EPUB - MISE EN PAGE FIXE - A l'orée de la soixantaine, Henri Queffélec a déjà largement contribué par ses romans, ses essais et ses préfaces, à une «défense et illustration de la matière bretonne». Au moment où le monde de sa jeunesse prend irrémédiablement fin, il accepte de se livrer à un vagabondage armoricain en rédigeant une « Etude historique et artistique des hauts-lieux de la Bretagne, accompagnée de documents anciens, de photographies et d'une carte ». Ce texte comme ces images revêtent une précieuse valeur de témoignage sur l'Armor et l'Argoat à la fin des années 1960. Aujourd'hui, 50 ans plus tard, Eric Chaplain a suivi leurs traces au sens propre pour offrir au lecteur du XXIe siècle des photographies en couleur, comme des ricochets temporels qui font écho à la plume queffélécienne... (extrait de l'Avant-propos, d'Eric Auphan).
Henri Queffélec (1910-1992) né à Brest, écrivain, essayiste. Il est considéré comme le romancier maritime français par excellence du XXe siècle, auteur de plus de 80 livres, dont beaucoup ont été inspirés par la Bretagne natale et la mer.
L'Association des Amis d'Henri Queffélec et les Editions des Régionalismes ont prévu de rééditer l'ensemble de son oeuvre bretonne et maritime sur la période 2013-2023, à raison de trois ouvrages par an.
Les sites présentés dans l'ouvrage sont : Carnac, la pointe du Raz, Saint-Malo, les sommets armoricains, les enclos paroissiaux, Le Folgoët, St-Pol-de-Léon, Vieux-Marché, Kermaria, Tréguier, Le Faouët, Sainte-Anne-la-Palud et Sainte-Anne-d'Auray.
« Faire le tour de Belle-Isle avait toujours été mon rêve. Mais pour cette promenade pédestre de 80 kilomètres, je désirais trouver un compagnon qui pût me prêter aide et assistance dans les passages périlleux, et dont l'âme fût en communion d'idées avec la mienne. Aussi, dès que cette bonne fortune m'eût été donnée, je m'empressai de mettre mon projet à exécution.
Et ce voyage nous a laissé une impression de jouissances tellement intense, que je veux le transcrire, afin d'en conserver un souvenir plus vivace encore... » Le 10 août 1907, Eva Jouan commence ainsi son récit du tour de Belle-Île-en-Mer. Il était tentant, à un peu plus d'un siècle d'écart, de rééditer ce texte et de le confronter à la réalité de l'île, en l'illustrant de photographies récentes. Avec, en filigrane, l'idée de pouvoir se mettre, aussi, dans les pas de la poétesse, en suivant ses indications de randonnée. Voilà de quoi marier utilement et agréablement présent et passé !
On est redevable à Eva Jouan (1857-1910) de ce surnom de « la Bien-Nommée » que l'on rajoute désormais systématiquement au vocable de « Belle-Île-en-Mer ». Femme de lettres, poétesse, native de Belle-Île, Eva Jouan est l'auteure, entre autres, de deux textes de prose relatifs à Belle-Île : Le Tour de Belle-Île, et Trois mois à Belle-Isle-en-Mer.
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Ces 54 balades conduiront le voyageur en Aragon, ce pays d'Espagne, ancien royaume, limitrophe (et quelque peu cousin) du Béarn et de la Bigorre. Par des balades variées de découverte des sites majeurs et incontournables de l'Aragon mais aussi des ermitages, des villages abandonnés et des paysages insoupçonnés qui offrent bien autant de joie et d'exotisme qu'un périple dans une lointaine contrée.
Pierre Castillou, originaire d'Oloron-Sainte-Marie en Béarn, grand voyageur en plus d'être sculpteur et aquarelliste, complète ainsi ses pérégrinations sur le terrain et par livres interposés après celles des chemins de Saint-Jacques de Compostelle (chemin du Puy, chemin d'Arles) et celles des chemins cathares d'Occitanie.
La grande traversée des Pyrénées : de Hendaye à Banyuls, en une seule et « Haute » Randonnée de l'Atlantique à la Méditerranée ! Partant des données que fournit le guide de la HRP (Haute Randonnée Pyrénéenne) du regretté Georges Véron, les deux randonneurs retravaillent leurs étapes de façon à avoir toujours de l'eau disponible le soir et, une fois l'organisation matérielle mise en place, ils se lancent...
Du 13 juillet au 15 août 2005 : voilà le carnet de randonnée tenu au jour le jour par Cyril Renailler.
Un témoignage à chaud, avec ses coups de gueule, ses énervements, ses fatigues, ses déceptions mais aussi ses émerveillements, ses victoires et au bout du compte la réussite du challenge.
Mais c'est aussi un livre pratique pour qui veut s'engager dans cette aventure exceptionnelle et profiter de l'expérience ici acquise, expérience des erreurs commises ou évitées, des bonnes idées et des astuces trouvées.
Le Moyen Âge connut le temps des Cathédrales qui concerna toute la chrétienté, tant l'aspiration en la foi, la sublimation du Divin, la peur de la vie et de la mort revêtaient une importance extrême dans cette époques superstitieuses. On connaît moins le temps des Bastides qui n'intéressa dans leur forme spécifique que le midi de la France, alors partagée entre la suzeraineté du roi de France, celle du roi d'Angleterre-duc d'Aquitaine et de leurs vassaux respectifs. Ces fondations durèrent à peine un siècle et demi, mais sont caractéristiques d'une édification urbaine générale qui influa durablement sur la sociologie et la politique des états en perpétuels bouleversements.
Plusieurs dizaines de villes neuves surgirent des sols que Français et Anglo-Gascons, ducs et comtes, se disputaient sur ce territoire morcelé en une foule de fiefs. Aujourd'hui, que reste-il de ces bastides adaptées aux conditions économiques et militaires d'alors, que sont-elles devenues après 700 ans d'histoire ? L'ouvrage tente de retrouver les traces de toutes celles qui furent fondées en Lot-et-Garonne, une soixantaine au bas mot. De nombreux documents sont perdus, leur souvenir effacé, mais après une enquête minutieuse, une réflexion approfondie, certaines d'entre-elles resurgissent, pour notre plus grand plaisir, des limbes dans lesquelles l'oubli les avait plongées...
Serge Pacaud, historien et chercheur, a publié de nombreux écrits sur divers sujets concernant les départements aquitains et gascons. Dans ce livre, méticuleusement, il s'attache à retrouver les traces encore visibles des bastides du département de Lot-et-Garonne qui montrent le riche passé médiéval d'une région que se disputaient les maisons féodales et royales. Une nouvelle collection pour découvrir, département par département, les bastides de tout le Grand Sud-Ouest.
Cet ouvrage renoue avec la tradition littéraire des « Voyages » qui offraient aux lecteurs, à travers le tissu descriptif des paysages et des lieux, des hommes et de leur histoire, les réflexions, les rêveries et autre devisement de leur auteur. Il n'est pas toujours nécessaire d'aller au bout du monde pour découvrir et être confronté à cet ailleurs qui permet aussi d'aller jusqu'au bout de soi-même ou, si on préfère, au plus près de soi-même...
Cette enclave de haute montagne, entre la vallée de Lescun et celle de Hecho en Aragon, est certainement une des plus belles et des plus riches culturellement de toute la chaîne pyrénéenne. C'est malheureusement aussi une des plus méconnues. Passage rapide d'un pays à l'autre, cette ancienne et principale Voie Romaine menant du Béarn à Saragosse (Caesaraugusta), fut aussi le tout premier itinéraire montagneux emprunté par les pèlerins se rendant à Compostelle. Mais le randonneur pourra y découvrir également, ancrés dans un temps bien plus lointain, le site mégalithique d'Aguas Tuertas et l'étrange nécropole néolithique la Corona de los Muertos... D'immémoriales et mystérieuses pierres funéraires que jouxtent et rejoignent dans leur quête d'éternité les sculptures contemporaines du musée de Hecho, un des plus importants musées à ciel ouvert d'Europe. Ici, en quelques heures de marche, c'est notre passé le plus ancien que retrouvent soudain les rêves et les oeuvres de notre présent.
Un topo-guide de la randonnée de Lescun à Hecho et de Hecho à Berdún complète cet ouvrage inédit et passionnant.
Dans la première partie de cette Etude, j'ai essayé de faire connaître les origines historiques communes à la presqu'île et aux îles du Cotentin jusqu'à l'époque de la conquête de la Normandie par Philippe-Auguste. [...] J'ai désiré simplement rappeler aux lecteurs que les souvenirs de notre ancienne province intéressent, ceux de ces souvenirs qui se rattachent, d'une manière plus spéciale, à cette région, - autrefois si bien nommée le Clos du Cotentin, - que son isolement topographique et sa physionomie particulière permettent d'étudier à part.
Nous ne sommes plus, en effet, au temps où l'on se contentait du récit rapide et superficiel des événements ; nous voulons les voir de plus près et en comprendre la signification, l'enchaînement et la portée. Les documents originaux sont devenus la base nécessaire de tout travail consciencieux. La perspective, en se rapprochant, a dû, dès lors, rétrécir son cercle ; les monographies ont remplacé les vues d'ensemble et ont mis en relief des détails qui, auparavant, malgré leur importance relative, étaient restés dans l'ombre... » (extrait de l'Avant-propos)
Gustave Dupont, conseiller à la cour d'appel de Caen, membre de la Société des Antiquaires de Normandie, historien normand, a publié cette monumentale histoire du Cotentin entre 1870 et 1885.
En voici, toujours en 4 tomes, une nouvelle édition entièrement recomposée.
L'histoire de l'Île-de-France, ne saurait être exactement conçue et présentée comme celle des provinces qui ont eu une individualité plus accentuée ou qui ont été moins directement et moins constamment subordonnées au pouvoir central. Dans une certaine mesure, l'histoire politique y jouera un moins grand rôle ; par contre, certains aspects de la vie locale y tiendront une place plus considérable. Ce livre pourra être considéré, à un certain point de vue, comme le vade-mecum du visiteur de l'Île-de-France, qui y trouvera, je l'espère, l'essentiel pour comprendre l'histoire, l'art et la nature d'une région qui est beaucoup plus variée qu'on ne se le figure en général et qui est beaucoup moins connue qu'on ne le croit, en dehors des quelques endroits classiques où se porte le flot des excursionnistes.
Initialement publié en 1934, cet ouvrage demeure un grand classique à redécouvrir pour mieux appréhender une véritable histoire locale de l'Île-de-France.
Ces Contes d'un buveur de bière sont devenus, depuis leur publication initiale en 1868, un classique des contes populaires du « Nord », au même titre que les Lettres de mon Moulin pour le « Sud » et la Provence. En voici un nouvelle édition qui ravira toujours de nouveaux lecteurs, et même d'anciens qui y retrouveront certainement la nostalgie de leur jeunesse...
Charles DEULIN était fils d'un tailleurs d'habits, né en à Condé-sur-l'Escaut (1827-1877). Poète, chansonnier, journaliste, il connaît la célébrité avec ses Contes d'un buveur de bière, auxquels il donnera une suite : les Contes du roi Cambrinus. On peut également citer parmi ses oeuvres : les Histoires de petite ville et les Contes de ma Mère l'Oye - oeuvre posthume -, précédant, d'ailleurs, celle de Ch. Perrault.
Paru initialement en 1861, ce texte un peu inclassable est à la fois l'histoire de la naissance de Royan (station balnéaire qui acquiert son renom au milieu du XIXe siècle), et l'histoire - ô combien romantique ! - de Marguerite d'Emilien et de toute une société haute en couleurs. Imbriquant à merveille les deux thématiques, l'auteur nous mène à la découverte du « jeune » Royan de la Révolution, de l'Empire et des Restaurations, au sein d'une société coincée entre ses conservatismes étriqués hérités de l'ancien régime et des religions (catholique et protestante), et le modernisme - voire le progrès - qui pointe son nez... Tour à tour drôle, caustique, romantique, sérieux ou nostalgique, Eugène Pelletan, dans une langue toujours de haute tenue sans jamais être vieillie, nous plonge dans un passé à la fois passionnant et étonnant. Ne boudez pas votre plaisir, faites donc un retour dans le passé de Royan !
Eugène Pelletan (1813-1884) est né à Saint-Palais-sur-Mer, près de Royan, en Charente-Maritime. Il suit des cours de philosophie, d'économie politique et de littérature à la Sorbonne et au Collège de France. élu député de l'opposition en 1863, réélu en 1869 et 1871, il est nommé vice-président du Sénat en 1879, puis sénateur à vie en 1884.
Editée originellement en 1844, cette étude historique sur cette petite ville normande du Pays de Caux est un classique pour qui veut découvrir, connaître ou approfondir l'histoire peu banale du Royaume d'Yvetot.
Selon la légende, Gautier d'Yvetot, chambrier royal, s'enfuit de la cour de Clotaire Ier dont il s'est attiré l'inimitié. Dix ans plus tard, ayant pris soin de s'assurer des lettres de recommandation du Pape, Gautier d'Yvetot se présente devant le roi qui, rancunier, le tue séance tenante en pleine église de Soissons, un Vendredi Saint ! Le Pape Agapet Ier menace alors le roi d'excommunication et, pour faire amende honorable, Clotaire Ier aurait alors érigé la seigneurie d'Yvetot en royaume pour les héritiers de Gautier. Le fait est qu'en 1392, la seigneurie prend officiellement le titre de royaume qu'elle perdra en 1555, mais elle demeurera principauté jusqu'à la Révolution.
L'ouvrage est complété par une promenade historique et biographique sur Yvetot et ses environs : Caudebec, Valmont avec son abbaye et son château, Saint-Wandrille et son abbaye. Un passionnant et complet ouvrage d'histoire locale !
Alexandre Fromentine (1816-1874) est l'auteur de plusieurs ouvrages régionalistes sur la Haute-Normandie, et particulièrement la Seine-Maritime.
La Forêt des Ardennes a été publié, initialement, en 1896. C'est le fruit des recherches et des collectages de l'auteur : en quelque sorte une défense et illustration du pays ardennais, de ses spécificités réelles et légendaires, de son passé et de son présent de la fin du XIXe siècle.
« C'est cette chose mystérieuse et troublante, l'Âme d'un pays, qu'on sent frémir à chaque page, dans la Forêt des Ardennes de M. Albert Meyrac. Le passé de cette belle région se réveille, et ses héros défilent sous nos yeux enchantés ; ses tours abattues se redressent au sommet des monts, tandis que les chênes séculaires, les hêtres gigantesques, tous les grands arbres innommés - sous lesquels les peuplades antiques croyaient la divinité plus près d'eux - viennent refleurir magiquement à la place des cheminées d'usines et des poteaux du télégraphe. Quelle aimable évocation, quel bain de poésie et de rêve ! Après avoir décrit les Ardennes actuelles, telles que peut les voir le géographe le plus scrupuleux, l'auteur nous fait pénétrer dans l'Ardenne fabuleuse et fantastique, dans cette forêt immense qui s'étendait, d'après la légende, des portes de Poitiers à celles de Constantinople. Et dans le mystère de ces solitudes, il nous montre tour à tour, comme dans une éblouissante féerie, les Gaulois, les Romains, les druides aux faucilles d'argent, les évêques aux crosses d'or, les chevaliers aux rudes cuirasses, les jongleurs aux violes légères, tandis que les follets dansent au clair de lune, ou que de grands chasseurs blancs courent dans les airs en faisant, au son d'invisibles cors, de barbares et prodigieuses battues... (extrait de la Préface de Jean Rameau).
Albert Meyrac, né à Béligny (1847-1922), est un journaliste et folkloriste, d'origine landaise (Dax) - d'où la Préface de Jean Rameau, alors célèbre écrivain régionaliste gascon. Albert Meyrac est successivement journaliste à La Gironde à Bordeaux, au Réveil des Landes à Dax, au Patriote de l'Ouest à Angers, au Républicain de Cannes. En 1883, il devient rédacteur en chef du journal Le Petit Ardennais et le restera jusqu'à l'invasion allemande en 1914. Durant cette période, il se passionne, à l'instar du Breton Paul Sébillot son modèle, pour tout ce qui touche au folklore de sa région d'adoption : les Ardennes. Ses recherches, collectages et travaux divers donneront lieu à nombre de publications régionalistes : Traditions, coutumes, légendes et contes des Ardennes, comparés avec les traditions, légendes et contes de divers pays, préf. de P. Sébillot ; Contes du pays d'Ardennes ; La Forêt des Ardennes ; Villes et villages des Ardennes ; La légende des Quatre fils Aymon ; Géographie illustrée des Ardennes.
L'avenir d'une ville dépend principalement de sa situation géographique. Des circonstances particulières peuvent accroître ou arrêter sa prospérité, augmenter ou amoindrir momentanément, son importance ; mais les considérations, qui réunissent les hommes en société, survivent aux circonstances et finissent toujours par prévaloir. La Réole, assise sur des collines aux pentes rapides et privée des avantages que donne une situation géographique exceptionnelle, ne pouvait grandir que par la guerre, ni aspirer à une certaine supériorité sur les autres villes du bassin de la Garonne que comme place-forte. Trop faible sous l'autorité de l'Ordre de St-Benoît pour avoir laissé une trace profonde dans l'histoire, elle acquit une importance si considérable pendant les luttes sanglantes du Moyen-Age, qu'il fallut par trois fois élargir son enceinte. Ses soldats, qui jusqu'alors avaient borné leur ambition à défendre ses murailles, entreprenaient de hardies expéditions militaires en rase campagne et ses Jurats, dont l'alliance était recherchée par les Rois et les Seigneurs ne se laissaient intimider ni par les foudres de l'Église, ni par les machines de guerre battant les remparts. La Réole, qui avait formé une ligue défensive avec Bordeaux, concluait bientôt après un traité de commerce avec les villes de l'Agenais et du Toulousain. L'exportation des produits naturels et manufacturés de la Juridiction, restreinte pendant longtemps aux villes du voisinage, s'étendait dans le Midi, dans l'intérieur de la France et jusqu'en Angleterre et les noms des négociants Réolais figuraient avec de riches chargements sur les registres de la douane de Londres. La guerre et le commerce, ces deux manifestations de la vie nationale, qui ont des effets si diamétralement opposés au point de vue des intérêts matériels, entraînent des conséquences identiques sous le rapport moral, puisqu'ils éveillent également dans l'esprit du soldat et du commerçant le sentiment de la valeur personnelle et par suite le goût de la liberté. Tel fut le point de départ des idées d'indépendance locale que les Réolais introduisirent progressivement dans la Charte de concession dictée en 977 par le duc de Gascogne et l'abbé de Fleury dans l'intérêt exclusif de leur autorité et nos vieilles et aristocratiques coutumes devinrent par ces accroissements successifs l'un des recueils de législation municipale les plus libéraux et les plus complets que nous ait légués le Moyen-Age. Ce code des franchises d'une petite ville justifie mieux que les quatorze sièges soutenus par nos aïeux le souvenir laissé dans les Annales du pays par une population, qui sut conquérir et garder de sages libertés... (extrait de l'Introduction, édition originale de 1873).
Octave Gauban (1813-1891), né à La Réole. Avocat et historien régional. - Son Histoire de La Réole reste, 150 ans après, un incontournable classique pour connaître tout ou presque de la ville de La Réole et du pays réolais, de Sauveterre à Targon, de Saint-Macaire à Monségur ou Pellegrue. Dans une version, pour la première fois, entièrement recomposée.
La Maurienne, c'est cette vallée de la Savoie passage traditionnel de France en Italie, véritable "clé" du passage des Alpes. Bien évidemment, une telle vallée allait avoir une histoire riche et tumultueuse. Et elle le fut. En voici le cinquième tome qui nous fait vivre, de l'intérieur, la « normalisation » qui s'installe avec le Consulat puis l'Empire. Mais l'invasion autrichienne de 1814-1815 vient à nouveau créer le marasme...
Un admirable travail mené sur les archives de la Maurienne permet de restituer, avec minutie et vivacité, l'histoire de ce pays de Savoie.
Le chanoine Adolphe Gros (1864-1945) fut un des érudits majeurs de la Savoie et particulièrement de la Maurienne. Il fut président de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Maurienne. Son oeuvre principale et de référence est précisément cette Histoire de Maurienne en quatre tomes parue après sa mort, à partir de 1946. Elle couvre la période allant des origines à la Révolution. Le chanoine L. Gros, son neveu, se chargea de la poursuivre jusqu'à l'annexion de 1860.
L'Histoire de Maurienne enfin rééditée permettra à tous ceux, intéressés ou passionnés, de pouvoir avoir de nouveau accès à un texte majeur devenu introuvable.
En 1818, paraît ce qui est finalement un ouvrage de littérature « touristique » : un des premiers qui brosse un voyage somme toute banal : parti d'Agen, Saint-Amans traverse les landes jusqu'au Bassin d'Arcachon et remonte vers Bordeaux ! Mais voilà, on a entre les mains un témoignage pris sur le vif de l'existence quotidienne de nos ancêtres d'il y a deux cents ans ! témoignage forcément partiel et partial mais précieux et nostalgique sur un coin de terre de Gascogne qui paraissait alors aussi inconnu (voire plus) que la Patagonie ou l'Amazonie ! Laissez-vous porter dans ce retour dans le passé !
Jean-Florimond Boudon de Saint-Amans (1748-1831), né à Agen, officier, homme politique, historien, botaniste. On lui doit des ouvrages - parfois précurseurs - sur les Pyrénées, une flore de l'Agenais, une histoire du Lot-et-Garonne, des Journaux de mer, etc. De 1800 à 1831, il sera président du Conseil Général du Lot-et-Garonne.
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Padoux, village vosgien situé entre Épinal et Rambervillers, est le pays natal d'un personnage illustre, mais presque totalement méconnu : le Colonel Villemin. Cet enfant du pays, né en 1869, peu avant le désastre qui va entraîner l'amputation de la Lorraine, est profondément marqué par cette blessure, comme beaucoup d'Alsaciens et de Lorrains de l'époque. Il va faire une carrière militaire et s'illustrera pendant la guerre de 1914-1918, la Revanche tant attendue.
Cependant, il n'a pas écrit beaucoup sur la vie militaire et la guerre. Nous avons une douzaine de textes qui rappellent ses débuts dans la carrière et quelques épisodes de la guerre, dans lesquels il met souvent en scène des civils, et particulièrement des femmes, pour montrer leur intrépidité et leur dignité. Il peint aussi quelques figures de ses frères d'armes, tous remarquables de dévouement et de courage. Sa modestie lui a sans doute interdit de raconter ses propres exploits, et l'on se prend à regretter de ne pas avoir son récit de l'attaque de juillet 1918 à Venteuil (Marne), le haut fait le plus important de sa carrière, qui a permis de marquer un tournant décisif dans la fin de la guerre.
Le glossaire a été établi à partir des textes d'Adolphe Villemin publiés dans les trois volumes : Bouquet des Champs, poésie, tome Ier, Contes, légendes, récits et souvenirs en prose, tome II et Récits militaires du présent tome.
On y trouvera les mots patois qui se distinguent des mots français correspondants par la prononciation ou l'étymologie, mais aussi un certain nombre de mots appartenant à des patois parfois éloignés de celui de Padoux.
L'oeuvre en prose de Villemin, ajoutée à son oeuvre poétique, est sans doute l'ensemble le plus homogène et le plus important écrit en patois lorrain. Les atlas linguistiques et les dictionnaires ne rendent pas compte du fonctionnement d'une langue. Les enregistrements de conversations en patois lorrain sont rares et peu accessibles. L'oeuvre du colonel Villemin comble ce vide dans les études dialectologiques lorraines.
Une oeuvre exceptionnelle par son ampleur et sa valeur linguistique, ethnologique et historique.
En 1938 et 1949, Noël Spéranze fit paraître ce qui peut être considéré comme le premier véritable guide pour les touristes se rendant à Ouessant, à Molène et au Conquet.
A quelque soixante-dix ans d'écart, cela demeure toujours instructif, amusant ou même édifiant de connaître la façon dont on voyageait à l'époque mais cela reste aussi un guide pratique et fourmillant de bonnes idées de balades inédites ou renouvelées... Le tout agrémentée de photographies qui ponctuent ce petit guide.
On est redevable à Eva Jouan (1857-1910) ce surnom de « la Bien-Nommée » que l'on rajoute désormais systématiquement au vocable de « Belle-Île-en-Mer ».
Femme de lettres, poétesse native de Belle-Île, Eva Jouan est l'auteure, entre autres, de deux textes de prose relatifs à Belle-Île : un tour de Belle-Île, récit de son tour pédestre de l'île en quatre journées et ces Trois mois à Belle-Isle-en-Mer, récit plein de vie qui nous projette, il y a cent ans, dans l'existence d'une personne de qualité en villégiature sur Belle-Île, dans l'ancien fortin de la pointe du Bugul... C'est l'occasion de retrouver les fondamentaux du tourisme de l'île (déjà célèbre) mais également une incomparable et nostalgique atmosphère de cette Belle Epoque dans les îles, fussent-elles bretonnes...
Ces deux petites îles au large de Quiberon et de Belle-Ile, - le Caneton (Hoëdic) et le Canard (Houat) en breton - connurent une histoire mouvementée entre le XVIIe et le début du XIXe siècle, liée aux guerres franco-anglaises de Louis XIV à Napoléon Ier.
Parue initialement en 1850, cette monographie s'intéresse également à la vie, aux moeurs & coutumes des Hoëdicais et des Houatais, et particulièrement au rôle prépondérant que joua, longtemps, le recteur de chaque île.
Un ouvrage pour découvrir plus en profondeur ces deux îles, que vous soyez insulaire ou « étranger »...
En 1865, François-Marie Luzel fait paraître, dans la Revue de Bretagne et de Vendée, ses notes de voyages, sorte de reportage sur le vif au jour le jour, de ses diverses « missions » de collectage que le Ministère de l'Instruction publique lui a confiées (1863 et 1873-74 pour les îles). C'est pour Luzel l'occasion de présenter in vivo dans un véritable récit de voyage ce qu'était alors son travail de collectage, ses informateurs, leurs versions des textes collectées, bref une vision plus vivante de ce qu'était la Bretagne et les Bretons sous le Second Empire et les débuts de la IIIe République
François-Marie Luzel est né à Plouaret dans les Côtes-d'Armor (1821-1895). A la fois poète bretonnant, folkloriste et journaliste, il finira sa carrière professionnelle comme conservateur des Archives départementales du Finistère. Il demeure un des artisans majeurs de la renaissance culturelle bretonne de par l'importance et la qualité de ses collectages.
Ce livre n'est pas une reproduction du Dictionnaire topographique de la Savoie, par J.-J. Vernier. L'ancien archiviste de notre département s'est borné à une simple nomenclature des communes et des villages, ne donnant les formes anciennes que pour les localités les plus importantes. Bien que les hameaux - moins encore que les communes rurales - n'aient pas d'histoire, nous avons pensé que ces humbles groupes d'habitations méritaient également notre attention, et nous avons reproduit leurs appellations anciennes, toutes les fois qu'il nous a été possible de les trouver. Beaucoup de villages, et même de communes, ont leurs noms étrangement déformés par le Dictionnaire de Vernier, et même par l'Annuaire départemental officiel, et ce n'a pas été la moindre de nos peines que de restituer à ces noms leur véritable physionomie.
Ce qui distingue notre Dictionnaire des Dictionnaires topographiques départementaux rédigés sur un plan uniforme sous la direction du Ministère de l'Instruction publique, dont une trentaine seulement a paru, c'est que nous ne nous sommes pas contenté d'énumérer les noms de lieu avec leurs formes anciennes et modernes. Nous avons eu l'ambition, peut-être téméraire, de rechercher et de donner la signification de ces vocables géographiques, dont la plupart sont une énigme même pour le public lettré. Nous ne nous sommes laissé arrêter ni par les difficultés de l'entreprise ni par les moqueries dont on a l'habitude d'accabler les faiseurs d'étymologies. Nous sommes persuadés que l'étymologie, bien comprise, n'est pas un jeu d'esprit destiné à amuser les curieux, mais une étude sérieuse qui peut rendre de très grands services à l'Histoire, à la Géographie, à la Linguistique, au Folklore. Mais il n'y a pas d'étymologie plus difficile que celle des noms de lieu. Elle exige de la part de celui qui s'y livre un esprit très attentif et très perspicace, des connaissances très sûres en linguistique, en philologie, en histoire et en géographie, une méthode rigoureuse, une grande prudence, et surtout un travail obstiné qui scrute chaque nom, comme s'il était seul l'objet de son étude... (extrait de l'Introduction, éd. originale de 1935).
Le chanoine Adolphe Gros (1864-1945), né à Saint-Martin-de-la-Porte (Savoie), fut un des érudits majeurs de la Savoie et particulièrement de la Maurienne, dont il a écrit l'histoire en 6 tomes. Il fut président de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Maurienne.
Son Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie reste un classique irremplaçable de la toponymie, l'histoire et la géographie du département de Savoie.
Démystifier et décortiquer par le menu ce qu'ont été les pèlerinages vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
En particulier en Gascogne et Pays Basque où les populations locales étaient sensées profiter, voire pire, des pèlerins traversant nos contrées.
Osmin Ricau, après avoir travaillé sur le mystère des Cagots, s'insurge - nous sommes au milieu des années 1960 - contre l'image d'Epinal, véhiculée par certains historiens, du pèlerinage de Compostelle. Il rappelle très concrètement, et avec bon sens, ce qu'il fut au travers des siècles, puis sa quasi disparition au profit des pèlerinages locaux et de proximité.
Ecrit à une période où Compostelle ne connaissait pas le regain d'intérêt dont il bénéficie depuis la fin du XXe siècle, cet essai, à la fois historique et polémique, intéressera comme témoignage de son époque (plus d'un demi-siècle), comme réflexion et contribution non négligeable à un élan mystique - empreint de plus ou de moins de religiosité suivant les époques - qui perdure par-delà le temps.
L'autor nasquèt en 1944 a Foix, brèç enrodat de las montanhas pus polidas del mond. Las quitèt pro lèu, tròp lèu. Los estudis acabats, tornèt a Bordèu, puèi a Tolosa, vilas universitàrias pus vesinas de las montanhas de son còr. Las pòt atal cortejar a temps e léser. Militant occitanista de longa, s'encarguèt del sector Recèrca de l'Institut d'Estudis Occitans puèi ne foguèt, qualques annadas, lo President. Baileja, dempuèi bèl temps, la revista « Lo Gai Saber ».
« Nos caliá caminar... » fa lo raconte d'un viatge en 2CV vielhassa a travèrs del Saarà, traversada qu'auriá poscut s'acabar marridament.
A l'escòla d'un alpinisme de tria : « Escorreguda dins la nuèit » conta una prumièra experiéncia d'esquí d'escorreguda en Nauta-Vesubia.
« Santa-Victòria », o coma menar una prumièra escalada de nauta dificultat, dins la montanha que Cézanne illustrèt tant-e-mai : lo Mont Venturi.
« Indo-Cosh 72 », expedicion dins lo Pamir afgan : far lo camin de París a Kabol e tornar, en R4 vièlhas, subrecargadas e "poiridas". D'aquí un fum d'aventuras "mecanicas". « Gochan » ne conta una.
Quatre racontes cortets sul tèma de l'aventura e dels esports de montanha, aquelis Traucs dins lo nonrés prepàusan un autre biais d'escritura e d'inspiracion, pauc utilisat dins las letras d'Òc duscas ara.
Le voyage aux Pyrénées fut un des grands classiques du XIXe siècle : Taine, Thiers, Hugo et bien d'autres s'y sont essayé tout au long du siècle.
Celui entrepris par Vincent (de) Chausenque (1781-1868) est d'une toute autre trempe : un voyage pédestre de l'Atlantique à la Méditerranée qui eut, à son époque, un grand retentissement.
La relation de ces voyages pédestres fut à l'origine de nombre de vocations pyrénéistes de la seconde moitié du XIXe siècle et annonçait la randonnée de haute-montagne du XXe siècle.
Un ouvrage précieux d'un grand précurseur qu'il faut redécouvrir : Le livre Ier comprend : l'Introduction ; le Béarn et le Pays basque. Le livre II est entièrement dédié aux Hautes-Pyrénées. Le livre III à l'Ariège et au Roussillon (Pyr.-Orient.) ; enfin le livre IV s'attache au Comminges et aux sources de la Garonne.