La cathédrale Saint-Étienne de Bourges a été siège d'un archevêché attesté depuis le Ve siècle. Située au sud-est de la ville au point le plus élevé, l'actuelle cathédrale a, semble-t-il, été précédée par deux édifices successifs, l'un mentionné au VIe siècle, l'autre roman. Sous l'impulsion de l'archevêque Henri de Sully et du roi de France, elle a été entièrement reconstruite à partir de 1195, à la même période que les grandes cathédrales dont Chartres. La cathédrale de Bourges représente un véritable joyau médiéval : l'élévation intérieure permet une unité de volume remarquable, des vitraux resplendissants sont visibles dans différentes baies, dix-huit chapelles entourent la cathédrale.
A personnage d'exception, demeure incomparable. La "grand'maison" de Jacques Coeur à Bourges reste le spécimen le plus réussi de l'architecture privée urbaine au Moyen Âge. Conciliant les contraires, elle reflète les activités et les ambitions de son promoteur, argentier de Charles VII, brasseur d'affaires et agent du roi : hauteur aristocratique et bonhomie bourgeoise, apparat et confort, public et privé.
Ce chef-d'oeuvre du gothique flamboyant est aussi le témoignage d'un moment crucial de l'histoire de France : la fin de la guerre de Cent Ans et la mise en place de l'absolutisme monarchique. Alors que Jacques Coeur s'en croyait l'acteur, il en fut paradoxalement la victime.