« Une question s'est imposée au centre de ma vie, elle a concentré toutes mes réflexions, occupé tous les moments où j'étais seul avec moi-même : comment est-ce que je pouvais prendre ma revanche sur mon passé, par quels moyens ? J'essayais tout. ».
É. L.
L'apocalypse a eu lieu.
Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un Caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, La neige et Le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, La peur au ventre: des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage?.
"Ce qui fait le génie de ce livre, ce n'est pas son réalisme, Anne de Green Gables est le triomphe de l'espoir." Margaret Atwood.
Orpheline, Anne Shirley se retrouve par erreur chez les Cuthbert qui attendaient un garçon pour les aider à la ferme. Féministe involontaire, romantique impénitente, vive et drôle, cette boule d'énergie constellée de taches de rousseur bouscule la vie monotone de Green Gables et sème partout joies et rêveries. Ce petit bout d'humanité de onze ans parfaitement imparfaite, héroïne intemporelle d'une série de romans qui a su conquérir des millions de lecteurs, est irrésistible.
Lucy Maud Montgomery est une romancière canadienne. Elle connaît le succès avec la publication en 1908 des aventures d'Anne Shirley, traduites en seize langues. Ce roman a bénéficié de plusieurs adaptations audiovisuelles et est devenu un classique de la littérature.
« Fenua revisite l'histoire de l'émerveillement qu'ont suscité ces îles. ».
Le Monde.
La Polynésie se décline en un poudroiement d'îles et atolls, sur des milliers de kilomètres. Ce territoire, c'est le Fenua.
Comme toujours chez Deville, le roman foisonne d'histoires, de rencontres et de voyages. On y croise Bougainville, Stevenson, Melville, puis Pierre Loti sur les traces de son frère Gustave, ou Victor Segalen et Gauguin, le peintre qui a fixé notre imaginaire de cette partie du monde, entre douceur lascive et sauvagerie. Des archipels qui deviendront, vers le milieu du xxe siècle, le terrain privilégié d'essais nucléaires dont le plus sûr effet aura peut-être été de susciter un désir d'indépendance...
« Grand voyageur et esprit cosmopolite, Patrick Deville est né en 1957. Il a publié une douzaine de romans, traduits dans de nombreuses langues. En 2012, il est récompensé par le prix Femina pour sa formidable évocation de Yersin et Pasteur dans Peste & Choléra, et en 2021 par le Grand prix de Littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre." Prix Joseph Kessel.
Prix Éric Tabarly du livre de mer.
Dell Parsons a 15 ans lorsque ses parents braquent une banque. Pour échapper à l'orphelinat, il fuit au Canada. Dans la région sauvage du Saskatchewan, il se réfugie chez Arthur Remlinger, charismatique et mystérieux propriétaire d'un hôtel, qui le prend à son service. Au milieu d'hommes pour qui seule compte la force brutale, Dell enterre son innocence et part à la recherche de son nouveau destin.
Le 5 juin 1985, Gwendolyn Turnbough est assassinée par son ex-mari, Joel Grimmette Jr, dit « Big Joe ». Plus de trente années après ce drame qui a changé sa vie, Natasha Trethewey, sa fille, raconte et analyse le destin tragique de sa mère.
Dans ce récit déchirant d'un féminicide, Natasha Trethewey entremêle la trajectoire des femmes de sa famille et celle d'une Amérique meurtrie par le racisme et la violence masculine.
Née en 1966, Natasha Trethewey est une écrivaine et poétesse américaine, lauréate du prix Pulitzer en 2006, puis Poet Laureate en 2012 et 2013. Publié en 2020 aux États-Unis, Memorial Drive a connu un immense succès critique et public, restant plusieurs semaines dans la liste des best-sellers du New York Times.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy
« L'auteur nous arrache des larmes et de la colère ».
Le Figaro Littéraire.
Relizane, pendant la guerre d'Algérie. Lorsqu'en pleine nuit, on frappe à la porte, Marcel, le grand-père d'Olivia Elkaim, craint pour sa vie et celles de sa femme et de leurs deux enfants. On lui enfile une cagoule sur la tête, il est jeté dans un camion et emmené dans le désert. Va-t-il être condamné à mort ou gracié ? Il revient sain et sauf à Relizane, trois jours plus tard. A quoi a-t-il participé pour rester en vie ? Quels gages a-t-il donnés et à qui ? Il garde le silence. Quand un jeune apprenti arabe se présente devant son échoppe, Marcel comprend que, tôt ou tard, il devra quitter son pays natal.
Olivia Elkaim est née en 1976. Son quatrième roman, Je suis Jeanne Hébuterne est disponible chez Points.
Sensible, rêveur, Célian ne s'épanouit pas à l'école. Sa mère Mary, à la suite d'une rupture amoureuse, décide de partir avec lui dans une île légendaire de la mer Baltique. C'est là en effet qu'à la Renaissance, Tycho Brahe - astronome dont l'étrange destinée aurait inspiré Hamlet - imagina un observatoire prodigieux depuis lequel il redessina entièrement la carte du Ciel.
En parcourant les forêts et les rivages de cette île préservée où seuls le soleil et la lune semblent diviser le temps, Mary et Célian découvrent un monde sauvage au contact duquel s'effacent peu à peu leurs blessures.
Une famille, quelque part dans un quartier populaire d'Alger. L'auteure en offre une « coupe transversale », donnant parole à tour de rôle à chacun de ses membres, croisant ainsi les regards, les vécus individuels, les perceptions réfractées d'un quotidien fait de promiscuité, de désoeuvrement, de mal-vie... S'en dégagent la solitude tragique des êtres et leur souffrance, dans la révolte et le désespoir, parfaitement rendus par la structure même de l'oeuvre. Un premier roman sensible et percutant.
Prix de la Vocation 2011
« Des instantanés de sensations pures ».
Télérama.
Milieu des années trente. Une jeune fille se déshabille et plonge dans le Grand Canaldu château de Versailles, sous l'oeil ahuri des jardiniers. Nager, c'est tout ce qui compte pour Jackie. Nager pour fuir les contraintes, pour préserver sa fantaisie. Toute sa vie, elle parcourt des kilomètres pour se baigner. Cet amour pour l'eau, sa fille Chantal en a hérité. Comme sa mère, elle nage pour être libre.
Chantal Thomas est romancière, essayiste, auteure de pièces de théâtre et de scénarios. Les Adieux à la reine (Prix Femina 2002), porté à l'écran par Benoit Jacquot, l'a révélée au grand public. Ses livres sont traduits dans de nombreux pays. Elle a reçu le Grand Prix de la Société des gens de lettres, le prix Roger-Caillois de littérature française et le prix Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son oeuvre. Elle a été élue à l'Académie française le 28 janvier 2021.
Meilleur Récit de l'année 2017 - Palmarès Lire Magazine littéraire.
Sélectionné pour le prix Médicis 2017.
Sélectionné pour le prix du Roman des étudiants France Culture-Télérama 2017.
« C'est le récit très émouvant d'une naissance. Débuté comme un essai salutaire pour nous rappeler combien l'art est essentiel dans toute société. » Les Inrocks.
Printemps 2020 : alors que la crise de la Covid s'abat, Kae Tempest prend la plume et nous incite à nous émerveiller et à créer du lien. Happés par les réseaux sociaux, l'apathie quotidienne, nous oublions qui nous sommes et regardons la vie passer. Tempest dit l'urgence de nous reconnecter à nous-même, aux autres, à la réalité pour que jaillisse l'étincelle de la création, source d'élan vital. Une voix qui porte, cogne parfois, et une grâce hors du temps.
Né.e en 1995 à Londres, Kae Tempest poursuit depuis dix ans une oeuvre singulière et protéiforme, couverte de récompenses. Musique, poésie, théâtre, roman, iel s'illustre avec talent dans tous les domaines. Iel a notamment écrit Les nouveaux anciens et É???coute la ville tomber.
L'héroïsme des bataillons féminins kurdes contre Daech attendait son grand roman. Le voici. Symbole de l'éternelle lutte de la liberté contre l'oppression, deux soeurs d'armes, Tékochine et Gulistan, voient leur lien indissoluble brisé un jour d'automne : dans les décombres d'une ville assiégée, elles choisissent une mort si inconcevable et mystérieuse qu'elle frappe les esprits pour toujours. Rachel, journaliste australienne, croit pouvoir enquêter sur leur destin tragique. Mais confrontée à ce qu'il peut y avoir d'incandescent dans la condition humaine, elle découvre qu'elle devra sans doute se perdre elle aussi car c'est parfois en mourant que l'on se sauve.
« Ma mère s'appelle Montserrat Monclus Arjona, un nom que je suis heureuse de faire vivre et de détourner pour un temps du néant auquel il était promis. Ce soir, je l'écoute remuer les cendres de sa jeunesse perdue et je vois son visage s'animer, comme si toute sa joie de vivre s'était ramassée en ces quelques jours de l'été 36, et comme si, pour elle, le cours du temps s'était arrêté le 13 août 1936. »
Dans le rétroviseur, Albert regarde ses trois petites filles rousses. Elles n'ont plus que lui au monde. Trente ans plus tard, trois jeunes femmes rousses se serrent sur la banquette arrière, en route pour un dîner d'anniversaire. Souvenirs, rancoeurs et secrets resurgissent : leur mère a aimé un autre homme... Toutes trois sont rousses, mais sont-elles soeurs ?
« Dima Abdallah réussit admirablement à faire ressentir la forme de folie douce bâtie intérieurement pour repousser la vraie démence. ».
Libération.
Beyrouth, 1983. Ne pas se plaindre, cacher sa peur, se taire, quitter à la hâte un appartement pour un autre tout aussi provisoire, l'enfant née à Beyrouth pendant la guerre civile s'y est tôt habituée. Les voix de la fille et du père, ces deux «mauvaises herbes», murées dans le silence par la violence qui les entoure, se répondent. À l'exil intérieur s'ajoutera l'exil géographique qui séparera la fille de son pays et de son père, ce « géant », tant admiré. À Paris, les déchirures du monde et la mémoire en ruine la poursuivront. Resteront les mauvaises herbes qui ravivent en elle le souvenir du père et la poésie de ce qui est perdu.
À l'approche de la quarantaine, Juan sort d'une longue nuit de vingt ans. Vingt années derrière ses platines à faire danser le monde entier, vingt années de fêtes et d'excès, sans jamais toucher terre. Jusqu'au jour où ses oreilles lui font défaut. Mais comment se réinventer quand autour de soi tout s'effondre ? Y a-t-il une vie après la fête ?
"Un livre d'une causticité virtuose".
Transfuge.
Un homme trouve un objet inconnu dans la rue. Cette « chose », de forme ovale, molle et irrégulière, l'obsède, il cherche son propriétaire et, au-delà, un sens. Sa quête commence : de Vienne à Tel-Aviv, en passant par New York, il croise des personnages à la fois comiques et tragiques, étranges et excentriques qui, tous, ont un avis. Chacun y voit ce qu'il veut y voir. Jusqu'où cette chose l'amènera-t-elle ?
Né en 1986, Gregory Le Floch est l'auteur de Dans la forêt du hameau de Hardt, roman pour lequel il a reçu la Bourse de la découverte de la fondation Prince Pierre de Monaco. Il vit et travaille à Paris.
Prix Wepler - Fondation La Poste 2020.
Prix Transfuge découverte 2020.
Prix Décembre 2020.
Un autre Eden nous emporte sur les traces d'un type génial et malgré tout méconnu, Jack London, accompagné de notre fils Martin car tous les deux sont nés un jour de janvier 76. On y découvre des femmes magnifiques, une robe en feuilles de cocotier, une machine à best-sellers, la permanence d'une pauvreté qui devrait nous être insupportable, les mers vertes du Sud, l'Enfer et l'Éden, les illusions et les désillusions du socialisme, le tumulte des relations entre parents et enfants, notre incurable légèreté.
« Aux morts pour qu'ils vivent. Aux vivants pour qu'ils aiment ».
Voici deux bonnes raisons d'écrire un roman.
B. C.
Dans le décor paisible de la Bretagne des grandes vacances, un drame secret se joue entre un frère et une soeur. Soleil et brume, baignades et marches dans la lande ; la douceur du paysage contraste avec la brûlure des âmes à vif : les passions sont d'autant plus fortes qu'elles n'osent se dévoiler.
« Un livre qui subsistera bien après que nous aurons disparu ».
Télérama.
En cette fin d'été, un homme grimpe à trente mètres dans un hêtre qui domine la campagne. Il est élagueur, puissant et concentré. Là-haut, il observe les plaines, la tour de la cathédrale, son enfance aussi. Mais un ennemi l'attend, qu'il n'avait jamais rencontré : des frelons par milliers, nouveaux venus en cette saison interminable. Piqué plus de cent fois, il tombe dans la douleur...
La brûlure est le roman de cette chute et de cette traversée, racontées tour à tour par l'homme et la femme - rencontrée vingt ans avant, qui le soigne, l'attend, et ne cesse de l'aimer en images, souvenirs et gestes.
De 2000 à 2019, une jeune femme a été l'assistante de vie d'une vieille dame tout sauf ordinaire, recluse dans sa propriété pavillonnaire de la ville de Meudon : Lucette Destouches, veuve de Louis Ferdinand Céline.
Voici le récit de ces années passées dans un monde à l'écart du monde, véritable plongée dans l'intimité de cette future centenaire dont la santé va déclinant, rythmée par le ballet des visites régulières des amis et de la faune gravitant autour de la Veuve, jusqu'aux animaux de compagnie, autres bestioles et spectres peuplant la mythique maison.
« Voilà un excellent roman, bourré d'humour aigre-doux, dans lequel on s'attache à un parfait crétin se débattant avec une ambition plus grande que lui. » Le Républicain lorrain.
Kabukichô, Tôkyô, Japon. Quartier des plaisirs et fief des yakuzas. Junpei, 21 ans, nouvelle recrue du clan mafieux Hayata se voit confier une mission par le chef : il a trois jours pour abattre un membre important d'une faction rivale. Pendant ce compte à rebours, il boit et fraye avec toutes les figures troubles du coin. Le jour de la confrontation, Junpei, encore embrumé, affronte un terrible dilemme. Ira-t-il au bout de sa dangereuse mission ?
« L'un des plus beaux textes sans fiction de ces dix dernières années ».
Le Magazine littéraire.
L'humeur railleuse et le verbe corrosif, Lydie Salvayre se saisit du prétexte d'une nuit passée au musée Picasso pour questionner le milieu artistique et ses institutions. Se tournant vers son enfance de pauvre bien élevée et abordant sans masque son lien à un père redouté et redoutable, elle essaie de comprendre comment s'est constitué son rapport à la culture et à son pouvoir d'intimidation, tout en faisant l'éloge de Giacometti, de sa radicalité, de ses échecs revendiqués et de son infinie modestie.