrage est que le terrorisme contemporain représente, en tant que forme délibérément extrême de revendication, un certain aspect des dévoiements possibles de la manière masculine d'être au monde.
De ces dévoiements font partie les retours archaïques à la violence de certains hommes envers les femmes. Se joue au travers des extrémismes contemporains une forme nouvelle des relations à la fois difficiles et fertiles entre les sexualités féminine et masculine qui constituent irréductiblement l'humanité de chacune et chacun.
Une approche passionnante et originale de ce qui se joue dans le monde en ce moment.
La sexualité est accaparée par la dynamique de la mondialisation. Sous couvert d'un triomphe des Droits de l'homme, la mondialisation consacre légalement la lutte de tous contre tous : chacun est en devoir d'y être libre et d'y défendre son droit. De la même façon, nerf apparent de la libération de la sexualité, la mondialisation la menace plutôt, en la lissant sous l'exclusive forme d'une virilité entêtée, universellement répandue. Il est temps de penser et de vivifier la relation des sexes.
Kojève le célèbre inconnu. Il est toujours utile, pour comprendre un philosophe, de connaître certains traits de sa vie. C'est bien le cas pour Kojève bien que cela soit difficile. On le soupçonna d'être un espion sovéitique à Paris. Il brouilla les cartes toute sa vie en donnant souvent de lui une image factice. Exceptionnellement discret, il anticipa pourtant la fameuse société du spectacle de Guy Debord.
Kojève l'encyclopédiste. C'est un philosophe au sens où il chercha sans cesse. Sa vie entière est une recherche. Kojève veut tout savoir pour tout comprendre et pour dire le tout. Or il y a longtemps que nous avons abandonné l'idée d'un savoir encyclopédique qui couvrirait la totalité du savoir humain possible, et permettrait à un individu de comprendre totalement ce qu'il en est du monde.
Une pensée à contre-courant. Philosophe controversé qui réactualisa Hegel et fut critiqué par Jacques Derrida, il veut trouver et dire la vérité. À une époque où le « politiquement correct » produit un scepticisme de principe, ce genre d'attitude peut paraître singulièrement dogmatique, immodeste voire folle.
La vie est une comédie, car l'on n'y est jamais sûr de rien. Mais c'est la seule que nous ayons à jouer, si l'on en croit Kojève. Et la seule chance qu'elle « vaille le coup », c'est qu'en prenant le risque de la jouer, on le fasse sérieusement.
Jacques Brel se plaisait à renier le titre de poète, ne revendiquant pas même le nom d'artiste mais celui d'artisan. Le talent, disait-il, c'est d'avoir envie de faire quelque chose, et travailler et lutter pour. Brel reniait également le fait de penser en philosophe, affirmant qu'il est impoli d'expliquer aux autres comment fonctionne le monde. Pourtant, Brel est à la fois poète et philosophe, et même poète parce que philosophe. Les chansons de Jacques Brel sont une à une et dans leur ensemble une leçon de philosophie...
« Phallocrates rétrogrades » contre « progressistes décadents » : autour des sexualités, les combats font rage. C'est que chacune et chacun argumente à partir de sa chair même, de son expérience unique et intime d'être sexué. Les études de genre, initialement lutte salutaire pour la dignité des femmes, présupposent que le corps n'est qu'un construit. Elles l'éliminent comme donnée minimale de sens, le considérant comme infiniment plastique. Comme si le corps, au fond, n'était « rien » pour l'être humain. Dédaignant d'opposer sexualités biologique, affective et sociale, cet ouvrage veut aller « à la chose même ». Et si féminin et masculin étaient des forces bien plus riches que leur simple expression sensible ? Le masculin et le féminin nous traversent, nous dépassent et font notre humanité. Pour un monde en crise, chercher une harmonie entre ces deux pôles ne serait-il pas l'ultime vecteur de paix ?
Depuis le 11 septembre 2001, et évidemment depuis bien avant, la gestion ne peut s'entendre indépendamment de ce qui n'est pas la gestion, qui la menace et l'interpelle.
La très grande majorité des variables jusqu'ici réputées exogènes à la gestion demande d'être intégrée dans les efforts de modélisation des disciplines de la gestion. Une telle intégration est en particulier appelée par des événements politiques d'une ampleur inédite, qui imposent de revisiter l'épistémologie, en pensant à nouveaux frais les rapports entre la connaissance et l'action, ou entre l'interrogation d'ordre théorique et les réponses à vocation pratique.
En outre, l'origine de tels événements mobilise la communauté mondiale sur la question de la signification éthique des comportements individuels et collectifs. C'est donc à partir d'une interrogation d'ordre éthique que les étapes de cet ouvrage sont proposées. Quelques conséquences épistémologiques et politiques fondatrices d'une compréhension englobante de la gestion sont ensuite proposées, ouvrant à une approche renouvelée et rafraîchissante des grandes questions managériales du jour.
Sagesse et féminité ne sont pas réputées faire bon ménage; ce sentiment domine la pensée classique occidentale. Pour que la vie politique soit possible, Léo Strauss pense que la sagesse, traditionnellement réputée masculine, doit composer avec son contraire, le féminin. Alexandre Kojève, quant à lui, pense que la sagesse n'a pas de sexe: les femmes en sont autant capables que les hommes, et la vertu masculine consiste précisément à reconnaître la sagesse féminine.
Les auteurs de ce livre partent d'un constat clair?: il n'y a pas de problème d'intelligence artificielle, il n'y a que le problème de nos attentes à l'égard de ce que nous avons nous-mêmes créé. L'ouvrage étudie donc un enjeu sociétal actuel décisif?: notre rapport aux technologies. Mené à deux voix, il interroge notre vision de l'intelligence artificielle en tant que technologie. Il présente l'intérêt du double éclairage de la philosophie et de l'informatique. L'informaticien sait ce que fait ou ne fait pas la machine. Le philosophe interroge, par sa position délibérément «?naïve?» vis-à-vis de la technologie, le sens et la pertinence des usages que nous en faisons sur tous les plans?: personnel, économique, commercial, social, politique, etc. Ces échanges montrent que, s'il y a un sujet, il n'est pas tant relatif aux technologies elles-mêmes, mais bien aux usages que nous en faisons, à ce que nous en attendons et à ce dont nous rêvons.Laurent Bibard enseigne la philosophie politique, la sociologie et l'économie. Il est responsable de la filière Management et philosophie de l'ESSEC.Nicolas Sabouret est professeur à l'université Paris-Saclay où il dirige la graduate school d'informatique et sciences du numérique. Il enseigne l'informatique aux étudiants de l'université et de CentraleSupélec.
Les études et les mouvements militants souvent résumés par le sigle LGBT (ou plus précisément LGBTQIA+) se multiplient un peu partout dans le monde mais principalement en Occident. Ce livre explore les conditions très générales de ce développement : individualisme, consumérisme et nouvelles possibilités techniques. Il reconnaît l'intérêt et la légitimité de ces études, rappelant que l'intention initiale qui les anime est la libération des femmes du joug archaïque des hommes. Mais il en montre aussi les limites quand elles se transforment en idéologies simplistes et extrêmes. Il en propose donc une critique ouverte qui débouche sur une hypothèse stimulante et qui revalorise le statut du féminin.
Envisager le monde de l'organisation à l'aune d'une complexité croissante pour relever les défis de demain Notre monde se complexifie de jour en jour sur tous les plans - économique, financier ou encore climatique et géopolitique. Cet ouvrage propose, par le biais de contributions de chercheurs, notamment en sciences de gestion, de s'interroger sur cette complexité croissante. Il présente la manière dont au sein de l'ESSEC, l'une des institutions d'enseignement des affaires les plus importantes en France et dans le monde, est mené l'effort d'une connaissance de la complexité de la vie économique et sociale fertile et revigorante; laquelle complexité est, comme le souligne avec fermeté Edgar Morin, non pas une notion solution ou réponse, mais une notion problème incontournable pour tout choix ou décision.
Les contributeurs sont professeurs de gestion ou conférenciers à l'ESSEC et interviennent au sein de la chaire Edgar Morin de la Complexité. La chaire Edgar Morin de la Complexité est soutenue par Orange.
Les sciences du danger (Cindyniques) ont montré que la globalisation exige la prise en charge du respect de l'éthique par des systèmes d'alerte et que, pour remplir leur mission, les systèmes d'alerte ont besoin de sentinelles citoyennes pourvoyeuses de retours d'expériences.
La cybernétique enseigne et l'évolution récente confirme qu'en leur absence, l'organisation devient très vulnérable.
Les retours d'expérience permettent en outre de bénéficier, à titre individuel, d'un apprentissage continu sur « ce qu'il ne faut pas faire ».
En raison de l'effet papillon, il n'y a plus d'incivilités mineures : la contravention non réglée, le coulage, l'indemnisation indue, le mensonge, le plagiat, la provocation et autres tricheries de proximité, menacent l'habitabilité de la terre.
Le pouvoir de nuire, enchâssé dans les libertés individuelles, devient par conséquent, l'affaire de tous.