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Lunatique
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Quatre-vingts ans après Charles Trenet, Benjamin Taïeb s'interroge : que reste-t-il de nos amours ? Nostalgique d'un âge où le futur se conjugue au présent composé des instants partagés avec l'aimé·e, où le monde s'offre à vous dans l'amour qu'on lui voue, où l'on n'a d'existence et la vie de sens qu'à deux, Benjamin Taïeb dissèque, avec beaucoup de minutie et tout autant de facétie, les palpitations d'un coeur, celui de Paul, amoureux de Valérie. Paul et Valérie, qui se voient (seuls au monde et) uniques, alors qu'ils s'illusionnent de la même façon que tout un chacun·e, amoureux-reuse pour la première fois. Leur histoire, tout compte fait, n'a rien d'exemplaire, elle suit à la lettre, ou presque, les exemples abondamment donnés par la littérature, classique ou moderne. C'est l'éternelle histoire des histoires qui ne le sont pas, quand bien même on y croit.
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Le recueil s'ouvre avec Je vis pédé : je dis pédé / parce que c'est ma vie / parce que ça salit / mais qu'on s'en fout /que ça suinte / que ça sente / et qu'on brille / comme des lucioles / des astres en feu/dans la nuit. Et les garçons, la nuit, s'envolent, en quête d'affection et de stupre.
Mots âpres, crus et sauvages, pour dire l'incandescence des corps dans l'exaltation fiévreuse des nightclubs ; mots naïfs et sensuels pour décrire un «quality time» tendre et idéal (quelques promesses / après la baise / c'est bien). En somme, le recueil de Florian Bardou est une déclaration d'amour à la vie (Éros) et aux corps des hommes. -
Saïd Mohamed plonge son univers poétique dans le chaos le plus total et organisé de la vie : personnages taillés à la serpe, portraits décapés à la paille de fer, personnalités trempées dans le bain d'acide de l'existence. Foin de psychologie, au profit de l'acte héroïque de survie, bien souvent dérisoire. La littérature ici se nourrit du trivial. L'ingrédient principal, l'oralité, ancre le récit dans ce que l'auteur nomme la "réalitture", littérature du réel - la réalité dépassant la fiction.
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Quoi de plus beau que l'amour d'une mère pour son enfant ? Titou est choyé, dorloté, adoré. Tout pour Titou. Il se sent pourtant complètement démuni face à cette mère trop aimante. Il étouffe, il n'en peut plus, cherche par tous les moyens à la pousser à bout ; qu'elle le lâche un peu, il est grand maintenant. Mais voilà, Titou et sa mère sont liés par un lourd secret, tapi dans le noir, à côté de la machine à laver, derrière la porte : l'autre, l'ahuri.
Roman expurgé de toute narration classique, Tout pour Titou nous plonge sans ménagement au coeur des pensées intimes de chacun des protagonistes. Une exigence stylistique qui nous contraint à affronter tour à tour leur délire, leur colère, leur désarroi ou leur peur.
Implacable et monstrueux, ce court récit n'en est pas moins d'une noirceur éblouissante. -
Vingt ans, vingt longues années à se regarder vieillir tandis que demeure intact le souvenir d'Ulysse. S'emparant de la Pénélope d'Homère, Violaine Bérot comble les lacunes de l'Odyssée à son sujet pour dresser le portrait iconoclaste et sensuel d'une femme fière qui n'admet d'autre loi que celle de son fol espoir dans le retour de l'homme qu'elle aime.
Pénélope, femme éprise et reine, s'obstine. Elle rendra heureux Ulysse.
Pas moins que lui.
Pas moins que lui est une histoire d'amour, un amour fou que ne sauraient contraindre les lois du devoir d'une reine envers son peuple. C'est une histoire de lutte, aussi. Entre manque et désir, souffrance et constance, raison et passion, temps présent et lui absent.
Ciselé dans une langue fluide et magnifique, où la syntaxe n'est pas sans rappeler les grandes tragédies classiques, ce court roman dresse le portrait d'une femme de caractère, amoureuse absolue et reine fière. Un chef-d'oeuvre de style et de maîtrise de la langue au service d'une histoire mythique. -
Avec Les étés de l'homme nu, Florian Bardou dévoile la douceur de vivre nu au soleil. Évoluant dans un décor paradisiaque, les corps s'affichent avec nonchalance. Les naturistes ici s'adonnent à des activités innocentes (bain de mer, pêche sous-marine, randonnée), se nourrissent avec frugalité et délectation ; ce qui ne les empêchent pas de temps à autre de lorgner les beaux garçons... Une leçon de vie au naturel, dans le respect de soi, des autres et du monde environnant.
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"Le phrasé, singulier, captive, les images fusent, l'écriture est immersive. Florian Bardou délivre ici une poésie étourdissante et syncopée, pleine de mouvements, de sueur, de rapprochements et de torpeur. Les répétitions phoniques impriment tout au long de
Clubs une effervescence stroboscopique qui n'est pas sans rappeler le dancefloor sous une boule à facettes. Sono, alcools, pression des mains, douleur des pieds, battements des coeurs, tout est plus fort dans un nightclub. Et le sentiment de vivre, aussi."
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Le roman s'ouvre sur une Jehanne recluse dans sa cellule, à quelques heures de son supplice. Et c'est avec une désarmante franchise qu'elle livre son histoire de jeune paysanne qui n'hésite pas à faire de faux serments, pourvu qu'on la laisse librement caracoler, saluant au passage ses fidèles compagnons d'armes, Xaintrailles, La Hire ; égratignant Charles vii ; et clamant sans détour sa folle passion pour le Sire de Rais, commandant des armées royales. Lucide, Jehanne s'exprime avec des mots simples, tantôt durs, tantôt doux, mais jamais complaisants.
Fuyant un monde pour lequel elle n'était pas taillée, Jehanne « la pasnormale », éprise de liberté, s'enferrera dans le blasphème pour se constituer, à son coeur défendant, prisonnière d'une armure et d'un état de grâce, éloignant à jamais ces hommes - cet homme, Gilles de Rais - pour qui elle a bataillé avec la fougue de ses dix-neuf ans. -
Pingouin et la sorcière et la saveur d'un jour
Michael Knight
- Lunatique
- 15 Octobre 2019
- 9791090424913
« Un jour, Pingouin décida d'aller se promener. Il descendit la colline bleue jusqu'à l'endroit où le ciel jaune finissait et où commençait le ciel bleu. » Intriguée, la Sorcière suit Pingouin. Elle ne comprend pas pourquoi Pingouin regarde les nuages, pourquoi Pingouin écoute les oiseaux et le vent chanter dans les arbres, pourquoi Pingouin se laisse porter par les eaux de la rivière...
Pingouin et la Sorcière et la saveur d'un jour fait suite à Pingouin et la Sorcière, premiers livres d'une série écrite et illustrée par Michael Knight (trad. Juliette Penblanc/Michael Knight), qui raconte les aventures d'une sorcière et de son ami Pingouin. Des histoires simples, drôles et tendres, et surtout pleines d'humanité et de sagesse.
Michael Knight est artiste peintre. -
Plongée dans le monde fascinant des jeux de stratégie, Un pur hasard est avant tout l'histoire d'un homme, Paul Hébert, inventeur du jeu de pions, dont les règles s'inspirent des échecs, de l'Othello, des dames, du go et de tant d'autres encore. Mais voilà que ce maître absolu régnant sans partage depuis dix ans sur les 121 cases de son pionnier disparaît, laissant son plus grand admirateur et aussi ami fidèle - dans l'expectative. C'est alors qu'il le convoque dans la chambre d'hôtel où il se terre pour lui exposer les règles du nouveau jeu auquel il s'adonne sans relâche, un jeu où sa santé mentale est en jeu...
L'argent ? Oui, le jeu lui avait permis d'en gagner beaucoup, mais il ne courait pas après. Pas plus après la gloire qu'il trouvait indécente. Il m'avait avoué un jour que le succès le gênait, qu'il trouvait les louanges bien exagérées, et s'étonnait qu'on puisse célébrer un homme qui avait pour seul mérite de savoir contrôler un petit espace de 121 cases.
Sa maîtrise du jeu de pions était exceptionnelle. Il en avait été l'inspirateur, il en était devenu le maître absolu. En dix ans, personne n'était parvenu à le battre. Mais il ne manquait pas de transmettre sa connaissance et de confier les moindres subtilités du jeu. Il en avait décrit la complexité, partagé les analyses, bâti les théories et les méthodes, et avait favorisé son rayonnement. -
Dialogue d'amant à amant, d'un vivant à un mort, d'un mort à un vivant. Qui est l'un, qui est l'autre? D'autant plus difficile à dire quand confluent dans nos bouches gorgées d'herbe pourpre deux apories mêlées de temps et d'espaces. Il y a là la présence, que ravive la mémoire; et il y a l'absence, pour l'éternité. Cependant que sur les souvenirs heureux et sensuels plane l'ombre de la douleur, la poésie érige objets du vivre au quotidien et paysages en allégories. De page en page sinue un chemin menant à l'apaisement, à une possible réconciliation avec la vie.
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La passerage des décombres prospère dans les terrains vagues et les abords des routes et des chantiers ; des coins plutôt tranquilles où jouer quand on est petit, où traîner quand on grandit, où rêver et se souvenir quand l'autre est parti.
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Dix récits, en époques et lieux différents, où tremblent les destins des personnages, où les événements franchissent en transfuges les frontières de l'intérieur et de l'extérieur, où le réel et l'irréel sont poreux, où les vies s'écartent de ce qui semblait être leur trajectoire.
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Pingouin et la Sorcière est le premier livre d'une série écrite et illustrée par Michael Knight (trad. Juliette Penblanc/ Michael Knight), qui raconte les aventures d'une sorcière et de son ami Pingouin. Des histoires simples, drôles et tendres, et surtout pleines d'humanité et de sagesse.
Michael Knight est artiste peintre. -
Fin observateur du monde qui l'entoure, Martin se pose beaucoup de questions, aussi, cherchant des explications à tout, élucubrant de savantes ratiocinations, scientifiques, mathématiques, logiques. Le monde de Martin est ainsi clair comme de l'eau de roche - cette même eau vive qui serpente dans le square, et dans laquelle se noient les beaux garçons.
Un livre simple sur des choses compliquées.
L'arête d'une vaguelette scintille. C'est une petite tache de lumière qui se déplace en tremblant : elle n'est pas très sûre d'elle-même. Elle se demande ce qu'elle fait là, elle aussi. L'élément aquatique lui semble étranger : elle essaie de ne pas se poser trop de questions, elle se laisse porter. Elle se dit qu'il ne peut rien lui arriver de grave. Elle passe sous le pont. Martin change de côté et surveille le courant : voilà la tache qui reparaît. Elle poursuit sa course comme elle peut. Le mouvement est très lent, c'est apaisant. Martin se dit que cette lenteur serait un bon modèle à suivre pour ses vaisseaux sanguins :
Il demande à son corps de retrouver un rythme plus calme. Déjà, son coeur bat moins fort. Le sang ne brûle plus, le crâne tiédit doucement. Dehors, ça caille. -
C'est une lettre que j'ai imaginée pendant des années sans jamais oser l'écrire - comme toutes ces lettres inachevées dont on se persuade que, une fois envoyées, elles solderaient tous les comptes passés. Le repas avec mes parents et la marche sous le ciel d'avril m'ont enfin décidé. C'est une chance à saisir. La dernière chance. Une lettre pour cet adolescent que j'ai croisé il y a près de trente ans et dont la photo, pour une raison qui me reste inconnue, a eu longtemps sa place dans l'album familial.
J'avais six ans. J'ignore son nom. J'ignore son âge. Il était pubère. Je ne l'étais pas.
Oublier ? Pardonner ? Surmonter ? Refouler ? Que peut faire Camille, avec deux « l » et un « e » - deuzéleu -, devenu adulte, pour survivre à ce qu'il s'est passé chez les B. ? Écrivain, il choisit d'écrire, pour témoigner.
Sans rien épargner, sans rien excuser. Pour enfin être entendu de ceux qui ne l'ont pas écouté. -
Mon petit DIRELICON : petit dictionnaire des idées reçues sur la littérature contemporaine mais quand même un peu à la manière de Flaubert
Philippe Annocque
- Lunatique
- 3 Mai 2021
- 9791097357115
Sous prétexte de disséquer les idées reçues - ce prêt-à-penser que tout un chacun, un jour ou l'autre, assène avec la même conviction enthousiaste des Bouvard et Pécuchet - sur la littérature contemporaine, Philippe Annocque nous offre un florilège d'observations et de réflexions enjouées et assurément très personnelles quand il s'agit d'évoquer ce qu'il est universellement admis. Le petit monde du livre est mis sens dessus dessous, voire à nu une fois percé à jour l'entregent qui régit le savoir-écrire, le savoir-éditer, le savoir-lire et, bientôt, grâce à Mon petit DIRELICON, le savoir-dire.
Car Philippe Annocque a puisé dans sa vie de lecteur avisé autant que dans son expérience d'écrivain avéré (« Personne qui écrit des livres. Hésiter sur le féminin. Préférer auteur. (Voir Auteur) »), pour concocter avec facétie et érudition ce « Petit Dictionnaire des Idées REçues sur la Littérature CONtemporaine (mais quand même un peu à la manière de Flaubert) ».
On avait deviné depuis Rien (qu'une affaire de regard) que l'ombre de Flaubert planait sur le travail de Philippe Annocque ; c'est désormais assumé.
Chez Lunatique et dans un genre bien différent, il est l'auteur de Mon jeune grand-père.
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Et puis viennent les femmes, Et puis viennent les hommes, y a-t-il un début à cette histoire? Car il ne faut pas se fier aux apparences, il s'agit bien d'une seule et même histoire, qu'importe... l'histoire par laquelle on l'aborde. Le propos tient en peu de mots : la rencontre improbable de deux êtres, aussi effacés que farouches.
Et Cyrille Latour, par la grâce d'une écriture pleine de cette poésie contemplative qui lui est propre, dote ces deux solitaires d'un passé encore prégnant et d'une sensibilité à fleur de peau.
Est-il plus belle, plus palpitante histoire que celle de coeurs incertains, ballottés par la houle du grand large? Le phrasé délicat, invitation à ne pas lire trop vite, lentement les pousse, elle et lui, l'un vers l'autre, jusqu'au méli-mélo médian de mots, tel deux mains tendues, qui s'agrippent, se harpent pour - il est permis de rêver - ne plus se lâcher. Ce qu'il et elle se diront par la suite importe peu : l'un par l'autre est advenu au monde, comme une re(con)naissance. Il aura suffi pour cela de la houle et d'un crayon. -
Né d'un père juif et d'une mère non juive, j'étais, enfant, considéré comme juif par les non-Juifs, car je porte un nom juif, et non-juif par les Juifs : la religion juive se transmet par la mère. C'est sans doute pour mettre fin à cette contradiction que mon père a souhaité que je sois converti au judaïsme.
Avec sincérité et humour, Benjamin Taïeb raconte en détail son immersion dans le judaïsme, afin de mieux nous faire comprendre ce qui, aujourd'hui, motive son choix d'en sortir.
Fort réjouissant, cet ouvrage n'en est pas moins instructif et documenté. -
L'histoire de Tony Badass, le fou de jeux vidéo
Sarah Taupin, Marc Taupin-Clozel
- Lunatique
- 23 Janvier 2018
- 9791090424920
Tony Badass ne sait pas bien lire, ça ne l'intéresse pas du tout. Tony Badass n'aime pas l'école. Il s'ennuie. Il s'ennuie tellement ! Il préfère de très loin être sur l'ordinateur et jouer, jouer, jouer nuit et jour...
Seulement, la vie n'est pas un jeu, Tony Badass va vite l'apprendre.
Jeté en prison, il réveille par inadvertance le bon génie Alfonsedodé.
Ce dernier va l'inciter à lire et à réfléchir.
Et si c'était le premier pas sur le chemin de la liberté ? -
La Rochelle-Paris est une invitation à redécouvrir les mots et merveilles du langage poétique. Une inspiration puisée dans le quotidien de l'auteur, une respiration dans le quotidien du lecteur.
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Je regarde dans la fenêtre écrire un poème
Angélique Condominas, Frank Schluk
- Lunatique
- 7 Mars 2020
- 9791097356255
Une « aventure du libre écrire. En laissant l'orthographe, la syntaxe et tous ces trucs de maîtrise de la langue au placard, à l'heure des poèmes. Non que ces trucs ne nous tinssent pas à coeur ! Nous voulions juste qu'ils n'encombrassent pas l'écriture de chacun de l'appréhension de la fÔte et qu'ils n'inhibassent point le jaillissement spontané dans la prairie du verbe que nous souhaitions fertile. Et nous avons ainsi eu le privilège de regarder un écosystème de mots se développer tout au long de l'année. Des fleurs, des bulles, des papillons, des licornes. Mais pas seulement. Un regard sans fard sur la vie, sur la mort, et puis, en creux, dans les plis de la parole jeune et peut-être naïve (va croire !) des considérations sur la liberté. Ou son absence. La lucidité écologique sur le désastre en cours. Sur le temps qui passe et sa relativité. [...] C'est tout cela que nous vous restituons aujourd'hui. Une brassée de poèmes de mômes dans laquelle la main de l'adulte n'a pas mis le pied. » Angélique Condominas
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Qui ne connaît les Beatles ? Qui n'a jamais fredonné au moins un de leurs titres ? En dix ans seulement d'existence, les Beatles se sont imposés comme le groupe le plus populaire et le plus influent de l'histoire du rock. Par-delà leur musique et leurs expérimentations techniques, ils ont révolutionné la société de leur époque. Leurs chansons continuent d'être jouées et reprises dans le monde entier, et imprègnent encore la culture d'aujourd'hui. Y compris la littérature ! Il faut dire aussi que les titres sont marrants et plutôt inspirants pour qui ne manque pas d'imagination : Octopus' Garden, The Fool On The Hill, Why Don't We Do It On The Road, Sitting On A Cornflake Waiting For The Van To Come... Marlene Tissot s'est amusée à composer sa playlist et nous prouve ainsi que Life is a Beatles's song.
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«Dans le vocabulaire géologique, un trémor est un séisme engendré par la remontée du magma lors d'une éruption», prévient Saïd Mohamed en exergue. Et il est vrai que son recueil bouscule, ébranle, avec une véhémence peu commune. Les mots bouillonnent, les images s'entrechoquent, et de là naît toute la magie qu'on appelle poésie. Déambulation d'un éternel déraciné dans des paysages réels ou intimes, délabrés ou sublimes, Trémors célèbre l'amour, l'amitié, le partage de peu, mais de l'essentiel. On y entend la douceur d'une promesse et la raucité de celui n'a de cesse d'élever la voix pour partager ses aspirations, ses convictions et ses espoirs. AvecTrémors, Saïd Mohamed ouvre son coeur, et déferle toute la tendresse du loup.