Une fois encore, l'Arménie est menacée dans son existence même : par ses problèmes économiques et politiques notamment ; par le conflit dans le Haut-Karabagh ; par l'indifférence d'un Occident polarisé sur la guerre en Ukraine. Jeune écrivain et éditeur d'Erevan, Rouben Ichkhanian propose ici - à la demande des éditions L'Inventaire - une brève histoire de l'Arménie du début du XXe siècle à nos jours, à travers l'histoire de sa famille. Les lieux en sont multiples : Haut-Karabagh, Kokand, Soumgaït, Bakou, Stepanakert, Erevan, Spitak, Moscou, de nouveau Erevan. Ils correspondent aux différents bouleversements qui frappent la région et le monde : Première Guerre mondiale, effondrement de l'empire de Russie et rattachement du Haut-Karabagh à l'Azerbaïdjan pour les grands-parents ; effondrement de l'URSS, pogroms anti-arméniens de Soumgaït, tremblement de terre de Spitak, conflit du Haut-Karabagh et terribles années 1990 pour les parents ; découverte de la littérature étrangère, notamment d'Umberto Eco, décès du père, débuts dans l'écriture, études à Moscou, création d'une maison d'édition, « révolution douce » d'Arménie (mars-mai 2018) pour le fils. En 2020 et 2022, le Haut-Karabagh s'embrase à nouveau. Et demain ?
Bien rares furent les tsars de Russie qui eurent la chance de finir leurs jours dans leur lit : à croire qu'une véritable malédiction s'est abattue sur les descendants mâles de Pierre le Grand, du début du XVIIIe siècle jusqu'au massacre final de 1918 ! Alexandre II (1818-1881), sans doute l'un des plus grands monarques de la dynastie Romanov, ne fait pas exception à la règle. Comment le « tsar libérateur », adulé par son peuple, le « Lincoln russe », qui eut le courage inespéré d'abolir le servage, en vint-il à vivre en bête traquée, pour finalement tomber sous les bombes des révolutionnaires ?
Pour comprendre le mystère de cette existence flamboyante et contradictoire, ce sont plusieurs histoires que nous narre Edvard Radzinsky. Celle d'un siècle de complots et de coups d'État à la cour de toutes les Russies.
Celle d'un homme d'État qui vécut sans retenue ses passions privées, allant jusqu'à promettre à sa maîtresse adorée de l'épouser au cas où l'impératrice viendrait à décéder... et tenant sa promesse au mépris de toutes les convenances !
Celle des premiers « poseurs de bombes », les fameux « démons » dépeints par Dostoïevsky, lointains ancêtres des terroristes de notre sinistre actualité.
Celle de Dostoïevsky lui-même, et du mystère de ses derniers jours, étrangement liés à l'ultime complot contre le souverain.
Celle de la Russie, tout simplement, qui ne fut sans doute jamais aussi proche de la modernité européenne que sous le règne d'Alexandre II.
Un règne placé à la croisée des chemins, entre espoir et terreur.
Quoi de plus " tabou ", aujourd'hui, en Russie que le pétrole (et le gaz), centre de tous les enjeux politiques et stratégiques ? Et cela ne date pas d'hier.
Déjà, en 1934, Boris Pilniak évoque les liens " idéologie " / " pétrole " dans un récit dont le héros, un ingénieur du pétrole, ne parvient pas à faire sa " perestroïka " après la révolution de 1917. " Homme d'honneur " qui veut " servir la Russie par son travail ", il est pris en tenailles entre la vision et les principes des frères Nobel, qui dirigeaient le pétrole russe avant que le tsarisme ne s'effondre, et celle des bolcheviks.
Le volume comprendra également une chronologie du pétrole et du gaz russes depuis la fin du XIXe siècle, ainsi qu'un article de spécialiste sur les développements actuels dans ce domaine.