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Éditions du Rocher
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Etats-Unis, territoire cheyenne, 1852 - un petit convoi d'immigrants en route pour la Californie est stoppé par des Cheyennes.
Après plusieurs heures de palabres et beaucoup de whisky, la rencontre dégénère en bagarre. Un enfant de dix ans, Jack Crabb, et sa soeur Caroline, sont kidnappés par les indiens. Le jeune garçon sera alors adopté et élevé dans la tradition cheyenne, sous la tutelle du vieux chef Peau-de-la-Vieille-Cabane. Sur les traces de Jack Crabb, nous suivons l'histoire légendaire de l'Ouest américain, le massacre des Cheyennes par Custer à Wahista River en 1868 et, le 15 Juin 1876, la bataille de Little Big Horn qui voit la fin du même général.
A l'arrière-plan de cette fresque historique, nous découvrons la vie des Cheyennes au quotidien, dans leur intimité, leurs traditions. C'est à l'âge canonique de cent onze ans que le dénommé Jack Crabb aurait raconté, sur magnétophone, ses " Mémoires de visage pâle ". Le récit est-il véridique ? On n'en sait rien. Toujours est-il qu'il fut le prétexte et la pulsion d'une créativité littéraire exceptionnelle.
Picaresque, truculent, toujours surprenant dans sa façon d'associer les mots, d'enchaîner les situations, ce " roman " fut unanimement salué par la critique américaine.
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De Cochise à Geronimo : Les Apaches Chiricahuas, 1874-1886
Edwin R. Sweeney
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 30 Octobre 2024
- 9782268111056
Au cours des douze années qui suivirent la mort du chef Cochise en juin 1874, les Apaches chiricahuas ont âprement combattu les troupes américaines et mexicaines pour sauvegarder leur terre, leur mode de vie. Rarement, et avec autant de précisions, un historien a été aussi loin dans la recherche, les explications, avec force détails révélateurs, quant au déchirement et à la violence produits par les Apaches, aussi bien entre eux qu'avec les Américains. Sweeney décrit les événements cataclysmiques des années 1874-1886 résultant en grande partie des graines de méfiance semées par des officiers de l'armée américaine et des agents du gouvernement. Ces derniers, souvent corrompus, détournant, entre autres, les rations alimentaires destinées aux Indiens, sont à l'origine de graves malentendus qui déclenchèrent de sanglants conflits entre les factions chiricahuas. Ce faisant, la tâche de l'armée pour recruter des éclaireurs apaches en fut facilitée ; en effet, et les militaires l'avaient bien compris durant les 12 ans de la guerre de Cochise : seul un Apache peut rattraper un Apache... Après avoir déplacé de force les Chiricahuas de la réserve de paix des Dragoon Mountains de Cochise à l'enfer de celle de San Carlos, les réfractaires comme Victorio, Juh, Nana, Geronimo, Mangas mais aussi, contraint et forcé, Naiche, le fils cadet de Cochise alors chef héréditaire, entraînèrent plusieurs factions apaches dans une nouvelle guerre. Plus de dix ans durant, ils lancèrent des raids sanglants tant au Mexique qu'aux États-Unis. Mais les éclaireurs apaches et la loi du nombre eurent raison d'une résistance considérée, dans l'Histoire, comme exceptionnellement prodigieuse. Résignés, les Chiricahuas durent se rendre en 1886 pour subir l'humiliation et la douleur d'une terrible déportation en Floride dont le climat humide, quasi tropical par rapport au désert et aux montagnes de leur cher Sud-Ouest, extermina une grande partie de la tribu. C'est en 1913 que le gouvernement leur permit, enfin - si l'on peut dire... -, de revenir sur leur terre natale.
Né en 1950 à Boston, Edwin Russell Sweeney est l'auteur de nombreux livres et articles sur les Indiens du sud-ouest des États-Unis. Ses biographies de Cochise et Mangas Coloradas font autorité dans le monde anglo-américain et dans toute l'Europe. -
La Religion des Sioux Oglalas ; Yuwipi, rituel des Sioux Oglalas
William K. Powers
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 4 Décembre 2024
- 9782268111131
Souvent, l'immersion dans une culture des décennies durant permet, et de façon autant authentique qu'originale, de faire partager ses découvertes et le savoir qui en découle. Ces pages en sont la preuve ; elles ne nécessitent aucune connaissance spéciale ou particulière pour en apprécier à la fois la richesse et la rigueur ; elles démontrent que l'anthropologie religieuse, avec un auteur comme Powers, peut être accessible au plus grand nombre. Nous y saisissons, dans son esprit, la religion des Sioux oglalas, leur spiritualité toutes deux issues des mythes fondateurs du monde lakota qui façonnent l'organisation tribale. À l'inverse de la plupart des ethnologues qui posent comme acquise l'acculturation des Indiens, l'auteur recherche, et trouve, dans les structures sociales et les subdivisions tribales de nature politique, géographique et linguistique les éléments qui rappellent la culture traditionnelle ; et de constater que l'indianité sioux lakota, en l'occurrence oglala, perdure à travers les cérémonies et la vie quotidienne.
William K. Powers, né en 1939, est ancien Professeur et directeur du département d'Anthropologie de la Rutgers University. Auteur de nombreux livres, il a effectué des tournées de conférences en Europe, notamment dans notre pays au Collège de France où il est venu oeuvrer aux côtés de Claude Lévi-Strauss. Spécialiste incontesté des cultures indiennes, et notamment de celle des Lakotas, il est également membre de l'American Anthropological Association et du Royal Anthropological Institute of Great Britain. -
Gravement blessé pendant la guerre de Sécession, et auteur d'un acte de bravoure qui sauve son régiment, le jeune lieutenant de cavalerie nordiste, John Dunbar, demande à être muté aux confins de la Frontière pour connaître l'Ouest sauvage avant qu'il ne disparaisse.
Envoyé dans un avant-poste des Plaines du Sud, il s'efforce de survivre seul en attendant les renforts. Là, il écrit son journal et tente d'apprivoiser un loup solitaire. Au bout de quelque temps, il parvient à entrer contact avec des Comanches dont le campement n'est pas trop éloigné. L'officier découvre alors un univers nouveau qu'il est un des rares Blancs à comprendre et qui lui révèle d'autres façons de voir le monde.
Grâce aux liens puissants d'amitié et d'estime que l'officier arrive à nouer avec les Indiens, nous assistons du côté des Indiens à la fable terrible de l'inéluctable début de la fin d'une civilisation unique dans l'Histoire, celle des Indiens des Plaines. Danse avec les Loups a fortement contribué - avec le film de Kevin Costner -, d'une part au renouveau du western mais d'autre part, et surtout, à une prise de conscience de ce que fut le monde des Indiens d'Amérique du Nord, en l'occurrence celui des Plaines.
Publié dans " Nuage rouge " en 1991, ce roman inaugura cette collection, première du genre dans l'histoire de l'édition française à s'ouvrir exclusivement à l'Amérique indienne, celle d'hier comme celle d'aujourd'hui.
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Dans un océan d'herbe : Une famille pawnee au coeur de l'Amérique
Walter R. Echo-Hawk
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 24 Janvier 2024
- 9782268109978
Ils se nomment eux-mêmes Cahriksicahriks, Hommes-des-Hommes. Ce sont les Pawnees. Cet ouvrage est la première traduction en langue française sur cette tribu ; il est l'oeuvre de Walter R. Echo-Hawk, membre de la bande pawnee des Kitkehahkis et président de la Nation Pawnee de 2020 à 2023. Dans ces pages, Echo-Hawk retrace l'histoire de sa famille aussi loin que ses souvenirs remontent. Sur dix générations, nous suivons la mémoire et le destin d'une filiation tribale transmise au long des décennies. L'auteur écrit d'un point de vue subjectif, retranscrivant les pensées et les visions de ces prédécesseurs comme si eux-mêmes s'exprimaient directement. À travers ce récit pourvoyeur d'informations de première main issues de témoignages oraux recueillis auprès des membres de sa famille, Echo-Hawk offre une vision autochtone de l'histoire des Pawnees jusqu'en 2018. Épouvantables guerres intertribales, arrivée des Espagnols puis des Américains, les réserves avec leur cortège d'humiliation et de dénuement durant tout le XXe siècle même pendant et après la participation, évoquée avec précision, des Pawnees aux deux Guerres mondiales, de Corée, du Vietnam, d'Irak et d'Afghanistan. Mais le récit dépasse le strict cadre familial et nous entraîne au coeur de l'histoire et de la vie des Pawnees depuis une période mythologique lointaine matrice de leur cosmogonie et de leur mythe de Création. Il en émane une évocation profonde et sensible des aspects de leur héritage spirituel via les cérémonies religieuses, les us et coutumes et la tradition orale car c'est une histoire qui se déroule dans le « Monde de Tiraawaahat », leur Divinité suprême, le Créateur de l'Océan d'Herbe.
Né en 1946, Walter R. Echo-Hawk, chef de la tribu pawnee, est historien, avocat juriste et membre de l'American Academy of Arts & Sciences. En 2015, Echo-Hawk est le premier à être distingué à la Scholar Lewis and Clark School. En 2018 il a enseigné à l'université d'Hawaii-Monoa Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la Justice et le Droit. -
Fruit de recherches minutieuses d'informations de premier plan, Elliott Arnold s'est attaché, dans cette grande fresque à la fois épique, littéraire et historique, à mettre en relief la figure du personnage le plus emblématique d'une des tribus indiennes les plus puissantes et redoutées de la seconde moitié du XIXe, celui qui fut loyal, craint et respecté autant par les Apaches que par les Américains : Cochise.En 1848, les Apaches chiricahuas, qui vivent dans le futur État de l'Arizona, ont à leur tête ce chef vénéré et puissant. En guerre depuis plus d'un siècle avec le Mexique, les Apaches s'inquiètent de l'arrivée en nombre des Américains. Pris entre deux armées, de deux grands pays, Cochise parvient à contenir la fougue de ses jeunes guerriers pour maintenir à bout de bras une paix qui épargne des vies apaches. Mais quand, en 1861, les Chiricahuas sont accusés à tort du rapt d'un enfant, le feu est mis aux poudres et provoque la célèbre guerre de Cochise qui durera onze ans. Sa rencontre avec Thomas J. Jeffords et les liens d'amitié qu'ils noueront, permettront à Cochise de changer le cours de l'Histoire et, à nouveau, de sauver de nombreuses vies apaches grâce au traité de paix de 1872.En 1949, quand Delmer Daves porte, avec James Stewart et Jeff Chandler, le livre d'Arnold à l'écran, il en fait l'un des premiers westerns qui pose un regard différent et favorable aux Indiens d'Amérique du Nord.
Elliott Arnold, né en 1912 à New York, est mort en 1980. Journaliste et grand reporter, membre de l'US Air Force, il écrit et publie de nombreux romans traduits dans plusieurs langues. Elliott Arnold demeure un des auteurs américains de romans historiques les plus solidement documentés. -
Cochise, chef des Apaches chiricahuas
Edwin R. Sweeney
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 19 Avril 2023
- 9782268108162
Cet ouvrage d'Edwin R. Sweeney est la première biographie de Cochise, le chef le plus puissant, le plus craint et le plus respecté de tous les Apaches, et peut-être bien de tous les chefs Indiens du XIXe siècle. Il fut le seul à réunir sous son unique commandement les quatre bandes de sa tribu, les Chiricahuas, mais aussi d'autres groupes apaches et parfois des Navajos pour affronter deux États du Mexique et les États-Unis.Né parmi la bande des Chokonens vers 1810, dans les Dragoon Mountains au sud-est de l'Arizona, il prend leur tête au milieu des années 1850. L'autorité de ce maître stratège, orateur envoûtant, lui rallie bientôt les Chihennes de Mangas Coloradas puis de Victorio, les Nednhis de Juh, et les Bedonkohes du farouche guerrier Geronimo. Vénéré des Apaches, il fascine aussi les Blancs. Mais en février 1861, la tragique affaire Bascom où il est injustement accusé du rapt de l'enfant d'un fermier, puis la bataille d'Apache Pass des 15 et 16 juillet 1862, lancent une guerre implacable, incessante qui durera 12 ans. Le seul nom de Cochise résonne dès lors tel un tocsin dans les coeurs terrorisés des populations, inquiète les militaires. Prié par le président Ulysses S. Grant en personne de venir négocier à Washington il refusera, proposant aux émissaires que ce dernier vienne le voir au sommet d'une montagne. Toutefois, pour sauver des vies et préserver sa « Terre Spirituelle », son Apacheria, il signe en octobre 1872 grâce à l'intermédiaire de Thomas J. Jeffords, son seul ami blanc de confiance, un traité de paix avec le général Oliver Otis Howard. Deux ans plus tard le 8 juin 1874, malade, Cochise décède. Son fils aîné Taza lui succède mais à sa disparition, en 1876, son frère Naiche, s'il devient le chef héréditaire des Chiricahuas, se laissera souvent dominer par Geronimo.Une nouvelle guerre apache éclate, héroïque mais illusoire. La paix de Cochise est bien morte. Réserves inhospitalières, déportation en Floride en 1886, tel se dessine désormais le terrible destin des Chiricahuas qui demeureront prisonniers de guerre jusqu'en 1913.
Né en 1950 à Boston, Edwin Russell Sweeney est l'auteur de nombreux livres et articles sur les Indiens du sud-ouest des États-Unis. Ses biographies de Cochise et Mangas Coloradas font autorité dans le monde anglo-américain et dans toute l'Europe. -
Faire la paix avec Cochise : journal de 1872 du capitaine Joseph Alton Sladen
Joseph Alton Sladen, Edwin R. Sweeney
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 18 Octobre 2023
- 9782268109596
S'il y eut au XIXe siècle, au plus fort des guerres indiennes, une mission en laquelle personne ne croyait, c'est bien celle que mena le général de brigade Oliver Otis Howard pour négocier une paix avec le chef apache Cochise.Été 1872. La Maison-Blanche considère qu'il est temps de mettre fin aux guerres apaches. Aux yeux du président républicain Ulysses S. Grant, Cochise, chef des Apaches chiricahuas, est le seul interlocuteur de cette tribu ayant assez d'autorité et d'ascendant sur les siens pour être à même de négocier sérieusement une paix. Le chef chiricahua tient tête depuis douze ans aux troupes américaines, mais aussi mexicaines. La « Guerre de Cochise » répand la terreur en Arizona et au Nouveau-Mexique et commence à coûter cher en vies, en dollars et ralentit fortement la « marche du progrès ». Même s'il reste souvent maître du terrain, le grand chef est conscient que chaque affrontement se termine par trop de morts dans les rangs chiricahuas. Par l'intermédiaire de son seul ami blanc, Thomas Jonathan Jeffords, Howard, en qualité de représentant du président Grant, assisté de son aide de camp Joseph A. Sladen, met sur pied une mission de paix. Jusqu'à la signature du traité le 11 octobre 1872, Sladen tient au jour le jour son journal. Scrupuleux, détaillé, intelligemment rédigé, ce journal se révèle un véritable trésor pour tout lecteur et bien sûr pour les ethnologues et les historiens. En immersion au sein d'une tribu indienne en état de guerre, nous découvrons la vie quotidienne des Apaches, leurs lois de l'hospitalité. Et enfin, nous nous trouvons face à Cochise.
Joseph Alton Sladen (1841-1911) outre qu'il fut un vétéran des armées de L'union durant la guerre de Sécession effectua des études en médecine. Très tôt il devint l'intendance du général Oliver Otis Howard. Il sera jusqu'à la mort de ce dernier en 1909 son fidèle aide de camp. Edwin R. Sweeney qui a établi l'édition et l'appareil critique du Journal est l'auteur des biographies de Cochise et de Mangas Coloradas parues dans la présente collection. -
Little Bighorn : une bataille dans la mémoire américaine, de 1876 à nos jours
Philippe Birembaut
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 13 Septembre 2023
- 9782268109398
La bataille de la Little Bighorn a été un événement sans précédent dans l'Histoire militaire des États-Unis. Le 25 juin 1876, dans le Montana, face à une puissante coalition de Sioux et de Cheyennes, le général George Armstrong Custer trouve la mort avec une grande partie de son régiment, « son » 7e de Cavalerie. Cette défaite de l'armée américaine, symbolisée par l'appellation Custer's Last Stand, survient au moment où la conquête de l'Ouest s'achève. Malgré les décennies, Little Bighorn marque toujours les tréfonds de la mémoire collective du pays. Le site du théâtre des opérations, outre qu'il est un des lieux les plus visités des États-Unis, est une matrice de l'Histoire américaine, générant profusion de livres, d'articles, de films, de peintures et de sculptures. Comparés aux faits établis, les éléments les plus emblématiques, notamment vers la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours, sont ici rapportés aux historiens, romanciers, peintres, cinéastes, Américains et Indiens, ayant participé à la création ou à la destruction du mythe du Custer's Last Stand, à l'environnement culturel, socio-économique et politique des États-Unis. Dicté par une vision assez consensuelle de la bataille à diverses périodes, le mythe initial de Little Bighorn change progressivement, se déstructure et se reconstruit différemment. Il suit étroitement la vision et le traitement des Indiens par le gouvernement américain comme les options politiques des Américains eux-mêmes.
Philippe Birembaut, professeur à la faculté de Médecine de Reims de 1985 à 2020, a toujours éprouvé un vif intérêt pour l'Histoire de l'Ouest américain. Little Bighorn et ses principaux acteurs qui ont participé grandement à la mythologie de l'Ouest, ont suscité son intérêt et donné ce livre. -
Sitting Bull : chef des Sioux Hunkpapas
Stanley c. Vestal
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 9 Février 2022
- 9782268106571
Seuls les Sioux qui ont connu Sitting Bull ont pu donner à Stanley Vestal les moyens de finaliser correctement, à leurs yeux, cette biographie, la biographie mère, historique et de terrain, grâce à laquelle d'autres auteurs - universitaires-de-bureau - jusqu'à nos jours, ont pu exister :
Le Vestal est le « livre-racine » sur Sitting Bull.
Quand en 1926 Stanley Vestal rencontre de nombreux Sioux dans les réserves du Dakota, commence la gestation du premier grand livre sur les Indiens. Parmi les Lakotas avec qui il parle de son projet, Vestal retrouve les deux neveux de Sitting Bull : One Bull et White Bull dont la capacité à raconter les événements, à parler de leur oncle, contribuent de façon capitale à la réalisation de ce projet. Sitting Bull est né en 1831 au sein de la bande des Sioux hunkpapas. Dès 1865, les Américains commencent à entendre parler de lui. Après 1868 Sitting Bull émerge de plus en plus comme le leader des Indiens des Plaines que l'armée américaine aura à défier en priorité. De combats en combats, ses partis de guerre finissent par anéantir le 25 juin 1876, à Little Big Horn dans le Montana, le 7e régiment de cavalerie du général Custer. S'ensuivront la fuite au Canada puis le retour, en 1881, aux États-Unis où, après quelques tours de piste dans le Wild West Show de Buffalo Bill, Sitting Bull sera assassiné le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Nord, par un membre de la police indienne au service de l'armée. Quatorze jours plus tard, le 29 décembre, près de 350 Sioux, essentiellement miniconjous et hunkpapas, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, trouvent la mort à Wounded Knee sous le feu de la soldatesque américaine qui se livre à un véritable carnage.
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Inspiré de son enfance cherokee, forrest carter restitue avec ce livre la mémoire vivante des indiens.
A la mort de ses parents, petit arbre a cinq ans. ses grands-parents l'emmènent alors vivre dans leur cabane en rondins au coeur des montagnes du tennessee. grand-père, analphabète, gagne un peu d'argent en distillant clandestinement du whisky. grand-mère lui apprend à lire, cinq mots nouveaux par semaine dans le vieux dictionnaire. mais un autre livre fascine petit arbre: la nature, qui va l'éduquer, l'aguerrir et former sa vision du monde.
Il découvre que les plantes parlent, que les animaux ont une âme, que le cycle des saisons se déroule selon des rites secrets. pourquoi les blancs, les "politiciens" - ces citadins ignorants et vaniteux qui prétendent imposer aux indiens des contraintes absurdes - veulent-ils l'envoyer dans une école où il sera battu ? face à l'adversité, petit arbre saura puiser en lui une force intérieure grâce à l'affection et aux enseignements de grand-père.
Indien cherokee, forrest carter s'exprime dans une langue grave, naïve et pleine d'humour. décédé à l'âge de quarante ans en 1980, il a publié les hors-la-loi du texas, pleure géronimo, et la haine de josé wales porté à l'écran avec clint eastwood,.
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Fools Crow : sagesse et pouvoir
Thomas E. Mails, Frank Fools Crow
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 14 Septembre 2022
- 9782268107738
Frank Fools Crow - 1890-1989 -, comme son illustre et célèbre oncle Nicholas Black Elk, aura été toute sa vie le chef cérémoniel et Saint-Homme des Sioux lakotas. Par la mémoire qu'anime en permanence la tradition orale, ses paroles perdurent et insufflent l'énergie, la sérénité que procure la Connaissance liée au Sacré. Si le premier livre, L'Homme-médecine des Sioux, est plus axé sur la vie dans la réserve et sa position de leader spirituel au sein des Oglalas de Pine Ridge, les présentes pages sont consacrées à la spiritualité en action, comment le Pouvoir peut circuler en nous comme l'air dans un os ouvert et creux, comment l'esprit peut-il voyager à de prodigieuses vitesses, comment évoquer, voire parler à l'Être Suprême Wakan Tanka ou à Ses Auxiliaires. Des décennies durant, Fools Crow a conduit les cérémonies les plus importantes comme celle de la loge de sudation, de la danse du Soleil, du Yuwipi, de la Pipe Sacrée, des quêtes de la Vision. Fools Crow répond très clairement aux questions que se pose un vaste public consciemment ou non, sur les Indiens, leur us et coutumes, comment perdurent leurs traditions. L'action de Fools Crow a dépassé le strict cadre des réserves indiennes. Ainsi, avant qu'il ne quitte ce monde, il avait reçu la visite de Robert de Niro venu l'honorer ; une autre fois ce fut le chanteur country John Denver venu parler et chanter ; et, au moment de sa mort, le président républicain George Bush père a envoyé un message aux proches du vieux Saint-Homme. La nature de Fools Crow, son action dans la tribu, ont fait qu'il avait réussi à rapprocher séparément autour de lui des individualités, le mot est faible, très antagonistes. C'est aussi une forme du Pouvoir dont, dans ces pages, il est question.
Thomas E. Mails, ethno-historien, - 1920-2001 - est l'auteur de très nombreux livres sur les traditions, les us et coutumes et les religions sioux, cheyennes, hopis, apaches, cherokees. -
Oklahoma, années 1920, réserve des Indiens osages.La découverte d'importants gisements de pétrole sur des terres appartenant aux Osages fait la fortune de quelques membres de la tribu. Hommes d'affaires et autorités locales, dont les intérêts sont en jeu, voient cela d'un mauvais oeil. Dès lors, tous les moyens, dont les meurtres, sont bons pour faire main basse sur ce sous-sol qui renferme d'inestimables richesses. C'est ce qui arrive à Grace Blanket, assassinée. La famille Graycloud, qui a recueilli sa fille Nola, est menacée. Autour d'eux, les morts suspectes et emprisonnements se multiplient.Privés de leurs revenus puis de leurs terres, les Osages sont réduits à la misère. Des lettres arrivent au FBI à Washington, dénonçant les meurtres d'Indiens impunis. Malgré des fuites dans la presse, celles-ci demeurent sans effet. Jusqu'au jour où Stace Red Hawk, un Sioux lakota devenu agent du FBI, est envoyé sur place en mission d'observation. Prenant fait et cause pour ses « frères indiens » de l'est, il suivra les Graycloud dans leur exil, renonçant à un idéal illusoire de coopération avec les Blancs. Fondé sur des faits avérés, le roman de Linda Hogan expose le conflit de deux mondes qui ne peuvent se comprendre. Derrière les images de paysages dévastés, de bidonvilles et d'exode, la cupidité dévastatrice dévore l'univers désormais éclaté des Indiens. À l'heure ou sort le fim de Martin Scorcese, Killers of the Flower Moon qui traite de cette histoire, ce roman est plus que jamais au coeur du sujet.
Indienne chickasaw, Linda Hogan, poète, romancière, essayiste, a reçu un American Book Award de la fondation Before Columbus. Titulaire de nombreuses distinctions littéraires, nominée au Pulitzer, elle est professeur à l'Université du Colorado et travaille en tant que bénévole à la préservation de la faune sauvage. Deux autres de ses livres, Power et Femme-Qui-Veille-Sur-Le-Monde ont été publiés dans la présente collection. -
Les Indiens Osages : enfants-des-eaux-du-milieu
Marie-Claude Feltes-Strigler
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 8 Février 2023
- 9782268108056
Tribu de l'Est des Grandes Plaines, les Osages, ou Ni-u-kon-ska étaient, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, un peuple de chasseurs cueilleurs et, quand il le fallait, de guerriers. Ils se nommaient eux-mêmes Wazhazhe ou Enfants-Des-Eaux-Du-Milieu. Les Osages vivaient dans la vallée fertile du Mississippi lorsque les explorateurs européens les rencontrèrent au XVIIIe siècle. Les Français, en partie desquels cette tribu doit son nom, en firent leurs partenaires privilégiés pour la traite des fourrures à un point tel qu'en 1827 un groupe de six Osages arrive en France où ils sont invités à l'Opéra de Rouen avant de séjourner à Paris. Au fil de leurs « aventures françaises », c'est l'évêque de Montauban qui dut ouvrir une souscription pour leur permettre de retourner en Amérique. Durant tout le XIXe siècle, sous la pression des colons, les Osages sont déplacés au Kansas, puis en Territoire Indien, qui devient en 1907 l'actuel Oklahoma ; enfin, au début du XXe, et pour le malheur de beaucoup d'entre eux, des gisements de pétrole sont découverts « sous » la terre de leur réserve. Les Osages deviennent alors la cible d'opportunistes malfaisants, parfois membres des autorités locales. Tous convoitent leurs richesses, sans compter les assassinats qui se perpétuent sur les « malheureux » Osages soudainement fortunés et ce, au vu et au su de tous, sous le nez de l'État fédéral. Aujourd'hui, faisant face à la réalité, renaissant des cendres de son passé, la tribu revendique son identité, sa culture et sa langue. Les récents séjours de l'auteure chez les Osages ont rendu possibles des informations inédites sur l'actuelle situation de cette tribu aujourd'hui dans la société américaine.
Marie-Claude Feltes-Strigler, Maître de conférences à l'Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, est l'auteure d'une thèse de doctorat, « La nation navajo. Tradition et développement », ainsi que de nombreux articles et livres sur les Indiens en général. Voyageuse et chercheur de terrain chez les Navajos et les Osages, elle a collaboré avec le Navajo Sam Begay, pour son livre Moi, Sam Begay, homme-médecine navajo paru dans la présente collection. -
Une famille de chasseurs indiens : mythes, contes et fables des Indiens de Californie
Jaime de Angulo
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 19 Octobre 2022
- 9782268108179
Reconnu comme linguiste et anthropologue de terrain, les quarante années que Jaime de Angulo passa parmi les diverses communautés indiennes de Pit River du nord-est Californien lui donnèrent les moyens de tisser les liens nécessaires permettant l'éclosion d'une oeuvre identifiée comme essentielle concernant les mythologies des tribus de Californie et de la Côte Ouest. Comme les Indiens le font eux-mêmes dans les histoires qu'ils rapportent, Angulo mêle le folklore, les récits de chasses et diverses histoires, le tout émaillé de dessins « naïfs », découlant directement d'une façon ou d'une autre, des mythes de Création.Tout à la fois en joyeuse, parfois dramatique, mais toujours en mythologique compagnie, Angulo, par la Voix du Conte, la tradition orale, nous fait remonter dans les anciens temps des Indiens de Pit River, mais aussi des Karoks, Pomos et autres Miwoks. Nous suivons alors les aventures de Père-Ours, de Mère-Antilope, du Petit-Garçon-Renard, de Vieil-Homme-Coyote à une époque où les hommes et les animaux n'étaient pas si éloignés ; ce qui n'est pas sans rappeler les grands Mythes de l'Émergence décrits notamment dans le Diné-Bahané des Navajos de Zobrod et Le Livre du Hopi de Frank Waters. À sa façon simple et ludique, Angulo recrée un monde mythologique nourri au pouvoir de la narration tout en évitant les écueils, voire les dangers, des abus du pittoresque et du romanesque qui ont la faculté de dénaturer une oeuvre. En somme, un ouvrage fidèle aux univers tribaux qu'il dépeint.
Jaime de Angulo est né à Paris en 1887. À dix-huit ans, il part aux États-Unis où durant ses premières années il travaille comme rancher dans l'ouest californien. Après des études de médecine à John Hopkins, il passe une quarantaine d'années parmi les tribus de Californie et de la Côte Pacifique, sur lesquelles il laisse une littérature remarquée. Il meurt à Berkeley en 1950. -
Histoire des Sioux ; des siècles de liberté à la réserve (1650-1890)
George e. Hyde
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 31 Mars 2021
- 9782268104065
« La trilogie des Sioux de Hyde représente une référence dans l'histoire des Indiens d'Amérique du Nord. Son travail était révolutionnaire et innovant, à la fois dans la méthode et dans les détails à tel point que ses livres ont servi de modèles aux historiens qui lui ont succédé. ».
Raymond J. DeMallie.
L'avènement de cette trilogie sur les Sioux, rédigée de 1937 à 1961, demeure une étape unique quant à l'utilisation de sources écrites allant du XVe au XIXe siècle auxquelles s'ajoutent des témoignages directs par ceux ayant vécu les dernières décennies de la fin d'un monde. Des premières migrations dès 1650 aux années 1890, l'ouvrage reconstitue méticuleusement l'histoire des Sioux tetons-lakotas : fratricide guerres intertribales, affrontements contre l'armée américaine, conflits avec les marchands de la Frontière et les agents de réserve. Quant aux chefs, Hyde démontre que la dynamique de cette histoire a pour beaucoup procédé du succès ou de l'échec de ces derniers à comprendre la futilité de résister aux Américains. En ce sens il établit les différences entre le duo Sitting Bull-Crazy Horse et le duo Red Cloud-Spotted Tail, celui-ci ayant eu la patience, la diplomatie d'effectuer l'inévitable transition du passage des siècles de liberté à l'enferment dans les réserves.
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L'agonie des grandes plaines
Robert f. Jones
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 17 Février 2021
- 9782268104775
Wisconsin 1873. À la mort de ses parents victimes dela grande crise financière, Jenny Doussmann part dans lesGrandes Plaines rejoindre son frère, Otto, vétéran de la guerre de Sécession devenu chasseur de bisons. Ceux-ci commencentà se faire rares, sans compter les rivalités entre chasseurs et laplupart des tribus indiennes entrées en guerre. Le premier hiverde ces deux émigrants allemands, seuls dans l'immensité, tourne au cauchemar. Ils seront sauvés par une vieille connaissance,Two Shields, un Cheyenne du Sud qui s'engage à veiller sur eux.Devenus membres de sa tribu, Jenny et Otto devront combattre àla fois d'autres chasseurs et des tribus ennemies des Cheyennes. Dans ce roman sauvage et lyrique, les Grandes Plaines sont leréceptacle d'un monde à l'agonie et font corps avec l'Indienet le bison décimés. Ce tableau de l'Ouest américain, avec sesdescriptions crépusculaires, mais réalistes, n'épargne personne, animaux et humains : Indienscomme Blancs.
Un regard lucide et sans concession, vif et dur, sur la période la plus tumultueuse et tragique de l'histoire de l'Ouest américain.Dan O'BrienAvec admiration et respect, je ne cesserai de m'exclamer « wow ! » en lisant ce livre. « L'Agonie des Grandes Plaines » est un roman formidable, prenant, excitant, fascinant, magnifiquement écrit.Elmore Leonard Robert F. Jones (1934-2002), romancier, éditorialiste au Men's Journal et journaliste pour Sports Illustrated and Fields & Stream, a écrit plusieurs ouvrages,documents comme romans, dont Jake et Upland Passage qui ont reçu des prix. -
Indiens de tout poil et autres créatures
Adrian c. Louis
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 14 Mai 1999
- 9782268032719
Inspirées de la réalité quotidienne et racontées sur le mode des légendes anciennes, les nouvelles de ce recueil transcendent leur modèle et touchent au coeur de la vie des indiens d'aujourd'hui.
Le trickster, animal farceur et souvent malfaisant de plusieurs mythologies indiennes, est l'inspirateur des figures qui traversent les récits : coyotes en rut à figures humaines, corbeaux obsédés sexuels et ours sages, et leurs pendants humains, alcooliques pour la plupart. les vies des personnages s'entrecroisent au fil de ces nouvelles souvent désopilantes, mais aussi tristes, dépouillées ou encore paillardes, et toujours émouvantes, profondément humaines.
La langue d'adrian c. louis est dure, satirique, mais ô combien lucide, notamment sur les rapports de pouvoir, et portée par un humour tranchant. elle incarne coyote le trickster, mais aussi les gens des rues et des réserves, les clochards, les jeunes, les ratés, les fêlés et les purs génies. malgré l'enfer de la " rez ", louis écrit avec le coeur de ses ancêtres paiutes.
" tu te demandes sans doute pourquoi j'écris tout ça.
Au juste je n'en sais rien, mais il fallait que ça sorte et je me suis souvenu que tu m'avais aimé. en tout cas, moi, je t'aimais. quoi qu'il en soit, les grandes villes ont le don de sucer les indiens jusqu'à la moelle pour les recracher ensuite. nous allons dans les villes pour nous y perdre, ou alors pour mourir. ou encore, pire que tout, nous allons dans les villes pour devenir des blancs. ".
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Les indiens d'Amérique du nord dans la Grande Guerre
Jacques Rouzet
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 25 Octobre 2017
- 9782268096384
Les tranchées de la Grande guerre fourmillaient de soldats français et étrangers. Parmi eux, les Indiens d'Amérique du Nord sont arrivés en nombre. Dès 1914, 4000 Indiens du Canada débarquent en France et en 1917, 15000 Indiens des Etats-Unis les rejoignent, retrouvant ainsi leur dignité de guerriers. Comment ont-ils été recrutés ? Quelles étaient leurs compétences particulières ? A quelles tâches ont-ils été employés ? Sioux, Cheyennes, Comanches, Apaches, Crows, Choctaws, Blackfeet, Navajos, combattirent au coude à coude avec les Doughboys ou les Tommies, les Tirailleurs sénégalais et les Australiens.
Eux qui n'avaient pas même la nationalité américaine, ils se sentirent pleinement Américains pour combattre les soldats du Kaiser et mourir, couverts de boue, dans les tranchées. C'est leur histoire, émouvante et superbe que nous raconte, dans un livre tout public et néanmoins extrêmement documenté, Jacques Rouzet, grand spécialiste des tribus "Natives".
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Rituels de guérison chez les Navajos
Donald F. Sandner
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 11 Mars 2020
- 9782268103501
S'il y a une approche primordiale sacralisée de la mythologie du Diné, les Navajos, c'est bien celle qui procède des rituels de guérison. Au-delà des symptômes et des soins apportés au corps physique, ces rituels cherchent toujours à replacer la psyché de l'individu en harmonie avec l'ensemble des forces naturelles et surnaturelles qui l'entourent. Le livre expose les processus symboliques de guérison développés par les rites ancestraux qui mettent en application des principes redécouverts par la psychanalyse jungienne. Le principal support physique, comme artistique, de ces processus se traduit par la réalisation de peintures de sable créées uniquement dans un contexte rituel et religieux. Elles représentent les formes symboliques issues du mythe du Diné de la Création. L'auteur, psychanalyste jungien, évalue et compare son savoir à la tradition navajo ; en cela, il s'est souvent entretenu avec plusieurs hommes-médecine. Nous découvrons ainsi la Voie de la Beauté, de la Bénédiction, du Grand Dieu, du Vent, de l'Ennemi, du Projectile, de la Grande Étoile mais aussi le Chant de la Nuit comme celui de la Voie Malfaisante, le Chemin du Pollen, les fumigations sacrées à base d'armoise. Ultimement, nous pouvons aussi considérer ces rituels ancestraux de guérison comme une forme de réflexion sur notre héritage et nos anciennes médecines holistiques.
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Voix ancestrale ; conversations avec N. Scott Momaday
Charles Woodard
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 7 Octobre 2020
- 9782268104355
Ces dialogues avec le grand écrivain kiowa N. Scott Momaday sont des conversations à bâtons rompus, jubilatoires et emportées, riches et joyeuses, sérieuses, jamais graves et par lesquelles nous côtoyons avec une étrange facilité la littérature, l'esthétique, la spiritualité, le langage liés à l'univers des Indiens d'Amérique du Nord. Nous y accédons par ces échanges avec un géant de la littérature, autant indienne qu'américaine, dont la voix profonde résonne à notre entendement et nous met en contact direct avec son oeuvre.
Par sa nature, le livre donne à apprécier la chance d'avoir l'opportunité d'entrer dans l'art de la Conversation, la puissance évocatrice que cela peut revêtir. Momaday révèle ici à quel point, et comment, il a été profondément influencé par ses racines kiowas. Dans son travail incessant de création, tant comme écrivain que comme peintre, Momaday, comme l'écrit Woodard, étonne par la « diversité et l'ampleur de son expression artistique ». Voix ancestrale nous emmène aux sources de sa création, au coeur de son univers. De ces échanges viennent à nous les voix calfeutrées dans les livres, dans les replis de l'esprit et les ressacs de l'Histoire. En exprimant la quintessence de son monde mythologique, en nous faisant part de certains aspects de son histoire personnelle liée à celle des Indiens d'Amérique du Nord, Momaday replace l'individu au centre du processus de création artistique, de son identité propre, dans son environnement originel et de son émotion unique.
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Les sioux des plaines face au colonialisme ; de Lewis et Clark à Wounded Knee (1804-1890)
Jeffrey Ostler
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 2 Mai 2018
- 9782268096452
Issu des plus récentes études sur les Sioux des Plaines, cet ouvrage est à ce jour l'un des plus abouti sur cette tribu qui, presque à elle seule, synthétise sur son nom la résistance et la funeste destinée des Indiens d'Amérique du Nord.
Jeffrey Ostler démontre - avec solides arguments à l'appui, témoignages irréfutables de toutes les parties et documents officiels - comment l'Histoire peut aspirer dans sa spirale, pour mieux le broyer, un peuple entier comme les Sioux lakotas, notamment face au processus de colonisation qu'a, au départ, plus que symbolisé l'expédition de Lewis et Clark de 1804 ordonnée par le président Jefferson. Dans une parfaite et claire chronologie, Ostler rapporte les événements et les engrenages militaire, géopolitique, diplomatique, juridique et économique qui ont réduit à portion congrue les immenses contrées des Indiens des Plaines et tous les éléments ayant inéluctablement concouru au massacre de trois cents Sioux dans le Dakota du Sud, à Wounded Knee, en décembre 1890 quelques jours après le meurtre de Sitting Bull.
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Après l'assassinat en 1877 du chef de guerre des derniers Sioux rebelles Crazy Horse, Washington décide de nommer dans le Dakota du Sud le jeune docteur Valentine McGillycuddy comme agent indien de l'agence des Sioux oglalas, bientôt rebaptisée réserve de Pine Ridge.
L'homme, honnête et sans détours, va connaître les pires années de sa carrière au service du gouvernement. Ses nouvelles fonctions vont le confronter au chef oglala Red Cloud, une forte personnalité, retors, autoritaire, à l'esprit insaisissable et dont le pouvoir et l'ascendant sur les siens, que les Blancs pensaient briser après son enfermement dans la réserve, demeurent plus fort, que jamais. Dans un style envoûtant, convaincant de par l'exactitude des faits, l'authenticité des personnages, O'Brien décrit minutieusement les circonstances de la politique et des tensions des premiers jours de la réserve, au moment où McGillycuddy, le fonctionnaire qui fit l'objet du plus grand nombre d'enquêtes en Amérique, presse les Sioux d'adopter une économie agricole.
Le jeune agent va en effet devoir affronter, outre la corruption et les prébendes, une opposition larvée, parfois rude et menaçante qui va pendant plusieurs années le mettre dans une position difficile vis-à-vis de ses collègues du bureau de Pine Ridge, des rares Indiens qui se sont mis de son côté, et du gouvernement dont l'un des enjeux des prochaines élections présidentielles concerne la politique du ministère de la Guerre quant à l'administration des réserves indiennes et notamment l'aigu problème sioux que pose Red Cloud à Washington.
Le face-à-face entre les deux hommes restera unique dans l'histoire d'un agent de réserve et son dénouement s'achèvera dans un déchirement qui incarnera à jamais le terrible symbole de la tragédie des Grandes Plaines d'Amérique.
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Les indiens et la nature
Françoise Perriot
- Éditions du Rocher
- Nuage Rouge
- 2 Novembre 2017
- 9782268095172
Depuis toujours les Indiens et la Nature ont été deux termes indissociables, liés dans l'image que nous en avons tant dans les grands classiques de la littérature, de la BD ou du cinéma. Le présent ouvrage, s'il n'est pas conçu dans un esprit religieux mystique, ni même par une adhésion à l'idéologie New Age par rapport aux Indiens, ou par on ne sait quel militantisme écologique acerbe, relève plutôt d'une forme d'écologie spirituelle.
En cela, le motif premier du livre, son intérêt réside plus dans la fusion totale des Indiens avec la Nature et non comme si ces derniers étaient des parangons d'une écologie traitée à toutes les sauces... Dans ce voyage, nous sommes conviés à la "re" -découverte d'une terre du début du monde avec des personnages sortis tout droits d'un grand mythe que l'on croyait éteints. Le livre instaure la contemplation d'une nature si puissante dans son omniprésence qu'elle force toujours le respect avec ses paysages qui abritent des animaux sauvages encore libres, et ses horizons enivrants.
Parce que l'histoire de ce livre, c'est aussi celle de la Dernière Frontière qu'au fil des pages nous pouvons saisir. Entre les Indiens et la Nature il y a l'évidence tant physiologique que spirituelle, métaphysique et pour tout dire, parfois, "mystique" . Les mythes en rapport avec la nature décrits ici nous le démontrent. Mystique au sens noble et "traditionnel" du terme, celui que les Indiens appréhendent dans leur héritage spirituel qu'ont façonné des siècles de cosmogonie.
Les photographies commentées ne sont pas de simples "illustrations" et font plus que d'évoquer la nature. Elles expriment sa diversité, sa force et sa faiblesse, des hommes aux cultures variées qui en dépendaient et avaient appris à vivre avec elle en harmonie, jusqu'au Cercle de la vie brisé à l'arrivée des étrangers venus de l'Est. Les Indiens sublimaient tant les paysages, les grands espaces que nous sommes en mal d'imaginer qu'il ne s'agisse pas d'un phénomène de réciprocité.
La disparition des dernières immensités sauvages laisse répandre l'idée que nous assistons à la fin d'un monde, voire notre propre fin. Conçues comme des documents scientifiques, géographiques et ethnographiques, ou comme des curiosités ou des tableaux artistiques, ces photographies - rares et pour certaines inédites - dépassent l'instant furtif de la prise de vue et l'intention du photographe. Elles nous invitent à diriger notre regard vers l'avenir.
Les Indiens ont été combattus, spoliés, dépouillés, humiliés pour être finalement "protégés" par ceux-là même qui les envahirent. Des Parcs naturels pour la Nature, des Réserves pour les Indiens. Pour les deux, un même surprenant pouvoir de résilience.