Depuis le 29 septembre 2000, date du début de la dernière Intifada, la violence fait partie de la vie quotidienne en Israël et dans les Territoires occupés.
Elle s'est soldée par plusieurs centaines de morts de part et d'autre. Des soldats israéliens ont illégalement tué des Palestiniens alors même que leur vie n'était pas en danger. Des Palestiniens, appartenant ou non à des groupes armés, ont délibérément tué des civils israéliens en posant des bombes et en tirant à partir de véhicules en marche. Les Palestiniens des Territoires occupés - ils sont plus de trois millions ont été collectivement punis.
Leurs villes et leurs villages ont été isolés du reste du pays. Des couvre-feux ont contraint les habitants à rester cloîtrés. Des centaines de maisons palestiniennes ont été détruites. A maintes reprises, Amnesty International a demandé aux autorités israéliennes de respecter les normes internationales en matière de droits humains et exhorté l'Autorité palestinienne et les groupes armés palestiniens à respecter le droit international humanitaire.
La paix ne peut être rétablie de façon durable que dans le respect des droits humains. Il y a longtemps que la communauté internationale aurait dû agir de façon décisive en ce sens. L'année écoulée l'a montré plus clairement que jamais : il ne saurait y avoir de paix ni de sécurité lorsque les droits humains sont bafoués.
Tous les jours, dans toutes les régions du monde, des hommes, des femmes et des enfants sont victimes de torture.
Le plus souvent, ces actes ne font l'objet d'aucune enquête. Leurs auteurs ne sont pas poursuivis. Le crime de torture, malgré sa gravité, est commis en toute impunité. Au vu de cette situation, les tortionnaires ont toutes les raisons de penser que leurs actes ne seront jamais sanctionnés par une arrestation, un procès ou une peine quelconque. Quant aux victimes et à leurs proches, leur droit à la vérité et à la justice sont bafoués, et leurs espoirs de réparation anéantis.
Aujourd'hui on assiste pourtant à une véritable prise de conscience et à la mobilisation d'une grande partie de l'opinion publique.
En outre des gouvernements de plus en plus nombreux sont prêts à traduire en justice les tortionnaires, notamment lorsqu'il s'agit de ressortissants d'autres pays. Le présent ouvrage, publié dans le cadre de la campagne mondiale d'Amnesty International contre la torture, indique aux gouvernements quelles nouvelles mesures ils peuvent prendre pour mettre fin à l'impunité.
Dans toute la Fédération de Russie, de graves atteintes aux droits humains et au droit international humanitaire sont commises par des responsables de l'application des lois et des membres des forces de sécurité.
Hommes, femmes et enfants placés en détention sont presque systématiquement torturés ou victimes de mauvais traitements. Dans les centres de détention provisoire, surpeuplés et insalubres, les conditions de vie sont assimilables à un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Selon de nombreuses informations dignes de foi, la Tchétchénie est le théâtre d'agressions contre les civils, de viols, de " disparitions " et d'exécutions extrajudiciaires imputables aux forces russes.
Amnesty International dénonce l'impunité qui règne dans la Fédération de Russie et qui ne fait que perpétuer les atteintes aux droits humains. Ce rapport attire également l'attention sur les obstacles qui empêchent les victimes - femmes, enfants et membres de minorités ethniques ou nationales en particulier - d'obtenir réparation. La publication de ce rapport coïncide avec le lancement de Justice pour tous !, campagne mondiale d'Amnesty International en faveur des droits humains dans la Fédération de Russie.