Jeune escroc ambitieux, Tchitchikov débarque dans la ville de N. Charmeur, drôle, attentionné, il séduit bien vite les notables locaux par ses bonnes manières et son entregent. Mais tout change quand il leur fait une curieuse proposition : il veut acheter leurs morts. Car les propriétaires terriens doivent payer un impôt pour leurs serfs, y compris ceux qui sont morts dans les cinq dernières années. Le héros compte placer ces «âmes mortes» sur un terrain fictif qu'il pourra hypothéquer à la banque. Cette combine pourrait lui rapporter gros... et cet étrange marché met la ville de N. en émoi. Comédie noire, le roman dénonce toutes les tares de l'Empire russe : la corruption des élites et la misère des masses. Paru en 1842, il fait immédiatement scandale. Avec cette farce absurde, véritable odyssée de la bassesse, Gogol pointe la médiocrité de l'âme humaine. De la vieille propriétaire avare à l'alcoolique obsédé par le jeu, des notables stupides aux fonctionnaires véreux, il dresse une terrible galerie de portraits de la noblesse russe. Les véritables âmes mortes, ce sont bien eux.
On aura beau jeu de se moquer du pauvre Akaki Akakievitch, qui fonde tant d'espoirs sur son nouveau manteau : chez Gogol la médiocrité est une tentation irrésistible, que même le fantastique échoue à surmonter. Un nez émancipé de son propriétaire, quoi de plus fou ! Si volontaire que soit cet organe, il n'échappera pourtant pas au rêve partagé par le choeur des fonctionnaires de toute la Russie : devenir conseiller d'État... Mais la sincérité, souvent touchante, de ces légions d'hommes obstinés à rêver d'ordinaire peut se muer en fanatisme de la banalité. Le héros du «Portrait», adepte du culte du réel, poursuivra ainsi de sa haine toute trace de beauté, ravageant frénétiquement les oeuvres d'art qu'il se procure.Alors que la normalité étend son empire insensé sur Pétersbourg et le reste du monde, il n'y aura plus que le fou pour poser la seule question qui vaille : «Je ne comprends pas comment j'ai pu penser, m'imaginer que j'étais conseiller titulaire. Comment cette pensée extravagante a-t-elle pu pénétrer dans mon cerveau ?»Cinq nouvelles, cinq chefs-d'oeuvre grinçants où l'humour noir côtoie le fantastique.
Quelle humiliation pour le major Kovaliov de voir son nez se pavaner dans un uniforme de conseiller d'Etat !Chef-d'oeuvre du réalisme fantastique, incroyable satire burlesque, Le Nez, paru en 1835, est pour Gogol, l'occasion de faire voler en éclats une société composée de pantins pour qui la fonction et l'uniforme sont le substitut universel de la vie.
Récit historique, épopée et extraordinaire roman d'aventures tout à la fois, Tarass Boulba est l'oeuvre de Gogol la plus lue et la plus souvent traduite. Véritable plongée au coeur de l'Ukraine du XVII? siècle, ce roman retrace, à travers l'histoire d'un chef cosaque haut en couleur et de ses deux fils, le destin d'une communauté en lutte, d'un côté, contre l'occupation polonaise, et, de l'autre, contre les agressions tatares. Par-delà les expéditions guerrières, les chevauchées dans la steppe et le récit des séjours au camp - cette étrange république où l'on festoie autant que l'on s'entraîne -, le romancier met en scène une idylle interdite, celle qui unit le fils cadet de Tarass Boulba à une jeune Polonaise... Nul mieux que Gogol n'a su faire jaillir avec tant d'acuité l'éclat de ce «siècle à demi sauvage», ainsi que l'a noté Henri Troyat : «Malgré l'horreur de ce drame, tout éclaboussé de sang, une sorte d'optimisme s'en dégage. [...] La robuste santé des protagonistes, la simplicité de leurs passions, la grandeur homérique de leurs exploits, la beauté des paysages qu'ils traversent, tout cela, mystérieusement, réconforte le lecteur [...]. Au vrai, Tarass Boulba est un roman écrit par un peintre.»
Un épisode imaginaire de la lutte des cosaques contre les Polonais dans l'Ukraine du XVII? siècle. Le vieux Taras Boulba, cosaque des temps héroïques, après avoir initié à la guerre ses deux fils, perd l'aîné sous les coups de l'ennemi et tue de ses propres mains le cadet qui, amoureux d'une Polonaise catholique, a trahi sa famille et la foi orthodoxe. À la suite de deux grandes batailles, Taras Boulba est fait prisonnier et meurt brûlé vif sur le bûcher. La réussite du récit, écrit par Gogol quand il a à peine vingt-six ans, tient à ce que le souffle épique y côtoie sans cesse la truculence quasi rabelaisienne de la fête, des beuveries cosaques, mais aussi l'évocation poétique d'une Ukraine primitive.
Lorsque Khlestakov, jeune voyageur pétersbourgeois endetté et affamé, arrive dans "un petit trou de province", il ne s'attend pas à un tel accueil. Hébergement, vins, cigares, vêtements et équipages élégants : rien ne lui est refusé par Anton Antonovitch, le gouverneur qui vient à sa rencontre. D'abord surpris par tant d'hospitalité, il comprend bientôt qu'on le prend pour un révizor, c'est-à-dire un inspecteur envoyé par le gouvernement...
Miroir de la société sous Nicolas Ier ? Satire de l'administration russe ? Comédie de tous les temps et de tous les pays ? Autant d'interrogations qui font la richesse du Révizor (1836), parabole à l'humour corrosif sur la corruption et l'imposture.
Voici une nouvelle traduction du plus célèbre livre de Gogol dans une version inédite en France : au lieu d'utiliser un texte mutilé par la censure du XIXe siècle, dont sont partis tous les précédents traducteurs, André Markowicz est revenu à la version proposée par l'édition académique de l'URSS, le plus complet et le plus fiable. Ce volume reprend scrupuleusement l'ordre de présentation des récits tel qu'établi par Gogol lui-même dans l'édition de ses oeuvres en 1842, et, aux nouvelles strictement dites "de Pétersbourg", a été ajoutée leur étonnante conclusion, "Rome", fragment de roman qui en renverse la perspective.
Gogol n'a jamais conçu les « nouvelles de Pétersbourg » comme un projet global qu'il aurait réalisé chapitre après chapitre. Le titre, d'ailleurs, n'a été inventé qu'après sa mort, par des édi- teurs. Saint-Pétersbourg n'est pas pour lui l'objet d'une étude systématique, 1411 mais l'occasion de voyages fantastiques, au sens le plus large du terme. C'est la ville des rencontres inopinées. Chacun peut y tomber sur des voleurs (Le Manteau), sur un tableau énigmatique (Le Portrait), sur deux chiens qui parlent (Journal d'un fou), ou encore...
Sur son propre nez, déguisé en conseiller d'État (Le Nez). De même que les héros de La Perspective Nevski suivent chacun une inconnue qui passe, de même Gogol s'empare d'une idée et se laisse mener par elle, dans le labyrinthe des surprises cocasses, des déceptions, des épouvantes, de la folie, de la damnation.
Traduire Gogol est un bonheur et une difficile épreuve. Car il s'agit d'un écrivain qui joue de tous les styles, depuis la banale grandiloquence jusqu'au débraillé chaotique, multipliant les surprises et les inventions, suggérant des intonations ronflantes ou sarcastiques. Comédien né, merveilleux lecteur à haute voix, Gogol laisse les mots imaginer.
Il devine en eux d'infinis secrets, et s'abandonne à leur pouvoir.
On l'a dit « réaliste ». Mais le réalisme n'est qu'un aspect de cette oeuvre hyperbolique, traversée de nostalgies et de terreurs inexplicables, empreinte d'une bouleversante bouffonnerie.
Curieuse coïncidence : Gogol est né la même année qu'Edgar Poe et partage sans le savoir son goût pour un mot magique : « arabesque ».
«Pour la première fois en France, la Pléiade réunit en un volume toutes les oeuvres littéraires et théâtrales de Gogol et, parmi le reste de ses écrits, tout ce qui est essentiel pour suivre ou illustrer l'évolution si singulière de l'auteur - de la satire à l'apostolat et du rire au mysticisme - et pour en mettre en évidence la continuité, sans recourir nécessairement ou uniquement à des interprétations pathologiques, apocalyptiques ou gratuitement psychanalytiques. Gogol, en tant que père de la nouvelle, du roman et du théâtre russes tels qu'ils se sont imposés après lui dans la littérature universelle, est assez bien connu par de nombreuses traductions (entre lesquelles on n'a eu que la peine de choisir quand on n'a pas eu recours, notamment pour le cycle ukrainien, à des traductions nouvelles). Le Gogol seconde manière, celui du grand dessein, avec ses ambitions religieuses de réformateur moral de son pays, est beaucoup moins connu : ce sont des traductions inédites que celles des Passages choisis de ma correspondance et de la Confession d'un auteur par José Johannet. Entre ces deux Gogol de style si différent, il y a une profonde mais émouvante unité : c'est elle qui ressort, d'une étape à l'autre, de la composition chronologique et progressive de ce volume. Pour l'illustrer, on s'est référé avant tout au témoignage de l'auteur lui-même dans ses lettres privées, accessoirement au témoignage de ses contemporains, par d'abondantes citations pour lesquelles ont été, à dessein, largement développées la Chronologie et les Notes. C'est ainsi un portrait global et mobile de l'homme et de son oeuvre - rigoureusement inséparables dans son cas, ou plutôt de plus en plus étroitement liés jusqu'au drame final qui les sépare, - une véritable somme du phénomène Gogol, qu'offre ce volume.» Michel Aucouturier, 1966.
Un tailleur de plumes ministérielles sombre lentement dans la folie, un barbier découvre un nez dans une miche de pain, un fantôme à la recherche d'un manteau volé... Avec un talent inégalé, Gogol mêle fantastique et satire dans ses contes absurdes où le rire cède peu à peu la place à l'angoisse. Trois des plus célèbres nouvelles de la littérature russe.
C'est en 1831 que paraissent à Saint-Pétersbourg Les Soirées du hameau, publiées par Panko le Rouge, éleveur d'abeilles. Derrière ce sobriquet se dissimule un écrivain de vingt-deux ans, qui utilise ses souvenirs d'enfance et le folklore de l'Ukraine. Gogol devient aussitôt célèbre avec ces courts récits qui plaisent à la fois au public populaire et à Pouchkine : «Voici de la vraie gaieté, sincère, sans contrainte.»
«Nous sommes tous sortis du Manteau de Gogol»:la citation, attribuée à Dostoïevski, est reprise à son compte par Nabokov... et chacun de faire de Gogol le père du fantastique et de l'absurde. Chez Gogol, le sens de la destinée humaine comme l'existence du monde restent d'insondables énigmes dont le mystère affleure en créant de grands désordres. Gogol s'emploie à révéler comment l'obscur magma qui s'agite sous la surface de vies apparemment lisses trouve les failles par lesquelles la matière volcanique remonte inexorablement à la surface. Et c'est sous l'effet de cette force aveugle que le héros gogolien est projeté dans une expérience du plus haut comique, absurde et pathétique. Existant peu, il est indéterminé, et ne maîtrisant rien il est particulièrement sujet à ce que son vide intérieur soit comblé par l'improbable...
Cette édition rassemble, dans des traductions inédites ou entièrement revues, l'intégralité des oeuvres dramatiques de Nikolaï Gogol (1809-1852) : non seulement ses trois grandes pièces, Le Mariage, Les Joueurs et Le Révizor (proposé ici dans ses deux versions, celle de 1836 et celle de 1842), mais aussi les fragments de son premier projet de comédie, Le Saint-Vladimir de troisième classe, ainsi que d'autres pièces courtes ou inachevées.
Ce volume de Théâtre complet est enrichi d'articles, de lettres et de petites pièces évoquant les conditions d'écriture et de réception du Révizor, ainsi que d'extraits de la correspondance de l'auteur qui viennent éclairer son travail et sa conception du théâtre.
En furetant dans la boutique de tableaux du Marché Chtchoukine, à Saint-Pétersbourg, le jeune peintre sans-le-sou Tchartkov découvre un envoûtant portrait doué d'un regard qui «surgit du fond du tableau». Il en fait l'acquisition avec ses derniers kopecks. Sa vie en est aussitôt bouleversée : très vite, il va obtenir fortune et reconnaissance. Mais le prix à payer ne sera-t-il pas exorbitant ? Pourquoi le portrait éveille-t-il chez son possesseur les sentiments les plus vils ? Quelle est l'origine de son pouvoir ?
A Saint-Pétersbourg, ville peuplée de policiers et de fonctionnaires, la vie est impeccablement réglée... Elle le serait du moins si des événements incroyables ne venaient en bouleverser le cours : le nez d'un assesseur de collège disparaît soudain et s'en va parcourir les avenues sous la forme d'un conseiller d'État, tandis qu'aux alentours du pont Kalinkine, le fantôme d'un fonctionnaire rôde à la recherche d'un manteau volé.
Publiées en Russie en 1846, traduites aux éditions Grasset en 1957, ces Lettres spirituelles et familières ont été écrites entre 1843 et 1846. Elles témoignent d'une passion nouvelle pour Gogol, le christianisme. Il y évoque la place de l'Église en Russie, l'importance de la morale orthodoxe pour l'humanité, l'influence de la foi sur son oeuvre.
C'est aussi l'occasion pour lui de parler de littérature et de revenir sur sa vie intime. Il évoque son amitié avec Pouchkine, son rapport aux femmes, à la maladie, à la mort ; il défend l'importance de la poésie dans une société où règne la vulgarité, se livre, pendant sept pages, à un éloge du lyrisme, s'indigne que plus personne ne déclame de poèmes en public.
Gogol considérait ce recueil comme son testament. Parues six ans avant sa mort, ces lettres sont sa dernière publication majeure. Moralisateur et mystique, mais aussi brillant et cultivé, original souvent, passionné toujours, tel est le dernier Gogol qui se révèle dans ce livre. La confession d'un des écrivains les plus novateurs du XIXe siècle.
"Vij est une créatinon grandiose de l'imagination populaire. Sous ce nom, les Ukrainiens désignent le chef des gnomes dont les paupières pendent jusqu'à terre.
Tout ce récit vient d'une tradition populaire, je n'ai rien voulu y changer, et je le transmets dans la forme simple et dépouillée où il m'a été conté un jour." Nicolas Gogol
Ivan Ivanovitch et Ivan Nikoforovitch sont voisins. S'ils sont de complexions fort dissemblables - l'un occupe son temps à la conduite de ses affaires quand l'autre préfère tendre béatement son dos au soleil - ces deux notables de Mirgorod n'en sont pas moins les meilleurs amis du monde. Une dispute pour des vétilles va pourtant remettre en question cette belle amitié et, malgré les efforts des autres notables de la ville, les entraîner dans des démarches judiciaires pour le moins démesurées.
Sous le couvert d'une bouffonnerie, c'est une étude sociale virulente et cruelle que nous propose Gogol dans cette nouvelle qui, par sa forme et son propos, s'apparente à plusieurs de ses autres oeuvres plus célèbres, notamment Le Nez, Le Manteau ou bien Vij.
9h (6 interprètes minimum). - Décor : une chambre dans une auberge - Durée : 1h20 Une auberge dans la Russie provinciale profonde du XIXème siècle. On y joue aux cartes ; on y joue même gros. Trois comparses semblent bien se connaître. A peine arrivé Ikhariev semble avoir de grandes ambitions aussi. On se défie, on se jauge. Qui va plumer qui ? Finalement ne vaudrait-il pas mieux s'associer ?
Author, dramatist and satirist, Nicolay Gogol (1809-52) deeply influenced later Russian literature with his powerful depictions of a society dominated by petty bureaucracy and base corruption. This volume includes both his most admired short fiction and his most famous drama. A biting and frequently hilarious political satire, The Government inspector has been popular since its first performance and was regarded by Nabokov as the greatest Russian play ever written. The stories gathered here range from comic to tragic and describe the isolated lives of low ranking clerks, lunatics and swindlers. They include "The Diary of a Madman", an amusing byt disturbing exploration of insanity, "Nevsky Prospekl", a depiction of an artist besotted with a young woman, and "The Overcoat", a moving consideration of poverty that powerfully inspired Dostoyevsky and later Russian writers.
Edited and translated by Ronald Wilks, this new collection of Gogol's shorter writings skilfully captures the savage with of the original works. Robert Maguire's introduction considers recurrent themes and Gogol's influence on Realism. This edition also includes detailed notes, a publishing history for each story and a chronology.
Propichtchine est fonctionnaire à Saint Pétersbourg. À travers lui se jouent toutes les conditions humaines, du pathétique à l'absurde, jusqu'à rendre floues les frontières entre le fou et le normal. Le Journal d'un fou est avant tout une histoire russe, où le héros est à la fois furieux, infiniment triste, et tendre. Ainsi le monde qu'il décrit peut exister ou n'être que le fruit son imagination.
Mêlant plusieurs genres littéraires, Le Journal d'un fou est à la fois une nouvelle sous forme de journal intime, mais également un récit presque fantastique dont l'écriture semble empreinte de théâtralité.
B>One of the most unusual works of nineteenth-century fiction and a devastating satire on social hypocrisy/b>br>br>Chichikov, a mysterious stranger, arrives in a provincial town and visits a succession of landowners to make each a strange offer. He proposes to buy the names of dead serfs still registered on the census, saving their owners from paying tax on them, and to use these souls as collateral to reinvent himself as a gentleman. In this ebullient masterpiece, Gogol created a grotesque gallery of human types, from the bear-like Sobakevich to the insubstantial fool Manilov, and, above all, the devilish con man Chichikov.br>br>For more than seventy years, Penguin has been the leading publisher of classic literature in the English-speaking world. With more than 1,700 titles, Penguin Classics represents a global bookshelf of the best works throughout history and across genres and disciplines. Readers trust the series to provide authoritative texts enhanced by introductions and notes by distinguished scholars and contemporary authors, as well as up-to-date translations by award-winning translators.
Le Manteau appartient au recueil des Nouvelles de Pétersbourg, publié en 1843.
Ce court texte raconte l'existence simple, limitée, mais heureuse d'un petit fonctionnaire russe, Akaki Akakiévitch Bachmatchkine. Lorsque ses collègues lui font remarquer l'usure de son manteau, pour la première fois, Akaki est sensible aux critiques mesquines et quotidiennes de son entourage, et il se met en tête d'économiser sou après sou pour s'offrir un nouvel habit. Quand il l'acquiert enfin, il est agressé, et son manteau volé.
Il va alors tenter de se rebeller face aux événements, sans succès, et meurt de froid quelques jours plus tard. Alors son spectre hante les rues de Saint-Pétersbourg.
C'est un pur plaisir de lire cette nouvelle, très drôle par moment par son côté caricatural, mais s'achevant pourtant par un constat bien triste.
Le style est emporté et très théâtral, le récit cocasse et ponctué de rebondissements parfois surréalistes.
Les personnages sont merveilleusement campés, surtout les deux Ivan, dans leurs différences, dans leur amitié et leur récente querelle qui surprend tout le monde et ne manque pas de croustillant.
Une nouvelle de la force du Journal d'un fou et du Nez.