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Lion Feuchtwanger
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Lorsque Lion Feuchtwanger publia Les Enfants Oppermann en 1933, il avait déjà quitté l'Allemagne et vivait à Sanary-sur-Mer. Il déclarait vouloir avec ce roman « informer le plus rapidement possible ses lecteurs du vrai visage et des dangers de la domination des nazis ». Écrit en temps réel pendant que les nazis consolidaient leur pouvoir, ce grand livre montre la chute de l'Allemagne de Weimar à travers les yeux d'une famille juive bourgeoise, d'abord incrédule en raison de son statut social et culturel, puis choquée et paralysée par une idéologie qui leur est incompréhensible.
Ce roman, traduit en français à sa sortie mais indisponible et introuvable en France depuis la Seconde Guerre mondiale, est internationalement reconnu comme l'une des oeuvres les plus percutantes et lucides sur la montée du fascisme. Un grand classique de la littérature allemande sur un sujet qui reste aussi important et actuel qu'il l'était à l'époque. Un roman visionnaire dont le sens dramatique n'a pas diminué et dont la force ébranle le lecteur. -
Dans l'Allemagne du XVIIIe siècle, Süss Oppenheimer, financier de génie, doté d'une intelligence et d'une habileté politique hors du commun, cherche un prince à la mesure de son ambition. Sa rencontre avec le futur duc de Würtemberg marque le point de départ d'une fulgurante ascension. À son service, il devient le plus fameux des « Juifs de cour », ces conseillers aussi indispensables aux puissants que détestés du peuple. Il finira pendu, victime expiatoire d'une société en mal de bouc émissaire. Chef-d'oeuvre de la littérature allemande, qui connut une renommée internationale dès sa parution en 1925, l'oeuvre de Lion Feuchtwanger a été l'objet d'un véritable détournement, lorsque la propagande nazie, sous la houlette de Goebbels, en fit un film ignoble qui devint le symbole même de l' antisémitisme. Un grand livre triste sur notre abaissement. Marc Riglet, Lire.
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Seul récit autobiographique d'un des plus grands écrivains allemands de son époque, Le Diable en France retrace l'internement de Lion Feuchtwanger au camp des Milles, près d'Aix-en-Provence. Exilé dès l'arrivée des nazis au pouvoir, Lion Feuchtwanger vit pendant six ans « heureux comme Dieu en France », pour reprendre le dicton germanique. Mais l'enfer commence pour lui avec la débâcle française de 1940, quand il est incarcéré avec d'autres artistes juifs allemands ou autrichiens en exil. Petits et grands malheurs de ces intellectuels arrachés à leur univers, mais aussi cruelle désillusion de cet admirateur de la patrie des droits de l'homme vis-à-vis de la France qui l'a trahi : ce récit est une mise en garde bouleversante contre ce « diable de la négligence, de l'inadvertance, du manque de générosité, du conformisme, de l'esprit de routine »...
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Onze ans ont passé depuis la mort de Néron.
Céion, fonctionnaire zélé mais sans imagination qui vient d'être nommé gouverneur de la province de Syrie, est horrifié par la vie turbulente et anarchique de l'Orient. A peine arrivé, il se heurte à Varron, ex-sénateur animé d'une ambition d'autant plus dévorante qu'il a été banni de Rome par les successeurs de Néron. Varron répond à ce qu'il considère comme une provocation par une opération politique, diplomatique et finalement militaire de grande envergure: profitant du ressentiment des royaumes d'Orient qui souffrent du joug de Rome, il exploite les talents de comédien et surtout l'étonnante ressemblance de son ancien esclave, le potier Térence, avec l'empereur défunt, pour faire croire à un " retour " de Néron, et propulse le potier sur le devant de la scène politique, où il sera bientôt entouré de personnages douteux, coquins et malandrins qui cherchent à profiter de cette aventure.
L'ascension fulgurante puis la chute de Néron-Térence mettent au jour les rouages du combat politique dominé par l'ambition personnelle et la lutte pour le pouvoir. Publié en 1936 à Amsterdam, interdit par les nazis, le Faux Néron plonge dans le monde de l'Antiquité et dans l'univers exotique de l'Orient pour mieux dénoncer les dérives politiques de son temps.
Critique de théâtre, fondateur, en 1908, du magazine culturel Der Spiegel, metteur en scène, dramaturge, auteur de romans (la plupart historiques) qui connurent dans les années 20 et 30 un extraordinaire succès, Lion Feuchtwanger (Munich, 1884-Los Angeles, 1958), d'origine juive, fut contraint de fuir l'Allemagne nazie en 1933. Réfugié en France, à Sanary-sur-Mer, il fut interné en 1940 au camp des Milles, mais réussit à s'évader et gagna les Etats-Unis, où il vécut jusqu'à sa mort.
Tous ses livres sont une sorte de commentaire de sa formule: " Le meilleur moyen de changer le monde, c'est de l'expliquer. " La maxime résume non seulement son attitude vis-à-vis de l'histoire, ancienne ou contemporaine, mais aussi son amitié et ses longues discussions avec Brecht, ainsi que sa relative réserve politique, qu'incarne dans chacun de ses romans un personnage de " sage " où l'on peut voir un double de l'auteur. Son oeuvre fut si célèbre qu'un critique anglais déclara à propos de la Montagne magique: " C'est presque du Feuchtwanger. "
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Dans les Fils, deuxième des trois romans de Lion Feuchtwanger consacrés au célèbre historien romain d'origine juive Flavius Josèphe, Titus, fils de l'empereur Vespasien, a succédé à son père. Les Juifs de Rome espèrent qu'il épousera la princesse juive Bérénice, ce qui assurerait leur intégration parfaite dans le monde romain. Quant à Flavius Josèphe, devenu historiographe officiel de l'Empire, il réside à Rome avec sa deuxième épouse, romaine, dont il a eu un fils, Paulus. L'intrusion inopinée de sa première femme, juive, et de son premier fils, Siméon, va le placer devant des choix et des contradictions presque insurmontables: comment concilier le culte de la tradition juive _ l'attachement aux valeurs traditionnelles de sa culture _ et le désir de s'intégrer dans le monde romain _ c'est-à-dire dans la modernitéoe Dans cette grande fresque romanesque, Lion Feuchtwanger poursuit sa réflexion sur les vertus du cosmopolitisme, sur les rapports entre l'individu et l'Histoire, entre l'action et la pensée. Flavius Josèphe, lui, archétype de l'intellectuel au sens où nous l'entendons aujourd'hui, veut à la fois agir et penser, être différent sans pour autant s'exclure...
Critique de théâtre, fondateur, en 1908, du magazine culturel Der Spiegel, metteur en scène, dramaturge, auteur de romans (la plupart historiques) qui connurent dans les années 20 et 30 un extraordinaire succès, Lion Feuchtwanger (Munich, 1884-Los Angeles, 1958), d'origine juive, fut contraint de fuir l'Allemagne nazie en 1933. Réfugié en France, à Sanary-sur-Mer, il fut interné en 1940 au camp des Milles, mais réussit à s'évader et gagna les Etats-Unis, où il vécut jusqu'à sa mort. Son oeuvre fut si célèbre qu'un critique anglais déclara à propos de la Montagne magique: " C'est presque du Feuchtwanger. "