Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu'en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent clandestinement dans «l'Annexe» de l'immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa soeur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l'un des plus émouvants sur la vie quotidienne d'une famille juive sous le joug nazi. Cette édition comporte des pages inédites.
«J'ai voulu l'oublier cette fille. L'oublier vraiment, c'est-à-dire ne plus avoir envie d'écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n'y suis jamais parvenue».
Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux replonge dans l'été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l'Orne. Nuit dont l'onde de choc s'est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années.
S'appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu'elle a été dans un va-et-vient implacable entre hier et aujourd'hui.
« J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout ; défense était de les faire épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierres levées : droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait... »
Bernard Werber, c'est une vie à part et une oeuvre mondialement reconnue où se croisent des anges, des dieux, des chats, des templiers, des fourmis, des abeilles..., où la science nous initie au « savoir relatif et absolu » du professeur Wells. Sous la forme de vingt-deux chapitres correspondant aux arcanes d'un jeu de tarot, Bernard Werber nous révèle les secrets de ses romans, les surprenantes aventures et expériences qui les inspirent, comme la pratique du rêve lucide et l'hypnose régressive. Entre art du suspense et puissance de l'imaginaire, c'est un véritable atelier d'écriture dont il ouvre les portes pour la première fois. Intime et captivant, Mémoires d'une fourmi nous renvoie aux mystères de nos propres vies.Ce merveilleux récit de vie dévoile les mécanismes d'un processus de création hors du commun. Simon Bentolila, Lire Magazine littéraire.L'occasion de plonger à l'intérieur d'un esprit unique et génial. Léonard Desbrières, Aujourd'hui en France - week-end.
C'est l'une des images les plus marquantes du XXe siècle : deux jeunes garçons, deux princes, marchant derrière le cercueil de leur mère sous les regards éplorés - et horrifiés - du monde entier. Alors que Diana, princesse de Galles, rejoignait sa dernière demeure, des milliards de personnes se demandaient à quoi pouvaient bien penser les princes à cet instant, ce qu'ils ressentaient - et quelle tournure allait prendre leur vie désormais.
Pour Harry, voici enfin venu le moment de raconter son histoire.
Avant de perdre sa mère, le prince Harry, douze ans, était un enfant insouciant, un Suppléant rieur au côté d'un Héritier plus réservé. Le deuil a tout changé : difficultés à l'école, difficultés à gérer sa colère, à supporter la solitude - et, parce qu'il tenait la presse pour responsable de la mort de sa mère, difficultés à accepter que sa vie se déroule sous les feux des projecteurs.
À vingt et un ans, il rejoint l'armée britannique. La discipline lui donne un cadre, et deux déploiements en opération extérieure font de lui un héros dans son pays. Bientôt pourtant, il se sent plus perdu que jamais, victime de stress post-traumatique et d'attaques de panique qui le paralysent. Par-dessus tout, il attend toujours le grand amour.
Puis il rencontre Meghan. Le monde s'est passionné pour leur histoire d'amour digne d'Hollywood ; il s'est réjoui lors de leur mariage de conte de fées. Mais dès le début, Harry et Meghan sont harcelés par la presse, contraints de faire face, vague après vague, aux abus, au racisme et aux mensonges. Témoin des souffrances de sa femme, conscient du danger pour leur sécurité et leur santé mentale, Harry n'a pas trouvé meilleur moyen d'empêcher l'histoire de se répéter qu'en fuyant son pays natal. À travers les siècles, rares sont ceux qui ont osé quitter la famille royale. La dernière à avoir essayé, à vrai dire, fut sa mère...
Pour la première fois, le prince Harry raconte sa propre histoire. D'une honnêteté brute et sans fard, Le Suppléant est un livre qui fera date, plein de perspicacité, de révélations, d'interrogations sur soi et de leçons durement apprises sur le pouvoir éternel de l'amour face au chagrin.
Le prince Harry, duc de Sussex, est mari, père, acteur dans l'humanitaire et vétéran de guerre. Il milite pour l'écologie et s'engage pour la sensibilisation au bien-être mental. Il vit à Santa Barbara, en Californie, avec sa famille et leurs trois chiens.
Dans le premier volume de ses Mémoires, Barack Obama raconte l'histoire passionnante de son improbable odyssée, celle d'un jeune homme en quête d'identité devenu dirigeant du monde libre, retraçant son éducation politique et les moments emblématiques du premier mandat de sa présidence. Point de vue exceptionnel sur l'exercice du pouvoir, témoignage singulier sur les ressorts de la politique intérieure et de la diplomatie internationale, Une terre promise est aussi un récit introspectif. Barack Obama parle sans détour du défi colossal qu'il lui a fallu relever : être le premier candidat afro-américain à la présidence, incarner « l'espoir et le changement » aux yeux de toute une génération. La démocratie, assure-t-il, n'est pas un don du ciel mais un édifice, fondé sur l'empathie et la compréhension mutuelle, que nous bâtissons ensemble, jour après jour.
« Il y a encore tant de choses que j'ignore au sujet de l'Amérique, de la vie, et de ce que l'avenir nous réserve. Mais je sais qui je suis. Mon père, Fraser, m'a appris à travailler dur, à rire souvent et à tenir parole. Ma mère, Marian, à penser par moi-même et à faire entendre ma voix. Tous les deux ensemble, dans notre petit appartement du quartier du South Side de Chicago, ils m'ont aidée à saisir ce qui faisait la valeur de notre histoire, de mon histoire, et plus largement de l'histoire de notre pays. Même quand elle est loin d'être belle et parfaite. Même quand la réalité se rappelle à vous plus que vous ne l'auriez souhaité. Votre histoire vous appartient, et elle vous appartiendra toujours. À vous de vous en emparer. »
Des premiers émois de l'enfance aux plus grands rôles de Molière et Shakespeare dans des salles combles, Jacques Weber se souvient, par flashs, d'une vie monumentale. Se côtoient dans une joyeuse effervescence les muses Marguerite Duras et Grace de Monaco, les comparses de scène Francis Huster, Jacques Villeret ou Isabelle Adjani, l'admiration émue pour Catherine Deneuve, Gérard Depardieu... les souvenirs familiaux, également, ne sont jamais loin, comme celui de sa mère pleurant la disparition de Gérard Philippe ou celui de son frère adoré, Bernard.
L'exercice autobiographique devient vite le prétexte au tableau d'une époque, d'une génération ; celle de jeunes brûleurs de planches promis à un avenir radieux - du moins, pour ceux qui ne se consumeront pas en cours de route. C'est à eux, également, que Weber rend hommage avec une douce mélancolie.
Peu de temps après la mort de son frère Bernard, Daniel Pennac entreprend la lecture publique d'une célèbre nouvelle de Melville, Bartleby le Scribe. Or, Bernard et lui partageaient la même passion pour le personnage de Bartleby. En faisant alterner ici des extraits de la nouvelle tel qu'il l'adapta pour le théâtre et les anecdotes sur Bernard, souvenirs tendres, drôles ou cinglants, répliques pleines d'humour et de lucidité, Daniel Pennac dresse le portrait de ce frère disparu, vrai complice, irremplaçable compagnon de sa vie. Et il révèle une étrange proximité entre les deux personnages. Comme Bartleby, Bernard pratiquait un retrait de plus en plus délibéré de la vie sociale. À ce témoignage de tendresse fraternelle, Pennac mêle des réflexions passionnées sur le théâtre, le jeu et les masques sociaux. Le tout forme un livre d'amour profond, lucide et bouleversant.
Depuis des années, mes amis me pressent, en m'écoutant raconter mes histoires, d'écrire mes Mémoires. Je me suis toujours refusé à cette tâche que je sentais pourtant, moi-même, nécessaire.Les souvenirs ici réunis ne s'apparentent donc pas à des Mémoires, au sens classique du terme, mais à un mélange de ce que j'ai baptisé «lieux de mémoire» et «ego-histoire». Pour mieux dire, ils relèvent de ce que l'on appelait autrefois un roman d'apprentissage.Je me suis spontanément concentré sur les traits singuliers de mes jeunes années:la guerre de neuf à treize ans pour un enfant juif; une famille faite d'individualités fortes; une impossibilité à me plier aux normes universitaires sans pouvoir cependant m'en détacher; une initiation amoureuse des moins banales; une ouverture à plusieurs types de vie qui n'a pas été offerte à tous. Une jeunesse qui m'a fait ce que je suis.P. N.
De Charles Bukowski à Philippe Sollers, de Marguerite Duras à Jean d'Ormesson, ce livre évoque, au gré de la mémoire, les très riches heures de l'émission Apostrophes et ses grandes figures... Ce n'est pas pour autant un hommage nostalgique, ni une galerie de portraits.
J'essaie surtout, en me souvenant des débats de Bernard Pivot écoutés alors religieusement (et redécouverts, des années après, dans les trésors de l'INA), de mesurer le travail de la littérature, l'évolution du jeune homme que j'étais face à des figures paternelles intimidantes, à la télé et dans ma vie.
Comment se saisir de l'écriture ? C'est la question que posait Apostrophes, inlassablement, semaine après semaine - et que j'ai cherché, dans son ombre portée, à faire mienne.
De 1941 à 1943, à Amsterdam, une jeune femme juive de vingt-sept ans tient un journal. Le résultat : un document extraordinaire, tant par la qualité littéraire que par la foi qui en émane. Une foi indéfectible en l'homme alors qu'il accomplit ses plus noirs méfaits. Partie le 7 septembre 1943 du camp de transit de Westerbork, d'où elle envoie d'admirables lettres à ses amis, Etty Hillesum meurt à Auschwitz le 30 novembre de la même année.
Souvenirs d'enfance et promenades au jardin du Luxembourg, lettres d'un petit garçon à son papa, questions d'une petite fille sur celui qui a disparu trop tôt... Angoisse du futur père, conseils à son fils pour devenir un Homme et amour démesuré... Avec Homère, Victor Hugo, Rudyard Kipling, Pierre Péju ou Marie Nimier, découvrez ce lien si fort qui unit un père à son enfant, l'émerveillement et la tendresse qui conduisent de l'enfance à l'âge adulte.
Les faits se présente comme l'autobiographie non conventionnelle d'un écrivain qui a déconstruit notre idée de la fiction. Cette oeuvre, d'une franchise inventive et irrésistible, dévoile le rapport intime et complexe que Philip Roth entretient avec l'art et l'existence. Sur le fil entre souvenirs des faits et souvenirs imaginés, l'auteur de La contrevie se concentre sur cinq moments fondateurs de son identité d'homme et de romancier : son enfance à Newark dans les années 1930 et 1940 ; son expérience de l'américanité à l'université ; son premier mariage chaotique ; l'indignation de la communauté juive américaine à la parution de Goodbye, Colombus ; et enfin, la découverte dans les années 1960 d'une liberté créatrice qui donnera naissance à Portnoy et son complexe.Mais comment écrire à propos des faits de l'existence lorsqu'on a passé une vie entière à changer l'ordinaire en extraordinaire avec une originalité et une audace si féroces ? Comment un romancier chevronné, jamais mieux servi que par «la chair de la fiction», peut-il encore prétendre se présenter « sans fard » ? Tel est le questionnement au coeur du livre que Roth explore avec malice et clairvoyance. Et ce n'est pas un hasard si c'est à son héros de papier et alter-ego, Nathan Zuckerman, qu'il donne ici le dernier mot.Cette nouvelle traduction redonne tout son lustre à la verve incomparable d'un des plus grands auteurs américains de sa génération. Elle révèle avec habileté l'humour, l'intelligence et la précision d'un texte qu'il est précieux de redécouvrir aujourd'hui, à la lumière de toute une oeuvre littéraire.
Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 à Avignon avec son père, son petit frère et son neveu, Ginette Kolinka est déportée à Birkenau. Elle sera la seule à en revenir. Dans ce convoi se trouvent deux jeunes filles dont elle deviendra l'amie - Simone Jacob et Marceline Rosenberg, plus tard Simone Veil et Marceline Loridan-Ivens.
Ginette Kolinka raconte ce qu'elle a vu et connu. Les coups, la faim, le froid. La haine. Le corps et la honte de la nudité. Les toilettes de ciment et de terre battue. La cruauté. Parfois, la fraternité. La robe que lui offrit Simone et qui la sauva. Aujourd'hui, dans toutes les classes de France, et à Birkenau, où elle retourne avec des élèves, Ginette Kolinka témoigne et se demande encore comment elle a pu survivre à « ça ».Une voix simple, humaine, unique. Elle.Un récit poignant du quotidien dans les camps, mais aussi de l'après, du retour. Lire.Bref, cru, bouleversant. Le Monde - L'Époque.
Dans ce journal, tenu durant la préparation du festival de Cannes, Thierry Frémaux nous convie au centre de ce qui fait battre le coeur du cinéma mondial : le plus grand festival au monde qui lui est consacré, ses récompenses et l'extraordinaire vitrine qu'il offre au septième art. On y vit au rythme des équipes techniques, du jury, des journalistes, des artistes, de leurs agents... Mais ce journal est aussi l'occasion pour celui qui dirige également l'Institut Lumière de Lyon de nous raconter sa plus grande passion, son dévouement de toute une vie.
«Tu vas avoir quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t'aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien».
André Gorz revient avec cinquante ans de recul sur les années décisives de son histoire. Il restait beaucoup à dire. Car ce n'était pas la sienne seulement.
«En 2008, Michelle Porte, que je connaissais comme la réalisatrice de très beaux documentaires sur Virginia Woolf et Marguerite Duras, m'a exprimé son désir de me filmer dans les lieux de ma jeunesse, Yvetot, Rouen, et dans celui d'aujourd'hui, Cergy. J'évoquerais ma vie, l'écriture, le lien entre les deux. J'ai aimé et accepté immédiatement son projet, convaincue que le lieu - géographique, social - où l'on naît, et celui où l'on vit, offrent sur les textes écrits, non pas une explication, mais l'arrière-fond de la réalité où, plus ou moins, ils sont ancrés.»
Né dans un pays en guerre, il y a grandi, puis l'a fui à jamais. Au terme d'un voyage inhumain, c'est à Paris qu'il trouve refuge - métro Jaurès, la faim, le froid, l'enfer. Seul, muet, invisible parmi les invisibles, Mahmud erre dans la ville lumière. Sur les bancs publics, les amoureux fricotent. Aux terrasses des cafés, les étudiants l'ignorent. Pas un mot. Pas un regard. Alors, c'est au Père Lachaise que Mahmud traîne ses guêtres. Là, parmi les morts, il trouve son port d'attache : Balzac, Molière, Hugo, Baudelaire, plus tard... Ces livres, ces mots qu'il collectionne, cette langue qu'il a fait sienne seront son salut.
Depuis cette rive, il se console. Depuis cette rive, il nous raconte...
Traquée depuis le retour des talibans au pouvoir, Khatera est contrainte à la clandestinité avec sa famille. Célibataire, éduquée, féministe, consultante pour l'ancien gouvernement de son pays : cela suffit à faire d'elle une cible.Comment survivre, sans se soumettre, malgré les menaces, la peur? Continuer de se battre pour les femmes, abandonnées par les Occidentaux, quand on risque à chaque instant d'être dénoncée? Défendre cette liberté pour laquelle elle est prête à mourir?Un témoignage unique, rendu plus intense encore par le lien qui se noue au fil du récit entre une indomptable résistante afghane et une jeune journaliste française que rien ne prédestinait à s'impliquer dans cette guerre lointaine. Une grande et belle histoire d'amitié et de courage. Khatera Amine a vingt-huit ans. Elle est conseillère politique et militante pour les droits des femmes en Afghanistan. Maurine Bajac a vingt-sept ans. Elle est journaliste sur TF1/LCI.
Avant de mourir, l'abbé Pierre a confié ses carnets intimes à son ami le plus proche, Pierre Lunel, en lui exprimant son souhait de n'en publier le contenu qu'après sa mort.
L'abbé Pierre y dévoile sans tabous, en toute sincérité, ses colères, son refus de la hiérarchie de l'Église, son besoin de la " tendresse féminine ".
Son enfance aussi, ses passions d'adolescent, sa dépression au monastère alors qu'il vient de prendre l'habit de capucin, ses lieux favoris, sa relation aux êtres et aux choses, les ressources de son combat sans peur contre toutes les oppressions.
Pour la première fois, ce témoignage unique et inédit révèle l'homme derrière la légende.
«J'ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m'étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d'Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j'étais devenu un étranger. Puis j'ai découvert, lorsque mon père, à l'âge de la retraite, est revenu vivre avec nous en France, que c'était lui l'Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m'a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre. En souvenir de cela, j'ai écrit ce petit livre.» J.M.G. Le Clézio.
Un journal intime est une entreprise de lutte contre le désordre. Sans lui, comment contenir les hoquets de l'existence ? Toute vie est une convulsion : une semaine se passe au soleil, une autre dans l'ombre, un mois dans la paix, un autre sur la crête.
Tout cela ne fait pas un destin, mais un effroyable battement, une trémulation de cauchemar.
Le journal est la bouée de sauvetage dans l'océan de ces errements.
Chaque soir, on y revient.
On lui voue sa fidélité.
Et grâce à lui une ligne se dessine, la vibration s'apaise en une très légère oscillation.
Comprenant qu'elle était loin d'être la seule à avoir connu une enfance et une adolescence saccagées, Sophie Chauveau a enquêté pour dresser l'inventaire des victimes et des bourreaux de sa famille. La dynastie de pervers, qui commence avec le dépeceur du Jardin des Plantes pendant le siège de Paris, se poursuit sur trois générations.
Unique par l'ampleur de ce qu'il dévoile, son témoignage sur l'inceste est d'une force inouïe.
Voici le roman monstrueux d'une famille hors normes.