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Cheyne
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A mi-chemin de la nouvelle et de la poésie. Mi-prose, mi-vers. Seize courts chapitres et une histoire. Une histoire d'amour, le récit d'une rupture aussi, dans une langue dynamitée qui redonne, suite au travail de sape, de la saveur aux mots.
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Premier livre de son auteur publié à Cheyne, Le Cahier d'eau de Germain Tramier est avant tout un livre de sensations. Dans une langue qui cahote, d'apparence malhabile et rugueuse, cette poésie cherche à saisir l'intense d'une existence. Les nuits et les jours d'un été chez les "vieux parents". A dire, aussi, les drames qui se jouent, en coulisse, derrière les vitres et les fumées, parmi les adultes. Ces grandes personnes qui ne savent, en vérité, pas plus long que les enfants.
Ainsi que l'écrit Emmanuel Echivard dans sa préface : "chez Germain Tramier, il n'y a rien de poétique." Rien de flou, de joli, de sentimental... Il y a la vie la plus nue et la tentative des mots pour attraper cette vie, la tenir le plus étroitement possible. Ainsi font les enfants lorsqu'ils saisissent, du bout des doigts, les insectes tombés dans l'eau. Avec douceur et cruauté. -
Géographies de steppes et de lisières est le premier livre d'Anna Milani publié à Cheyne. Composé de proses brèves, le livre évoque la disparition de celle qui écrit. Ici, les mots rendent la poète aussi transparente qu'une maison qui ne serait plus que fenêtres. Ou l'augmentent jusqu'à ce que la poète devienne paysage.
Poésie de la métamorphose où l'on « désapprend sa peau », où « les récits façonnent un corps plus grand que lui-même », Géographies de steppes et de lisières est un livre étonnant, d'une intense beauté, où « les lieux se déplacent avec celle qui parle », ainsi que l'écrit Albane Gellé dans la préface. Un portrait de la poète en joueuse de flûte de Hamelin, le monde à ses trousses. -
Elle a commencé par enlever le couvercle et puis tout doucement elle est sortie de son bocal. il animal autant que le chien par terre quand ils se roulent, et alors qu'est-ce qui la gêne ? il et elle savent les souffrances pour sortir de leurs ombres, se désencombrent de leurs peurs, osent quel scandale se servir du mot joie.
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Né en 1970 en Bourgogne, Marc Vernalis a fait des études scientifiques. Il vit et travaille aujourd'hui en région parisienne. Fugue est son premier livre de poésie.
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Dans les salles de sport, dans les jardins publics, dans le garage ou dans ma chambre, les tractions, les machines, les haltères, la fonte, je me muscle, je grandis, je refais mes épaules, mon dos juste pour toi, mes bras, mes fesses, mes abdominaux pour toi, pour ton envie, ta faim de sable et de graisse, pour me baigner sans problème, sans peur et sans chagrin, la poitrine très fière, la vitesse, la cavalerie, les nervures des bras, des cuisses, des triceps, l'avant, l'arrière, un deux trois quatre, le tendon, je chantonne, je gagne, j'ai confiance, je vois mes bras monter, descendre, le visage tendu, féroce, les hormones, l'espoir, la chance de ma vie.
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Ville tes cafés tes rues au feu vertige qui te prend par la nuque quand le jour se penche pour ramasser rêves sans avis préalable la beauté te tranche tes briques scintillent et vont plus loin que le sang J. D'A.
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Mélanie Leblanc regarde les falaises et, à travers elles, interroge le monde, l'espace et le temps. Sa poésie simple et épurée enjoint le lecteur à trouver sa place auprès de ces immenses présences entre terre et océan et, comme elles, à risquer "cet élan vers le ciel".
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Rester en plaine, dans une campagne si plate que le ciel lui glisse dessus. Laisser le soleil rebondir contre les arbres qui clignent cà et là, tiennent tête à la monotonie.
Rejoindre un champ de pâquerettes, un terrain vague dans le regard. Arracher un à un les pétales serrés de l'enfance. prendre le temps.
J.-B. P.
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Un jour si délaissée tu cesses de sourire.
Tu as la beauté familière des choses longuement aimées.
Personne ne te ramasse tu parles dans le noir.
C. M.
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Le jour nouveau à naître ; poèmes à Ingeborg
Laurence Lépine
- Cheyne
- Grise
- 15 Juillet 2019
- 9782841162727
Seules en nous-mêmes noyées nous marchions dans des eaux profondes un souffle nous parcourait les os sur nos mains soufflait l'accord contraire
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On ne sait pas si ça existe, les histoires vraies
Isabelle Damotte
- Cheyne
- Grise
- 21 Mai 2009
- 9782841161492
Je m'appelle Judith, j'ai trois ans.
Ma mère est belle, ses yeux sont verts.
La nuit mon père galope sur un grand cheval noir.
Je déroule le ruban posé sur la table, mes doigts caressent le chemin des fils rouges.
Maman coupe le ruban et coud les morceaux séparés sur mes vêtements.
Les vêtements propres, repassés, attendent sur la table.
Il est tard, moi aussi on me plie sous les draps et on me borde bien serrée.
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Qu'est-ce qui jettera sur nos épaules un pli de laine, nous sauvant du désastre ? la mère aux derniers jours laisse tomber une pensée en miettes entre les meubles, la lampe reste introuvable au sortir de la nuit, maintenant il faut s'appliquer à mieux tasser le temps sous les semelles, qu'on évite l'enfilade des faux-pas dans la parole de plus en plus trouble, sachant pousser plus souvent la porte à deux battants, laisser ce qui gît sur le bas-côté de la phrase, on retourne par saccades aux limites de la neige dans le ciel, les rochers bleus dressent leurs tables pour les nuages, on cesse de se précipiter sur tous les fronts, l'angoisse se détache presque dans l'eau d'une après-midi d'avril, le long d'un quai.
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La maison, qui s'élève du brouillard de l'être ressemble à un palais fait en lames de rasoir qui tient en équilibre sur le poignet de ta main.
Tu cries d'en haut de la fenêtre : - Mais apportez le mortier, maçons ! Paresseusement flottent les maçons parmi les minces échafaudages. Sept jeunes loups s'endorment le mufle sur le seuil.
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Comme un morceau de nuit, découpé dans son étoffe
Deborah Heissler
- Cheyne
- Grise
- 13 Octobre 2010
- 9782841161638
Le corps amoureux sur sa couche.
Et si tout était d'un seul coup englouti dans la dévoration calme de ce bout du monde, et que plus jamais je n'avais besoin de partir, comme lorsqu'on sort d'une ville et qu'on atteint les premières forêts.
Comme dans cet espace pareil à une maison, où quelque chose pourrait se passer peut-être bien, s'entrouvrir, s'éclairer.
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