Résister poétiquement, un opus qui invite à se reconnecter avec l'intensité, la force et le pouvoir des mots et des engagements. Dans ces pages, dans ce disque, sont réunis des poèmes, des musiques, des oeuvres contemporaines qui, chacune à leur manière, tentent de secouer le monde : un livre-CD en poésie et en musique, illustré par huit artistes, dont Ernest Pignon-Ernest et sa fameuse silhouette de Mahmoud Darwich collée sur le mur qui coupe Jérusalem en deux.
Issu du spectacle "Résistances poétiques" créé en 2019 réunissant les poèmes de Cyril Dion et la musique de Sébastien Hoog.
Ce livre est habité par la rencontre de et avec Soulages. Ses rencontres ont marqué à jamais sa vision de l'art : d'abord avec l'archéologie et l'art pariétal, ensuite avec Conques et l'art roman, enfin avec l'abstraction pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses grandes rencontres des années 1950-1960, avec Picabia, Hartung, Atlan, Senghor, puis autour de Conques avec Georges Duby et Jacques Le Goff, sont aussi des moments phares de son oeuvre, comme l'est sa rencontre avec le Japon.
Michaël de Saint-Cheron et Matthieu Séguéla tracent ici un triangle d'or entre l'art de Soulages, l'Afrique noire et le pays du Soleil levant. Ce livre analyse l'outrenoir à travers une double approche novatrice confrontée à l'histoire du xxe siècle et au dialogue des cultures et des arts.
La première histoire des couvertures de livres en langue française, riche de plus de 200 illustrations. Cette « histoire visuelle » explore les modalités et la finalité de la conception éditoriale, matérielle et graphique des couvertures de livres publiés dans toute l'Europe, dans les pays anglo-saxons, sans oublier les spécificités des productions nées dans les pays de l'Est comme en Asie.
Pour Château La Coste, Prune Nourry a imaginé une sculpture monumentale, représentant une femme enceinte émergeant du paysage. Installation immersive et architecture écoresponsable, Mater Earth nous ramène aux origines de l'humain et aux mythes de création. Vision rare d'une oeuvre en train de se faire, porte ouverte sur le processus créatif, le livre met la sculpture Mater Earth en regard de tout ce qui l'a alimentée, formée, élevée.
En coédition avec l'AMI (Atelier-Musée de l'Imprimerie, à Malesherbes), un ouvrage conçu, écrit et illustré en hommage à Marcel Jacno, graphiste populaire du XXe siècle, étrangement méconnu, dont tout un chacun connait l'une des créations au moins : pour exemples, le célèbre paquet de Gauloises bleues, ou les affiches du TNP à l'époque de Jean Vilar, ou encore les trois clés du Festival d'Avignon ; nombre de ses réalisations sont entrées dans la mémoire collective.
Des sources d'une exceptionnelle richesse, une iconographie majoritairement inédite, et une attention particulière consacrée aux cré ations typographiques - la plupart largement inexplorées et jamais réunies - de cet autodidacte des arts graphiques : une somme sur une oeuvre typographique et graphique majeure, et le premier livre consacré à Marcel Jacno, dit JACNO (1904-1989) - approches biographique, historique, esthétique et iconographique.
Le livre paraît à l'occasion de l'exposition «Jacno : typographiste» qui aura lieu à partir du 22 septembre à l'Atelier-Musée de l'Imprimerie (AMI).
La collection Art Faber, fruit d'une coédition entre Actes Sud et Lab. Arts & Entreprises de EDMP Université Paris-2, vise à explorer, que ce soit historiquement ou de façon contemporaine, les points de rencontres entre le monde de l'art et les mondes économiques. Chaque année, 3 approches, 3 formats.
Pour l'année 2022, année de lancement, sortiront en mars, Le petit traité de l'Art faber, en juin le cahier de l'art faber n°1 dédié à Yann Arthus-Bertrand avec un texte de Catherine Briat pour interroger La fabrique des animaux, puis en octobre une anthologie beaux-arts qui traverse les époques pour mettre en évidence ces dialogues et leurs nuances entre les beaux-arts et les mondes économiques.
charlie parker vécut intensément, et au plus haut degré, toutes les contradictions du créateur de génie : maîtrisant parfaitement le langage du jazz classique, il fit entendre une forme de modernité inconnue avant lui ; demandé par les grandes salles de concert, enregistrant avec des cordes à une époque où pour un jazzman c'était un privilège, il fut aussi un musicien maudit, accroché à l'alcool et à la drogue, et à qui l'on refusa un jour l'entrée d'un club portant son nom ; mettant en oeuvre des formes savantes de l'harmonie et du rythme, la musique de ce "musicien pour musicien" fut pourtant parfois
populaire.
sa carrière musicale fut brève, puisqu'elle se déroula de 1935 à 1955. sa musique, née dans l'instant, et qui aurait pu n'être que le reflet de son époque, possède les vertus de l'éternel. cinquante ans après sa mort, elle continue à bouleverser, à enthousiasmer. plus que moderne, elle est actuelle.
comme tous les volumes de la collection classica, ce livre est enrichi d'une bibliographie, d'un index, de repères chronologiques et d'une discographie commentée.
Miles Davis (1926-199 I) fut le Picasso du jazz : un artiste en mouvement permanent.
Du be-bop aux côtés de Charlie Parker, dans les années 1940, jusqu'au rap du début des années 1990, le trompettiste a traversé toute l'histoire du jazz moderne et l'a infléchie en profondeur Initiateur du jazz cool à la fin des années 1940, du jazz modal à la fin des années 1950 aux côtés de Bill Evans et de John Coltrane, et du jazz-rock à la fin des années 1960,"Miles est comme un homme qui aurait passé un pacte avec lui-même pour ne jamais se répéter", ainsi que l'affirmait le trompettiste Dizzy Gillespie.
Un son unique, en clair-obscur, qui se joue des silences, un son voilé, feutré, profondément teinté de bleu, celui du blues, son extraordinaire liberté de ton, la fluidité de son discours, sa puissance et sa forte assurance rythmique comme sa très grande finesse mélodique - la mélodie de la vibration humaine - en font l'un des plus grands musiciens de l'histoire du jazz. De toutes origines, de toutes générations, tous styles confondus, ils sont quatre-vingts musiciens de jazz à lui rendre hommage en se confiant à Franck Médioni.
Ils ont joué avec lui (Wayne Shorter, Herbie Hancock, René Urtreger, Lee Konitz, Roy Haynes, Dave Liebman, Marcus Miller...), ils sont trompettistes et ont été influencés par lui (Dave Douglas, Erik Truffaz, Wadada Leo Smith, Herb Robertson, Médéric Collignon...) : tous expriment une même admiration, une même fascination pour" le Prince des Ténèbres".
Quand Olivier Christinat, lauréat du prix Alfred Latour 2021, explore les frontières de l'image, le texte apparaît. Ou peut-être est-ce l'inverse : l'écriture contamine les images. Dans "Pas un jour sans une nuit", des textes emblématiques - "L'Ancien Testament" en hébreu, "L'Énéide" de Virgile en latin, "La Divine Comédie" de Dante en italien et "La Métamorphose" de Kafka en allemand - sont reproduits intégralement, mais paradoxalement presque invisibles : ils imposent un autre type de lecture, celle d'une image, d'une texture. Cette nouvelle façon de regarder modie alors notre perception des images photographiques, qui révèlent d'étonnantes correspondances.
Médailles d'or par équipe et d'argent individuel au championnat du monde (2002), d'argent par équipe au championnat d'Europe, unique victoire d'un cavalier français en finale de Coupe du monde, deux victoires en finale de Super League, une vingtaine de Coupes des nations dont celles de Calgary, Rome, La Baule ou Dublin avec les équipes de France et du Brésil, coach privé de deux des acteurs de la médaille d'or de l'équipe de France de saut d'obstacles aux JO de Rio (2016)... : Jean-Maurice Bonneau est l'un des plus grands entraîneurs mondiaux de jumping.
Dans ces Mémoires, il raconte le parcours qui l'a conduit, lui, le fils de modestes agriculteurs vendéens, du CAP de peintre en bâtiment aux plus beaux titres.
Groom, puis cavalier, enseignant, entraîneur national, coach de haut niveau, il fait voyager le lecteur ? travers près d'un demi-siècle d'histoire des sports équestres, des petits concours de campagne aux JO, de Jerez à Londres, du Japon au Brésil, et le transporte dans un récit vif qui se dévore comme un bon roman. Il lui fait vivre de l'intérieur les victoires, lui permet d'entrer dans l'intimité d'une équipe, de côtoyer, en quelque sorte, les meilleurs - les Pessoa, Balanda, Navet, Diniz et autre Staut. Il relate avec pudeur et franchise à la fois les coups durs et les moments de joie, fait partager les rires et les larmes. Non content de livrer avec talent des souvenirs, des anecdotes, une inimitable galerie de portraits de ceux, femmes, hommes et chevaux, qui ont fait le saut d'obstacles de ces dernières décennies, il dispense au fil des pages de précieux conseils pour atteindre l'excellence.
Savoureux complément, les postfaces des quatre médaillés d'or de Jerez révèlent l'autre point de vue, celui des cavaliers, et la manière dont Éric Levallois, Reynald Angot, Gilles Bertran de Balanda et Éric Navet ont vécu, voici tout juste vingt ans, cette victoire historique.
Le docteur Dominique Giniaux (1944-2004) a marqué l'histoire de la médecine vétérinaire, en y introduisant une discipline nouvelle - et révolutionnaire -, l'ostéopathie. Reçue d'abord avec méfiance, cette pratique finit par remporter l'adhésion de tous, au vu des résultats obtenus. Dès les années 1986-1987, Dominique Giniaux consigne ses découvertes dans des ouvrages qui, malgré de nombreuses rééditions, sont devenus introuvables. Ce sont ces 2 petits traités d'acupuncture et d'ostéopathie équine qui, augmentés de nombreux documents et témoignages inédits qui composent la matière du présent volume. L'ouvrage est préfacé par Bartabas.
De 1951 à 1956, Nuno Oliveira écrit une soixantaine d'articles concernant le cheval et l'équitation dans deux revues portugaises?: «Diana», de 1951 à 1954, puis «Vida Rural», jusqu'à la fin de 1956. Si Oliveira a alors une trentaine d'années, il est déjà un écuyer accompli et possède une longue expérience. Les articles qu'il rédige, qui peuvent sembler des propos à bâtons rompus, ne se départissent jamais d'une grande hauteur de vue concernant l'équitation. La plupart de ces textes sont des modèles de cette grande intelligence équestre, qui reste l'une des marques de sa personnalité. Nous présentons ici une traduction intégrale et inédite de ces articles, agrémentée de quelques photographies des mêmes années.
Nul n'a voyagé à cheval autant qu'elle. Nul ne connaît mieux quelle la planète équestre : des pampas argentines aux déserts australiens, des hauteurs himalayennes aux profondeurs des canyons américains, des savanes d'Afrique aux steppes d'Asie centrale, de l'Ethiopie à l'île de Pâques. Anne Mariage a parcouru en selle les cinq continents.
C'est une randonnée en immersion dans la nature sauvage qui a fait basculer sa vie. Après avoir commencé à enseigner les lettres, Anne choisit de changer de métier et décide de ne plus vivre qu'à cheval. Désireuse de partager sa passion, elle crée en 1972 un concept de voyages qu'elle appellera "Cheval d'Aventure". Ce sera vite le rendez-vous des cavaliers en quête de découvertes, un groupe d'amis. "presque une tribu". dira un habitué. Elle leur propose des randonnées aux quatre coins du monde. En quarante ans. Anne Mariage entraînera ainsi dans d'inoubliables chevauchées des milliers de cavaliers unis par le même amour de découvertes authentiques.
En une trentaine de chapitres, elle raconte ici ces voyages qui ont été pour elle et ceux qui l'accompagnaient l'occasion de découvrir chaque fois des paysages inconnus, des races de chevaux et des techniques équestres différentes, mais aussi et surtout de nouvelles personnes et d'autres cultures. Aussi cet ouvrage est-il à la fois un recueil de belles histoires pour rêver d'évasions lointaines ou de rencontres émouvantes et un extraordinaire atlas mondial de peuples cavaliers.
Attentive à agir en amont dans le soutien à la création contemporaine, la Fondation d'entreprise Hermès a mis en place en 2010 des cycles de Résidences d'artistes au sein des manufactures de la maison Hermès. Aux côtés des artisans qui les initient à leurs gestes et savoir-faire, les plasticiens sont invités à concevoir des pièces originales. Ces résidences visent à stimuler l'imaginaire des artistes en leur permettant d'expérimenter de nouvelles modalités de production et ainsi créer un dialogue fructueux entre art et artisanat. En 2022, la Fondation d'entreprise Hermès a confié le parrainage de son programme de Résidences d'artistes à Gaël Charbau. Ce dernier a ainsi accompagné le plasticien Matthieu Haberard en résidence au sein de la Maroquinerie de Guyenne (Saint-Vincent-de-Paul). En donnant accès à des matériaux d'exception (ici, le cuir), des textures inhabituelles et des techniques ancestrales, les résidences Hermès permettent à des jeunes artistes de réaliser une oeuvre inédite dans leur production artistique et leur ouvrent de nouvelles perspectives dans le développement de leur travail.
Depuis 2010, la Fondation d'entreprise Hermès invite chaque année des plasticiens à explorer les gestes et les savoir-faire d'exception de la maison Hermès, au sein de ses manufactures. Véritables cartes blanches, ces Résidences d'artistes permettent aux créateurs invités de produire des oeuvres inédites à partir de matériaux singuliers, en interaction avec les artisans. Chacune de ces résidences fait l'objet d'une publication : un Cahier de Résidence coédité par les éditions Actes Sud et la Fondation d'entreprise Hermès, qui revient sur ces dialogues toujours uniques, propices à des expériences artistiques rares et atypiques.
Décédé en 2009 à la veille de son 80e anniversaire, l'écuyer Jean-Claude Racinet, qui a passé sa vie à défendre et illustrer la belle équitation de tradition française (qu'il était finalement parti enseigner aux Etats-Unis), a laissé une oeuvre écrite foisonnante: articles dans des revues spécialisées, chroniques acidulées, pamphlets, ouvrages de doctrine, sans compter une abondante correspondance technique inédite. Ses disciples se proposent de réunir et présenter en un volume cette oeuvre originale, multiforme et salutaire. Saluée, en tout cas, par les plus grands noms de la spécialité, tel le général Pierre Durand, écuyer-en-chef du Cadre Noir de Saumur et longtemps directeur de l'Ecole Nationale d'Equitation. Paraissant dix ans après sa mort, le présent recueil n'est pas seulement un légitime hommage rendu à un cavalier d'exception. Donnant un aperçu de la richesse de sa pensée et de son enseignement, il sera le livre de chevet de tous ceux qui, aujourd'hui encore, sont confrontés aux mystères de l'équitation et de la relation homme-cheval.
Alexandre Blaineau s'est imergé dans les archives liées à Rimbaud pour découvrir et exhumer cette partie inconnue de Rimbaud, sa relation aux chevaux. Rimbaud en cavalier : cela ne va pas de soi de le concevoir ainsi... En effet, la marche est à l'évidence le prolongement de son être, ses pas marquant les chemins de l'Ardenne, d'Europe et d'ailleurs comme autant d'empreintes construisant par touches impressionnistes cette figure du passant considérable. Et pourtant, il devint cavalier dans la deuxième partie de sa vie, alors qu'il arpentait en tous sens les terres immenses de l'Afrique orientale.
Malgré ces promesses de crépuscule, Rimbaud à cheval s'emploie à poursuivre sa route, à la recherche de l'autre, à la recherche de soi, et c'est ce que ce livre tente d'appréhender.
Le général Alexis L'Hotte passe pour le plus orthodoxe promoteur de l'équitation classique française, aujourd'hui inscrite au patrimoine immatériel de l'humanité. Elève chéri de deux fameux écuyers antagonistes, François Baucher, « l'artiste sublime », et le comte d'Aure, « le plus parfait centaure », L'Hotte se voit crédité d'une synthèse illusoire de l'enseignement des deux maîtres.
En vérité, il a pioché chez l'un et chez l'autre au gré des situations sans pour autant échafauder une véritable doctrine. Son « Calme, en avant, droit » peut orienter une quête ; il ne fonde pas une méthode.
Beau, élégant jusqu'à la coquetterie, sobre et précis, L'Hotte subjugua tous les cavaliers qu'il eut à former, à Saint-Cyr comme à Saumur. Il fascina la cour impériale, se fit encore du tout jeune Lyautey un admirateur indéfectible. Il demeura néanmoins un maître avare de conseils. Quant il mettait pied à terre, c'était aussitôt pour prendre des notes, debout à son plan de travail, solitaire et silencieux. Et, paradoxalement, cette distance accrut son prestige. Pour le reste, le général ne combattit jamais, ce qui le distingue notoirement de tous ses frères d'armes. Il n'en fut pas moins autorisé à prononcer des avis définitifs - et parfaitement rétrogrades - sur les nécessaires mutations de la cavalerie militaire ; légitimiste notoire, il n'en fut pas moins le « fusible » de ministres républicains. Jamais, enfin, il ne pressentit le naufrage de la civilisation équestre.
Un pédagogue taciturne, un soldat sans guerre, un politique fourvoyé, ce pourrait être un peu court. Cependant l'impeccable parcours de l'écuyer se confond avec l'histoire de la question équestre au XIXe siècle. Or jamais jusqu'alors la question n'avait à ce point obnubilé les esprits. En effet, le paradoxe mérite d'être relevé, le « siècle de l'industrie » fut aussi, et d'abord, presque, celui du cheval.
Des années 1960 à nos jours, le parcours d'un artiste à mi-chemin de la peinture et de la sculpture, qui a su marquer sans ambiguïté son renoncement à l'image peinte pour développer une recherche originale mettant en scène des objets et des plantes.
En croisant les vocabulaires de l'art et de l'économie, l'Art faber invite à ouvrir le champ des interprétations et le dialogue entre deux domaines qui sont au coeur de nos identités individuelles et collectives.