Le Roi n'a pas sommeil est un récit âpre et tendu par une écriture incisive qui sait percer le mystère des âmes et leur nature sauvage. Le Monde des Livres
Ce que personne n'a jamais su, ce mystère dont on ne parlait pas le dimanche après le match, cette sensation que les vieilles tentaient de décortiquer le soir, enfouies sous les draps, cette horreur planquée derrière chaque phrase, chaque geste, couverte par les capsules de soda, tâchée par la moutarde des hot-dogs vendus avant les concerts ; cette peur insupportable, étouffée par les familles, les chauffeurs de bus et les prostituées, ce que personne n'a pu savoir, c'est ce que Thomas avait ressenti quand le flic aux cheveux gras lui avait passé les bracelets, en serrant si fort son poignet que le sang avait giclé sur la manche de sa chemise.
Tout est là : le mutisme, le poids des regards, l'irrémédiable du destin d'un enfant sage, devenu trop taciturne et ombrageux. Thomas Hogan aura pourtant tout fait pour exorciser ses démons – les mêmes qui torturaient déjà son père.
Quand a-t-il basculé ? Lorsque Paul l'a trahi pour rejoindre la bande de Calvin ? Lorsqu'il a découvert le Blue Budd, le poker et l'alcool de poire ? Lorsque Donna l'a entraîné naïvement derrière la scierie maudite ?
La sobriété du style de Cécile Coulon – où explosent soudain les métaphores – magnifie l'âpreté des jours, communique une sensation de paix, de beauté indomptable, d'indicible mélancolie.
Ce roman a été couronné Prix Mauvais Genres - France Culture
Le Nouvel Observateur 2012.
"Il suffit de voir la correspondance entre Moby Dick et le lion de Belfort, et de remâcher cette phrase : "La quête des paroxysmes à l'essentiel, qui est ordinairement caché." Et on obtient un franco-polar hilarant et de qualité."
Le Canard enchaîné
Un hêtre peut-il pousser en une seule nuit dans un jardin, à Paris, sans que personne ne l'ait planté ?
Oui. Chez la cantatrice Sophia Siméonidis ; et elle n'en dort plus. Puis elle disparaît sans que cela préoccupe son époux. Après une série de meurtres sinistres, ses trois voisins "dans la merde", aidés par l'ex-flic pourri Vandoosler, découvriront les racines du hêtre, vieilles de quinze ans, grasses de haine et de jalousie.
Ce livre a reçu le prix Mystère de la Critique et le prix du Polar de la Ville du Mans.
Sans autre ambition que celle de vendre les orgues électroniques qu'il bricole dans son magasin, Louis Rosen voit son monde changer le jour où son associé et la fille de ce dernier, Pris, schizophrène tout juste rendue à la vie civile par le Bureau Fédéral de Santé Mentale après une longue thérapie, mettent au point un automate plus vrai que nature. Prenant pour modèle des grandes figures de l'histoire américaine, leur premier simulacre imite à s'y méprendre Edwin Stanton, héros de la guerre de Sécession. Enhardis par leur succès, ils s'attaquent ensuite à Abraham Lincoln lui-même...
L'Heure du roi devrait faire partie du patrimoine de l'humanité Le Canard enchaîné
Chaque livre possède son histoire. Celle de
L'Heure du roi, bijou de finesse littéraire et politique, est à l'aune de son contenu : extraordinaire. Publié dans une revue israélienne avant d'être reproduit dans les samizdat russes, il finit en Allemagne. Atypique dans la production russe contemporaine (par sa brièveté, son style, son propos, son intemporalité), le roman de Khazanov est à ranger dans la catégorie culte.
L'auteur, d'un bout à l'autre en verve, n'a pas eu à beaucoup forcer le trait pour signer LE thriller made in France qui fait aujourd'hui... jazzer. Le Figaro Magazine
À Paris, le XIXe est un arrondissement des plus cosmopolite : sushis kasher, restaurant turc, coiffeur juif, libraire arménien...
Seul Ahmed Taroudant demeure à l'écart : prisonnier de son histoire, rêveur, lecteur fou de polars... jusqu'à ce qu'il découvre le corps affreusement mutilé de sa voisine et amie, Laura Vignola, attaché au-dessus de son balcon. Il comprend vite qu'il constitue le coupable idéal. L'horreur de la situation l'extirpe de sa léthargie, et il va collaborer avec les lieutenants de la Crim' qui mènent l'enquête, la flamboyante Rachel Kupferstein et le Breton Jean Hamelot. Les imaginations s'enflamment. Mais, ensemble, ils détiennent les éléments pour décrypter cette mort. Un meurtre symbolique exécuté par un fou de Dieu loubavitch ou salafiste ? Qu'en est-il du père de Laura, Témoin de Jéhovah, dont l'influence s'étend jusqu'à New York ? Quel rôle joue le
Godzwill, cette si jolie pastille qui traverse les frontières ?
Ce roman a reçu le Grand Prix de Littérature policière 2012 ainsi que le Prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points 2014.
C'est une vie, c'est une claque, c'est inoubliable. Olivia de Lamberterie, Elle
C'était la mort et non le sexe, le secret dont les grandes personnes parlaient en chuchotant, et sur lequel on aurait bien voulu en apprendre davantage.
Juive, Ruth Klüger est née à Vienne, en 1931. À onze ans, elle fut déportée avec sa mère à Theresienstadt, puis à Auschwitz où cette dernière lui proposa le suicide en se lançant contre les barbelés électrifiés. Par miracle , toutes deux furent expédiées à Christianstadt, d'où elles réussirent à s'échapper avant de débarquer à New-York.
La jeune fille se maria, eut deux enfants, puis divorça. Elle devint une germaniste émérite.
À soixante et un ans, un accident survenu à Göttingen la convainquint qu'il était nécessaire de témoigner.
Continuer à vivre ? Comment y parvenir tout en récusant aussi bien l'oubli qu'on veut vous imposer que l'apitoiement ou la muséification de cet épisode de l'Histoire ?
Peut-on refuser de témoigner et de fournir un récit taillé comme l'autre l'attend, selon le bon patron, dans le bon tissu, cousu avec le bon fil ?
Refus de témoigner a été écrit en allemand et l'auteur l'a dédié à mes amis allemands .
Ce livre a reçu le prix Mémoire de La Shoah 1998.
Ce voyage accompli comme un exorcisme est incomparable, un feu d'artifice de drôlerie, d'introspection et de désespoir transcendé.
Je ne connais pas de livre aussi beau, aussi soutenable' dans l'appréhension qu'il nous communique, aussi extrême sur la confrontation morale et physique non pas tant à la mort qu'à l'intégrité du corps : machine, refuge, compagnon des heures. Comme si c'était cela, le vrai miracle de la visitation. Magnifique. C.-M. Cluny,
Le Figaro littéraire
Sous sa plume, la misère humaine, la sienne mais aussi la nôtre, devient une aventure inoubliable. Vivre, vivre à tout prix, malgré les angoisses et les peurs : c'est là la leçon de ce livre. Francine Paillet,
Télérama
Ce voyage autour d'un crâne, c'est finalement une célébration de l'intelligence. Et de la liberté que donne une intelligence en éveil. Nicole Zand,
Le Monde
Un hymne à la grandeur des sentiments et aux beautés de la nature. L'Express
1954, la guerre d'Indochine touche à sa fin. Dans un hôpital militaire français de Hanoï, Mai, une jeune Annamite qui aide les équipes médicales, croise le regard de Yann, un soldat breton blessé à la poitrine. C'est le coup de foudre. La fougue, la candeur, la jeunesse leur font croire qu'ils pourront vivre librement leur passion. Mais le père de Mai, juge influent, l'a promise à un autre. Elle s'insurge, elle est bannie de la famille...
À peine marié, Yann doit rejoindre les bataillons de la cuvette de Diên Biên Phu. Pluie, bombardements, boue, corps-à-corps : c'est l'apocalypse. Après la défaite, Yann n'est que l'un des milliers de prisonniers condamnés aux marches infernales vers les camps d'internement. Mai est prête à tout pour le tirer de l'abîme.
Dans une langue précise, poétique, avec grâce et pudeur, Hoai Huong Nguyen peint le Vietnam d'hier et un amour, frêle esquif, qui affronte la violence d'une guerre. L'histoire de Mai et de Yann laisse percer la lumière des humbles héros qui croient à la liberté et à l'absolu malgré les vicissitudes de l'Histoire.
L'Ombre douce a été salué par :
- Le Prix Marguerite Audoux 2013
- Le Prix Première-RTBF 2013
- Le Prix du Salon du Livre de Genève 2013
- Le Prix Lire Élire - Bibliothèques pour tous Nord Flandre 2013
- Le Prix littéraire Asie de l'Adelf
- Le Prix du premier roman de Sablet 2013
Le lecteur n'a qu'une envie : replonger dans l'œuvre, tant l'écrivain sait rendre cette vision littéraire du Portugal moins une énigme qu'une allégorie inépuisable. Le Monde des Livres
Tout commence au lever du soleil.
Dans un village portugais au nom de mammifère, un homme armé disparaît. Au même moment, à Lisbonne, le vent tourne : la révolution des Œillets met fin à la dictature.
Mais où a pu se rendre l'insaisissable Celestino ? Le docteur Augusto Mendes détient probablement la clé de l'énigme qui nous mènera jusqu'en Argentine en passant par Vienne et d'autres villes d'Europe. Les lecteurs suivront, fascinés, l'histoire de ce dernier et celle de sa famille, en commençant par Antonio, son fils, revenu traumatisé de ses deux missions en Angola ; puis Duarte, son petit-fils, pianiste surdoué, qui incarne tous les espoirs de ses proches et se livre aux facéties de la jeunesse...
La Main de Joseph Castorp est le portrait d'une famille marquée par les années de tyrannie salazariste, la répression et la guerre coloniale. Ses secrets, ses mystères, ses joies se dessinent au rythme de l'Histoire, tragique parfois, somptueuse toujours, du Portugal, et composent une symphonie inoubliable.
Ce roman a reçu le Prix LeYa 2011.
Avec Ouest, François Vallejo signe peut-être son livre le plus abouti. Le plus terrible en tout cas. Fixant sans espoir de fuite chacun à son rêve, quand bien même son illusion aurait pâli. Un roman qui ébranle sans proposer de consolation, n'est-ce pas là l'une des forces vitales que seule la littérature procure ? Le Monde
Un soir, aux tréfonds des terres normandes, un garde-chasse se découvre un nouveau maître. Le vieux baron de l'Aubépine est mort. Un fils le remplace. Lambert était un serviteur à l'âme trop près de ses bois pour s'entendre avec l'Aubépine le Jeune, pétri de folies politiques, d'obsession des corps et de maladie rentrée. Et pourtant...
Ouest, c'est l'histoire d'un huis clos où deux hommes se détruisent dans l'indifférence d'un paysage. La terre détrempée s'englue sur les chaussures, la pluie colle aux yeux, les odeurs de gibier flottent sans fin et les matins sont seigneurs des forêts.
Ouest, c'est l'histoire d'une jeune fille à la peau de dentelle, d'ingénues fines et de demi-mondaines égarées. Dans le château des Perrières, le calvados sert l'oubli, et l'inquiétude, insidieuse, enténèbre les chairs.
Ce roman a reçu le Prix du Livre Inter en 2007.
L'existence d'Alonso de Contreras, racontée par lui-même : le plus beau roman picaresque connu, parce que vécu. Fernand Braudel
Contreras naît à Madrid le 6 janvier 1582, dans une famille très pauvre. À 14 ans, il s'engage dans l'armée. Il va parcourir les terres et les mers, trucider à tour de bras, embrocher des poulets et des hommes, faire un carnage de Turcs, couler des brigantins et des gabarres. Sa vie ressemble à un film de cape et d'épée tourné en technicolor à hollywood : il sera grand capitaine, puis gouverneur de deux îles, enfin commandeur de l'Ordre de Malte ; pour ne pas être en reste, il obtiendra une audience du pape, et rencontrera trois fois le roi d'Espagne.
Ces
Mémoires sont un chef-d'œuvre, car Contreras dit tout en ne disant à peu près rien. En effet, il se borne à raconter laconiquement ses aventures, et il surgit de cette succession d'épisodes un des tableaux les plus puissant du XVIIe siècle. D'un bout à l'autre du livre, le lecteur a l'impression de se promener dans une gravure de Callot. Il y a des habits déchirés, des feutres à plume, des forêts de hallebardes, des gueules patibulaires, des miquelets avec l'arquebuse sur l'épaule, des pendus qui se balancent aux arbres, des maisons qui brûlent. La Guerre de Trente ans est partout. Jean Dutourd
Si Proust avait été taxi russe dans le Paris des années 30... L'Express
Gazdanov, ainsi que des milliers de Russes en 1920, s'exile et devient l'observateur fasciné de ses compatriotes et des bas-fonds parisiens. Au volant de son taxi, toutes les nuits, il parcourt le labyrinthe des rues de la capitale et de sa banlieue, en même temps que celui de sa mémoire. Cette conduite nocturne accuse les ombres et les lumières des âmes. Le regard, qui se voudrait cynique, exprime une nostalgie et une espérance ample comme un printemps russe.
Un roman graphique signé Fred Vargas et Edmond Baudoin qui offrent aux lecteurs une enquête inédite du commissaire Adamsberg.
Toujours campé sur ses rollers, le jeune Grégoire Braban et son ami Vincent s'adonnent avec plus ou moins de bonheur au vol à la tire. Ce jour-là, à Saint-Michel, ils arrachent la sacoche d'un vieux. Trente mille balles. Le gros lot. Mais la sacoche est lourde de bien autre chose.
Autre chose d'assez dégueulasse. Le sac du vieux, Grégoire, c'est la boîte de Pandore. Il y a tous les péchés du monde là-dedans.
Au soir, Vincent est assassiné, la cuisse lacérée de quatre coups de lame. Le commissaire Adamsberg (L'Homme aux cercles bleus, L'Homme à l'envers) s'inquiète de cet étrange dessin. Le tueur à la serpe, celui que la rumeur a surnommé Le Bélier vient-il de signer son quatrième meurtre ?
"Avec Les Quatre Fleuves, deux artistes ont dialogué pendant plus d'un an pour offrir au lecteur un roman d'un type inédit. Le pinceau et la plume magiques de Baudoin, en donnant un visage aux personnages, en explorant formes, rythmes et mouvements, exaltent la singularité du style et de l'univers littéraire, l'humour ravageur, et la subversion du regard caractéristiques de l'oeuvre de Fred Vargas."
Michel Abescat, Le Monde
Ce roman graphique a reçu le Prix Alph'art en 2000.
Un chef-d'œuvre de l'écrivain et Européen, Róbert Hász. Le Monde
Dans un pays et un temps indéterminés, quinze jours avant d'être démobilisé, le lieutenant Livius fait l'objet d'une mutation dans la montagne, vers une lointaine forteresse. Une fois sur place, le jeune homme découvre un univers à part, absurde et paranoïde, où des hommes qui ne savent rien de leur situation, sinon qu'ils doivent obéir à un Ordre énigmatique s'accrochent à leur passé et à leurs certitudes...
Ce policier buissonnier parsemé de fragrances suaves ou empoisonnées est un bijou de poésie et d'humour, certainement le meilleur Dominique Sylvain. Le Nouvel Observateur
Chaque homme porte en lui un jardin idéal. Celui de Louis Guillaume Giblet de Montfaury alliait délicatesse et luxuriance, fraîcheur et noirceur. Lumineux et ténébreux, mêlant les parfums de l'enfance aux effluves de mondes inconnus, il puiserait ses racines dans les voyages d'un jeune botaniste qui mettrait des années à le rêver, et une vie entière à le faire surgir de la douce France.
C'est cet éden, protégé depuis des siècles par les murs d'un couvent, qu'un promoteur immobilier veut éradiquer. Lou Necker, la rockeuse étranglée dans le parc Montsouris, s'était violemment opposée à l'opération Tolbiac-Prestige . Le meurtrier présumé, celui que toutes les polices recherchent, est un jardinier d'origine américaine dénommé Brad Arceneaux.
Mais pour Ingrid Diesel, son ami Brad est le plus doux des hommes, son gabarit d'ogre n'est qu'un faux-semblant ! Reste à prouver son innocence à l'insupportable commandant Sacha Duguin.
L'enquête qu'elle va mener avec son acolyte Lola Jost plonge ses racines dans le paradis du botaniste, le passé d'Ingrid et Brad, et mettra au jour les arcanes sinistres de Tolbiac-Prestige.
La lecture du Bouc émissaire est d'un enchantement drolatique et désespéré. Le Nouvel Obs
Quand l'Étranger arriva, Askanius fut son bon génie : il lui prêta la somme pour ouvrir son cabinet d'avocat. Une fois installé, Édouard Libotz voulut se faire des amis, se marier, faire sa vie . Il fit le bien et résista au mal parce qu'il ne pouvait faire autrement : la vertu était son destin.
Mais Libotz ne réussit pas à sauver son ami Askanius du désastre déclenché par le procureur – symbole du mal absolu –, pas plus qu'il ne parvient à se faire accepter dans la province. Il part, il supporte les coups du destin, l'un après l'autre, sans laisser s'éteindre son espoir tout ensanglanté .
Libotz est un homme ordinaire, mais il est entouré d'une aura qui fait penser à ces jeunes gens dostoïevskiens, pareils à des saints. Nul ne semble s'être rendu compte, lorsque parut
Le Bouc Émissaire en 1907, qu'on avait là l'un des plus grands récits écrits dans la langue suédoise. Il n'a pas été surpassé par la suite, ni même égalé. (Sven Stolpe, biographe de Strindberg.)
Ce journal comblera la curiosité du plus vaste public, jamais rassasié sur les contradictions, les ambiguïtés et les paradoxes d'une époque que l'on commence à peine à comprendre, et dont Werth sait faire sentir l'essentiel : l'air du temps. Lire
Par son admirable sincérité, par la probité d'une logique qui habille tous les faits, tous les hommes, tous les propos sur mesure,
Déposition est pour l'historien un des témoignages les plus directs et les plus précieux dont il puisse disposer pour recomposer l'évolution des esprits dans un coin de terre française, entre les temps nauséeux de l'armistice stagnant et cette grande année de la Libération.
Lucien Febvre,
Les Annales, 1948
Il fallait de l'audace à l'écrivain pour sortir ainsi les plaques de marbre et viser le chef-d'œuvre de manière publique et assurée. Mais Tavares, dont paraît ici le huitième livre traduit en français, n'est pas doué seulement d'audace. Dans sa main sûre, il tient fermement le burin de l'artiste. Le Figaro littéraire
L'intense jubilation que l'on éprouve en lisant
Un voyage en Inde, le magnifique roman de Gonçalo M. Tavares, doit beaucoup à la scansion qui se dégage de sa liberté formelle.
C'est l'histoire de Bloom. Pourquoi, en l'an 2003, a-t-il décidé de fuir Lisbonne ? Quel crime a-t-il commis ?
A-t-il vraiment tué son propre père pour venger sa bien-aimée, morte en de bien mystérieuses circonstances ? Son voyage vers l'Inde lui permettra-t-il de se réconcilier avec lui-même et de trouver un sens à la (sa) vie ?
Chanceux que nous sommes, de le suivre dans son périple aux escales incertaines, sa quête inlassable de l'humain...
Fiction ambitieuse, errance pétrie de mélancolie et de fantaisie, cette épopée touche à l'harmonie magique entre suspense, poésie et philosophie.
Bloom est entré dans la très célèbre famille dont font déjà partie le dernier homme de Nietzsche, Monsieur Teste de Valéry, Plume de Michaux, Bernardo Soares, Bartleby de Melville. Antonio Guerreiro,
Expresso
Un véritable triomphe littéraire qui confirme, s'il subsistait encore des doutes, qu'il est bel et bien le grand écrivain portugais du XXIe siècle. José Mario Silva
Un livre qui ne va marquer non seulement l'histoire de la littérature portugaise mais aussi celle de la culture européenne. Vasco Graça Moura
Ce qui triomphe, c'est la valeur de l'amour. Et les diverses péripéties du roman nous importent moins, dans leur enchaînement de cruautés et de renversements, que ces moments que le bonheur sauve. Peut-être parce que c'est ce que nous appelons l'éternité. Le Figaro
La rencontre du prince Hamid el Ghâzi avec le jeune esclave révolté qu'un marchand s'apprête à châtrer ouvre ce conte des Mille et Une Nuits.
Dès le premier regard, un lieu indéfectible unit celui que l'on appelle
el Ghâzi – le Guerrier – à
Shahin – le Faucon –, l'adolescent qui a perdu la mémoire. L'étrangeté de leur relation exacerbe les jalousies et les haines : celle de Harazad, le propre fils du prince, celle de l'ennemi ancestral, l'émir Hussein ibn 'Ali...
L'auteur, fille d'un consul général à Alexandrie, vécut très longtemps en Égypte. Elle fit paraître
Le Myrte et la rose en 1982 sous le pseudonyme de Gamila Ghâli avec le parrainage de Leonardo Sciascia qui garda le secret. L'enthousiasme de la presse et l'engouement des lecteurs furent tels, qu'Annie Messina accepta de dévoiler son identité et d'inscrire son nom sur la nouvelle édition.
Annie Messina est sicilienne – la parenté de la Sicile et des Lumières n'est plus à prouver. On retrouve donc, naturellement, dans cette petite merveille, tour à tour le ton abstrait des moralistes et la fantaisie provocatrice des conteurs malicieux. René de Ceccatty,
Le Monde
Retenez bien son nom. Ricarda Huch, auteur d'un de ces livres sublimes qu'on lit d'un trait avec le sentiment que c'est sûrement cela un chef-d'œuvre. Télérama
Sur notre si bel été glisse une petite ombre, venue on ne sait d'où.
En cette année 1906, les pressentiments qui hantent Lusinja von Rasimkara, l'épouse du gouverneur de Saint-Pétersbourg, vont se révéler justifiés.
Quand elle a engagé un secrétaire pour servir de garde du corps à son mari, elle a scellé le destin de sa famille. L'arrivée de ce jeune homme hors du commun, bouleverse les esprits. Il suscite l'émoi des jeunes filles, Katja et Jessika, impose sa volonté au fils, Welja : il se rend bientôt indispensable. Son emprise protectrice ne cesse de grandir, mystérieuse, presque menaçante...
Émule des Romantiques, biographe de Bakounine et de Garibaldi, Ricarda Huch, que Thomas Mann appelait la première femme d'Allemagne, écrivit
Le Dernier été en 1910.
Un des plus beaux romans d'amour de la littérature mondiale.
Le Jeu sérieux est le seul roman d'amour qui compte dans notre littérature , écrivait un critique suédois dans les années trente. Allons au-delà de ce jugement et disons simplement que Le Jeu sérieux est un des plus beaux romans d'amour de la littérature mondiale.
Söderberg, écrivain célèbre et controversé, livre un magnifique portrait de femme, d'une exceptionnelle liberté, d'une étonnante universalité.
Roman de la trahison,
Le Jeu sérieux est un classique de la littérature suédoise, de nombreuses fois réédité.
L'œuvre de Denton Welch est unique. Le Monde
L'été, les bords de la Tamise, Orvil Pym a quinze ans. C'est l'Aventure, la découverte des correspondances entre une croupe et une pêche Melba, la révélation de la beauté devant Aphra, qui profitait de chaque seconde pour se métamorphoser ...
Ce sont les derniers jeux de l'enfance, le trouble qui s'immisce, le plaisir, la peur délicieuse.
Comparer
Soleils brillants de la jeunesse à
L'Attrappe-Cœurs ? Ce serait desservir deux très grands livres.
Curieusement, il s'agit là de la première traduction française du roman-culte d'un écrivain anglais mort en 1948 à l'âge de trente-trois ans.
Welch est un écrivain dont la modernité du style résonne aujourd'hui étrangement quand on le compare à Hervé Guibert, avec qui il partage, à un demi-siècle de distance, la fougue, les dons, la maladie et le destin, comme lui violemment attentif aux éclats intimes d'une vie tronquée qui s'accroche à l'essentiel : le sexe et l'amour transfigurés par l'onirisme. Hugo Marsan,
Le Monde
Lieutenant Sturm est une œuvre essentielle pour l'éclairage qu'elle apporte sur un des écrivains majeurs de notre siècle. Laurent Dandrieu, Le Quotidien de Paris
Pendant la Première Guerre mondiale, dans le calme et la terreur des tranchées, trois officiers allemands se retrouvent pour échanger des idées sur leur destin, leur avenir et leurs émotions. Sans cesse ils reviennent sur le sens de cette guerre qu'ils ont choisi de faire. La tension dramatique naît de la succession des alertes et des attaques, et du contraste entre les monotonies du front et les scènes où le lieutenant Sturm lit à ses amis les textes qu'il a ébauchés, qui apparaissent comme des prolongements et des éclaircissements du désastre qu'ils vivent.
Livre tragique et prémonitoire,
Lieutenant Sturm a été publié pour la première fois en 1923 dans un journal de Hanovre, puis repris en volume en 1963.
Ernst Jünger est né à Heidelberg en 1895, et mort à Wilflingen le 17 février 1998. Les Éditions Gallimard ont publié ses
Journaux de guerre en Pléiade.
Un crime, des manuscrits perdus, retrouvés, Proust devient haletant, le polar savoureux comme une madeleine trempée dans un liquide chaud en automne. C'est tellement passionnant qu'on ne vous en dira rien de plus. Le Journal du dimanche
De combien d'assassinats
La Recherche du temps perdu sera-t-elle responsable ? Illiers-Combray et la charmante maison de tante Léonie ne distillent pas seulement le parfum unique du temps perdu et retrouvé.
La redoutable présidente de la
Proust Association y a réuni des professeurs du monde entier pour leur révéler une extraordinaire découverte. Qui tentera de lui barrer le chemin s'en mordra les doigts...
Les fidèles des romancières anglo-saxonnes devraient s'offrir cette escapade : ils y retrouveront le ton léger d'une réflexion pourtant intérieure, l'art de la pointe, le détail qui frappe, bref le talent d'un écrivain qui, sans prétention, sait observer le monde qui l'entoure, décocher les piques assassines et déceler bien des mystères. René de Ceccatty,
Le Monde