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Edimaf
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Voici une étude sur la philosophie hermétique de l'ancienne Egypte et de l'ancienne Grèce par Trois Initiés. Traduit de l'anglais par M. André Durville au début du XXème siècle. Le véritable initié, connaissant la nature de l'Univers, se sert de la Loi contre 'les lois, du supérieur contre l'inférieur, et par l'Art de l'Alchimie, il transmute les choses viles en des choses précieuses... La Maîtrise ne se manifeste pas par des visions fantastiques mais par l'utilisation des forces supérieures contre les forces inférieures... La Transmutation est non pas une négation présomptueuse mais l'épée du Maître.' Le sage fait partie de la Loi ; en comprenant ses mouvements, il l'utilise au lieu d'en être l'esclave. Par rapport à l'homme ordinaire, il peut être comparé au nageur habile, allant et venant de tous côtés ; cependant le nageur, le sage et l'imbécile son également sujets à la loi. Celui qui comprend cette vérité est dans la voie de la maîtrise. 'La Vraie Transmutation Hermétique est un Art Mental.' Rentrons dans le chemin direct de l'Évolution, conformons-nous aux Lois de la Vie, et tout aussitôt, nous verrons naître la Paix et l'Harmonie. Tout le monde sait qu'il ne suffit pas de connaître les remèdes qu'on devrait appliquer : il faut les appliquer. De même, dans les sciences psychiques, il faut conformer sa vie à sa conscience et pratiquer ce qu'on sait. Les Lois du Kybalion sont idéalement belles, mais si on ne les applique pas, elles seront comme un festin splendide devant lequel on se laisserait mourir de faim.
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Une des grandes erreurs des philosophes modernes consiste à confondre le concevable et l'imaginable. Cette erreur est particulièrement visible chez Kant, mais elle ne lui est pas spéciale, et elle est même un trait général de la mentalité occidentale, du moins depuis que celle-ci s'est tournée à peu près exclusivement du côté des choses sensibles. Pour quiconque fait une semblable confusion, il n'y a évidemment pas de métaphysique possible. Le monde corporel, comportant des possibilités indéfinies, doit contenir des êtres dont la diversité est pareillement indéfinie. Pourtant, ce monde tout entier ne représente qu'un seul état d'existence, défini par un certain ensemble de conditions déterminées, qui sont communes à tout ce qui s'y trouve compris, encore qu'elles puissent s'y exprimer de façons extrêmement variées. Si l'on passe d'un état d'existence à un autre, les différences seront incomparablement plus grandes, puisqu'il n'y aura plus de conditions communes, celles-là étant remplacées par d'autres qui, d'une façon analogue, définissent cet autre état. Il n'y aura donc plus, cette fois, aucun point de comparaison avec l'ordre corporel et sensible envisagé dans son intégralité, et non plus seulement dans telle ou telle de ses modalités spéciales, comme celle qui constitue, par exemple, l'existence terrestre.
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Théorie et symboles des alchimistes ; le grand oeuvre
Albert Poisson
- Edimaf
- 7 Janvier 2014
- 9782919601417
Les quatre éléments, pas plus que les trois principes, ne représentent des corps particuliers. Ce sont de simples états de la matière, des modalités. L'Eau est synonyme de liquide, la Terre c'est l'état solide, l'air l'état gazeux. Le Feu un état gazeux très subtil car dilaté par la chaleur. Les quatre éléments représentent donc les états sous lesquels la matière se présente à nous. On pouvait par la suite dire logiquement que les éléments composent tout l'Univers. Les traités hermétiques sont obscurs, il est vrai, mais, sous cette obscurité se cache la lumière. Une fois la théorie alchimique connue, possédant la clef des principaux symboles, vous pouvez hardiment entreprendre la lecture de Raymond Lulle, Paracelse, Bernard le Trévisan, Flamel, Roger Bacon, Philalèthe. A. Poisson - An 1891.
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Nouvelle édition. La notion de « Temple » dans la pensée occidentale est au coeur du présent ouvrage. L'image archétypale et symbolique, les édifices mythiques, Tour de Babel ou Temple de Salomon, les monuments légendaires : Stonehenge, Borobudur ou Compostelle, véhiculent jusqu'à nous un imaginaire fortement marqué d'affectivité en même temps que le souvenir de technicités perdues. Voyage dans le temps et dans l'espace, à la recherche des vestiges d'une pensée mythique à l'origine de notre civilisation, voici un livre dont l'intérêt soutenu vient des nombreuses perspectives qu'il ouvre à la réflexion.
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La symbolique du vénérable maître
Daniel Béresniak
- Edimaf
- Encyclopedie Maconnique
- 31 Mars 2015
- 9782919601653
En français, "vénérable" signifie "digne de vénération". Il appartient au vénérable maître en Chaire de convoquer la loge, d'ouvrir les travaux, de procéder aux initiations et de conférer les grades, d'assurer le bon déroulement et l'ordre des travaux ou des principes maçonniques. Il ne peut être repris en cours de séance par aucun assistant, la voie de simple observation étant seule permise à son égard. Il peut, si l'ordre est troublé et son autorité méconnue, suspendre et même lever la séance sans formalité. Le Vénérable enseigne les Maîtres, comme les surveillants enseignent les apprentis et les compagnons. Ses droits et ses devoirs ont une histoire et aussi un sens à explorer. A quel passage conduit cette épreuve ? Quelle expérience apporte ce passage ? Installé dans la chaire du roi Salomon, comment se comporte-t-il s'il désire que la lumière qui éclaire le temple rayonne dans la cité ? Remplace EAN 9782919601233.
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Aperçus sur l'initiation ; initiation et réalisation spirituelle
René Guénon
- Edimaf
- 11 Février 2021
- 9791097414009
La confusion entre le domaine ésotérique et initiatique et le domaine mystique, ou, si l'on préfère, entre les points de vue qui leur correspondent respectivement, est une de celles que l'on commet le plus fréquemment aujourd'hui, et cela, semble-t-il, d'une façon qui n'est pas toujours entièrement désintéressée. Il y a là, du reste, une attitude assez nouvelle, ou qui du moins, dans certains milieux, s'est beaucoup généralisée en ces dernières années, et c'est pourquoi il nous paraît nécessaire de commencer par nous expliquer nettement sur ce point. Dans le cas du mysticisme, l'individu se borne à recevoir simplement ce qui se présente à lui, et tel qu'il se présente, sans que lui-même y soit pour rien ; et, disons-le tout de suite, c'est en cela que réside pour lui le danger principal, du fait qu'il est ainsi « ouvert » à toutes les influences, de quelque ordre qu'elles soient. Dans le cas de l'initiation, au contraire, c'est à l'individu qu'appartient l'initiative d'une « réalisation » qui se poursuivra méthodiquement, sous un contrôle rigoureux et incessant, et qui devra normalement aboutir à dépasser les possibilités mêmes de l'individu comme tel. Il est indispensable d'ajouter que cette initiative ne suffit pas, car il est bien évident que l'individu ne saurait se dépasser lui-même par ses propres moyens, mais, et c'est là ce qui nous importe pour le moment, c'est elle qui constitue obligatoirement le point de départ de toute « réalisation » pour l'initié, tandis que le mystique n'en a aucune, même pour des choses qui ne vont nullement au-delà du domaine des possibilités individuelles. Il est des choses sur lesquelles on est obligé de revenir presque constamment, tellement la plupart de nos contemporains, du moins en Occident, semblent éprouver de difficulté à les comprendre. Et bien souvent, ces choses sont de celles qui, en même temps qu'elles sont en quelque sorte à la base de tout ce qui se rapporte, soit au point de vue traditionnel en général, soit plus spécialement au point de vue ésotérique et initiatique, sont d'un ordre qui devrait normalement être regardé comme plutôt élémentaire. Telle est, par exemple, la question du rôle et de l'efficacité propre des rites. Et peut-être est-ce, tout au moins en partie, à cause de sa connexion assez étroite avec celle-là que la question de la nécessité du rattachement initiatique paraît être également dans le même cas. En effet, dès lors qu'on a compris que l'initiation consiste essentiellement dans la transmission d'une certaine influence spirituelle, et que cette transmission ne peut être opérée que par le moyen d'un rite, qui est précisément celui par lequel s'effectue le rattachement à une organisation ayant avant tout pour fonction de conserver et de communiquer l'influence dont il s'agit, il semble bien qu'il ne devrait plus y avoir aucune difficulté à cet égard. Transmission et rattachement ne sont en somme que les deux aspects inverses d'une seule et même chose, suivant qu'on l'envisage en descendant ou en remontant la « chaîne » initiatique.
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Le grand livre de la nature ou l'apocalypse philosophique et hermétique
Oswald Wirth
- Edimaf
- 12 Février 2024
- 9791097414368
Je devais faire de mon mieux, sans prétendre soulever entièrement le voile de mystère et d'obscurité dont l'auteur s'est enveloppé comme à plaisir. De semblables écrits ne s'adressaient qu'à un cercle limité d'initiés spéciaux, adeptes d'un mysticisme très particulier, ne se rattachant que fort indirectement à la tradition générale et universelle de la pure initiation. Ces secrets ne devaient être révélés que progressivement, au fur et à mesure que l'investigateur des vérités occultes gravissait une échelle de douze degrés. Dans son Ane d'Or, Apulée nous renseigne comme suit sur ce premier degré des Mystères d'Isis. C'est son héros, Lucius, qui parle : « Le prêtre écarte tous les profanes, et, couvert comme j'étais d'une robe de lin écru, il me prend par la main pour me conduire dans le sanctuaire même du temple. Peut-être, lecteur curieux, me demanderez-vous avec quelque anxiété ce qui fut fait ensuite. Je le dirais, si cela pouvait se dire ; vous l'apprendriez, s'il vous était permis de l'entendre. Mais le crime serait égal et pour les oreilles et pour la langue qui se rendraient coupables d'une aussi téméraire indiscrétion. Cependant, eu égard au désir pieux qui peut-être vous tient en suspens, je ne vous ferai pas subir une longue attente. Ecoutez donc et croyez, car je dis vrai. J'approchai des limites du trépas, je foulais du pied le sol de Proserpine, et j'en revins porté à travers tous les éléments. Au milieu de la nuit, je vis le soleil briller de son éblouissant éclat ; je m'approchai des dieux de l'enfer, des dieux du ciel ; je les vis donc face à face, je les adorai de près. Voilà tout ce que je puis vous dire, et quoique vos oreilles aient entendu ces paroles, vous êtes condamnés à ne pas les comprendre. » Oswald Wirth.
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Quels rôles jouent en face de l'univers les divers peuples qui s'agitent misérablement sur ce minuscule sphéroïde terrestre ? Mystère ! MYSTÈRES DES DIEUX, qui révéleront les secrets des religions jusqu'ici soigneusement ensevelis sous le voile des ésotérismes ; MYSTÈRES DES MONDES, qui expliqueront les fonctions de ces astres, dont le scintillement remplit l'infini du ciel ; MYSTÈRES DES PEUPLES, qui exposeront l'immense évolution de l'humanité et le processus grandiose de la civilisation. Ceux qui ont conservé dans leur coeur l'ombre de leur foi des premiers âges, tremblent devant l'investigation du divin. Ils bâtissent un mur entre leur science et la théologie. Ceux qui pensent avoir libéré leur esprit de toute croyance, reculent effarouchés à l'idée de pénétrer dans le domaine religieux. Ils creusent un fossé profond entre leur philosophie et les métaphysiques. Chacun proclame la liberté de conscience : croyez ce que vous voulez, mais n'en parlez jamais ! C'est la conspiration du silence. Les dieux sont passés, le dernier passe, mais leur souvenir fait toujours peur ! Si l'on veut étudier la religion sous les diverses formes qu'elle a pu ou qu'elle peut avoir dans l'humanité terrestre, il ne faut pas, en effet, analyser d'abord. L'analyse n'est ni supérieure ni inférieure à la synthèse. C'est un outil brutal dont on doit se servir quand l'autre est impossible. L'analyse n'est pas toujours bonne : employée à tort, elle conduit à la statistique stérile. La synthèse est souvent dangereuse : quand elle n'a pas de fondement scientifique, elle conduit au dogmatisme. Il faut entrer dans le temple. Il faut monter jusqu'à l'autel, pénétrer dans le saint des saints et descendre dans la crypte, pour comprendre la Religion, pour pénétrer les mystères des dieux. C'est là, la véritable initiation. C'est la clef de la haute et sublime science qui, seule, peut donner la raison suprême des choses.
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Pourquoi ce nom de Rose-Croix ? Comment associer un instrument de supplice qui résume tout le drame de la passion du Christ à la grâce et à la fraîcheur de la rose ? Le creuset de la beauté éphémère peut-il s'imposer à la lourdeur de la croix éternelle ? D'après Gustave Naudé, la mission des Rose-Croix consiste à « accomplir le rétablissement de toute chose en un état meilleur, avant que la fin du monde arrive ». Ces mystérieux maîtres spirituels « ont au suprême degré la piété et de la sagesse, connaissent mieux les choses qui se passent dans le reste du monde que si elles leurs étaient présentes ». Il reste à révéler le sens secret de ce discours...
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Tout au long de ma vie, j'ai été habité par le questionnement. Tout au long de ma vie, j'ai tenté d'éteindre ce questionnement par des réponses, encore des réponses, toujours des réponses. Je n'y suis heureusement pas arrivé. Je ne regrette rien. Elles m'ont aidé à bien vivre, ces questions et ces réponses. Arrivé en fin de vie, je réalise à quel point je reste hanté par ce besoin. Je ne suis heureusement plus habité par celui de devoir répondre à toutes les questions. Seules m'importent les questions J'éprouve le besoin de vous transmettre cette urgence de questionnement. Je déclare ouverte la pêche aux questions A vous de répondre à cet appel si une force impérieuse vous pousse à vouloir « aller plus loin ». N'hésitez pas à mordre à cet hameçon de pur métal ! Profitez-en ! II y a assez de questions pour tout le monde !
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Essais de sciences maudites ; au seuil du mystère
Stanislas de Guaita
- Edimaf
- 3 Novembre 2015
- 9782919601714
Las de chercher en vain la substance sous le voile des modes qu'elle subit et de buter sans cesse au rempart des apparences formelles, conscient d'un formidable au-delà, le moins mystique des penseurs a voulu sonder un jour les arcanes du monde extra-sensible. Il a gravi la montagne jusqu'au temple du mystère ! Ne songeront-ils point à l'âme adamique d'abord entraînée au vertigineux vortex des générations, puis se débattant, en proie aux quatre torrents élémentaires qui se la disputent ? Pauvre âme, écartelée entre ces quatre puissances de perdition, elle lutte désespérément pour atteindre et conquérir le point central, équilibrer l'intersection cruciale, unique ; le lieu sauveur où son incarnation pourra s'effectuer du moins sous la forme harmonieuse, pondérée et synthétique de l'homme !...« Mais en Magie, les correspondances analogiques étant absolues, d'un monde à l'autre, il en résulte que tout verbe occulte, proféré dans l'une des trois sphères, éveille naturellement un écho dans les deux autres... c'est toujours la même note, élevée ou descendue d'une octave. Le sens des symboles est donc multiple et peut s'établir sur une échelle rigoureusement déterminable a priori. »
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Et verbum caro factum est ; et le verbe s'est fait chair
Constant Chevillon
- Edimaf
- 2 Juillet 2016
- 9782919601783
« Les périls peuvent surgir, la misère s'abattre sur eux avec la persécution, la tempête peut souffler, ils ne se courbent point, mais restent debout, les yeux fixés vers le royaume et pleins de la lumière céleste. Leur paix intérieure plane au-dessus des troubles sociaux et de toutes les ruines. Leur sérénité va plus loin encore, ils ne disent point : que mangerons-nous demain et de quoi nous vêtirons-nous ? Ils savent que le Père céleste leur donnera, au moment opportun, de quoi pallier à leurs besoins urgents. Pour eux, la douleur, la faim et la misère sont des points de résistance engendrés par la matière sur la route royale de l'ascèse et qui provoquent la séparation apparente, mais la réunion effective, en l'unité du ciel, des âmes sanctifiées. Cet esprit d'acceptation volontaire, de détachement et de confiance absolue, ce rayonnement intérieur est encore un don du Christ, le plus beau, peut-être. Si les hommes se laissent guider par la sérénité au lieu de se souvenir périodiquement de leur brutalité animale, la paix règnerait sans doute entre les individus et les nations et l'humanité marcherait d'un pas assuré vers sa fin dernière. Mais la majorité des humains est aveuglée par les intérêts matériels, ils se refusent à la grâce et méprisent la paix intérieure comme une pusillanimité ; la lumière divine frappe leurs intelligences opaques, elle se réfléchit et les laisse dans les ténèbres. »
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Essais de sciences maudites ; la clef de la magie noire
Stanislas de Guaita
- Edimaf
- 10 Juillet 2017
- 9782919601813
Il nous répugne, en Occident, de faire de l'univers une machine, de l'homme un esclave à la torture, et d'un Dieu inconscient l'auteur du Mal éternel ! Conséquences extrêmes, qu'il n'est que trop facile de tirer des prémisses de la Synthèse Hindoue : car enfin, l'univers physique supposant l'existence du Mal, éterniser l'un, c'est éterniser l'autre. Sur ce point-là, les sectes exotériques du Christianisme semblent elles-mêmes présenter une solution moins dommageable à l'homme et moins révoltante pour sa raison. En effet, si elles professent, à l'égard des pervers, le dogme absurde des peines éternelles, du moins promettent-elles justice aux justes, en enseignant la «fin du Monde», c'est-à-dire, à tout prendre, le caractère accidentel et transitoire de ce Monde physique, où le Mal sévit indistinctement sur les bons comme sur les méchants. Le parallèle que nous avons esquissé entre les deux ésotérismes d'Occident et d'Orient suffit à en faire sentir le fort et le faible ; et il paraît presque superflu d'ajouter que nos ouvrages se réclament expressément du premier de ces deux courants occultes. Quant à nier les essences spirituelles et même la possibilité de rapports entre les êtres de cet ordre et les âmes descendues dans la déchéance de la chair ; quant à contester la claire-vue, la bilocation, les apports, la communication de pensée, l'envoûtement à distance et tant d'autres phénomènes psycho-fluidiques et mystérieux à des titres divers, - nous n'y pensons pas. S'il nous prenait fantaisie d'y contredire au mépris de toute évidence, nous n'écririons pas de gros livres à dessein de les expliquer. Ce sont là des faits, que nous appellerons prodiges, miracles même, si l'on y tient.
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La science secrète
Dr Ferran, Papus, Stanislas de Guaita, Eugène Nus, Julien Lejay
- Edimaf
- 12 Février 2018
- 9782919601981
Nul doute que dans l'initiation antique, l'énigme du Sphinx ne fût dévoilée aux yeux du néophyte. Qui ne connaît aujourd'hui cette énigme du Sphinx ? Qui ne sait que c'est l'homme lui-même qui est l'animal qui le matin (c'est-à-dire dans l'enfance de l'humanité) marche sur quatre pieds (le nombre 4 étant celui qui exprimait la réalisation, c'est-à-dire la matière et ses instincts). C'est également lui qui, à midi, c'est-à-dire dans l'âge viril de son humanité, marche sur deux pieds, le nombre 2 étant celui de l'action représentée par les deux forces primordiales de la nature. Enfin c'est lui qui le soir, c'est-à-dire au déclin de la vie, marche sur trois pieds, le nombre 3 étant le nombre divin ; celui de la sainte trinité ; celui qui donne la solution de tous les problèmes par l'interposition d'un troisième terme supérieur qui vient réaliser la synthèse organique des deux termes contraires. L'initiation ne se bornait pas là. Elle comprenait entre autres connaissances secrètes le symbolisme des nombres ; de sorte qu'il n'était donné qu'aux seuls initiés de comprendre le sens de certaines inscriptions telles que la suivante, relevée dans le Rhaméséum de Thèbes : « Tout est contenu et se conserve dans un, Tout se modifie et se transforme par trois, La monade a créé la dyade, La dyade a engendré la triade, C'est la triade qui brille dans la nature entière. »
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Pour qui étudie l'ésotérisme, la magie, le symbolisme et leurs liens avec l'Histoire, la fin du XIXe siècle est une période pour le moins intéressante, tant sur le plan politique, économique ou social, que sur celui des sciences occultes. On le sait, ce moment de l'Histoire européenne pose l'apogée de ce que l'on a coutume d'appeler la « Belle époque », une période d'insouciance, mais aussi de progrès scientifiques et de magie qui durera de 1871 à 1914. C'était le temps de la démesure en toutes choses. Bien évidemment, on le sait, ce qui enrichit l'esprit enrichit l'âme et, parmi les porteurs de culture, on retrouve les philosophes, mais aussi les mages, ésotéristes, occultistes plus ou moins connus, plus ou moins célèbres, plus ou moins craints. En fait, c'est à cette époque que se développe l'admiration envers les chercheurs de Vérité et la méfiance envers ceux qui la trouvent. La version de ce recueil, proposée ici, est tel qu'il vit le jour à l'automne 1890 mais augmenté de l'article manquant. Il est bon, 125 ans après, que cette grande volonté d'incitation à l'étude du symbolisme et des « sciences » occultes puisse être renouvelée. Aujourd'hui, l'ouvrage augmenté de l'article manquant qui nous est proposé n'est autre qu'un encouragement à la quête symboliste dans l'esprit de Stanislas de Guaita pour ce qu'il insiste, au chapitre VI, sur le fait qu'un initié ne saurait être un véritable Maître s'il n'enseigne pas, s'il ne transmet pas... En effet, la transmission est la clef de la connaissance.
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Le serpent de la Genèse, première septaine ; le temple de Satan
Stanislas de Guaita
- Edimaf
- 11 Février 2019
- 9782919601929
Après quelques aperçus généraux sur l'état des esprits et le caractère de la civilisation actuelle, une introduction expose le but et les divisions de cet ouvrage. "Le Serpent de la Genèse" comprend trois livres ("Le Temple de Satan" - "La Clef de la Magie noire" - "Le Problème du Mal") de sept chapitres chacun : soit vingt-et-un chapitres au total. Un vingt-deuxième forme Épilogue - et chacune de ces subdivisions correspond, autant que le sujet général s'y prête, à l'un des vingt-deux arcanes du Tarot des Bohémiens. Il ne faut pas chercher un commentaire régulier des vingt-deux clefs du Tarot. Notre ouvrage, traitant d'un objet relativement restreint, ne saurait se prêter à de pareils développements. Cet objet, que nous nous contenterons de l'exposer à la lumière (les vingt-deux Arcanes), s'assimilera à cette lumière dans la mesure de sa réceptivité propre : comme un miroir, il réfléchira pour nous les seuls rayons qui auront rencontré sa surface. Ainsi, la première Septaine - "Le Temple de Satan" - ne se rapporte aux sept premières lames que d'une façon tout indirecte et détournée. Dans "La Clef de la Magie noire", nous nous rapprochons beaucoup du sens propre et immédiat des lames 8 à 14 du Tarot. Il faut voir la cause de cette concordance dans la presque identité des objets : ce livre ne traite-t-il pas, en effet, des mystères sacrés de la Nature, dont le Tarot nous présente parallèlement les hiéroglyphes ? Aussi aurons-nous l'occasion, tout au long decette deuxième partie, de décrire et même de commenter les lames numériquement correspondantes aux sept chapitres qui la composent. "Le Problème du Mal" nous fait un peu dévier de cette voie centrale en nous rejetant vers les interprétations dérivées et médiates. Mais, bien que parfois indirectes, les correspondances avec les vingt-deux clefs du Livre de Thoth n'en demeurent pas moins irréprochables jusqu'au bout. En somme, notre ouvrage est construit tout entier sur les proportions magiques du Tarot.
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J'ai été amené à diviser ce travail : l'une - que je présente - relate, sous le titre de « Voie métaphysique », les principes de la Tradition et son mouvement philosophique et cosmogonique ; la seconde, sous le titre de « Voie Rationnelle » relatera la systématisation de la Tradition, avec le Taoïsme, ou « Voie et vertu de la Raison », de Laotseu. Je me suis reconnu le droit d'agir ainsi, parce que les enseignements de la « Voie métaphysique » eussent été incompréhensibles sans commentaires ; j'ai donc adapté à la mentalité occidentale et, immédiatement, les commentaires que j'ai faits, au lieu de contraindre à une traduction, toujours fatigante, en langage occidental, des théories en langage jaune, qu'il m'eût été personnellement plus facile d'exposer. Et si, après la lecture ardue, ou le rejet pur et simple, de ces difficiles, mais merveilleuses doctrines, on me dénie le mérite d'être élégant, intéressant et agréable, du moins serai-je en droit de me rendre ce témoignage que je n'aurai pas cessé d'être un interprétateur respectueux de la tradition, et un fils exact et pieux des maîtres qui me l'enseignèrent. Ce témoignage libère ma conscience. C'est de celui-là seul que j'ai toujours été, et que je demeure soucieux. Car le succès de cette petite contingence, qui est l'exposé local d'une doctrine, n'importe pas à un verbe qui se sait éternel. Les religions actuelles des peuples jaunes se composent d'une foule d'éléments divers. Il n'y faut voir qu'un fatras populaire, issu de trois foyers générateurs : la religion primitive, le taoïsme, le confucianisme. Ces trois influences, amalgamées plus ou moins heureusement à travers les siècles, constituent la religion traditionnelle de l'empire : à ces trois influences correspondent trois liturgies, qui forment l'ensemble des cérémonies officielles et populaires.
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L'homme et son devenir selon le Vêdânta ; le symbolisme de la croix ; les états multiples de l'être
René Guénon
- Edimaf
- 11 Février 2021
- 9791097414023
Pour des doctrines comme celles que nous exposons, une étude entreprise « de l'extérieur » ne serait d'aucun profit. Il ne s'agit pas d'histoire et il ne s'agit pas davantage de philologie ou de littérature, et il ne s'agit pas, non plus de philosophie. Toutes ces choses, en effet, font également partie de ce savoir que nous qualifions, de « profane » ou d'« extérieur », non par mépris, mais parce qu'il n'est que cela en réalité. Nous estimons n'avoir pas ici à nous préoccuper de plaire aux uns ou de déplaire aux autres. Ce n'est pas parce que la « science sacrée » a été odieusement caricaturée, dans l'Occident moderne, par des imposteurs plus ou moins conscients, qu'il faut s'abstenir d'en parler et paraître, sinon la nier, du moins l'ignorer. Bien au contraire, nous affirmons hautement, non seulement qu'elle existe, mais que c'est d'elle seule que nous entendons nous occuper. La croix, est un symbole qui, sous des formes diverses, se rencontre à peu près partout, et cela dès les époques les plus reculées. Elle est donc fort loin d'appartenir proprement et exclusivement au christianisme comme certains pourraient être tentés de le croire. Ce que nous avons essentiellement en vue, c'est le sens métaphysique, le premier et le plus important de tous, puisque c'est proprement le sens principiel. Tout le reste n'est qu'applications contingentes et plus ou moins secondaires, et, s'il nous arrive d'envisager certaines de ces applications, ce sera pour les rattacher à l'ordre métaphysique, car c'est là ce qui, à nos yeux, les rend valables et légitimes, conformément à la conception, si complètement oubliée du monde moderne, qui est celle des « sciences traditionnelles ». Maintenant, si l'on veut, toujours en ce qui concerne la considération de l'état humain, relier le point de vue individuel au point de vue métaphysique, comme on doit toujours le faire s'il s'agit de « science sacrée », et non pas seulement de savoir « profane », nous dirons ceci : la réalisation de l'être total peut s'accomplir à partir de n'importe quel état pris comme base et comme point de départ, en raison même de l'équivalence de tous les modes d'existence contingents au regard de l'Absolu. Elle peut donc s'accomplir à partir de l'état humain aussi bien que de tout autre, et même, comme nous l'avons déjà dit ailleurs, à partir de toute modalité de cet état, ce qui revient à dire qu'elle est notamment possible pour l'homme corporel et terrestre.
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Orient et Occident ; crise du monde moderne ; autorité spirituelle et pouvoir temporel
René Guénon
- Edimaf
- 11 Février 2021
- 9791097414061
Le préjugé chimérique de l'« égalité » va à l'encontre des faits les mieux établis, dans l'ordre intellectuel aussi bien que dans l'ordre physique. C'est la négation de toute hiérarchie naturelle, et c'est l'abaissement de toute connaissance au niveau de l'entendement borné du vulgaire. On ne veut plus admettre rien qui dépasse la compréhension commune, et, effectivement, les conceptions scientifiques et philosophiques de notre époque, quelles que soient leurs prétentions, sont au fond de la plus lamentable médiocrité. On n'a que trop bien réussi à éliminer tout ce qui aurait pu être incompatible avec le souci de la vulgarisation. Quoi que certains puissent en dire, la constitution d'une élite quelconque est inconciliable avec l'idéal démocratique. Ce qu'exige celui-ci, c'est la distribution d'un enseignement rigoureusement identique aux individus les plus inégalement doués, les plus différents d'aptitudes et de tempérament. Malgré tout, on ne peut empêcher cet enseignement de produire des résultats très variables encore, mais cela est contraire aux intentions de ceux qui l'ont institué. Lorsque nous avons, il y a quelques années, écrit « Orient et Occident », nous pensions avoir donné, sur les questions qui faisaient l'objet de ce livre, toutes les indications utiles, pour le moment tout au moins. Depuis lors, les événements sont allés en se précipitant avec une vitesse toujours croissante, et, sans nous faire changer d'ailleurs un seul mot à ce que nous disions alors. Ces précisions s'imposent d'autant plus que nous avons vu s'affirmer de nouveau, en ces derniers temps, et sous une forme assez agressive, quelques-unes des confusions que nous nous sommes déjà attachés précisément à dissiper. Tout en nous abstenant soigneusement de nous mêler à aucune polémique, nous avons jugé bon de remettre les choses au point une fois de plus. Il est, dans cet ordre, des considérations, même élémentaires, qui semblent tellement étrangères à l'immense majorité de nos contemporains, que, pour les leur faire comprendre, il ne faut pas se lasser d'y revenir à maintes reprises. Tout ce que nous dirons ici, nous l'aurions dit tout aussi bien, et exactement de la même façon, si les faits qui appellent aujourd'hui l'attention sur la question du spirituel et du temporel ne s'étaient pas produits. Les circonstances présentes nous ont seulement montré, plus clairement que jamais, qu'il était nécessaire et opportun de le dire. Elles ont été, si l'on veut, l'occasion qui nous a amenés à exposer maintenant certaines vérités de préférence à beaucoup d'autres que nous nous proposons de formuler également si le temps ne nous fait pas défaut, mais qui ne semblent pas susceptibles d'une application aussi immédiate. Et là s'est borné tout leur rôle en ce qui nous concerne. La méconnaissance qui est impliquée dans la théorie « égalitaire » si chère au monde moderne, théorie qui est contraire à tous les faits les mieux établis, et qui est même démentie par la simple observation courante, puisque l'égalité n'existe nulle part en réalité. Mais ce n'est pas ici le lieu de nous étendre sur ce point, que nous avons déjà traité ailleurs.
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« Cette prétention de tout mettre « à la portée de tout le monde » que nous avons déjà signalée comme une conséquence des conceptions « démocratiques », revient en somme à vouloir abaisser la connaissance jusqu'au niveau des intelligences les plus inférieures. Il ne serait que trop facile de montrer les inconvénients multiples que présente, d'une façon générale, la diffusion inconsidérée d'une instruction qu'on prétend distribuer également à tous, sous des formes et par des méthodes identiques, ce qui ne peut aboutir, qu'à une sorte de nivellement par en bas : là comme partout, la qualité est sacrifiée à la quantité. Il est vrai, d'ailleurs, que l'instruction profane dont il s'agit ne représente en somme aucune connaissance au véritable sens de ce mot, et qu'elle ne contient absolument rien d'un ordre tant soit peu profond ; mais, à part son insignifiance et son inefficacité, ce qui la rend réellement néfaste, c'est surtout qu'elle se fait prendre pour ce qu'elle n'est pas, qu'elle tend à nier tout ce qui la dépasse, et qu'ainsi elle étouffe toutes les possibilités se rapportant à un domaine plus élevé ; il peut même sembler qu'elle soit faite expressément pour cela, car l'« uniformisation » moderne implique nécessairement la haine de toute supériorité. C'est ici qu'apparaît aussi nettement que possible la confusion avec l'instruction profane, désignée par ce terme de « culture » qui est devenu de nos jours une de ses dénominations les plus habituelles ; c'est là quelque chose qui n'a pas le moindre rapport avec l'enseignement traditionnel ni avec l'aptitude à le recevoir ; et au surplus, comme la soi-disant élévation du « niveau moyen » a pour contrepartie inévitable la disparition de l'élite intellectuelle, on peut bien dire que cette « culture » représente très exactement le contraire d'une préparation à ce dont il s'agit. »
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Le roi du monde ; l'ésotérisme de Dante ; la grande Triade
René Guénon
- Edimaf
- 10 Mars 2021
- 9791097414054
On peut déjà comprendre que le « Roi du Monde » doit avoir une fonction essentiellement ordonnatrice et régulatrice (et l'on remarquera que ce n'est pas sans raison que ce dernier mot a la même racine que « rex » et « regere »), fonction pouvant se résumer dans un mot comme celui d'« équilibre » ou d'« harmonie » : ce que nous entendons par là, c'est le reflet, dans le monde manifesté, de l'immutabilité du Principe suprême. Par les mêmes considérations, le « Roi du Monde » a pour attributs fondamentaux la « Justice » et la « Paix », qui ne sont que les formes revêtues plus spécialement par cet équilibre et cette harmonie dans le « monde de l'homme ». C'est là encore un point de la plus grande importance ; et, outre sa portée générale, nous le signalons à ceux qui se laissent aller à certaines craintes chimériques. Les anciens initiés participaient indistinctement à tous les cultes extérieurs, suivant les coutumes établies dans les divers pays où ils se trouvaient ; et c'est aussi parce qu'il voyait cette unité fondamentale, et non par l'effet d'un « syncrétisme » superficiel, que Dante a employé indifféremment, selon les cas, un langage emprunté soit au christianisme, soit à l'antiquité-gréco romaine. La métaphysique pure n'est ni païenne ni chrétienne, elle est universelle. Il est de l'essence même du symbolisme initiatique de ne pouvoir se réduire à des formules plus ou moins étroitement systématiques, comme celles où se complaît la philosophie profane. Le rôle des symboles est d'être le support de conceptions dont les possibilités d'extension sont véritablement illimitées, et toute expression n'est elle-même qu'un symbole. Il faut donc toujours réserver la part de l'inexprimable, qui est même, dans l'ordre de la métaphysique pure, ce qui importe le plus. Beaucoup comprendront sans doute, par le seul titre de cette étude, qu'elle se rapporte surtout au symbolisme de la tradition extrême-orientale, car on sait assez généralement le rôle que joue dans celle-ci le ternaire formé par les termes « Ciel, Terre, Homme » (Tien-ti-jen). C'est ce ternaire que l'on s'est habitué à désigner plus particulièrement par le nom de « Triade », même si l'on n'en comprend pas toujours exactement le sens et la portée, que nous nous attacherons précisément à expliquer ici, en signalant d'ailleurs aussi les correspondances qui se trouvent à cet égard dans d'autres formes traditionnelles. Nous y avons déjà consacré un chapitre dans une autre étude, mais le sujet mérite d'être traité avec plus de développements.