Sans doute le livre le plus éclairant sur Montaigne depuis... Montaigne ! André Comte-Sponville nous fait redécouvrir cet écrivain de génie, qui est aussi l'un de nos plus grands philosophes et un humain d'exception. Quel auteur, plus de quatre siècles après sa mort, demeure si vivant, si actuel, si nécessaire ?
Le tour de force d'André Comte-Sponville est d'avoir réussi à restituer de manière limpide et bouleversante l'incroyable richesse de la pensée de Montaigne. Il en fait ressortir l'originalité, la profondeur, la complexité, la modernité. Il nous rend intimement témoins de ce que lui-même en retire pour faire franchir à sa propre philosophie une nouvelle étape, qui la rend encore plus singulière. Ce dialogue véritablement amoureux, entre deux esprits libres, est aussi un livre de vie et de sagesse. C'est le vrai sens des Essais : Montaigne s'essaie à vivre et à penser, le plus lucidement et le plus heureusement qu'il peut, et c'est la seule sagesse qui ne mente pas. Quand bien même nous pourrions être savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse ( Essais, I, 25).
Une traversée hédoniste, mélancolique, gourmande et parfois polémique de la chanson française pour saisir d'un même regard les grands maîtres et les petits génies, les légendes chéries et les vérités contestées, les monuments historiques et les splendeurs ignorées.
La chanson ? C'est nous. Les Copains d'abord et La Marseillaise, La Vie en rose et L'Aigle noir, La Javanaise et Mes emmerdes, Au clair de la lune et Osez Joséphine...
Nos émotions, nos joies, nos larmes, nos plaisirs, nos déprimes, nos exaltations et, finalement, nos vies entières sont écrites en chansons. Disposer d'un tel patrimoine est une singularité française, qui mêle les airs transmis en famille aux tubes radiophoniques, la chanson de poète et le commerce de variétés. Et aucun francophone n'échappe à cet héritage touffu, proliférant, inépuisable. Voici pourquoi explorer la chanson française est explorer notre pays, son âme, sa mémoire et ses passions.
Voici pourquoi explorer la chanson française consiste à rencontrer d'immenses artistes et à ouvrir des coffres à merveilles. Voici pourquoi explorer la chanson française consiste aussi à ne pas toujours comprendre les mystères du succès et de la postérité.
Ce Dictionnaire amoureux de la chanson française évoque donc Brassens, Gainsbourg, Barbara, Souchon, Piaf, Brel, Bashung, Gréco ou Delerm, mais aussi la censure, les yé-yé, Paris, l'oubli ou le bon vieux temps. Une traversée hédoniste, mélancolique, gourmande et parfois polémique pour saisir d'un même regard les grands maîtres et les petits génies, les légendes chéries et les vérités contestées, les monuments historiques et les splendeurs ignorées.
Génie de la poésie et du théâtre, Shakespeare s'est bâti un monument pour l'éternité. Son succès, qui ne se dément pas depuis plus de quatre siècles et qui est aujourd'hui aux dimensions du monde, trouve sa source dans une passion de la scène qui nous entraîne au coeur des désordres et du fracas du monde. Avec lui, nous gravissons jusqu'au vertige le grand escalier de l'Histoire en passant de l'héroïque au pathétique, du rire à l'horreur, du sublime au grotesque sans que ce théâtre, de nature essentiellement populaire, observe de règles particulières ou de conventions préétablies.
D'Abécédaire à Zigzag(s), de Vengeance à Hamlet, en passant par Freud, Laurence Olivier, Sorcières ou Will', ce libre vagabondage vise à faire partager mon amour d'un auteur dont l'oeuvre n'a pas pris une ride.
L'inventaire personnel et passionné de lieux, thèmes, objets, personnages réels ou légendaires de la Grèce.
" Depuis que j'ai entrepris l'écriture de ce dictionnaire, j'ai rarement éprouvé un tel plaisir à construire un livre en choisissant amoureusement les mots qui lui conviennent. Ce type de livre procure une liberté à la fois totale et révélatrice. Totale dans la mesure où l'on est seul juge des mots à écrire, et libératrice en cela qu'il permet de s'attarder sur des termes inconnus, oubliés, voire intimes et d'éviter tout sujet stéréotypé, tout guide académique. Cela devient et cela est un inventaire personnel, c'est-à-dire subjectif, de lieux, thèmes, objets, personnages réels ou légendaires, êtres et amis aimés. Il y a donc fatalement des absences qui ne sont pas des manques puisqu'elles sont volontaires et des présences inattendues. Je dirai que le principe d'un tel dictionnaire m'a permis de revisiter la Grèce et ma mémoire d'une façon totalement neuve. "
Capitale de la modernité qui se réinvente sans arrêt, "Babel" capitale des étrangers, ville-cinéma, ville de la démesure et des inégalités, Serge July, pour qui s'immerger dans cette ville est un besoin, nous propose son portrait de New York.
" Babel existe et s'appelle New York : la seule métropole au monde construite par des étrangers qui s'y sentent plus chez eux que dans leur pays d'origine. C'est la capitale exemplaire des métis nés au fil des générations, dans la douleur et dans la lente dilution des multiples communautés. New York est aussi la capitale des inégalités : celle des milliardaires et du tiers monde. New York c'est la ville-cinéma : on connaît tout d'elle même si on n'y a jamais mis les pieds.
Ce Dictionnaire amoureux est une somme d'histoires singulières mais toutes extraordinaires, des vies et des portraits enchevêtrés de créateurs et de leurs oeuvres, cinématographiques, littéraires et musicales, mais aussi financières et industrielles. Je raconte les histoires que j'aime, merveilleuses, tragiques, celles des femmes et des hommes qui en sont les héros et qui composent mon portrait de New York. "
Parce que l'enfance est la matière dont nous, adultes, sommes tous tissés.
" Nous sommes les premières générations à voir dans l'enfant une personne à part entière et nous ne pouvons plus ignorer que l'enfance est la matière même dont nous, adultes, sommes tissés. Pourquoi cette révolution ? Comment faire face aux bouleversements qu'elle entraîne dans l'éducation ? Quelles approches nouvelles des troubles de l'enfance inspiret-elle aux pédopsychiatres ? Il n'est pas de réponse valide à ces questions sans amour : la théorie est ici inséparable du vécu. Je raconterai donc les échanges poignants, drôles, éclairants qui ont marqué mes consultations et les souvenirs personnels qu'ils ont fait revivre en moi. Je décrirai l'éblouissement de mes rencontres avec les Maîtres qui m'ont formé et ce que je dois à la lecture des grands fondateurs de la psychologie, de la psychanalyse, de la pédopsychiatrie. J'évoquerai les initiatives originales prises, avec des équipes formidables, dans les établissements que j'ai dirigés. Car aucune voie ne doit être négligée pour approcher l'enfance, notre nouvelle frontière. "
Un essai qui traite avec une plume très alerte le rapport intime qu'entretiennent les philosophes et l'amour. Une leçon de vie.
Un lieu commun solidement établi veut qu'amour et philosophie fassent mauvais ménage. Etrangement, aucun livre n'avait jusqu'ici réuni les différents regards des grands philosophes sur ce sujet majeur. Cet essai se propose de le faire en exposant leur pensée de façon vivante et accessible.
Ouverture à l'éternité pour Platon, l'amour est un leurre mortel chez Lucrèce. Défi de toute une existence pour Kierkegaard, il est chez Schopenhauer une simple ruse de l'instinct sexuel. Quant à Rousseau, l'inventeur du romantisme, difficile de trouver système philosophique plus étroitement lié aux névroses de son auteur.
Car ce livre dévoilera aussi certains aspects de leur vie amoureuse, parfois très méconnus. Le donjuanisme forcené de Sartre, l'absence légendaire de toute libido chez Kant, les ratages de Nietzsche avec les jeunes filles, autant d'épisodes graves ou drôles dont chacun pourra tirer les leçons dans sa propre vie.
Peu d'institutions ont suscité autant de rumeurs et de fantasmesque la Franc-maçonnerie. Ses adversaires lui ont prêté tous les pouvoirs, ducopinage pour un plan de carrière ou lattribution d'un marché au completplanétaire. Les amateurs d'ésotérisme lui ont attribué des liens avec lesTempliers ou les Illiminati de Bavière. La légitime curiosité du public été attirépar cette société qu'il perçoit comme secrète, alors qu'elle se veut seulementdiscrète, et par son goût pour les symboles et les rites étranges.
Loin de tous les mythes, Alain Bauer, à la fois historien et témoin, nousdécrit de l'intérieur la réalité de la Franc-maçonnerie. Il évoque au fil despages les origines et l'histoire du mouvement, son implantation en France etdans les autres pays ainsi que les personnages qui l'ont marqué, de Voltaire àMozart, de George Washington à Simón Bolívar, de Jules Ferry à Pierre MendèsFrance, de Garibaldi à Victor Schoelcher. Il aborde également les problèmes quiont agité- et parfois divisé - les Francs-maçons au cours des dernière années,tant sur les sujets de société que sur le fonctionnement des loges.
La magistrale et incontournable biographie de l'auteur du Lion et des Cavaliers, à la fois l'itinéraire d'une existence mouvementée, un roman d'amour pour l'auteur et le reflet de l'histoire politique et littéraire du XXe siècle.
Romancier adulé du public et souvent jalousé par l'intelligentsia, Joseph Kessel a tout vu, tout connu, tout expérimenté d'un monde en pleine évolution. Ma vie est plus importante que mon oeuvre, mais on peut vivre et écrire à la fois... dit-il un jour. Son impressionnante bibliographie en est le miroir fidèle et passionnant.
Yves Courrière a plongé dans le maelstrom que fut la vie d'un homme exceptionnel dont, durant près de vingt ans, il eut la chance d'être l'ami et le confident. Loin de se vouloir hagiographe, il n'a été guidé, dans cette biographie monumentale, que par une idée, legs de Jef : Ne pas juger, et ne rien cacher d'un sang qui est profond et pur.
L'itinéraire d'une existence mouvementée, reflet de l'histoire politique et littéraire du XXe siècle.
Longtemps, Jean-Loup Chiflet s'est levé de bonne heure, pour se plonger dans le monde jubilatoire de l'humour. De Montesquieu à Coluche, de Feydeau à Frédéric Dard, de Jules Renard à Bourvil, des Pataphysiciens aux Oulipiens et de Molière à Blondin, il a essayé d'en analyser le mécanisme complexe : l'humour est-il vraiment un « excès de sérieux », comme le pensait Tristan Bernard, ou « une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie » comme le laissait plutôt entendre Raymond Queneau ? Vaste débat...
Dans ce Dictionnaire amoureux, et du fait même subjectif, il laisse aussi libre cours à ses passions pour le nonsense anglosaxon ou les magiciens de la langue que sont Vialatte, Ponge, Prévert et tant d'autres.
De la pierre à l'âme, ce grand livre est l'aboutissement d'une vie de recherches et d'exploration menées par Jean Malaurie dans l'Arctique, tout autour du cercle polaire ; du Groenland, point de départ du périple, jusqu'à la Tchoukotka sibérienne, durant plus de cinquante ans.
C'est aussi une oeuvre de mémoire, un retour sur soi, une tentative jamais achevée d'élucidation intérieure, une somme intellectuelle qui plonge dès le début le lecteur dans l'effervescence intellectuelle des années de l'immédiat après-guerre.
« Je n'enseigne pas, je raconte » dit Jean Malaurie, dont le propos scientifique ou ethnographique n'est jamais didactique, mais s'inscrit dans une aventure personnelle faite de rencontres, d'épreuves, d'obstacles au travers du récit d'une errance souvent périlleuse au milieu d'un décor grandiose. Jean Malaurie est un conteur donnant à lire, à la manière d'un Jules Verne, les tribulations d'un géographe dans le grand nord. De la pierre à l'âme est un texte d'apprentissage et une quête initiatique menant de l'étude de la pierre à travers le prisme d'une science exacte, la géomorphologie, à l'animisme et au sacré. L'histoire d'un chemin de Damas qui conduit un jeune géographe épris de chiffres et schémas à une conversion du regard au contact des Inuit. Au terme d'une lente et douloureuse chrysalide, le narrateur est « inuitisé » et Jean Malaurie raconte ici les moments exceptionnels de communion avec le cosmos vécus auprès d'un peuple animiste.
On ne peut qu'être frappé par l'actualité et le caractère prophétique de ce livre entrepris il y a déjà une décennie et revenant sur une aventure humaine inaugurée il y a soixante-dix ans. Jean Malaurie y dénonce le lien rompu avec le cosmos, la destruction de la faune et des milieux naturels, la réduction de la bio - diversité, l'exploitation productiviste des ressources, l'agonie programmée de ces « sentinelles » que sont les peuples racines. « Dans le regard d'un chien ou d'un oiseau, il y a une telle humanité que l'on est pris par la nostalgie d'un paradis perdu »
Pierre Assouline nous entraîne dans un formidable itinéraire amoureux au pays des livres et de ceux qui les écrivent.
Rien ne vaut l'écriture d'un Dictionnaire amoureux des écrivains et de la littérature pour se faire de nouveaux ennemis. Il est vrai que tous ne gagnent pas à être connus, et que certains y gagnent surtout en mystère.
J'ai toujours aimé aller à la rencontre des écrivains, le plus souvent chez eux, voire à leur bureau, celui-ci étant éventuellement établi dans un bistrot ou au restaurant, sauf à les accompagner dans leur promenade. Éprouver ce bonheur discret est aussi une manière de dire qu'on a autant le goût des autres que celui des livres.
On aura compris que j'ai pris beaucoup de plaisir à imaginer ce livre en profi tant pleinement de la loi du genre : en toute subjectivité, dans l'arbitraire le plus total, au risque de quelques injustices et de beaucoup d'oublis, sans souci d'exhaustivité mais sans m'interdire des souvenirs personnels, autant d'anecdotes que d'analyses, autant de portraits que de récits. Mais toujours pour la plus grande gloire de la littérature !
Nul mieux que Dominique Fernandez ne pouvait cerner toute la complexité d'une personnalité comme Henri Beyle. Son Dictionnaire est une longue déclaration d'amour.
Pourquoi Stendhal a-t-il abandonné Lucien Leuwen alors qu'il restait si peu à faire pour l'amener à sa forme définitive ? Pourquoi, chez cet auteur, le travail de la mémoire prend-il le pas sur l'imagination ? Pourquoi écrit-il La Chartreuse de Parme en cinquante-deux jours alors qu'il laisse inachevé Lamiel après deux ans et demi d'ébauche ? Pourquoi Le Rouge et le Noir n'eut-il aucun succès ? Pourquoi l'art de séduire lui fut-il étranger ? Pourquoi, dans ses romans, s'interdit-il d'expliquer, de juger, de commenter alors que dans la vie courante il ne cachait pas son mépris pour la sottise ambiante ? Comment, en exil consulaire à Civitavecchia, conçut-il ses fameuses Chroniques italiennes ? Pourquoi Stendhal, en rejetant sa ville natale, Grenoble, rejetait-il bel et bien l'état d'esprit de tout un peuple, les Français ?
Autant d'interrogations, autant d'analyses auxquelles Dominique Fernandez, en fervent stendhalien, en observateur subtil, répond avec clairvoyance et délicatesse.
« Comment devient-on féministe ? Existe-t-il un parcours type, une expérience, un enseignement qui métamorphose une femme ordinaire, «tranquille» (aurait dit ma mère), en une révoltée, qui se veut pionnière d'un nouveau monde ? Après l'une de mes conférences, une jeune femme m'interpella : «Mais vous personnellement, comment êtes-vous devenue féministe ?» Sommée de m'expliquer. De raconter mon parcours particulier pour que chacune puisse induire le général, sans doute. Danger. Je ressentis le besoin de me lancer dans une réflexion introspective.
Pourquoi une femme était-elle dévaluée, sous-estimée, voire méprisée ou violentée parce que femme, et uniquement pour cela ? Je me suis ainsi acheminée - les circonstances de ma vie m'y aidant - vers une critique plus globale de ce monde.
Mais que l'on ne s'y trompe pas. C'est parce que ma souffrance de fille m'asphyxiait que je devins, instinctivement d'abord, féministe. » À travers son parcours et ses combats - droit à l'avortement, criminalisation du viol, loi sur la parité, lutte contre les violences faites aux femmes, débat sur la prostitution -, c'est une réflexion générale sur le féminisme que construit Gisèle Halimi. Avec, comme fil rouge : le refus absolu de la résignation.
« Venise est une grande aventure historique. Elle peut être aussi une passion individuelle. C'est le cas ici. Dans ce titre : Dictionnaire amoureux de Venise, je souligne le mot amoureux. Il ne s'agit évidemment pas d'un «guide» (il y en a d'excellents), mais d'une expérience personnelle liée à ma vie d'écrivain. Je suis arrivé là très jeune, j'ai passé chaque année, printemps et automne, beaucoup de temps à marcher, naviguer, regarder, respirer, dormir et m'émerveiller. Venise, voilà son secret, est un amplificateur. Si vous êtes heureux, vous le serez dix fois plus, malheureux, cent fois davantage. Tout dépend de votre disposition intérieure et de votre rapport à l'amour. L'amour ? Oui, et dans tous les sens : anges et libertinage, architecture, peinture, musique, roman, poésie, mais aussi air, pierre, eau, étoiles. Nature et culture enfin à égalité. Venise n'est pas un musée, mais une création constante. Si vous échappez aux clichés, au tourisme, aux bavardages ; si vous avez réussi à être vraiment clandestin ici, alors vous savez ce que le mot paradis veut dire. Le monde se précipite vers le chaos, la violence, la terreur, la pornographie, le calcul aveugle, la marchandisation à tout va ? Mais non, voyez, écoutez, lisez : voici le lieu magique et futur dont tous les artistes et les esprits libres témoignent. »
« Depuis toujours les aventures de Tintin m'accompagnent. Je les ai lues tour à tour avec mes yeux d'enfant, d'adolescent et d'adulte. Ce qui surtout m'enchante chez Tintin, c'est sa liberté. Jeune homme aux semelles de vent, sans parents, sans enfants, sans fiancée, sans âge, sans attache - si ce n'est Moulinsart -, le petit reporter a pour compagnons et pour ennemis une belle brochette d'agités !
Michel Serres dit de l'oeuvre d'Hergé qu'elle est «inusable». Elle est inépuisable aussi, d'une grande complexité et d'une richesse inouïe, tant graphique que narrative, avec ses fulgurances et ses zones d'ombre.
Puisse cet ouvrage, alliant érudition et fantaisie, souvenirs personnels et références à l'imaginaire collectif, intéresser ceux qui ne connaissent pas bien Tintin comme ceux qui l'apprécient. Quant aux tintinophiles, que ce dictionnaire - ô vanité - les surprenne en leur montrant des facettes insoupçonnées de l'oeuvre d'un des plus grands artistes du XXe siècle. »
"Rien n'a jamais mieux résumé pour moi Jean d'Ormesson que la formule qu'emploie Shakespeare pour définir l'amour : l'éternité plus un jour. Personne n'a éprouvé comme lui une curiosité plus avide sur l'homme, son origine, son avenir, tout en ayant une aussi grande conscience de l'impermanence des choses et du caractère éphémère de la vie.
La littérature était son pays, elle était sa religion, elle était sa passion. Il n'a jamais vécu que pour elle, par elle. Il la vivait, il la respirait en tout.
Que ce soit dans l'amour ou dans l'amitié, marchant au soleil dans les chemins corses ou sur des skis à Val d'Isère, les mots, les vers étaient omniprésents. Notre amitié de cinquante ans est née de cette merveilleuse intoxication réciproque. Ensemble, nos personnes comptaient peu. Ce livre est une façon de poursuivre un dialogue, une communion quasiment journalière, interrompue par la mort, mais que je poursuis dans mon for intérieur."
Tout commence au début des années 80.
Ils sont encore inconnus ou presque. Leurs noms ? Claude Bébéar, Vincent Bolloré, Bernard Arnault, David de Rothschild, Serge Kampf, Michel Pébereau, Henri Lachmann, Didier Pineau-Valencienne, Jean-René Fourtou, Thierry Breton...
Leur point commun ? Une petite association, « Entreprise et Cité », sans logo ni locaux, qui se réunit de façon informelle autour d'un match de rugby, d'une bonne table ou d'une virée entre amis. Pendant près de vingt-cinq ans, ils vont chasser en meute. Dévorant autour d'eux et se dévorant parfois entre eux.
Très vite, Claude Bébéar s'impose comme le grand inspirateur et le grand ordonnateur de ces chamboulements inédits de l'économie française.
Comment a-t-il façonné et développé des groupes comme AXA, BNP-Paribas ou Vivendi ? Comment a-t-il, en parallèle, imposé l'Institut Montaigne parmi les « think tanks » incontournables et influencé en profondeur la société française en lançant, parmi les premiers, le débat sur l'accès à l'emploi ou l'intégration des jeunes issus de la diversité ? Comment une vraie « bande de copains » à l'appétit insatiable, avec ses éclats de rire, ses coups de gueule et ses coups de coeur, a-t-elle ainsi secoué le capitalisme de la vieille France jusqu'à en faire émerger des champions mondiaux ?
Leur histoire est une saga.
Elle était secrète.
Elle ne l'est plus.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 et ceux de Charlie Hebdo et du Bataclan, l'islam a été planétairement mis à l'index, et les musulmans ont été tenus de justifier de leur bonne foi. En Occident, cette religion inspire parfois la suspicion voire l'incompréhension, et les débats qui l'abordent sont légion.
Malek Chebel aborde ici avec la plus grande liberté l'ensemble des questions, même difficiles, qui ont trait à l'islam, comme le réformisme musulman, la répudiation des femmes, le voile ou la sexualité. Mais cet authentique vagabondage amoureux est aussi un livre d'histoires et un recueil de plaisirs dont les entrées sont autant d'invitations au voyage : désert, littérature, peinture, Alhambra... Lettre après lettre, il décline les mille et un raffinements qui fascinent tant.
Anthropologue des religions et spécialiste du monde arabe, Malek Chebel a illustré et défendu à travers ses divers ouvrages, qui sont tous des références, une conception de l'islam compatible avec la modernité.
Les mémoires d'une femme révoltée, qui a fait de l'irrespect un synonyme du courage.
En entrant dans le prétoire, j'emporte ma vie avec moi.
Gisèle Halimi se retourne sur son passé. Celui d'une avocate mythique, mais... irrespectueuse, comme elle se définissait elle-même. Irrespectueuse des juges soumis au pouvoir ou aux bonnes moeurs . Irrespectueuse des règles d'un Ordre des avocats trop moral .
Elle fut l'une des premières à féminiser le mot avocat et s'engagea en faveur des droits des femmes, exigeant le droit à l'avortement et la répression du viol lors de procès retentissants. Mais la vie de Gisèle Halimi, c'est aussi la solitude, les menaces de mort, l'éloignement de ses jeunes enfants, des meurtrissures.
À travers ce livre, elle nous fait revivre ses défenses difficiles, exaltantes, mémorables, de sa première plaidoirie pour un voleur de pommes de terre aux grands procès politiques, et les moments qui ont fait basculer la société. Une existence guidée par sa foi en l'égalité de tous les êtres humains et une soif de justice.
Voici les mémoires d'une femme révoltée, qui a fait de l'irrespect un synonyme du courage.